CRITIQUE HISTORIQUE - Lettres chinoises, indiennes... - Partie 4

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CRITIQUE HISTORIQUE - Lettres chinoises, indiennes... - Partie 4

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LETTRES CHINOISES,

 

INDIENNES ET TARTARES,

 

 

A M. PAW, PAR UN BÉNÉDICTIN.

 

 

 

_______

 

 

LETTRE IV.

 

 

Sur l’ancien christianisme qui n’a pas

manqué de fleurir à la Chine.

 

 

 

          Je vous supplie, monsieur, de m’éclairer sur une difficulté qui intéresse l’empire de la Chine, tous les Etats de la chrétienté, et même un peu les Juifs nos pères. Vous savez ce que fit à la Chine le R.P. Ricci (1) ; ce nom est respectable, mais n’est pas heureux (2) : il avait trouvé moyen de s’introduire à la Chine avec un jésuite portugais, nommé Sémédo, et notre R.P. Trigaut (3), autre nom célèbre, qu’on a cru significatif. Ces trois missionnaires faisaient bâtir, en 1625, une maison et une église auprès de la ville de Sigan-fou ; ils ne manquèrent pas de trouver sous terre une tablette de marbre, longue de dix palmes, couverte de caractères chinois très fins, et d’autres lettres inconnues, le tout surmonté d’une croix de Malte, toute semblable à celle que d’autres missionnaires, avaient découverte auparavant dans le tombeau de l’apôtre saint Thomas, sur la côte de Malabar (4). Les caractères inconnus furent reconnus bientôt pour être de l’ancien hébreu ressemblant au syriaque ; cette tablette disait que la foi chrétienne avait été prêchée à Sigan-fou, et dans toute la province de Kensi (5), dès l’an de notre salut 636 ; la date de ce monument n’est que de l’année 782 de notre ère : de sorte que ceux qui érigèrent autrefois ce marbre attendirent cent quarante-six ans que la chose fût bien constaté pour la certifier à la postérité.

 

          L’authenticité de cette pièce était confirmée par plusieurs témoins qui gravèrent leurs noms sur la pierre : on sent bien que ces noms ne sont aisés à prononcer ni en italien ni en français. Pour plus grande sûreté, outre les noms gravés des premiers témoins oculaires de l’an de grâce 782, on a signé sur une grande feuille de papier soixante et dix autres noms de témoins de bonne volonté, comme Aaron, Pierre, Job, Lucas, Matthieu, Jean, etc., qui tous sont réputés avoir vu tirer le marbre de terre à Sigan-fou, en présence du frère Ricci, l’an 1625, « et qui ne peuvent avoir été ni trompeurs ni trompés. »

 

          Maintenant il faut voir ce qu’attestent les anciens témoins gravés de notre année 782, et les nouveaux témoins en papier de notre année 1625 ; ils déposent « qu’un saint homme nommé Olopuen arriva de Judée à la Chine, guidé par des nuées bleues, par des vents, et par des cartes hydrographiques, sous le règne de Taïcum-veu-huamti, » qui n’est connu de personne ; c’était, dit le texte syriaque, dans l’année mil quatre-vingt-douze d’Alexandre aux deux cornes (6) ; c’est l’ère des Séleucides, et elle revient à la nôtre 636. Les jésuites, et surtout le P. Kircher, commentateurs de cette pièce curieuse, disent que par la Judée, il faut entendre la Mésopotamie, et qu’ainsi le Juif Olopuen était un très bon chrétien qui venait planter la foi dans le royaume de Cathai, ce qui est prouvé par la croix de Malte ; mas ces commentateurs ne songent pas que les chrétiens de la Mésopotamie étaient des nestoriens qui ne croyaient pas la sainte Vierge mère de Dieu. Par conséquent, en prenant Olopuen pour un Chaldéen dépêché par les nuées bleues pour convertir la Chine, on suppose que Dieu envoya exprès un hérétique pour pervertir ce beau royaume.

