CORRESPONDANCE avec d'ALEMBERT - Partie 30
Photo de KHALAH
DE VOLTAIRE.
18 de Février 1764.
Tu dors, Brutus, et Crévier veille !
Souffriez-vous, mon cher et intrépide philosophe, que ce cuistre de Crévier attaque (1) si insolemment Montesquieu dans les seules choses où l’auteur de l’Esprit sur les lois a raison ? n’est-ce pas vous attaquer vous-même, après le bel éloge que vous avez fait du philosophe de Bordeaux ? Le malheureux Crévier vous désigne assez visiblement dans sa sortie contre les philosophes à la fin de son ouvrage. Vous devez le remercier, car il vous fournit le sujet d’un ouvrage excellent ; et vous pouvez, en le réfutant avec le mépris qu’il mérite, dire des choses très utiles, que votre style rendra très intéressantes. C’est à vous de venger la raison outragée.
On dit que le parlement de Toulouse refuse d’enregistrer la déclaration du roi qui ordonne le silence ; on ne vous l’a pas ordonné. Daignez travailler pour l’instruction des honnêtes gens et pour la confusion des sots. Je vous embrasse très tendrement, et je me recommande à vos prières.
1 – Observations sur le livre de l’Esprit des lois, 1763 (G.A.)
DE D’ALEMBERT.
Paris, ce 22 de Février 1764.
Je crains, mon cher et illustre maître, que votre frère et disciple Protagoras ne vous ait contristé par ce que vous appelez ses cruelles critiques. Quoique vous m’assuriez que mes lettres vous divertissent, je suis encore plus pressé de vous consoler que de vous réjouir. Je vous prie donc de regarder mes réflexions comme des enfants perdus, que j’ai jetés en avant sans m’embarrasser de ce qu’ils deviendraient et surtout d’être persuadé que ces enfants perdus n’ont été montrés qu’à vous, pour en faire tout ce qu’il vous plaira, leur donner même les étrivières s’ils vous déplaisent. Permettez-moi cependant, toujours sous les mêmes conditions, d’ajouter deux ou trois réflexions, bonnes ou mauvaises, à celle que je vous ai déjà faites. Les Juifs, cette canaille bête et féroce, n’attendaient que des récompenses temporelles, les seules qui leur fussent promises : il ne leur était défendu ni de croire, ni d’attaquer l’immortalité de l’âme, dont leur charmante loi ne leur parlait pas. Cette immortalité était donc une simple opinion d’école sur laquelle leurs docteurs étaient libres de se partager, comme nos vénérables théologiens se partagent en scotistes, thomistes, malebranchistes, descartistes, et autres rêveurs et bavards en istes. Direz-vous pour cela que ces messieurs sont tolérants, eux qui jetteraient si volontiers dans le même feu calvinistes, anabaptistes, piétistes, spinosistes, et surtout philosophes, comme les Juifs auraient jeté philistins, jébuséens, amorrhéens, cananéens, etc., dans un beau feu que les pharisiens auraient allumé d’un côté, et les saducéens de l’autre ? Juifs et chrétiens, rabbins et sorbonistes, tous ces polissons consentent à se partager entre eux sur quelques sottises ; mais tous crient de concert haro sur le premier qui osera se moquer des sottises sur lesquelles ils s’accordent. C’est une impiété de ne pas convenir avec eux que Dieu est habillé de rouge ; mais ils disputent entre eux si les bras sont de la couleur de l’habit.
