VOLTAIRE a dit sur la HENRIADE - Partie 2
Photo de PAPAPOUSS
à Mme la présidente de Bernières
Décembre.
[…] Je vous remercie bien de toutes les attentions que vous avez pour le petit bâtard (1). Les deux mille habits (2) qu’on veut lui faire encore sont très inutiles ; je n’en veux point du tout ; mais j’ai un très grand désir de le voir arriver vêtu de toile cirée. Je vous demande plusieurs grâces :
1°/ Que vous vous souveniez de donner… (3), à un homme, sur la lettre que je vous ai envoyée pour Bologne (4), et que vous en accusiez réception par votre première lettre ;
2°/ Que vous m’informiez sûrement du jour du départ, et de l’arrivée à Bologne ;
3°/ Que vous demandiez ou fassiez demander à Viret un mémoire de ce qu’il a reçu de moi, article par article, et que vous ayez la bonté de me l’envoyer ;
4°/ Que vous disiez à Martel que je ne veux que deux mille habits, lesquels à un sol et demi pièce, prix fait, font cent cinquante livres. Si on en a fait davantage, on payera le surplus ; mais qu’on s’arrête et qu’on emballe
1 – La Henriade. (G.A.)
2 – C’est-à-dire les couvertures. (G.A.)
3 – Des exemplaires. (A. François.)
4 – Boulogne, près Saint-Cloud. (G.A.)
à Madame la présidente de Bernières
20 Décembre.
[…] Je reçus votre dernière lettre hier 10, et je me hâte de vous répondre, ne trouvant point de plus grand plaisir que de vous parler des obligations que je vous ai. Vous, qui n’avez point d’enfants, vous ne savez pas ce que c’est que la tendresse paternelle, et vous n’imaginez point quel effet font sur moi les bontés que vous avez pour mon petit Henri. Cependant l’amour que j’ai pour lui ne m’aveugle pas au point de prétendre qu’il vienne à Paris dans un char traîné par six chevaux ; un ou deux bidets, avec des bâts et des paniers, suffisent pour mon fils : mais apparemment que votre fourgon vous apporte des meubles, et que Henri sera confondu dans votre équipage. En ce cas, je consens qu’il profite de cette voiture ; mais je ne veux point du tout qu’on fasse ces frais uniquement pour ce marmouset. Je vous recommande instamment de le faire partir avec plus de modestie et moins de dépense ; Martel est surtout inutile pour conduire ce petit garçon. Je vous ai déjà mandé que vous eussiez la bonté d’empêcher qu’on ne lui fît ses deux mille habits ; ainsi il sera prêt à partir avec vous, et il pourra vous suivre dans votre marche avec deux chevaux de bât, qui marcheront derrière votre carrosse, et qui vous quitteront à Boulogne, où il faudra que mon bâtard s’arrête.
à M. Cambiague, à Londres
[…] Je voudrais avoir incessamment l’honneur de vous envoyer un ouvrage plus important, dont la faible esquisse qui en a paru dans le monde a déjà trouvé grâce devant vous. C’est le poème de Henri-le-Grand. Vous le trouverez, monsieur, bien différent de cet échantillon qui en a couru malgré moi. Le poème est en dix chants, et il y a plus de mille vers différents de ceux que vous avez vus.
J’ai fait graver des estampes qui sont autant de chefs d’œuvre de nos meilleurs maîtres, et qui doivent embellir l’édition que je prépare ; mais je suis encore fort incertain sur le lieu où je la ferai paraître. La seule chose dont je suis sûr, c’est que ce ne sera pas en France. J’ai trop recommandé dans mon poème l’esprit de paix et de tolérance en matière de religion, j’ai trop dit de vérités à la cour de Rome, j’ai répandu trop peu de fiel contre les réformés, pour espérer qu’on me permette d’imprimer dans ma patrie ce poème composé à la louange du plus grand roi que ma patrie ait jamais eu.
C’est une chose bien étrange que mon ouvrage, qui dans le fond est un éloge de la religion catholique, ne puisse être imprimé dans les Etats du roi très chrétien, du petit-fils d’Henri IV, et que ceux que nous appelons ici hérétiques en souffrent l’impression chez eux. J’ai dit du mal d’eux, et ils me le pardonnent ; mais les catholiques ne me pardonnent pas de n’en avoir point assez dit. Je ne sais si mon édition sera à Londres, à Amsterdam ou à Genève. Mon admiration pour la sagesse du gouvernement de cette dernière ville, et surtout pour la manière dont la réforme y fut établie, me font pencher de ce côté. Ce sera dans ce pays que je ferai imprimer un poème fait pour un héros qui quitta Genève malgré lui et qui l’aima toujours. Que je serais charmé, monsieur, de pouvoir y passer quelque temps auprès de vous et d’y profiter de votre conversation !
