LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 144

Publié le par loveVoltaire

LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 144

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LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

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NOUVEAU TESTAMENT.

 

 

 

 

 

D'HÉRODE.

 

 

 

 

 

 

(Partie 144)

 

 

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SOMMAIRE HISTORIQUE

 

DES QUATRE ÉVANGILES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 VII. - Και αφού έστειλε αποστόλους (απεσταλμένους), έκανε όλα τα παιδιά της Βηθλεέμ να φύγουν

 

"Et ayant dépêché des apôtres (des envoyés), il fit fuer tous les enfants de Bethléem, etc." (Matth., chap. II, v. 16.)

 

 

 

      Les critiques ne cessent de s'étonner que les autres évangélistes se taisent sur un fait si extraordinaire, sur une cruauté si inouïe, dont il n'est aucun exemple chez aucun peuple. Ils disent que plus ce massacre est affreux, plus les évangélistes en devraient parler. Ils ne conçoivent pas comment un prince honoré du nom de grand, un roi favori d'Auguste, a été assez imbécile pour croire, à soixante et dix ans, qu'il était né dans une étable un enfant de la populace, lequel était roi des Juifs, et qui allait alors le détrôner.Il ne paraît pas moins incroyable aux critiques que cet Hérode ait été en même temps assez follement barbare pour faire tuer tous les enfants du pays.

 

      Cependant l'ancienne liturgie grecque compte quatorze mille enfants d'égorgés ; c'est beaucoup (1). Les critiques ajoutent que Flavius Josèphe, historien qui entre dans tous les détails de la vie d'Hérode, Flavius Josèphe, parent de Mariamne, aurait parlé de cette aventure horrible si elle avait été vraie, ou seulement vraisemblable.

 

      On répond que le témoignage de saint Matthieu suffit : il affirme, et les autres ne nient pas, ils omettent. Personne n'a contredit le rapport de saint Matthieu. On allègue même le témoignage de Macrobe, qui vécut à la vérité plus de quatre cents ans après, mais qui dit qu'Hérode fit tuer plusieurs enfants avec son propre fils. Macrobe confond les temps ; Hérode fit mourir son fils Antipater avant le temps où l'on place le massacre des innocents. Mais enfin il parle d'enfants tués : on peut dire qu'il entend les enfants massacrés sous Hérode dans la sédition excitée par un maître d'école, sédition rapportée dans Josèphe. Quoi qu'il en soit, le témoignage de Macrobe n'est pas comparable à celui de saint Matthieu.

 

 

 

 

 

1 - Munk, voulant bien admettre pour un moment la vérité historique du massacre, dit que dans Bethléem et aux environs il ne pouvait exister que dix à douze enfants mâles au-dessus de deux ans. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 VIII - Και όταν ήρθε, κατοίκησε σε μια πόλη που ονομαζόταν Ναζαρέτ, για να εκπληρωθεί αυτό που είχε προειπωθεί από τους προφήτες. θα ονομαστεί Ναζωραίος.

 

"Et quand il fut venu, il habita dans une ville qui s'appelle Nazareth, afin que s'accomplît ce qui a été prédit par les prophètes ; on l'appellera Nazaréen." (Matth., chap II, v. 23.)

 

 

 

      Les critiques se récrient sur ce verset. Ils attestent tous les prophètes juifs, dont aucun n'a dit que le messie serait appelé Nazaréen. Ils prennent occasion de cette fausseté prétendue, pour insinuer que l'auteur de l'Évangile selon saint Matthieu a été un chrétien du commencement de notre second siècle, qui a voulu trouver toutes les actions de Jésus prédites dans l'Ancien Testament. Ils croient en avoir la preuve dans le soin même que prend l'évangéliste de dire que le massacre des enfants est prédit dans Jérémie par ces paroles : "Une voix, une grande plainte, un grand hurlement s'est entendu dans Rama ; Rachel pleurant ses fils n'a pas voulu être consolée parce qu'ils ne sont plus" (Matth., chapitre II, v. 18.)

 

      Ces paroles de Jérémie regardent visiblement les tribus de Juda et de Benjamin, menées captives à Babylone. Rachel n'a rien de commun avec Hérode, Rama rien de commun avec Bethléem. Ce n'est, disent-ils, qu'une comparaison que fait l'auteur entre d'anciennes cruautés exercées par les Babyloniens, et les barbaries qu'on suppose à Hérode. Ils osent prétendre qu'il en est de même quand l'auteur, au premier chapitre, fait parler aussi l'ange de Joseph pendant son sommeil. Tout cela s'est fait pour accomplir ce que le Seigneur a dit par le prophète, disant : "Voilà qu'une fille ou femme sera grosse, elle enfantera un fils dont le nom sera Emmanuel, ainsi interprété, Avec nous le Seigneur".

 

      Ils soutiennent que cette aventure d'Isaïe, qui fit un enfant à sa femme, ne peut avoir le moindre rapport avec la naissance de Jésus ; que ni le fils d'Isaïe, ni le fils de Marie, n'eurent nom Emmanuel ; que le fils du prophète s'appela MAHERSALAL-HAS-BAS, partagez vite les dépouilles ; que le butin et les dépouilles ne peuvent être comparés, par les allusions mêmes les plus fortes, à Jésus-Christ qui a prêché dans Kapernaüm ; qu'enfin cette application continuelle à détourner le sens des anciens livres juifs est un artifice grossier. C'est ainsi que s'expliquent une foule d'auteurs nouveaux, qui tous on marché sur les traces du fameux rabbin Maimonides, et surtout du rabbin Isaac, lequel écrivit son Rempart de la foi au commencement du seizième siècle dans la Mauritanie, imprimé depuis dans le recueil de Wagenseil (1).

 

      S'il ne s'agissait ici que des disputes entre des scoliastes sur quelque auteur profane, comme Cicéron ou Virgile, il serait permis de prendre le parti qui paraîtrait le plus vraisemblable à la faible raison humaine ; mais c'est un livre sacré, c'est le fondement de notre religion ; notre seul parti est d'adorer et de nous taire.

 

 

 

 

 

1 - Comparez d'Elchtbal, annexe I, § 5, et Peyrat, Histoire de Jésus, livre II, chapitre I. Quant au recueil de Wagenseil, il a pour titre ; Tela ignea Satanœ sive arcani et horribiles Judœrum adversus Christum Deum et christianam religionen libri anecdoti. - 1681. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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