J’ai bien peur, ainsi que vous, mon cher et illustre confrère, qu’on ne puisse faire un traité solide de la tolérance sans inspirer un peu cette indifférence fatale qui en est la base la plus solide. Comment voulez-vous persuader à un honnête chrétien de laisser damner tranquillement son cher frère ? Mais, d’un autre côté, c’est tirer la charrue en arrière que de dire le moindre mot d’indifférence à des fanatiques qu’on voudrait rendre tolérants. Ce sont des enfants méchants et robustes qu’il ne faut pas obstiner, et ce n’est pas le moyen de les gagner que de leur dire : « Mes chers amis, ce n’est pas le tout que d’être absurde, il faut encore n’être pas atroce. » La matière est donc bien délicate, et d’autant plus que tous les prédicateurs de la tolérance (parmi lesquels je connais même quelques honnêtes prêtres et quelques évêques qui ne les en désavouent pas) sont véhémentement suspectés (comme disent nosseigneurs du parlement), et plusieurs atteints et convaincus de cette maudite indifférence si raisonnable et si pernicieuse. Mon avis serait donc de faire à ces pauvres chrétiens beaucoup de politesses, de leur dire qu’ils ont raison, que ce qu’ils croient et ce qu’ils prêchent est clair comme le jour, qu’il est impossible que tout le monde ne finisse par penser comme eux ; mais qu’attendu la vanité et l’opiniâtreté humaine, il est bon de permettre à chacun de penser ce qu’il voudra, et qu’ils auront bientôt le plaisir de voir tout le monde de leur avis ; qu’à la vérité il s’en damnera bien quelques-uns en chemin jusqu’au moment marqué par Dieu le père pour cette conviction et réunion universelle, mais qu’il faut sacrifier quelques passagers pour amener tout le reste à bon port.
Voilà, mon cher et grand philosophe, sauf votre meilleur avis, comment je voudrais plaider notre cause commune. Je travaille en mon petit particulier, et selon mon petit esprit (promentula mea, comme disait un savant et humble capucin), à donner de la considération au petit troupeau. Je viens de faire entrer dans l’académie de Berlin Helvétius et le chevalier de Jaucourt (1). J’ai écrit à votre ancien disciple les raisons qui me le faisaient désirer, et la chose a été faite sur-le-champ ; car cet ancien disciple est plus tolérant et plus indifférent que jamais. Je voudrais seulement qu’il prît le temple de Jérusalem un peu plus à cœur.
J’ai lu et je sais par cœur Macare et Thélème ; cela est charmant, plein de philosophie, de justesse, et conté à ravir. On vous dira comme M. Thibaudois (2) : Conte-moi un peu, conte ; et : Je veux que tu me contes, ect. C’est bien dommage que vous vous soyez avisé si tard de ce genre, dans lequel vous réussissez à ravir comme dans tant d’autres. Ce n’est pourtant pas que je n’aie entendu faire de belles critiques de ce charmant ouvrage à des gens qui à la vérité sont un peu difficiles, excepté sur les feuilles de Fréron. Ce sont pourtant des gens que vous louez, que vous croyez de vos amis, à qui vous écrivez, et même en prose et en vers : je vous les laisse à deviner (3) ; mais, si vous devinez juste, ne me trahissez pas, et faites-en seulement votre profit.
A propos de lettres, vous en avez écrit une charmante (4) au prince Louis, qui en est ravi ; il la montre à tout le monde, et en vérité il mérite ce que vous lui dites par la manière dont il se conduit avec les gens de lettres
Nosseigneurs du parlement travaillent à force leurs grosses et pesantes remontrances sur le mandement de l’archevêque de Paris en faveur des jésuites : cela est bien long, et surtout bien important. On prétend pourtant que l’effet de ces remontrances sera d’expulser les frères jésuites de Versailles, et peut-être du royaume : je leur souhaite à tous un bon voyage. Leur ami Caveyrac, auteur de l’Apologie de la Saint-Barthélemy, a fait en leur faveur un ouvrage forcené qui a pour titre : Il est temps de parler (5) ; je crois qu’on y répondra par : Il est temps de partir. Notez que ce Caveyrac, qui écrit pour de l’argent, a autrefois fait des factums contre le père Girard en faveur de La Cadière (6) : ainsi sont faits ces marauds-là.