à M. Thieriot
24 Août 1724
[…] Mandez-moi, mon cher ami, si vous avez reçu la lettre que je vous écrivis, il y a huit jours, et si madame de Bernières a reçu celle où je lui rendais compte de mon entrevue avec M. d’Argenson. Je viens de vous faire une antichambre à votre appartement ; mais j’ai bien peur de ne pouvoir occuper le mien. J’ai resté huit jours dans la maison, pour voir si je pourrais y travailler le jour et y dormir la nuit, qui sont deux choses sans lesquelles je ne puis vivre ; mais il n’y a pas moyen de dormir ni de penser avec le bruit infernal qu’on y entend ; je me suis obstiné à y rester la huitaine pour m’accoutumer. Cela m’a donné une fièvre double tierce et j’ai été enfin contraint de déguerpir. Je me suis logé dans un hôtel garni, où j’enrage et où je souffre beaucoup. Voilà une situation bien cruelle pour moi ; car assurément je ne veux pas quitter madame de Bernières, et il m’est impossible d’habiter dans sa maudite maison, qui est froide comme le pôle pendant l’hiver, où on sent le fumier comme dans une crèche, et où il y a plus de bruit qu’en enfer. Il est vrai que, pour le seul temps qu’on ne l’habite point, on y a une assez belle vue. Je suis bien fâché d’avoir conseillé à monsieur et à madame de Bernières de faire ce marché-là ; mais ce n’est pas la seule sottise que j’aie faite en ma vie. Je ne sais pas comment tout ceci tournera ; tout ce que je sais, c’est qu’il faut absolument que j’achève mon poème : pour cela il faut un endroit tranquille, et, dans la maison de la rue de Beaune, je ne pourrais faire que la description des charrettes et des carrosses. J’ai d’ailleurs une santé plus faible que jamais. Je crains Fontainebleau, Villars, et Sully, pour ma santé et pour Henri IV ; je ne travaillerais point, je mangerais trop, et je perdrais en plaisirs et en complaisances un temps précieux qu’il faut employer à un travail nécessaire et honorable. Après avoir donc bien balancé les circonstances de la situation où je suis, je crois que le meilleur parti serait de revenir à la Rivière, où l’on me permet une grande liberté, et où je serai mille fois plus à mon aise qu’ailleurs.
à M. Thieriot
25 Juillet
[…] On vient de me dire qu’il va aussi paraître une nouvelle édition du poème de la Ligue : mais que mon poème sera différent de celui que vous avez vu ! Je commence à en être content ; c’est beaucoup dire, car vous savez que je suis plus difficile sur mes ouvrages que sur ceux des autres.
J’ai un procès, un poème épique, une tragédie, et une comédie sur les bras. Si j’ai de la santé, je soutiendrai tous ces fardeaux gaiement ; si je n’en ai point, que tout aille au diable. Bonsoir.
à Madame la présidente de Bernières
17 Septembre
[…] Le roi et la reine de Pologne, car nous ne connaissons plus ici le roi Auguste, m’ont fait demander le poème de Henri IV, dont la reine a déjà entendu parler avec éloge ; mais il ne faut ici se presser sur rien. La reine va être fatiguée incessamment des harangues des compagnies souveraines ; ce serait trop que de la prose et des vers en même temps. J’aime mieux que sa majesté soit ennuyée par le parlement et par la chambre des comptes, que par moi.
à M. Thieriot
17 Octobre
[…] J’ai été ici très bien reçu de la reine. Elle a pleuré à Mariamne, elle a ri à l’Indiscret ; elle me parle souvent ; elle m’appelle mon pauvre Voltaire. Un sot se contenterait de tout cela ; mais malheureusement j’ai pensé assez solidement pour sentir que des louanges sont peu de chose, et que le rôle d’un poète à la cour traîne toujours avec lui un peu de ridicule, et qu’il n’est pas permis d’être en ce pays-ci sans aucun établissement. On me donne tous les jours des espérances dont je ne me repais guère. Vous ne sauriez croire, mon cher Thieriot, combien je suis las de ma vie de courtisan. Henri IV est bien sottement sacrifié à la cour de Louis XV. Je pleure les moments que je lui dérobe. Le pauvre enfant devrait déjà paraître in-4°, en beau papier, belle marge, beau caractère. Ce sera sûrement pour cet hiver, quelque chose qui arrive. Vous trouverez, je crois, cet ouvrage un peu autrement travaillé que Mariamne. L’épique est mon fait, ou je suis bien trompé, et il me semble qu’on marche bien plus à son aise dans une carrière où on a pour rival un Chapelain, La Motte, et Saint-Didier, que dans celle où il faut tâcher d’égaler Racine et Corneille.
