DIALOGUES ET ENTRETIENS PHILOSOPHIQUES - Entre un caloyer et un homme de bien - Partie 2

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DIALOGUES ET ENTRETIENS PHILOSOPHIQUES - Entre un caloyer et un homme de bien - Partie 2

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ENTRE UN CALOYER ET UN HOMME DE BIEN.

 

TRADUIT DU GREC VULGAIRE,

 

PAR D. J. J. R. C. D. C. D. G.

 

 

 

- Partie 2 -

 

 

______

 

 

 

 

 

 

 

LE CALOYER.

 

          Mais si ce livre fait un tel effet sur les lecteurs, comment a-t-on pu croire à ce livre ? comment a-t-il converti tant de milliers d’hommes ?

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          C’est qu’on ne lisait pas. Est-ce par la lecture qu’on persuade à dix millions de paysans que trois font un, que Dieu est dans un morceau de pâte, que cette pâte disparaît, et que c’est Dieu lui-même qui est fait sur-le-champ par un homme ? C’est par la conversation, par la prédication, par les cabales ; c’est en séduisant des femmes et des enfants ; c’est par des impostures, par des récits miraculeux, qu’on vient aisément à bout d’établir un petit troupeau. Les livres des premiers chrétiens étaient très rares ; il était défendu de les communiquer aux catéchumènes ; on était initié secrètement aux mystères des chrétiens comme à ceux de Cérès. Le petit peuple courait avidement après des gens qui lui persuadaient que non-seulement tous les hommes étaient égaux, mais qu’un chrétien était bien supérieur à un empereur romain.

 

          Toute la terre alors était divisée en petites associations, égyptiennes, grecques, syriennes, romaines, juives, etc. La secte des chrétiens eut tous les avantages possibles dans la populace. Il suffisait de trois ou quatre têtes échauffées comme celle de Paul, pour attirer la canaille. Bientôt après vinrent des hommes adroits qui se mirent à sa tête. Presque toutes les sectes se sont ainsi établies, excepté celle de Mahomet, la plus brillante de toutes, qui seule, entre tant d’établissements humains, sembla être en naissant sous la protection de Dieu, puisqu’elle ne dut son existence qu’à des victoires (1).

 

          Encore la religion musulmane est-elle après douze cents ans ce qu’elle fut sous son fondateur ; on n’y a rien changé. Les lois écrites par Mahomet lui-même subsistent dans toute leur intégrité. Son Alcoran est autant respecté en Perse qu’en Turquie, autant dans l’Afrique que dans les Indes ; on l’observe partout à la lettre ; on n’est divisé que sur le droit de succession entre Ali et Omar. Le christianisme, au contraire, est différent en tout de la religion de Jésus. Ce Jésus, fils d’un charpentier de village, n’écrivit jamais rien ; et probablement il ne savait ni lire ni écrire. Il naquit, vécut, mourut Juif, dans l’observance de tous les rites juifs ; circoncis, sacrifiant suivant la loi mosaïque, mangeant l’agneau pascal avec des laitues, s’abstenant de manger du porc, de l’ixion, et du griffon, comme aussi du lièvre, parce qu’il rumine et qu’il n’a pas le pied fendu, selon la loi mosaïque (2). Vous autres, au contraire, vous osez croire que le lièvre a le pied fendu et qu’il ne rumine pas, vous en mangez hardiment ; vous faites rôtir un ixion et un griffon quand vous en trouvez ; vous n’êtes point circoncis ; vous ne sacrifiez point ; aucune de vos fêtes ne fut instituée par votre Jésus. Que pouvez-vous avoir de commun avec lui ?

 

LE CALOYER.

