DICTIONNAIRE PHILOSOPHIQUE : E comme EZOURVEIDAM

Publié le par loveVoltaire

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E comme ÉZOURVEIDAM

 

 

 

(1)

 

 

 

 

         Qu’est-ce donc que cet Ezourveidam, qui est à la Bibliothèque du roi de France ? C’est un ancien commentaire, qu’un ancien brame composa autrefois avant l’époque d’Alexandre sur l’ancien Veidam, qui était lui-même bien moins ancien que le livre du Shasta.

 

         Respectons, vous dis-je, tous ces anciens Indiens. Ils inventèrent le jeu des échecs, et les Grecs allaient apprendre chez eux la géométrie.

 

         Cet Ezourveidam fut en dernier lieu traduit par un brame, correspondant de la malheureuse compagnie française des Indes. Il me fut apporté au mont Krapack, où j’observe les neiges depuis longtemps ; et je l’envoyai à la grande Bibliothèque royale de Paris, où il est mieux placé que chez moi.

 

         Ceux qui voudront le consulter verront qu’après plusieurs révolutions produites par l’Eternel, il plut à l’Eternel de former un homme, qui s’appelait Adimo, et une femme dont le nom répondait à celui de la vie.

 

         Cette anecdote indienne est-elle prise des livres juifs ? les Juifs l’ont-ils copiée des Indiens ? ou peut-on dire que les uns et les autres l’ont écrite d’original et que les beaux esprits se rencontrent ?

 

         Il n’était pas permis aux Juifs de penser que leurs écrivains eussent rien puisé chez les brachmanes, dont ils n’avaient pas entendu parler. Il ne nous est pas permis de penser sur Adam autrement que les Juifs. Par conséquent je me tais, et je ne pense point.

 

 EZOURVEIDAM

 

 

 

1 – Nous avons parlé de ce livre dans une note à l’article BRACHMANES, et signalé sa fausseté. (G.A.)

 

 

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