LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 141

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LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 141

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LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

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NOUVEAU TESTAMENT.

 

 

 

 

 

D'HÉRODE.

 

 

 

 

 

 

(Partie 141)

 

 

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SOMMAIRE HISTORIQUE

 

DES QUATRE ÉVANGILES

 

 

(1)

 

 

 

 

 

 

 

 I. - Βιβλίο της γενεάς του Ιησού Χριστού, γιου του Δαβίδ, γιου του Αβραάμ.

 

"Livre de la génération de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham, etc." (Matth., chapitre I.)

 

 

 

       Cette génération de Jésus, fils de David, a fait naître d'interminables disputes entre les doctes. Je ne parle pas des incrédules, à qui ces mots, fils de David, ont paru une affectation, et qui ont dit que si Jésus avait été réellement le fils de Dieu même, il n'était pas nécessaire de le faire sortir de David ; et qu'un roi et un berger sont égaux devant la Divinité : je parle de ceux qui ne veulent avoir que des idées nettes des faits, et c'est ce que nous allons exposer.

 

 

 

 

 

 II. - Όλες οι γενιές από τον Αβραάμ μέχρι τον Δαβίδ είναι δεκατέσσερις.

 

"Toutes les générations d'Abraham à David sont quatorze, etc." (Matth., chap. I, v. 17.)

 

 

 

      L'auteur en compte encore quatorze de David à la transportation en Babylonie ; et quatorze encore de la transportation à Jésus : ainsi il suppose quarante-deux générations d'Abraham à David en deux mille ans ; mais en comptant après lui exactement, on n'en trouve que quarante et une.

 

      La controverse la plus forte est ici entre saint Matthieu et saint Luc. Le premier fait naître Jésus-Christ par Joseph fils de Jacob, fils de Mathan, fils d'Eléazar, fils de Mathat, fils de Lévi, fils de Melchi, fils de Janna, etc... De sorte qu'un homme peu au fait serait tenté de croire que ce n'est pas le même Joseph dont il est question.

 

      Il y a une difficulté non moins embarrassante : Luc compte treize générations de plus que Matthieu de Joseph à Abraham ; et ces générations sont encore différentes;

 

      Ce n'est pas tout. Quand ils s'accordent tous deux, c'est alors que l'embarras devient plus grand. Il se trouve qu'ils n'ont point fait la généalogie de Jésus, mais celle de Joseph qui n'est point son père.

 

      Pour concilier ces contradictions apparentes, voyez Abbadie, Calmet, Houteville, Thoinart (2).

 

 

 

 

 

1 - Tous les versets qui suivent sont ceux qui prêtent le plus à la critique des libres-penseurs. (G.A.)

 

2 - Si Voltaire renvoie plaisamment le lecteur aux théologiens qui de son temps faisaient autorité, nous prions, nous, que l'on compare sérieusement sa critique à celle des Strauss, des de Wette, etc. Voyez surtout d'Eichthal (les Évangiles, annexe I.) (G.A.)

 

 

 

 

 

 

III. - Μαρία, η μητέρα του Ιησού, αρραβωνιασμένη, πριν συνδεθεί με τον Ιωσήφ, βρέθηκε να κουβαλάει στην κοιλιά της με την αγία πνοή (το Άγιο Πνεύμα).

 

"Marie, la mère de Jésus, étant fiancée, avant de se conjoindre avec Joseph, fut trouvée portant dans son ventre par le saint souffle (le Saint-Esprit)." (Matth., chapitre. I., v. 18) (1).

 

 

 

      Or, l'auteur sacré n'ayant point encore parlé du Saint-Esprit, on a prétendu qu'il y avait là quelque chose d'oublié.

 

      L'auteur du commentaire imparfait de saint Matthieu dit que Joseph ayant fait de violents reproches à sa femme, elle lui répondit : En vérité, je ne sais qui m'a fait cet enfant.

 

      On voit dans l'Évangile de saint Jacques, que sur la plainte de Joseph contre sa femme, le grand-prêtre fit boire à tous deux des eaux de jalousie, et que leur ventre n'ayant point crevé, Joseph reprit son épouse (2).

 

      Nous n'entrons point ici dans le mystère de l'incarnation de Dieu : nous révérons trop les mystères pour en parler.

 

      C'est ce qui a fait croire à plusieurs chrétiens déclarés hérétiques que Marie eut ensuite d'autres enfants qui sont même nommés dans l'Évangile frères de Jésus-Christ(3).

 

 

 

 

 

1 - Sacy, pour les besoins de la cause catholique, à traduit inexactement : "Marie, sa mère, ayant épousé Joseph." Le texte ne dit rien que : "étant fiancée." (G.A.)

 

2 - Comparez d'Eichthal, annexe I. (G.A.)

 

3 - Sacy a commis encore ici une pieuse inexactitude : "Et il ne l'avait point connue, écrit-il, lorsqu'elle enfanta son fils premier-né."Le jusqu'à est escamoté, et la virginité absolue de Marie est sauvée. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 IV. - Και δεν την πλησίασε παρά μόνο που γέννησε το πρωτότοκό της.

 

"Et il n'approcha pas d'elle jusqu'à ce qu'elle enfanta son premier-né.(Matth., chapitre I., v. 25.)

 

 

 

      C'est ce qui a fait croire à plusieurs chrétiens déclarés hérétiques que Marie eut ensuite d'autres enfants qui sont même nommés dans l'Évangile frères de Jésus-Christ (1).

 

 

 

1 - Comparez d'Eichthal, annexe I, § 3. (Voltaire.) - Quant aux Noëls, satiriques dont parle ici Voltaire, c'était la grande mode au dix-huitième siècle. L'un des derniers et des plus célèbres fut celui que Girey-Dupré composa contre la Montagne à la fin de 1792. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

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