 

          J’avoue que je serais un imposteur bien effronté si j’osais vous soutenir que le christianisme d’aujourd’hui ressemble à celui des premiers siècles, et celui de ces premiers siècles à la religion de Jésus. Mais vous m’avouerez aussi que Dieu a pu ordonner toutes ces variations.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Dieu varier ! Dieu changer ! cette idée me paraît un blasphème . Quoi ! le soleil de Dieu est toujours le même, et sa religion serait une suite de vicissitudes ! Quoi ! vous le feriez ressembler à ces gouvernements misérables qui donnent tous les jours des édits nouveaux et contradictoires ! Il aurait donné un édit à Adam, un autre à Seth, un troisième à Noé, un quatrième à Abraham, un cinquième à Moïse, un sixième à Jésus, et de nouveaux édits encore à chaque concile ; et tout aurait changé, depuis la défense de manger du fruit de l’arbre de la science du bien et du mal, jusqu’à la bulle Unigenitus du jésuite Le Tellier (3) ! Croyez-moi, tremblez d’outrager Dieu en l’accusant de tant d’inconstance, de faiblesse, de contradiction, de ridicule, et même de méchanceté.

 

LE CALOYER.

 

          Si toutes ces variations sont l’ouvrage des hommes, convenez que la morale au moins est de Dieu, puisqu’elle est toujours la même.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Tenons-nous-en donc à cette morale ; mais que les chrétiens l’ont corrompue ! qu’ils ont cruellement violé la loi naturelle enseignée par tous les législateurs, et gravée au cœur de tous les hommes !

 

          Si Jésus a parlé de cette loi aussi ancienne que le monde, de cette loi établie chez le Huron comme chez le Chinois  Aime ton prochain comme toi-même ; la loi des chrétiens a été : Déteste ton prochain comme toi-même. Athanasiens, persécutez les eusébiens, et soyez persécutés ; cyrilliens, écrasez les enfants des nestoriens contre les murs ; guelfes et gibelins, faites une guerre civil de cinq cents années, pour savoir si Jésus a ordonné au prétendu successeur de Simon Barjone de détrôner les empereurs et les rois, et si Constantin a cédé l’empire au pape Sylvestre. Papistes, suspendez à des potences hautes de trente pieds (4), déchirez, brûlez des malheureux qui ne croient pas qu’un morceau de pâte soit changé en Dieu à la voix d’un capucin ou d’un récollet, pour être mangé sur l’autel par des souris, si on laisse le ciboire ouvert. Poltrot, Balthazar Gérard, Jacques Clément Châtel, Guignard, Ravaillac (5), aiguisez vos sacrés poignards, chargez vos saints pistolets. Europe, nage dans le sang tandis que le vicaire de Dieu, Alexandre VI, souillé de meurtres et d’empoisonnements, dort dans les bras de sa ville Lucrèce, que Léon X nage dans les plaisirs, que Paul III enrichit son bâtard des dépouilles des nations, que Jules III fait son porte-singe cardinal (dignité plus convenable encore au singe qu’au porteur) ; tandis que Pie IV fait étrangler le cardinal Caraffe, que Pie V fait gémir les Romains sous les rapines de son bâtard Buon-Compagno ; que Clément VIII donne le fouet au grand Henri IV sur les fesses des cardinaux d’Ossat et Duperron. Mêlez partout le ridicule de vos farces italiennes à l’horreur de vos brigandages ; et puis envoyez frère Trigaut et frère Bouvet prêcher la bonne nouvelle à la Chine (6).

 

LE CALOYER.

 

