DICTIONNAIRE PHILOSOPHIQUE : J comme JEOVA

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J comme JÉOVA.

 

 

 

 

 

 

          Jéova, ancien nom de Dieu. Aucun peuple n’a jamais prononcé Geova, comme font les seuls Français ; ils disaient Iëvo ; c’est ainsi que vous le trouvez écrit dans Sanchoniathon, cité par Eusèbe, Prep., liv. X ; dans Diodore, liv. II ; dans Macrobe, Sat., liv. Ier, etc. : toutes les nations ont prononcé ïe, et non pas g. C’est du nom des quatre voyelles i, e, o, u, que se forma ce nom sacré dans l’Orient. Les uns prononçaient ïe oh a en aspirant, ï, e, o, va ; les autres, yeaou. Il fallait toujours quatre lettres, quoique nous en mettions ici cinq, faute de pouvoir exprimer ces quatre caractères.

 

          Nous avons déjà observé que, selon Clément d’Alexandrie, en saisissant la vraie prononciation de ce nom, on pouvait donner la mort à un homme : Clément en rapporte un exemple.

 

          Longtemps avant Moïse, Seth avait prononcé le nom de Jeova, comme il est dit dans la Genèse, chap. IV ; et même, selon l’hébreu, Seth s’appela Jeova. Abraham fit serment au roi de Sodome par Jeova, chapitre XIV, V. 22.

 

          Du mot ïova les Latins firent iov, Jovis, Jovispiter, Jupiter. Dans le buisson, l’Eternel dit à Moïse : Mon nom est Ioüa. Dans les ordres qu’il lui donna pour la cour de Pharaon, il lui dit : « J’apparus à Abraham, Isaac et Jacob dans le Dieu puissant, et je ne leur révélai point mon nom Adonaï, et je fis un pacte avec eux (1). »

 

          Les Juifs ne prononcent point ce nom depuis longtemps. Il était commun aux Phéniciens et aux Egyptiens. Il signifiait ce qui est ; et de là vient probablement l’inscription d’Isis : « Je suis tout ce qui est (2). »

 

 

 

 

 

 

 

J comme JEOVA

 

 

 

 

 

1 – Exode, ch. VI, V. 3.(G.A.)

 

2 – La vraie forme du nom divin chez les Hébreux fut YAHVEH. Ce n’est autre chose que la troisième personne du futur (ou présent) du verbe HAVAH, mot qui, dans la langue hébraïque, semble avoir été la forme archaïque du vers HAYAH, être, et qui, d’ailleurs, dans le chaldéen si voisin de l’hébreu, conserve cette signification. YAHVEH veut donc dire il est, de même que EHYEH veut dire je suis. IEHOVAH n’est qu’une corruption du tétragramme divin YHVG, auquel on a ajouté les trois points-voyelles e, o, a, du nom Adonaï (le premier a ayant été changé en e), pour avertir le Juif d’avoir à prononcer ce dernier nom, s’il veut désigner le Seigneur, car le tétragramme ne devait jamais être prononcé. (Voir d’Eichtal et Volney.) (G.A.)

 

 

 

 

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