THÉÂTRE - Les lois de Minos - Partie 11 (et fin)

Publié le par loveVoltaire

THÉÂTRE - Les lois de Minos - Partie 11 (et fin)

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LES LOIS DE MINOS.

 

 

 

 

______

 

 

 

 

 

 

 

SCÈNE IV.

 

 

 

LES PRÉCÉDENTS, TEUCER, MÉRIONE, enchaîné ;

CYDONIENS, SOLDATS, PEUPLE.

 

 

 

 

TEUCER.

 

Ton père te le donne ;

Il est à toi. Nos lois se taisent devant lui.

 

ASTÉRIE.

 

Ah ! vous seul êtes juste.

 

TEUCER.

 

Oui, tout change aujourd’hui ;

Oui, je détruis en tout l’antique barbarie :

Commençons tous les trois une nouvelle vie.

Qu’Azémon soit témoin de vos nœuds éternels ;

Ma main va les former à de nouveaux autels.

Soldats, livrez ce temple aux fureurs de la flamme :

 

 

(On voit le temple en feu, et une partie

qui tombe dans le fond du théâtre.)

 

 

Pour mon digne héritier reconnaissez Datame ;

Reconnaissez ma fille, et servez-nous tous trois

Sous de plus justes dieux, sous de plus saintes lois.

 

(A Astérie.)

 

                             Le peuple, en apprenant de qui vous êtes née,

En détestant la loi qui vous a condamnée,

Eperdu, consterné, rentre dans son devoir,

Abandonne à son prince un suprême pouvoir…

 

(A Mérione.)

 

 

Vis, mais pour me servir, superbe Mérione :

Ton maître t’a vaincu, ton maître te pardonne.

La cabale et l’envie avaient pu t’éblouir ;

Et ton seul châtiment sera de m’obéir …

Braves Cydoniens, goûtez des jours prospères ;

Libres ainsi que moi, ne soyez que mes frères :

Aimez les lois, les arts ; ils vous rendront heureux…

Honte du genre humain, sacrifices affreux,

Périsse pour jamais votre indigne mémoire,

Et qu’aucun monument n’en conserve l’histoire !...

Nobles, soyez soumis, et gardez vos honneurs…

Prêtres, et grands, et peuple, adoucissez vos mœurs ;

Servez Dieu désormais dans un plus digne temple,

Et que la Grèce instruite imite votre exemple.

 

DATAME.

 

Demi-dieu sur la terre, ô grand homme : Ô grand roi !

Règne, règne à jamais sur mon peuple et sur moi.

Je ne méritais pas le trône où l’on m’appelle ;

Mais j’adore Astérie, et me crois digne d’elle.

 

 

 

 

F.I.N.

 

 

 

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