 

          Voilà pourtant ce qu’on nous a conté sérieusement ; voilà ce qui a si longtemps occupé les savants de Rome et de Paris ; voilà ce que le P. Kircher l’un de nos plus intrépides antiquaires, nous raconte dans sa Sina illustrata. Il n’avait point vu la pierre, mais on lui en avait donné la copie d’une copie. Kircher était à Rome, et n’avait jamais été à la Chine, qu’il illustrait ; et ce qu’il y a de bon et d’assez curieux à mon gré, c’est que le P. Sémédo, qui avait vu ce beau monument à Sigan-fou, le rapporte d’une façon, et le P. Kircher d’une autre.

 

          Voici l’inscription de Sémédo telle qu’il l’imprima en espagnol dans son histoire de la Chine, à Madrid chez Jean Sanchez, en 1642 :

 

          « Oh ! que l’Eternel est vrai et profond, incompréhensible et spirituel ! En parlant du temps passé, il est sans principe. En parlant du temps à venir, il est sans fin. Il prit le rien, et avec lui il fit tout. Son principe est trois en un : sans vrai principe il arrangea les quatre parties du monde en forme de croix. Il remua le chaos, et les deux principes en furent tirés. L’abîme éprouva le changement, le ciel et la terre parurent. »

 

          Après avoir ainsi fait parler l’auteur de l’inscription chinoise dans le style des personnages de Cervantes et de Quevedo, après avoir passé du péché d’Adam au déluge, et du déluge au Messie, il vient enfin au fait. Il déclare que du temps du roi Taïcum-veu-huamti, qui gouvernait avec prudence et sainteté, il vint de Judée un homme de vertu supérieure, nommé Olopuen qui, guidé par les nuées, apporta la véritable doctrine. Vino desde Judea un hombre de superior virtud, de nombre Olopuen, que guiado de las nubes traxo la verdadera doctrina.

 

          Ensuite cette inscription, qui n’est pas dans le style lapidaire, nous instruit que l’Evangile n’était bien connu que dans le royaume de Tacin, qui est la Judée ; que Tacin confine à la mer Rouge par le midi, avec la montagne des Perles par le nord, etc. ; que dans ce pays d’évangile, les dignités ne se donnent qu’à la vertu ; que les maisons sont grandes et belles ; que le royaume est orné de bonnes mœurs.

 

          Le prince Caocum, fils de l’empereur Taïcum, ordonna bientôt qu’on bâtit des églises dans toute la Chine, à la façon de Tacin. Il honora Olopuen, et lui donna le titre d’évêque de la grande loi : Honro à Olopuen dandole titulo de Obispo de la gran ley.

 

          Ce n’est pas la peine de traduire le reste de cette sage et éloquente pièce, Kircher a voulu en corriger le fond et le style.

 

          « Le principe, dit-il, a toujours été le même, vrai, tranquille, premier des premiers, sans origine, nécessairement le même, intelligent, et spirituel ; le dernier des derniers, être excellentissime. Il établit les pôles des cieux, et il opéra excellemment avec le rien … Enfin une femme vierge engendra le saint dans Tacin en Judée ; et la constellation claire annonça la félicité… Or, du temps de Taïcum-veu, très illustre et très sage empereur de la Chine, arriva du royaume de Tacin, en Judée, un homme ayant une vertu suprême, nommé Olopuen, conduit par des nuées bleues, apportant les écritures de la vraie doctrine, contemplant la règle des vents pour résister aux dangers auxquels ses travaux l’exposaient. Il arriva à la cour. L’empereur commanda à un colao, son sujet, d’aller au-devant du nouveau venu avec les bâtons rouges (qui sont la marque d’honneur ; et, quand on eut introduit Olopuen dans le palais par l’occident, l’empereur fit apporter les livres de la doctrine de la loi. Il s’informa soigneusement de cette loi profonde dans son cabinet, et de cette droite vérité… Il ordonna qu’on la promulguât, et qu’on l’étendît partout. »

 

          C’était, ajoute Kircher, l’an de Christ 639 ; en quoi il ne s’accorde pas avec Smédo. Après quoi il poursuit ainsi dans sa traduction : « L’empereur ordonna qu’on bâtit une église à la manière de Tacin, en Judée et qu’on y établît vingt et un prêtres, etc. »

 

          Tout le reste est dans ce goût ; conciliera qui voudra le jésuite portugais Sémédo avec le jésuite allemand Kircher.

