COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES - Partie 6
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COLLECTION D’ANCIENS ÉVANGILES
ou
MONUMENTS DU PREMIER SIÈCLE DU CRISTIANISME,
(Partie 6)
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XXXVI. ÉVANGILE HÉBREU DE SAINT MATTHIEU
DONT SE SERVAIENT LES NAZARÉENS.
Saint Jérôme dit que le Zacharie tué entre le temple et l’autel y est appelé fils de Joïada comme dans les Paralipomènes au lieu de fils de Barachie comme dans saint Matthieu. Eusèbe, d’après Papias, croit que cet Evangile est le même que celui selon les Hébreux, n° XVII, parce que l’histoire d’une femme qui fut accusée de plusieurs crimes devant le Seigneur est rapportée dans l’un et dans l’autre.
XXXVII. ÉVANGILE DE MATHIAS.
Son nom se trouve dans le décret de Gélase, dans saint Jérôme, Origène, Eusèbe, Bède, et saint Ambroise.
XXXVIII. ÉVANGILE DE NICODÈME.
On lit au commencement de quelques manuscrits et à la fin de quelques autres, que « l’empereur Théodose trouva dans les archives publiques, dans le prétoire de Ponce Pilate à Jérusalem, cet Evangile écrit en hébreu par Nicodème la dix-neuvième année de l’empereur Tibère César, le 8 des calendes d’avril, qui est le 23 mars, sous le consulat de Rufus et de Léon la quatrième année de la deux cent deuxième olympiade, Joseph et Caïphas étant prince des prêtres. »
Au reste, quoique cet Evangile soit le seul qui parle du péché original, et de la descente de Jésus aux enfers, il ne faut pas croire que saint Augustin y ait puisé ce qu’il en dit dans une de ses lettres. Ce Père nous apprend lui-même qu’il avait su, par révélation, le mystère de la grâce. Un semblable secours suffisait pour expliquer tous les dogmes qui ne sont pas assez clairement énoncés dans l’Ecriture authentique.
XXXIX. ÉVANGILE DE PAUL.
Saint Jérôme entend ces mots des Epîtres de Paul, Selon mon Evangile, de l’Evangile prêché par cet apôtre, et écrit par son disciple saint Luc. Voyez n° XXVIII, l’article de Marcion.
XL. ÉVANGILE DE LA PERFECTION.
On ne le connaît que par ce qu’en dit saint Epiphane ; Clément d’Alexandrie fait aussi mention d’un ouvrage de Tatien, sous le titre de la Perfection selon le Sauveur. Il est parlé d’un Evangile parfait dans celui de l’Enfance du Christ.
XLI. ÉVANGILE DE PHILIPPE (1)
Saint Epiphane, Thimothée, prêtre de Constantinople, et Léontius, parlent d’un Evangile de Philippe ; mais on ignore si c’est du même livre qu’il s’agit, et si on l’attribuait à l’apôtre de ce nom, ou bien à l’un des sept diacres nommé Philippe.
1 – Voyez le Dictionnaire philosophique, article APOCRYPHES. (G.A.)
XLII. ÉVANGILE PIERRE APÔTRE.
Le décret de Gélase, Origène, Eusèbe de Césarée, et d’autres, font mention d’un Evangile de Pierre comme supposé, et très différent de celui de Mars son disciple, qu’on attribuait aussi à Pierre, suivant saint Jérôme et Tertullien.
XLIII. LIVRE DE LA NAISSANCE DU SAUVEUR.
On ne le connaît que par le décret de Gélase.
XLIV. ÉVANGILE DES SIMONIENS.
Il en est parlé dans les Constitution des apôtres, et dans la préface arabique du concile de Nicée.
XLV. ÉVANGILE SELON LES SYRIENS.
On n’en sait que le nom qui se trouve dans Eusèbe et saint Jérôme. Fabricius cite aussi une ancienne version syrienne de l’Evangile de Nicodème.
XLVI. ÉVANGILE DE TATIEN.
C’est le même que celui des encratites, n° XII.
XLVII. ÉVANGILE DE THADDÉE.
Il en est parlé dans le décret de Gélase et dans Eusèbe.
XLVIII. ÉVANGILE DE THOMAS.
C’est le premier des manichéens, n° XXV. Son nom se trouve avec celui de Mathias dans les auteurs cités n° XXXVII.
XLIX. ÉVANGILE DE VALENTIN.
Voyez ce qu’en dit saint Irénée cité dans la préface.
L. ÉVANGILE VIVANT.
C’est le second Evangile des manichéens, n° XXVI (1).
Voici maintenant l’Evangile de la naissance de Marie, dont nous avons parlé, n° XXXI de la notice alphabétique.
1 – On trouve dans l’Encyclopédie, à l’article EVANGILES, une notice plus complète de chacun de ces livres, d’après Fabricius et dom Calmet. (G.A.)