SATIRE - Lettre anonyme écrite à M. de Voltaire - Partie 2

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SATIRE - Lettre anonyme écrite à M. de Voltaire - Partie 2

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LETTRE ANONYME ÉCRITE A M. DE VOLTAIRE

 

ET LA RÉPONSE.

 

 

 

 

- Partie 2 -

 

 

_________

 

 

 

 

RÉPONSE DE M. DE VOLTAIRE.

 

 

 

 

 

          Je reçois souvent, monsieur, des lettres anonymes de la canaille de la littérature, et de la canaille du fanatisme. Mais votre lettre du 1er février est plus estimable que les autres ne sont ridicules.

 

          Quand on écrit avec autant de vérité et de probité, on ne doit point se cacher ; vous auriez dû vous faire connaître, je vous aurais gardé le secret, et je vous aurais témoigné ma reconnaissance. Vous avez confondu quelques erreurs absurdes de l’ex-jésuite Nonotte, escortées de celles de l’ex-jésuite Patouillet (1), tous deux d’une égale érudition, et d’une égale politesse.

 

          Je dois d’abord dire quelle fut l’occasion de ce déchaînement de quelques ex-jésuites qui m’ont fait l’honneur d’écrire contre moi autant de choses gracieuses que contre les parlements du royaume.

 

          Les jésuites, du temps du P. La Chaise, confesseur de Louis XIV, avaient obtenu, dans le voisinage de mes terres, la confiscation d’un domaine de cent écus de rente d’un pauvre gentilhomme dans un village nommé Ornex. Cette donation leur fut faite pour entretenir un missionnaire qui devait convertir les protestants. Vous croyez bien que ce missionnaire ne convertit personne.

 

          Mais ce qu’on croira encore plus aisément, c’est que ce domaine de cent écus devint bientôt, par de saintes usurpations, une terre de quatre à cinq mille livres de rente. Il est vrai qu’il y eut des veuves et des orphelins réduits à la mendicité ; mais les jésuites les confessèrent, les communièrent, et les dédommagèrent en leur donnant la vie éternelle.

 

          Vers l’an 1754, les jésuites d’Ornex voulurent arrondir leur domaine en achetant à très vil prix un bien de mineur, alors engagé pour la somme de quinze mille livres, lequel était à leur bienséance. Ce fonds appartenait à sept jeunes gentilshommes, officiers des armées du roi, tous frères et tous pauvres. La société de Jésus avait encore du crédit, et on ne se doutait pas qu’elle dût être sitôt punie. Elle obtint des lettres patentes du conseil du roi pour acquérir ce bien de mineurs.

 

          J’ai eu entre les mains, j’ai vu de mes yeux un mémoire des jésuites d’Ornex, dans lequel ils disaient que s’ils achetaient la dépouille de sept orphelins, c’était parce qu’ils étaient sûrs que ces orphelins étaient trop pauvres pour rentrer jamais dans leur patrimoine. Le mémoire existe encore. Ce mystère allait être consommé. J’en fus informé, j’en fus indigné (2). Je pris le parti de ceux à qui on voulait ravir le bien de leurs ancêtres. Je déposai l’argent au greffe de la ville de Gex. Et enfin, après des contestations infinies entre la famille de ces gentilshommes et ceux en faveur desquels leur bien était précédemment engagé, le parlement de Dijon a rendu une justice éclatante à ces officiers. Ils sont aujourd’hui en possession de leurs biens ; ils bénissent le parlement, et ils ne sont pas ingrats envers moi, comme l’ont été quelques gens de lettres (3).

 

          Pendant ce long procès, qui me coûta beaucoup de peine et d’argent, vous savez, monsieur, que les jésuites furent successivement condamnés par tous les parlements du royaume, et que leur ordre fut aboli en France, en Espagne, en Portugal, dans les royaumes de Naples et de Sicile, dans les Etats de Parme, et à Malte.

 

          Je n’eus certainement aucune part à leur expulsion, et je ne pus en avoir. Ce n’était pas sans doute un vieillard ignoré et caché dans la solitude qui leur porta les premiers coups. Cependant l’affaire des sept orphelins ayant été connue des supérieurs de l’ordre, quelques-uns de ce corps me firent l’honneur de me regarder comme un des premiers instruments qui préparèrent la ruine des jésuites.