à Madame la présidente de Bernières
13 Novembre 1725
[…] Permettez-moi d’adresser ici un petit mot à mon ami Thieriot.
à M. Thieriot
Ne croyez pas, mon cher Thieriot, que je sois aussi dégoûté de Henri IV que vous le paraissez de Mariamne. Je viens de mettre en vers, dans le moment, feu M. le duc d’Orléans et son système avec Lass. Voyez si tout cela vous paraît bien dans son cadre, et si notre sixième chant (1) n’en sera point déparé. Songez qu’il m’a fallu parler noblement de cet excès d’extravagance, et blâmer M. le duc d’Orléans, sans que mes vers eussent l’air de satire.
Je dis, en parlant de ce prince :
D’un sujet et d’un maître il a tous les talents ;
Malheureux toutefois, dans le cours de sa vie,
D’avoir reçu du ciel un si vaste génie.
Philippe, garde-toi des prodiges pompeux
Qu’on offre à ton esprit trop plein du merveilleux.
Un Ecossais arrive et promet l’abondance ;
Il parle, il fait changer la face de la France.
Des trésors inconnus se forment sous ses mains :
L’or devient méprisable aux avides humains.
Le pauvre, qui s’endort au sein de l’indigence,
Des rois, à son réveil, égale l’opulence.
Le riche en un moment voit fuir devant ses yeux
Tous les biens qu’en naissant il eut de ses aïeux.
Qui pourra dissiper ces funestes prestiges ?
Je crois que l’on ne pouvait pas parler plus modérément du système ; mais je ne sais si j’en ai parlé assez poétiquement ; nous en raisonnerons, à ce que j’espère, à la Rivière. La cour m’a peut-être ôté un peu de feu poétique. Je viendrai le reprendre avec vous. Soyez toujours moins en peine de mon cœur que de mon esprit. Je cesserai plutôt d’être poète que d’être l’ami de Thieriot.
1 – Aujourd’hui le septième. Les nouveaux vers n’y furent pas ajoutés. (G.A.)
à M. Thieriot
2 Février 1727
[…] Si vous avez envie de voir des vers écrits avec quelque force, donnez-vous la peine d’aller chez M. de Maisons ; il vous montrera une petite parcelle de morceaux détachés de la Henriade, que je lui envoyai, il y a quelque temps, en dépôt, parce que vous étiez au diable, et qu’on n’entendait point parler de vous.
à M. Swift
Londres, à la Perruque blanche
14 Décembre 1727
Vous serez surpris, monsieur, de recevoir d’un voyageur français un Essai, en anglais, sur les Guerres civiles de France, qui font le sujet de la Henriade (1). Ayez de l’indulgence pour un de vos admirateurs, qui doit à vos écrits de s’être passionné pour votre langue, au point d’avoir la témérité d’écrire en anglais.
Vous verrez, par l’Avertissement, que j’ai quelques desseins sur vous, et que j’ai dû parler de vous, pour l’honneur de votre pays et pour l’avantage du mien ; ne me défendez pas d’orner ma narration de votre nom.
Laissez-moi jouir de la satisfaction de parler de vous de la même manière que la postérité en parlera.
Me sera-t-il permis, en même temps, de vous supplier de faire usage de votre crédit en Irlande pour procurer quelques souscripteurs à la Henriade, qui est achevée, et qui, faute d’un peu d’aide, n’a pas encore paru ?
La souscription n’est que d’une guinée, payée d’avance. Je suis, avec la plus haute estime et la plus parfaite reconnaissance, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. VOLTAIRE.
1 – Voyez la Henriade. (G.A.)
à M. Swift
1728
[…] Monsieur, l’autre jour j’envoyai une cargaison de sottises françaises au vice-roi (1). Milady Bolingbroke s’est chargée de vous procurer un exemplaire de la Henriade ; elle souhaite de faire cet honneur à mon ouvrage, et j’espère que le mérite de vous être présenté par ses mains lui servira de recommandation. Cependant si elle ne l’a pas fait encore, je vous prie d’en prendre un dans la cargaison qui se trouve à présent dans le palais du vice-roi ; Je vous souhaite l’ouïe bonne. Dès que vous l’aurez, rien ne vous manquera. Je n’ai point vu M. Pope cet hiver, mais j’ai vu le troisième volume des Miscellanea, et plus je lis vos ouvrages, plus j’ai honte des miens.
à M. ***
11/22 Juillet
Monsieur, j’ai reçu votre obligeante lettre, et peu de jours après madame la comtesse de La Lippe m’a remis la médaille dont sa majesté (1) a bien voulu m’honorer. Je la garderai toute ma vie bien précieusement, puisqu’elle me vient d’une si grande reine et qu’elle représente la reine d’Angleterre, laquelle, par ses vertus et ses grandes qualités, fait aisément songer à la reine de Prusse.