          Je ne puis condamner votre zèle. La vérité, contre laquelle on se débat en vain, me force de convenir d’une partie de ce que vous dites ; mais enfin convenez aussi que, parmi tant de crimes, il y a eu de grandes vertus. Faut-il que les abus vous aigrissent, et que les bonnes lois ne vous touchent pas ? ajoutez à ces bonnes lois des miracles qui sont la preuve de la divinité de Jésus-Christ.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Des miracles ? juste ciel ! et quelle religion n’a pas ses miracles ? tout est prodige dans l’antiquité. Quoi ! vous ne croyez pas aux miracles rapportés par les Hérodote et les Tite-Live, par cent auteurs respectés des nations ; et vous croyez à des aventures de la Palestine racontées, dit-on, par Jean et par Marc, dans des livres ignorés pendant trois cents ans chez les Grecs et chez les Romains, dans des livres faits sans doute longtemps après la destruction de Jérusalem, comme il est prouvé par ces livres mêmes, qui fourmillent de contradictions à chaque page ! Par exemple, il est dit dans l’Evangile de saint Matthieu que le sang de Zacharie, fils de Barac, massacré entre le temple et l’autel, retombera sur les Juifs : or on voit dans l’histoire de la Flavius Josephe (7) que ce Zacharie fut tué en effet entre le temple et l’autel pendant le siège de Jérusalem par Titus. Donc cet Evangile ne fut écrit qu’après Titus. Et pourquoi Dieu aurait-il fait ces miracles ? pour être condamné à la potence chez les Juifs ! Quoi  il aurait ressuscité des morts, et il n’en eût recueilli d’autre fruit que de mourir lui-même, et de mourir du dernier supplice ! S’il eût opéré ces prodiges, c’eût été pour faire connaître sa divinité. Songez-vous bien ce que c’est que d’accuser Dieu de s’être fait homme inutilement, et d’avoir ressuscité des morts pour être pendu ? Quoi ! des milliers de miracles en faveur des Juifs pour les rendre esclaves, et des miracles de Jésus pour faire mourir Jésus en croix ! Il y a de l’imbécillité à le croire, et une fureur bien criminelle à l’enseigner quand on ne le croit pas.

 

LE CALOYER.

 

          Je ne nie pas que vos objections ne soient fondées, et je sens que vous raisonnez de bonne foi ; mais enfin convenez qu’il faut une religion aux hommes.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Sans doute, l’âme demande cette nourriture ; mais pourquoi la changer en poison ? pourquoi étouffer la simple vérité dans un amas d’indignes mensonges ? pourquoi soutenir ces mensonges par le fer et par les flammes ? Quelle horreur infernale ! Ah ! si votre religion était de Dieu, la soutiendriez-vous par des bourreaux ? Le géomètre a-t-il besoin de dire : Crois, ou je te tue ? La religion entre l’homme et Dieu est l’adoration et la vertu ; c’est entre le prince et ses sujets une affaire de police ; ce n’est que trop souvent d’homme à homme qu’un commerce de fourberie. Adorons Dieu sincèrement, simplement, et ne trompons personne. Oui, il faut une religion ; mais il la faut pure, raisonnable, universelle : elle doit être comme le soleil qui est pour tous les hommes, et non pas pour quelque petite province privilégiée. Il est absurde, odieux, abominable, d’imaginer que Dieu éclaire tous les yeux, et qu’il plonge presque toutes les âmes dans les ténèbres. Il n’y a qu’une probité commune à tout l’univers ; il n’y a donc qu’une religion. Et quelle est-elle ? vous le savez ; c’est d’adorer Dieu et d’être juste.

 

LE CALOYER.

 

          Mais comment croyez-vous donc que ma religion s’est établie ?

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Comme toutes les autres. Un homme d’une imagination forte se fait suivre par quelques personnes d’une imagination faible. Le troupeau s’augmente ; le fanatisme commence ; la fourberie achève. Un homme puissant vient ; il voit une foule qui s’est mis une selle sur le dos et un mors à la bouche ; il monte sur elle et la conduit. Quand une fois la religion nouvelle est reçue dans l’Etat, le gouvernement n’est plus occupé qu’à proscrire tous les moyens par lesquels elle s’est établie. Elle a commencé par des assemblées secrètes ; on les défend.

 

          Les premiers apôtres ont été expressément envoyés pour chasser les diables ; on défend les diables : les apôtres se faisaient apporter l’argent des prosélytes ; celui qui est convaincu de prendre ainsi de l’argent est puni : ils disaient qu’il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et sur ce prétexte ils bravaient les lois ; e gouvernement maintient que suivre les lois c’est obéir à Dieu. Enfin la politique tâche sans cesse de concilier l’erreur reçue et le bien public.

 

LE CALOYER.