Adieu, mon cher maître. Vous me conseillez de rire, j’y fais de mon mieux, et je vous assure que j’ai bien de quoi. Je ne sais de quel côté le vent tournera pour l’auteur des Quatre saisons ; mais si son ambition se borne à faire le saint chrême et à donner la confirmation, je le trouve bien modeste pour un cardinal philosophe. J’aimerais mieux qu’il donnât un soufflet au fanatisme en l’expulsant, qu’à ses diocésains en les confirmant. Adieu, encore une fois ; je vous embrasse et vous révère. Vous prétendez que mes lettres vous amusent ; je vous répondrai comme le feu médecin Dumoulin, grand fesse-matthieu de son métier : « Mes enfants, disait-il à ses héritiers, vous n’aurez jamais autant de plaisir à dépenser l’argent que je vous laisse que j’en ai eu à l’amasser. »
1 – De Jaucourt était le plus assidu des collaborateurs de Diderot à l’Encyclopédie. (G.A.)
2 – Dans l’Esprit de contradiction de Dufresny. (G.A.)
3 – La marquise du Deffand. (K.)
4 – On n’a pas cette lettre. (G.A.)
5 – Recueil de pièces sur les événements de Provence, en deux volumes. L’auteur n’est pas Caveyrac, mais l’abbé Dazès. (G.A.)
6 – Fameuse affaire de 1731. (G.A.)
DE VOLTAIRE.
1er de Mars 1764.
Je dois vous dire, mon très cher philosophe, que si j’avais des citoyens à persuader de la nécessité des lois, je leur ferais voir qu’il y en a partout, même au jeu qui est un commerce de fripon, même chez les voleurs :
Hanno lor leggi i malandrini ancora (1).
C’est ainsi que le bon prêtre, auteur de la Tolérance, a dit aux Welches (2), nommés Francs ou Français : Mes amis, soyez tolérants ; car César, qui vous donna sur les oreilles et qui fit pendre tout votre parlement de Bretagne, était tolérant. Les Anglais, qui vous ont toujours battus, reconnaissaient depuis cent ans la nécessité de la tolérance. Vous prétendez que votre religion doit être cruelle autant qu’absurde, parce qu’elle est fondée, je ne sais comment, sur la religion du petit peuple juif, le plus absurde et le plus barbare de tous les peuples ; mais je vous prouve, mes chers Welches, que tout abominable qu’était ce peuple, tout atroce, tout sot qu’il était, il a cependant donné cent exemples de la tolérance la plus grande. Or, si les tigres et les loups de la Palestine se sont adoucis quelquefois, je propose aux singes mes compatriotes de ne pas toujours mordre, et de se contenter de danser.
Voilà, mon cher philosophe, tout le système de ce bon prêtre. Il voulait dans son texte inspirer de l’indulgence, et rendre dans ses notes les Juifs exécrables. Il voulait forcer ses lecteurs à respecter l’humanité, et à détester le fanatisme. Six personnes des plus considérables (3) de votre royaume ont approuvé ces maximes, et c’est beaucoup.
On n’aurait pas, il y a soixante ans, trouvé un seul homme d’Etat, à commencer par le chancelier d’Aguesseau, qui n’eût fait brûler le livre et l’auteur. Aujourd’hui on est très disposé à permettre que ce livre perce dans le public avec quelque discrétion, et je voudrais que frère Damilaville vous en fit avoir une demi-douzaine d’exemplaires, que vous donneriez à d’honnêtes gens qui les feraient lire à d’autres gens honnêtes ; ces sages missionnaires disposeraient les esprits, et la vigne du Seigneur serait cultivée.
Je sais bien, mon cher maître, qu’on pouvait s’y prendre d’une autre façon pour prêcher la tolérance : eh bien ! que ne le faites-vous ? qui peut mieux que vous faire entendre raison aux hommes ? qui les connaît mieux que vous ? qui écrit comme vous d’un style mâle et nerveux ? qui sait mieux orner la raison ? mais venons au fait. Cette tolérance est une affaire d’Etat, et il est certain que ceux qui sont à la tête du royaume sont plus tolérants qu’on ne l’a jamais été ; il s’élève une génération nouvelle qui a le fanatisme en horreur. Les premières places seront un jour occupées par des philosophes ; le règne de la raison se prépare ; il ne tient qu’à vous d’avancer ces beaux jours, et de faire mûrir les fruits des arbres que vous avez plantés.