 

          Il y a toujours dans une société de religieux des fanatiques empressés d’écrire. Un ex-jésuite nommé Patouillet, et un autre nommé Nonotte, se signalèrent contre moi, dans cette extravagante idée que j’avais contribué à la ruine de la compagnie de Jésus, et que par conséquent j’étais un franc hérétique. Ils m’honorèrent assez pour mêler mon nom dans les libelles qu’ils publièrent contre les parlements qu’on daigna même faire brûler par les garçons du bourreau, tandis qu’on brûlait réellement en Portugal le révérend père Malagrida.

 

          Frère Patouillet fit, sous le nom de M. de Montillet, archevêque d’Auch, un mandement extrêmement sage (4). Ce mandement est l’éloge des frères jésuites. Les assertions d’un célèbre conseiller de la grand’chambre de Paris (5), adoptées par le parlement, et qui ont servi à la condamnation de l’ordre, y sont traitées (page 50) d’ouvrages de ténèbres. Les parlements (page 48) y sont appelés, les vrais ennemis des deux puissances, mille fois abattus, et néanmoins toujours relevés, toujours animés de la rage la plus noire, etc.

 

          On me fait l’honneur, dans ce bel écrit, de dire que je suis un auteur mercenaire, dans le temps même que je prêtais de l’argent assez honnêtement au propre neveu de l’archevêque d’Auch. On m’appelle vagabond, tandis que je ne suis pas sorti de mon château depuis plus de dix années.

 

          Enfin le mandement de Patouillet, signé malheureusement Montillet, exerça encore la main du bourreau (6). Ces feux de joie, qu’on faisait par toute la France, ne m’empêchèrent pas de recueillir chez moi un jésuite (7), qui me parut un honnête homme. Il y est encore ; je ne lui ai jamais fait sentir la bêtise insolente de quelques-uns de ses confrères, et il sait combien j’estime ceux de son ordre qui se sont distingués par leurs vertus et par leurs talents : j’ai toujours rendu justice au mérite partout où je l’ai trouvé.

 

          Quant au jésuite Nonotte, on ne le connaissait point. Un avocat de Besançon, dont j’ai la lettre (8), m’a mandé qu’il était fils d’un crocheteur de Besançon, qui lui avait laissé son style pour seul héritage. C’est un fait que je ne garantis pas ; je me connais plus en style qu’en généalogies. Ce fait est très peu intéressant dans l’histoire générale des mœurs et de l’esprit des nations, dont il s’est avisé de parler avec une si prodigieuse ignorance.

 

          On m’a dit qu’il avait voulu intenter un procès aux ex-jésuites de Besançon, ses confrères, prétendant qu’ils ne lui avaient pas donné sa part complète de l’argent qu’ils partagèrent entre eux quand ils furent chassés de leur collège. C’est ce qui m’est encore fort indifférent.

 

          C’est peut-être pour se dédommager qu’il a fait imprimer le livre de ses Erreurs ; mais je ne crois pas que cet ouvrage ait fait sa fortune (9). Lisez-le si vous pouvez, vous ne trouverez pas une page qui ne vous fasse douter s’il y a plus d’ignorance que de sottises : et cependant il y a de la malice. Vous savez, monsieur, que c’est un vice qu’on reproche à ses confrères ; je n’entends pas ceux de la société de Jésus, mais ceux de la société de Montmartre qui ont une croix sur le dos (10).

 

          Son erreur opiniâtre sur la ville de Livron, dont vous parlez, et sur la confession des laïques, n’est rien en comparaison des autres. Le pauvre homme ne sait pas seulement que saint Basile, dans ses Règles abrégées, interrog. 110, tome II, p. 453, permet à l’abbesse d’entendre avec les prêtres les confessions de ses religieuses ; il ne sait pas que le P. Martennes, bénédictin très savant, a prouvé, dans ses Rites de l’Eglise, tome II, page 39, que les abbesses confessaient autrefois leurs nonnes, et qu’elles étaient si curieuses, qu’on leur ôta ce droit.

 

          Il ne sait pas que son confrère Daniel, dans sa mauvaise histoire de France, est obligé d’avouer que les rois de la première race avaient à la fois plusieurs femmes.

 

          Il ne sait pas que la martyre de la légion thébéenne sur laquelle il est revenu deux ou trois fois, est une fable absurde, dont Grégoire de Tours est le premier inventeur.