 

          Mais vous allez en Europe ; vous serez obligé de vous conformer à quelqu’un des cultes reçus.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Quoi donc ! ne pourrai-je faire en Europe comme ici, adorer paisiblement le Créateur de tous les mondes, le Dieu de tous les hommes, celui qui a mis dans mon cœur l’amour de la vérité et de la justice ?

 

LE CALOYER.

 

          Non, vous risqueriez trop ; l’Europe est divisée en factions, il faudra en choisir une.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Des factions, quand il s’agit de la vérité universelle, quand il s’agit de Dieu !

 

LE CALOYER.

 

          Tel est le malheur des hommes. On est obligé de faire comme eux, ou de les fuir ; je vous demande la préférence pour l’Eglise grecque.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Elle est esclave.

 

LE CALOYER.

 

          Voulez-vous vous soumettre à l’Eglise romaine ?

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Elle est tyrannique. Je ne veux ni d’un patriarche simoniaque qui achète sa honteuse dignité d’un grand-vizir, ni d’un prêtre qui s’est cru pendant sept cents ans le maître des rois.

 

LE CALOYER.

 

          Il n’appartient pas à un religieux tel que je le suis de vous proposer la religion protestante.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          C’est peut-être celle de toutes que j’adopterais le plus volontiers, si j’étais réduit au malheur d’entrer dans un parti.

 

LE CALOYER.

 

          Pourquoi ne lui pas préférer une religion plus ancienne ?

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Elle me paraît bien plus ancienne que la romaine.

 

LE CALOYER.

 

          Comment pouvez-vous supposer que saint Pierre ne soit pas plus ancien que Luther, Zuingle, Œcolampade, Calvin, et les réformateurs d’Angleterre, de Danemark, de Suède, etc. (8) ?

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Il me semble que la religion protestante n’est inventée ni par Luther ni par Zuingle. Il me semble qu’elle se rapproche plus de sa source que la religion romaine, qu’elle n’adopte que ce qui se trouve expressément dans l’Evangile des chrétiens, tandis que les Romains ont chargé le culte de cérémonies et de dogmes nouveaux. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour voir que le législateur des chrétiens n’institua point de fêtes, n’ordonna point qu’on adorât des images et des os de morts, ne vendit point d’indulgences, ne reçut point d’annates, ne conféra point de bénéfices, n’eut aucune dignité temporelle, n’établit point une inquisition pour soutenir ses lois, ne maintint point son autorité par le fer des bourreaux. Les protestants réprouvent toutes ces nouveautés scandaleuses et funestes ; ils sont partout soumis aux magistrats et l’Eglise romaine lutte depuis huit cents ans contre les magistrats. Si les protestants se trompent comme les autres dans le principe, ils ont moins d’erreurs dans les conséquences ; et, puisqu’il faut traiter avec les hommes, j’aime à traiter avec ceux qui trompent le moins.

 

LE CALOYER.

 

          Il semble que vous choisissiez une religion comme on achète des étoffes chez les marchands ; vous allez chez celui qui vend le moins cher.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Je vous ai dit ce que je préférerais, s’il me fallait faire un choix selon les règles de la prudence humaine ; mais ce n’est point aux hommes que je dois m’adresser, c’est à Dieu seul ; il parle à tous les cœurs ; nous avons tous un droit égal à l’entendre. La conscience qu’il a donnée à tous les hommes est leur loi universelle. Les hommes sentent d’un pôle à l’autre qu’on doit être juste, honorer son père et sa mère, aider ses semblables, tenir ses promesses ; ces lois sont de Dieu, les simagrées sont des mortels. Toutes les religions diffèrent comme les gouvernements ; Dieu permet les uns et les autres. J’ai cru que la manière extérieure dont on l’adore ne peut le flatter ni l’offenser, pourvu que cette adoration ne soit ni superstitieuse envers lui, ni barbare envers les hommes.