Confondez donc ce maraud de Crévier ; fessez cet âne qui brait et qui rue.
Vraiment je sais très bien à quoi m’en tenir depuis longtemps sur la personne dont vous me parlez (4) ; mais entre quinze-vingts, il faut se pardonner bien des choses. Vous avez-vous-même à lui pardonner plus que moi ; vous savez d’ailleurs que dans la société on dit du bien et du mal du même individu vingt fois par jour. Pourvu que la vigne du Seigneur aille bien, je suis indulgent pour les pécheurs et les pécheresses. Je ne connais rien de sérieux que la culture de la vigne ; je vous la recommande : provignez, mon cher philosophe, provignez.
Je suis bien aise que les Contes de feu Guillaume Vadé vous amusent. Mademoiselle Catherine Vadé, sa cousine en a beaucoup de cette espèce ; mais elle n’ose les donner au public. Son cousin Vadé les faisait pour amuser sa famille pendant l’hiver au coin du feu ; mais le public est plus difficile que sa famille. Elle craint beaucoup que quelque libraire ne s’empare de ce précieux dépôt, comparable au chapitre des Torche-culs de Gargantua. Ce sont de petits amusements qu’il faut permettre aux sages : on ne peut pas toujours lire les pères de l’Eglise, il faut se délasser Riez, mon cher philosophe, et instruisez les hommes. Conservez-moi votre amitié. Ecr. l’inf…
1 – Voyez Maffei, Mérope, IV, III. (G.A.)
2 – Voyez aux FACÉTIES, le Discours aux Welches. (G.A.)
3 – Dont Choiseul, sa sœur, et madame de Pompadour. (G.A.)
4 – Madame du Deffand. (G.A.)
DE D’ALEMBERT.
A Paris, ce 2 de mars 1764.
Je n’ai ni lu ni aperçu, mon cher et illustre maître, cet ouvrage ou rapsodie de Crévier dont vous me parlez ; et j’en ignorerais l’existence, si vous ne preniez la peine de m’écrire de Genève qu’un cuistre dans son galetas barbouille du papier à Paris. Vous êtes bien bon de le croire digne de votre colère, et même de la mienne, qui ne vaut pas la vôtre. Que voulez-vous qu’on dise à un homme qui, parlant dans son Histoire romaine d’un cordonnier devenu consul, dit, à ce qu’on m’a assuré, que cet homme passa du tranchet aux faisceaux ? Il faut l’envoyer écrire chez son compère le savetier les sottises qu’il se chausse dans la tête ; voilà tout ce qu’on y peut faire. Sérieusement ce livre est si parfaitement ignoré, que ce serait lui donner l’existence qu’il n’a pas que d’en faire mention ; et je vous dirai, comme le valet du Joueur (1) :
Laissez-le aller :
Que feriez-vous monsieur, du nez d’un marguillier ?