 

          Il ne sait pas que des moines attribuèrent ensuite ce conte à un évêque de Lyon, nommé Euchérius, mort en 454.

 

          Il ne sait pas que, dans cette légende, qu’on suppose écrite avant 454, il y est parlé d’un Sigismond, roi de Bourgogne, tué en 523.

 

          Il ne sait pas que cet événement du prétendu saint Maurice, et de la prétendue légion thébéenne, est supposé être arrivé sous Dioclétien, l’an 287, temps auquel Dioclétien, loin de persécuter les chrétiens, était leur protecteur déclaré : temps auquel les principaux officiers de son palais étaient chrétiens, et que même sa femme Prisca étaient chrétienne.

 

          Croiriez-vous bien, monsieur, que ce pauvre Nonotte me traite d’impie, parce que je n’ai pas eu autant de foi aux jésuites bollandistes qu’aux saints Evangiles ? J’avoue que, dans l’Histoire générale des mœurs et de l’esprit des nations, j’ai douté de plusieurs anecdotes du martyre du jeune saint Romain, quoiqu’il soit rapporté tout au long dans les véritables Actes sincères du révérend père dom Thierry Ruinart, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, homme d’un très grand sens et d’une érudition fort utile. Il dit qu’il a tiré cette histoire d’Eusèbe de Césarée, au livre second de la résurrection. Je ne l’ai trouvée ni dans sa Préparation, ni dans sa Démonstration évangélique, mais dans le livre VIII de son Histoire de l’Eglise. Voici, monsieur, ce que Ruinart rapporte avec la véracité d’un de Thou, et l’esprit d’un Tacite.

 

          Le jeune Romain fit le voyage d’Antioche en 303, exprès pour avoir le plaisir d’être martyrisé. Il s’en va trouver le juge Aslépiade, et lui dit : Voici un nouveau soldat qui se présente pour vous combattre ; voyez si vous pouvez le vaincre. Asclépiade accepte le défi ; il livre le petit Romain à une demi-douzaine de bourreaux, se met à leur tête ; ils tombent tous sur lui à coups de sabre et d’épée, rien ne peut seulement effleurer la peau de saint Romain. Cessez, lui dit le saint de vouloir tenir contre le Tout-Puissant. Prétendez-vous résister à Jésus-Christ, qui est le seul empereur ? Le juge Asclépiade, indigné qu’on appelle empereur un autre que Dioclétien, déclare sur-le-champ le petit Romain criminel de lèse-majesté, et le condamne à être brûlé vif. On dresse un beau bûcher de sarments, de roseaux, et de bûches ; on y place Romain. Toute la ville d’Antioche accourt gaiement à ce spectacle, selon la coutume. Il se rencontra dans la foule plusieurs Juifs, qui se mirent à rire de toute leur force en voyant le feu allumé. Comment ! disent-ils, leur Jésus ne les délivre pas des flammes ! et notre Adonaï délivra Sidrac, Misac et Abdenage, de la fournaise de Babylone ! A peine eurent-ils prononcé ces paroles, que Dieu commanda aux nuages de se joindre ; une pluie mêlée de grêle tombe avec tant de violence, que le bûcher en est éteint. On vient avertir l’empereur (qui pourtant était alors à Rome, et non dans Antioche (11) que le ciel se déclare pour Romain. L’empereur envoie dire à Asclépiade d’abandonner cette petite affaire ; qu’il ne veut rien avoir à démêler avec le Dieu du ciel, et qu’il défend au juge de se commettre davantage avec lui. Le juge Asclépiade obtient par composition qu’on coupera la langue au jeune           Romain. Il se trouva là un médecin qui portait toujours avec lui les instruments pour couper les langues. Il trancha celle de saint Romain jusqu’à la racine, et l’emporta dans sa maison, enveloppée bien proprement dans de la soie.

 

          L’anatomie nous apprend, continue dom Thierry Ruinart, et l’expérience le confirme, qu’un homme à qui on a coupé la langue ne saurait vivre. Et de là il conclut qu’il y a déjà trois miracles éclatants en faveur de saint Romain ; celui des bourreaux qui ne purent le tuer, celui du bûcher éteint, et celui de la vie conservée à Romain, malgré le retranchement de sa langue.