 

          Les hérétiques disent que le voyage d’Olopuen à la Chine, conduit par les nuées bleues, n’approche pas encore du voyage de Notre-Dame de Lorette, qui vint depuis par les airs dans sa maison de Jérusalem en Dalmatie, et de Dalmatie à la marche d’Ancône. Le jésuite Berthier a combattu vigoureusement, dans le Journal de Trévoux, en faveur d’Olopuen et de son aventure. Il se trouvera encore quelque Nonotte (7) qui prouvera la vérité de cette histoire, comme il s’en est trouvé d’autres qui ont démontré la translation de la maison de notre sainte Vierge.

 

          Je dirais volontiers à ces messieurs qui nous ont démontré tant de choses, ce que dit à peu près Théone à Phaéton dans l’opéra du phénix de la poésie chantante (8), que j’aime toujours, malgré ma robe :

 

Ah ! du moins, bonzes que vous êtes,

Puisque vous me voulez tromper,

Trompez-moi mieux que vous ne faites.

 

          Ayez la bonté de me dire, monsieur, ce que vous aimez le mieux, ou ces belles imaginations, ou les nouveaux systèmes de physique. Les Pères du concile de Trente ayant entendu discourir Dominico Soto et Achille Gaillard sur la grâce, dirent que cela était admirable, mais qu’ils donnaient la préférence à leurs cuisiniers. Je crois que Dominico Soto et Achille Gaillard étaient dans la bonne foi, et même que leurs disputes ne brisèrent point les liens de la charité. Je ne dois ni ne puis penser autrement ; mais quand je viens à considérer tous les autres charlatanismes de ce monde, depuis les dogmes qui ont régné en Ethiopie jusqu’à l’immortalité du dalaï-lama au grand Thibet, et à la sainteté de sa chaise percée ; depuis le Xaca du Japon jusqu’aux anciens druides des Gaules et de l’Angleterre, je suis épouvanté. Je conçois bien que tant de joueurs de gobelets ont voulu se faire payer en argent et en honneurs. On ne tromperait pas, dit-on, s’il n’y avait rien à gagner : mais concevez-vous ceux qui paient ? Comment se peut-il que parmi tant de millions d’hommes il n’y en eût pas deux qui se fussent laissé tromper sur la valeur d’un écu, et que tous courussent au-devant des erreurs les plus grossières et les plus affreuses, dont il leur importait tant d’être désabusés ?

 

          Ne voyez-vous pas comme moi, avec consolation, qu’il y a au bout de l’Asie une société immense de lettrés, auxquels on n’a jamais reproché de superstition ridicule ou sanguinaire ? et s’il se forme jamais ailleurs une compagnie pareille, ne la bénirez-vous pas ?

 

          Je m’aperçois que je ne vous ai pas écrit tout à fait en enfant de saint Idulphe (9) ; vous me le pardonnerez, s’il vous plaît.

 

 

1 – Quatre dictionnaires, intitulés Dictionnaires des grands hommes, le font mourir à l’âge de cinquante-huit ans. L’abbé Prévost, dans sa compilation de voyages, le fait vivre jusqu’à quatre-vingt-huit. On ment beaucoup sur les grands hommes. – Les quatre dictionnaires ont raison. Né en 1552, Ricci mourut en 1610. (G.A.)

2 – Allusion au Ricci contemporain de Voltaire et général des Jésuites qui venait de mourir (1775) prisonnier au château Saint-Ange. (G.A.)

3 – Ou mieux Trigault. C’est sur les Mémoires de Ricci que Trigault rédigea l’histoire de la mission en Chine. (G.A.)

4 – L’apôtre saint Thomas était charpentier ; il alla à pied à Malabar, portant un soliveau sur l’épaule.

5 – Signa-fou est la capitale de Kensi.