Il est vrai que cette canaille janséniste, dont Crévier fait gloire d’être membre, devient un peu insolente depuis ses petits ou grands succès contre les jésuites ; mais ne craignez rien, cette canaille ne fera pas fortune ; le dogme qu’ils prêchent et la morale qu’ils enseignent sont trop absurdes pour étrenner. La doctrine des ci-devant jésuites était bien plus faite pour réussir ; et rien n’aurait pu les détruire s’ils n’avaient pas été persécuteurs et insolents. Les voilà qui font tous leurs paquets plutôt que de signer ; cela est attendrissant. Les jansénistes sont un peu déroutés de leur voir tant de conscience, dont ils ne les soupçonnaient pas. J’ai écrit en m’amusant quelques réflexions fort simples (2) sur l’embarras où les jésuites se trouvent entre leur souverain et leur général. Le but de ces réflexions est de prouver qu’ils font une grande sottise de se laisser chasser, et qu’ils peuvent en conscience (puisque conscience y a) signer le serment qu’on leur demande ; mais je suis si aise de les voir partir que je n’ai garde de les tirer par la manche pour les retenir ; et si je fais imprimer mes réflexions, ce sera quand je les saurai arrivés à bon port, pour me moquer d’eux ; car vous savez qu’il n’y a de bon que de se moquer de tout. Une autre raison me fait désirer beaucoup de voir, comme on dit, leurs talons ; c’est que le dernier jésuite qui sortira du royaume emmènera avec lui le dernier janséniste dans le panier du coche, et qu’on pourra dire le lendemain, les ci-devant soi-disant jansénistes, comme nosseigneurs du parlement disent aujourd’hui, les ci-devant soi-disant jésuites. Le plus difficile sera fait quand la philosophie sera délivrée des grands grenadiers du fanatisme et de l’intolérance ; les autres ne sont que des cosaques et des pandoures qui ne tiendront pas contre nos troupes réglées. En attendant, toutes les dévotes de la cour, que les jésuites absolvaient
Des petits péchés commis dans leur jeune âge (3),
crient beaucoup contre la persécution qu’on leur fait souffrir, et sur la précipitation avec laquelle on les expulse. Je leur ai répondu que le parlement ressemblait à ce capitaine suisse qui faisait enterrer sur le champ de bataille des blessés encore vivants, et qui, sur les représentations qu’on lui faisait, répondait que, si on voulait s’amuser à les écouter, il n’y en aurait pas un seul qui se crût mort, et que l’enterrement ne finirait pas.
A propos de Suisse, savez-vous que frère Berthier se retire dans votre voisinage ? les uns disent à Fribourg, les autres chez l’évêque de Bâle. Il prétend qu’il ne veut plus aller chez des rois, puisqu’on l’accuse de les vouloir assassiner ; mais l’évêque de Bâle est roi aussi dans son petit village, et, à sa place, je ne me croirais pas en sûreté. Ce qu’il y a de fâcheux, c’est que ce frère Berthier, si scrupuleux sur son vœu d’obéissance, ne l’est pas tant sur son vœu de pauvreté, s’il est vrai, comme on l’assure, qu’il s’en aille avec quatre mille livres de pension pour la bonne nourriture qu’il a administrée aux enfants de France. Par ma foi, mon cher maître, si cet homme est si près de chez vous, vous devriez quelque jour le prier à dîner, et m’avertir d’avance ; je m’y rendrais ; nous nous embrasserions ; nous conviendrions réciproquement, nous, que nous ne sommes pas chargés de foi, lui, qu’il est ennuyeux ; et tout serait fini, et cela ressemblerait à l’âge d’or.
On dit que le Corneille arrive. J’ai bien peur qu’il n’excite de grandes clameurs de la part des fanatiques (car la littérature a aussi les siens), et que vous ne soyez réduit à dire, comme Georges Dandin : « J’enrage de bon cœur d’avoir tort lorsque j’ai raison (4). » Après tout, l’essentiel est pourtant d’avoir raison ; cela est de précepte, et la politesse n’est que de conseil. L’éclaircissement, comme dit la comédie, nous éclaircira sur la sensation que produira cet ouvrage. En attendant, riez, ainsi que moi, de toutes les espèces de fanatiques, loyolistes, médardistes, homéristes, cornélistes, racinistes, etc. ; ayez soin de vos yeux et de votre santé ; aimez-moi comme je vous aime, et écrivez-moi quand vous n’aurez rien de mieux à faire ; mais surtout laissez ce Crévier en repos. Quand les généraux sont bien battus, comme Jean-George et Simon son frère, les goujats doivent obtenir l’amnistie. Adieu, mon cher maître ; il faut que je respecte bien peu votre temps pour vous étourdir de tant de balivernes.
1 – Ces vers se trouvent dans les Ménechmes de Regnard, et non dans le Joueur. (G.A.)
2 – Questions sur le serment qu’on a exigé des jésuites, imprimées à la suite de l’écrit de d’Alembert sur la destruction de l’ordre. (G.A.)
3 – Vers du Russe à Paris. Voyez aux SATIRES. (G.A.)
4 – Molière, George Dangin. (G.A.)