 

          Mais ce n’est pas tout : voici un quatrième miracle digne des trois autres. Saint Romain, dit le bénédictin, était bègue comme Moïse avant qu’on lui eût coupé la langue. Dès qu’il n’eût plus de langue, il se mit à parler avec une volubilité inconcevable. De là dom Ruinart conclut que le Saint-Esprit était descendu sur lui en forme de langue comme sur les apôtres, et lui avait accordé comme aux apôtres le don de parler fort vite.

 

          On court raconter ce nouveau miracle au juge Asclépiade, qui était avec l’empereur. Le médecin fut alors accusé d’être un ignorant ou un fripon qui coupait très mal les langues. Le médecin montre aussitôt la langue de saint Romain, qu’il avait heureusement gardée dans un coupon de soie. Il protesta qu’il avait agi secundum artem : qu’il était impossible de vivre un quart d’heure sans langue, et que si Romain était encore en vie, c’était un miracle évident. Pour vous le prouver, dit-il à l’empereur, faites-moi délivrer le premier passant, je vais lui couper la langue, et vous verrez s’il n’en mourra pas sur l’heure. L’empereur voulut se donner le plaisir de cette expérience. On prit un pauvre homme ; le médecin lui coupa la langue, et le patient mourut à l’instant. Voilà, monsieur, très fidèlement ce qui est rapporté presque mot à mot dans les Actes sincères (12).

 

          C’est ainsi que l’ex-jésuite Nonotte veut qu’on écrive l’histoire. Il ose crier à l’impiété contre les lecteurs pieux et sages qui, en vénérant les saints martyrs, n’adoptent pas des contes frivoles. Ce fourbe imbécile ignore quel tort font à la religion ces mensonges qu’on mêle avec la vérité. Il ignore dans quel siècle nous vivons ; il ignore dans quel profond mépris sont les calomniateurs absurdes.

 

          Croiriez-vous bien, monsieur, que, dans sa rage de calomnier et de nuire, il va jusqu’à prétendre qu’en traduisant quelques vers de Sophocle dans la tragédie d’Œdipe, que je composai il y a plus de cinquante ans, j’avais en vue les jésuites (13) ? Voyez la page 251 du second volume de ses Erreurs. Tel est le fanatisme : c’est un monstre sans cœur, sans yeux, et sans oreilles. Il ose se dire le fils de la religion, il se cache sous sa robe, et, dès qu’on veut le réprimer, il crie : Au secours, on égorge ma mère !

 

          Vous serez bien plus surpris quand vous saurez que ce polisson a osé envoyer son recueil de calomnies au pape Clément XIII, qu’il a écrit plus de trente lettres à Rome, dans lesquelles il dit qu’il n’y a plus de religion en France, parce qu’on se moque publiquement à Besançon de l’ex-jésuite Nonotte, qui prêchait autrefois, et que les petits enfants courent après lui dans la rue.

 

          Ce qui vous étonnera davantage, ce qui paraît hors de toute vraisemblance, mais qui n’en est pas moins vrai, c’est qu’après quatre mois de sollicitations, il a obtenu enfin une espèce de bref du pape, signé par l’archevêque de Chalcédoine.

 

          Ce n’est pas à moi, c’est au parlement de Besançon à voir s’il est permis à un ex-jésuite d’avoir à Rome une correspondance si directe et si suivie ; s’il est permis à un homme qui est par son état sous le glaive de la justice, de s’intriguer dans les pays étrangers ; et si, de toutes les prérogatives qu’on lui a ôtées, il lui est resté celle de calomnier les officiers du roi de France auprès du pontife de Rome. La cour de Rome, plus sage que lui, ne lui a fait qu’une réponse vague. Mais, dans d’autres temps, sa dénonciation calomnieuse aurait eu des suites funestes.

 

          Je prie seulement monseigneur l’archevêque de Chalcédoine, s’il veut envoyer un second bref à Nonotte, de s’informer auparavant quel est cet homme, qui n’est regardé dans Besançon que comme le dernier des bouffons.