 

          N’est-ce pas, en effet offenser Dieu que de penser qu’il choisisse une petite nation chargée de crimes pour sa favorite, afin de damner toutes les autres ; que l’assassin d’Urie (9) soit son bien-aimé, et que le pieux Antonin lui soit en horreur ? N’est-ce pas la plus grande absurdité de penser que l’Être suprême punira à jamais un caloyer pour avoir mangé du lièvre, ou un Turc pour avoir mangé du porc  Il y a eu des peuples qui ont mis, dit-on, les ognons au rang des dieux ; il y en a d’autres qui ont prétendu qu’un morceau de pâte était changé en autant de dieux que de miettes. Ces deux extrêmes de la démence humaine font également pitié ; mais que ceux qui adoptent ces rêveries osent persécuter ceux qui ne les croient pas, c’est là ce qui est horrible. Les anciens Parsis, les Sabéens, les Egyptiens, les Grecs ont admis un enfer : cet enfer est sur la terre, et ce sont les persécuteurs qui en sont les démons.

 

LE CALOYER.

 

          Je déteste la persécution, la contrainte, autant que vous ; et, grâce au ciel, je vous ai déjà dit que les Turcs, sous qui je vis en paix, ne persécutent personne.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Ah ! Puissent tous les peuples d’Europe suivre l’exemple des Turcs !

 

LE CALOYER.

 

          Mais j’ajoute qu’étant caloyer je ne puis vous proposer d’autre religion que celle que je professe au mont Athos (10).

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Et moi, j’ajoute qu’étant homme, je vous propose la religion qui convient à tous les hommes, celle de tous les patriarches, et de tous les sages de l’antiquité, l’adoration d’un Dieu, la justice, l’amour du prochain, l’indulgence pour toutes les erreurs, et la bienfaisance dans toutes les occasions de la vie. C’est cette religion digne de Dieu, que Dieu a gravée dans tous les cœurs ; mais certes il n’y a pas gravé que trois font un, qu’un morceau de pain est l’Eternel, et que l’ânesse de Balaam a parlé.

 

LE CALOYER.

 

          Ne m’empêchez pas d’être caloyer.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Ne m’empêchez pas d’être honnête homme.

 

LE CALOYER.

 

          Je sers Dieu selon l’usage de mon couvent.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Et moi, selon ma conscience. Elle me dit de le craindre, d’aimer les caloyers, les derviches, les bonzes et les talapoins, et de regarder tous les hommes comme mes frères.

 

LE CALOYER.

 

          Allez, allez, tout caloyer que je suis, je pense comme vous.

 

L’HONNÊTE HOMME.

 

          Mon Dieu, bénissez ce bon caloyer !

 

LE CALOYER.

 

          Mon Dieu, bénissez cet honnête homme !

 

 

 

 

 

 

 

1 – Voyez l’Essai sur les mœurs, chapitre VI et VII. (G.A.)

2 – Voyez la Bible expliquée, Deutéronome. (G.A.)

3 – Voyez le chapitre XXXVII du Siècle de Louis XIV. (G.A.)

4 – Voyez, les Conseils raisonnables à M. Bergier dans la CRITIQUE RELIGIEUSE. (G.A.)

5 – Voyez l’Essai sur les mœurs, chapitres CLXXIII, et CLXXIV. (G.A.)

6 – Trigault, jésuite alla à Goa en 1607, à Macao en 1610, puis en Chine, où il mourut en 1628. Bouvet fit partir de la mission de 1685, et enseigna les mathématiques à l’empereur Kang-hi. (G.A.)

7 – Guerre des Juifs, livre IV, chapitre XIX. (G.A.)

8 – Voyez, l’Essai sur les mœurs, chapitre CXXVIII, CXXIX, et suivants. (G.A.)

9 – Le roi David. Voyez au THÉÂTRE, le drame de Saül. (G.A.)

10 – Où se trouvaient alors vingt-deux couvents de moines grecs, et une multitude d’ermitages et de grottes sanctifiées, mais puantes et malsaines. Le nombre des couvents est aujourd’hui de dix-neuf, mais celui des moines n’a pas changé : on en compte six mille comme au dix-huitième siècle. (G.A.)

 

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