6 – Alexandre aux deux cornes, signifie Alexandre vainqueur de l’Orient et de l’Occident.

7 – Ce Nonotte, dans un beau livre intitulé Erreurs de M. de Voltaire, a démontré l’authenticité de l’apparition du Labarum à Constantin, la douce modération de ce bon prince, celle de Théodose, la chasteté de tous les rois de France de la première race, les sacrifices de sang humain offerts par Julien le Philosophe, le martyre de la légion Thébaine, etc. C’était un régent de sixième fort savant, et un jésuite très tolérant, grand prédicateur, et d’un esprit fin, quoique profond. (Voltaire.)

8 – Dans le Phaëton de Quinault :

 

                 Ah ! du moins, ingrat que vous êtes. (G.A.)

9 – Fondateur du monastère de Moyen-Moutier. (G.A.)

 

 

 

 

 

LETTRE V.

 

 

Sur les lois et les mœurs de la Chine.

 

 

 

 

          MONSIEUR,

 

          J’ai peine à me défendre d’un vif enthousiasme, quand je contemple cent cinquante millions d’hommes (1) gouvernés par treize mille six cents magistrats, divisés en différentes cours, toutes subordonnées à six cours supérieures, lesquelles sont elles-mêmes sous l’inspection d’une cour suprême. Cela me donne je ne sais quelle idée des neuf chœurs des Anges de saint Thomas d’Aquin.

 

          Ce qui me plaît de toutes ces cours chinoises, c’est qu’aucune ne peut faire exécuter à mort le plus vil citoyen à l’extrémité de l’empire, sans que le procès ait été examiné trois fois par le grand conseil auquel préside l’empereur lui-même. Quand je ne connaîtrais de la Chine que cette seule loi, je dirais : Voilà le peuple le plus juste et le plus humain de l’univers.

 

          Si je creuse dans le fondement de leurs lois, tous les voyageurs, tous les missionnaires, amis et ennemis, Espagnols, Italiens, Portugais, Allemands, Français, se réunissent pour me dire que ces lois sont établies sur le pouvoir paternel, c’est-à-dire sur la loi la plus sacrée de la nature.

 

          Ce gouvernement subsiste depuis quatre mille ans, de l’aveu de tous les savants, et nous sommes d’hier ; je suis forcé de croire et d’admirer. Si la Chine a été deux fois subjuguée par des Tartares, et si les vainqueurs se sont conformés aux lois des vaincus, j’admire encore davantage.

 

          Je laisse là cette muraille de cinq cents lieues de long, aussi vain qu’immense, et aussi malheureux qu’il parut d’abord utile, puisqu’il n’a pu défendre l’empire. Je ne parle pas du grand canal de six cent mille pas géométriques, qui joint le fleuve Jaune à tant d’autres rivières. Notre canal du Languedoc nous en donne quelque faible idée. Je passe sous silence des ponts de marbre de cent arches (2) construits sur des bras de mer, parce qu’après tout nous avons bâti le pont Saint-Esprit sur le Rhône dans le temps que nous étions encore à demi-barbares, et parce que les Egyptiens élevèrent leurs pyramides lorsqu’ils ne savaient pas encore penser.

 

          Je ne ferai nulle mention de la prodigieuse magnificence des cours chinoises, car l’installation de quelques-uns de nos papes eut aussi quelque splendeur, et la promulgation de la bulle d’or à Nuremberg ne fut pas sans faste.

 

          J’ai plus de plaisir à lire les maximes de Confucius, prédécesseur de saint Martin de plus de mille ans, qu’à contempler l’estampe d’un mandarin faisant son entrée dans une ville à la tête d’une procession : permettez-moi de rapporter ici quelques-unes de ces sentences.

 

          « La raison est un miroir qu’on a reçu du ciel ; il se ternit, il faut l’essuyer. Il faut commencer par se corriger pour corriger les hommes.

 

          Je ne voudrais pas qu’on sût ma pensée ; ne la disons donc pas. Je ne voudrais pas qu’on sût ce que je suis tenté de faire ; ne le faisons donc pas.