 

          Je remercie monseigneur l’archevêque de Chalcédoine de n’avoir pas ajouté une foi aveugle aux erreurs et aux impostures d’un tel homme. Il sait sans doute que je suis meilleur citoyen que Nonotte. Il sait que le grand pape Benoît XIV m’a honoré de plusieurs de ses lettres ; que feu monseigneur le cardinal Passionei, secrétaire des brefs, m’en a écrit plus de cinquante de sa main ; que ni lui ni le pape ne m’auraient fait cet honneur s’ils n’avaient été convaincus de mon profond respect pour la religion et pour le chef de l’Eglise.

 

          Nonotte a beau faire, il ne m’empêchera pas d’être un bon chrétien, et si bon chrétien que je lui pardonne de tout mon cœur, et que je suis prêt même, s’il veut venir dans mon château, de le faire saigner au front, de le faire baigner pendant trois mois, et de lui fournir d’excellents bouillons rafraîchissants, pour rétablir sa cervelle dérangée.

 

          J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

 

 

Au château de Ferney, le 9 Février 1769.

 

 

P.S. – J’ajoute à ma lettre que c’est M. Damilaville qui a daigné s’abaisser jusqu’à confondre les impostures de ce Nonotte (14). Nonotte demande quel est ce monsieur Damilaville. Il n’a qu’à écrire aux laquais des principaux littérateurs de Paris, car les maîtres ne lui répondraient pas. Il apprendra que M. Damilaville est l’auteur de plusieurs articles excellents du Dictionnaire encyclopédique (15), et de quelques autres ouvrages dans lesquels il a foudroyé les ennemis du genre humain, qui osent se servir de la religion pour faire le mal.

 

          Pour moi, monsieur, je ne répondrai point à ce misérable. Mais s’il est assez lâche et assez fou pour m’imputer des livres scandaleux, qu’il se vante de réfuter dans ses lettres écrites à Rome et au pape même, je vous déclare que je demanderai justice au parlement de Franche-Comté, et que, malgré mon âge de soixante et quinze ans, et les maladies mortelles qui m’accablent, je me traînerai à Besançon pour le faire punir comme un infâme calomniateur.

 

 

 

1 – Patouillet, né en 1639, mort en 1779, collabora activement aux Lettres édifiantes et curieuses, composa une Histoire de Cartouche, une Histoire du Pélagianisme, et il fabriquait aussi les mandements de l’archevêque d’Auch. (G.A.)

2 – Voyez, dans la CORRESPONDANCE, les Lettres de Voltaire à madame d’Epinay, à d’Argental, à Thieriot, fin de 1760 et commencement de 1761. (G.A.)

3 – Ces gentilshommes sont MM. de Crassy, dont deux sont actuellement chevaliers de Saint-Louis, en considération de leurs belles actions, et dont un autre est gouverneur de la ville de Gex. (VOLTAIRE.)

4 – Voyez aux FACÉTIES. (G.A.)

5 – L’abbé Chauvelin, auteur des Discours sur les constitutions des jésuites, 1761, et du Compte rendu sur la doctrine des jésuites. (G.A.)

6 – En 1764, à Bordeaux. (G.A.)

7 – Le P. Adam, que l’on a dit être l’espion de la société à Ferney. (VOLTAIRE.)

8 – Voyez Lettre d’un avocat de Besançon au nommé Nonotte, ex-jésuite. (G.A.)

9 – Quand il eut fait imprimer ce beau livre, dans Avignon, chez le libraire Fez, il me fit proposer, par ce Fez, de me vendre toute l’édition pour mille écus. Je conserve sa lettre en original ; mais comme je ne vends point mes ouvrages, quoi qu’en disent des gredins comme Patouillet et Nonotte, comme je ne souffre pas même que mes laquais en retirent le moindre émolument, je n’achète pas non plus les productions des Nonottes. (VOLTAIRE.)

10 – C’est-à-dire les âmes. (G.A.)

11 – On place l’aventure de saint Romain au mois de novembre, et Dioclétien partit pour Rome en octobre. (VOLTAIRE.)

12 – Voyez dans le Dictionnaire philosophique l’article MARTYRS, sect. VIII. (G.A.)

13 –

Nos prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense,

Notre crédulité fait toute leur science.

                                                                                   Voyez au THÉÂTRE. (G.A.)

 

14 – Les Eclaircissements historiques furent donnés sous le nom de Damilaville. (G.A.)

15 – Entre autres, l’article Vingtième, qu’il signa du nom de Boulanger. (G.A.)

 

 

 

 

 

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