LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 142

Publié le par loveVoltaire

LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 142

Photo de PAPAPOUSS

 

 

 

 

LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

________

 

 

 

NOUVEAU TESTAMENT.

 

 

 

 

 

D'HÉRODE.

 

 

 

 

 

 

(Partie 142)

 

 

______

 

 

 

 

SOMMAIRE HISTORIQUE

 

DES QUATRE ÉVANGILES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 V. - Ιδού, οι Μάγοι έφτασαν από την Ανατολή.

 

"Voilà que des mages arrivèrent d'Orient, etc." (Matth., chap. II, v. 1.)

 

 

 

 

      Anatole signifiait l'Orient. Voilà pourquoi les Grecs nommèrent l'Asie Anatolie. Nous devons remarquer à cette occasion que la plupart des auteurs et des imprimeurs ont grand tort d'imprimer presque toujours la Natolie, au lieu d'Anatolie.

 

      Ce qu'il faut remarquer davantage, c'est l'arrivée de ces trois mages qu'on a transformés en trois rois. L'auteur dit que l'enfant étant né du temps du roi Hérode, les mages arrivèrent un mois après, et demandèrent : Où est le nouveau-né roi des Juifs ? car nous avons vu son étoile dans l'Anatolie, etc.

 

      Toute cette aventure des trois mages, ou des trois rois, a beaucoup occupé les critiques. On a recherché quelle était cette étoile ; pourquoi il n'y eut que ces trois mages qui la virent ; pourquoi ils prirent un enfant né dans l'étable d'une taverne pour le roi des Juifs ; comment Hérode, âgé de soixante et dix ans, et qui avait autant d'expérience que de bon sens, put croire une si étrange nouvelle. On a fait sur tout cela beaucoup d'hypothèses. Des commentateurs ont dit que la chose avait été prédite par Zoroastre. On trouve dans Origène que l'étoile s'arrêta sur la tête de l'enfant Jésus. La commune opinion fut que l'étoile se jeta dans un puits ; on prétend que ce puits est encore montré aux pèlerins qui ne sont pas astronomes. Ils devraient descendre dans ce puits, car la vérité y est.

 

      Ces discussions occupent les savants. Il n'y a point de dispute sur la morale ; elle est à la portée des esprits les plus simples.

 

      Il est étrange que la commémoration des trois rois ou des trois mages soit parmi les les catholiques un objet de culte et de dérision tout ensemble, et qu'on ne connaisse guère ce miracle que par le gâteau de la fève, et par les chansons comiques, qu'on fait tous les ans sur la mère et l'enfant, sur Joseph, sur le bœuf et l'âne, et sur les trois rois (1).

 

 

 

 

1 - Comparez d'Eichthal, annexe I, § 3 et 4. "L'intention évidente de ce passage, dit-il, est d'établir une similitude entre l'histoire de Jésus et celle de Moïse." (G.A.)

 

 

 

Commenter cet article