 

          Le sage craint quand le ciel est serein : dans la tempête il marcherait sur les flots et sur les vents.

 

          Voulez-vous minuter un grand projet, écrivez-le sur la poussière, afin qu’au moindre scrupule il n’en reste rien.

 

          Un riche montrait ses bijoux à un sage. Je vous remercie des bijoux que vous me donnez, dit le sage. Vraiment je ne vous les donne pas, repartit le riche. Je vous demande pardon, répliqua le sage ; vous me les donnez, car vous les voyez, et je les vois ; j’en jouis comme vous, etc. »

 

          Il y a plus de mille sentences pareilles de Confucius, de ses disciples et de leurs imitateurs. Ces maximes valent bien les secs et fastidieux Essais de Nicole (3).

 

          On n’est pas surpris qu’une nation si morale ait été subjuguée par des peuples féroces ; mais on s’étonne qu’elle ait été souvent bouleversée comme nous par des guerres intestines : c’est un beau climat qui a essuyé de violents orages.

 

          Ce qui étonne plus, c’est qu’ayant si longtemps cultivé toutes les sciences, ils soient demeurés au terme où nous étions en Europe aux dixième, onzième, et douzième siècles. Ils ont de la musique, et ils ne savent pas noter un air, encore moins chanter en parties. Ils ont fait des ouvrages d’une mécanique prodigieuse, et ils ignoraient les mathématiques. Ils observaient, ils calculaient les éclipses ; mais les éléments de l’astronomie leur étaient inconnus.

 

          Leurs grands progrès anciens et leur ignorance présente sont un contraste dont il est difficile de rendre raison. J’ai toujours pensé que leur respect pour leurs ancêtres, qui est chez eux une espèce de religion, était une paralysie qui les empêchait de marcher dans la carrière des sciences. Ils regardaient leurs aïeux comme nous avons longtemps regardé Aristote. Notre soumission pour Aristote (qui n’était pourtant pas l’un de nos ancêtres) a été si superstitieuse, que, même dans l’avant-dernier siècle (4), le parlement de Paris défendit, sous peine de mort, qu’on fût, en physique d’un avis différent de ce Grec de Stagyre (5). On ne menaçait pas à la Chine de faire pendre les jeunes lettrés qui inventeraient des nouveautés en mathématiques ; mais un candidat n’aurait jamais été mandarin s’il avait montré trop de génie, comme parmi nous un bachelier suspect d’hérésie courrait risque de n’être pas évêque. L’habitude et l’indolence se joignaient ensemble pour maintenir l’ignorance en possession. Aujourd’hui les Chinois commencent à oser faire usage de leur esprit, grâce à nos mathématiciens d’Europe.

 

          Peut-être, monsieur, avez-vous trop méprisé cette antique nation ; peut-être l’ai-je trop exaltée : ne pourrions-nous pas nous rapprocher ?

 

Virtus est medium vitiorum et utrimque reductum.

 

HOR., lib. I, ep. XVIII v. 9.

 

 

 

1 – Plus ou moins ; mais par les mémoires envoyés de la Chine au père Duhalde, il paraît que sous l’empereur Kang-hi on comptait environ soixante millions d’hommes entre l’âge de vingt et cinquante ans, capables de porter les armes, sans parler des femmes, des filles, des jeunes gens, des vieillards, des lettres, des familles nombreuses qui n’habitent que dans des bateaux ; le compte doit aller à plus de deux cents millions, surtout depuis les immenses conquêtes faites dans la Tartarie occidentale. (Voltaire.)

2 – Je suis fâché de ne pouvoir ni bien prononcer ni bien écrire Fou-tchou-fou, ville capitale de la grande province de Fokien ; c’est auprès de Fou-tchou-fou qu’est ce beau pont ; et, ce qu’il y a de mieux, c’est que les environs sont couverts d’orangers, de citronniers, de cédrats, et de cannes de sucre. (Voltaire.)

3 – Essai de morale, en treize volumes. (G.A.)

4 – Ou plutôt, dans le dernier siècle. (G.A.)

5 – L’arrêt est de 1624. (Voltaire.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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