Je vous supplie, monsieur, de vouloir bien présenter à sa majesté mes très humbles remerciements. Je suis honteux d’être si peu digne de ses bontés. Je voudrais pouvoir un jour avoir l’honneur de lui faire ma cour ; il me semble que mes ouvrages en vaudraient mieux si j’avais de pareils modèles à peindre.
Je prends la liberté, monsieur, de vous envoyer dans ce paquet que j’adresse à M. Ostemback, résident de Prusse à Londres, un exemplaire d’une des éditions qu’on a faites à Londres de la Henriade. Elles sont toutes très incorrectes ; je vous demande pardon pour les fautes de l’imprimeur et pour celle de l’auteur. Je n’ai aucun exemplaire de la grande édition in-4° ; sans cela je ne manquerais pas d’avoir l’honneur de vous l’envoyer.
Rien ne me flatte plus que votre approbation. La récompense la plus noble de mon travail est de trouver grâce devant des reines comme la vôtre, et d’être estimé de lecteurs comme vous ; car en fait de goût et de sciences, il ne faut point mettre de différence entre les têtes couronnées et les particuliers. Je suis avec respect, monsieur, etc., etc., etc. VOLTAIRE.
1 – Caroline, femme de George IV, à qui la Henriade est dédiée.
à M. Thieriot
4 Août 1728
[…] Je suis bien aise d’ailleurs de vous dire intelligiblement que si on a fait en France des recherches de la Henriade chez les libraires, ce n’a été qu’à ma sollicitation. J’écrivis, il y a quelque temps, à M. le garde des sceaux et à M. le lieutenant de police de Paris, pour les supplier de supprimer les éditions étrangères de mon livre, et, surtout, celle où l’on trouverait cette misérable Critique dont vous me parlez dans vos lettres. L’auteur est un réfugié connu à Londres, et qui ne se cache point de l’avoir écrite. Il n’y a que Paris au monde où l’on puisse me soupçonner de cette guenille ; mais
Odi profanum vulgus, et arceo ;
(HOR., lib. III, od. I.)
et les sots jugements, et les folles opinions du vulgaire ne rendront point malheureux un homme qui a appris à supporter les malheurs réels : et qui méprise les grands peut bien mépriser les sots. Je suis dans la résolution de faire incessamment une édition correcte du poème auquel je travaille toujours dans ma retraite. J’aurais voulu, mon cher Thieriot, que vous eussiez pu vous en charger pour votre avantage et pour mon honneur. Je joindrai à cette édition un Essai sur la poésie épique, qui ne sera point la traduction d’un embryon anglais mal formé, mais un ouvrage complet et très curieux pour ceux qui, quoique nés en France, veulent avoir une idée du goût des autres nations. Vous me mandez que des dévots, gens de mauvaise foi ou de très peu de sens, ont trouvé à redire que j’aie osé, dans un poème qui n’est point un colifichet de roman, peindre Dieu comme un être plein de bonté et indulgent aux sottises de l’espèce humaine. Ces faquins-là feront tant qu’il leur plaira de Dieu un tyran, je ne le regarderai pas moins comme aussi bon et aussi sage que ces messieurs sont sots et méchants.
Je me flatte que vous êtes pour le présent avec votre frère. Je ne crois pas que vous suiviez le commerce comme lui ; mais, si vous le pouviez faire, j’en serais fort aise ; car il vaut mieux être maître d’une boutique que dépendant dans une grande maison. Instruisez-moi un peu de l’état de vos affaires, et écrivez-moi, je vous en prie, plus souvent que je ne vous écris. Je vis dans une retraite dont je n’ai rien à vous mander, au lieu que vous êtes dans Paris, où vous voyez tous les jours des folies nouvelles, qui peuvent encore réjouir votre pauvre ami, assez malheureux pour n’en plus faire.
Au Père Porée
A Paris, rue de Vaugirard, près de la porte Saint-Michel
[…] Si vous vous souvenez encore, mon révérend Père, d’un homme qui se souviendra de vous toute sa vie avec la plus tendre reconnaissance et la plus parfaite estime, recevez cet ouvrage avec quelque indulgence, et regardez-moi comme un fils qui vient, après plusieurs années, présenter à son père le fruit de ses travaux dans un art qu’il a appris autrefois de lui. Vous verrez par la préface quel a été le sort de cet ouvrage, et j’apprendrai, par votre décision, quel est celui qu’il mérite. Je n’ose encore me flatter d’avoir lavé le reproche que l’on fait à la France de n’avoir jamais pu produire un poème épique ; mais si la Henriade vous plaît ; si vous y trouvez que j’ai profité de vos leçons, alors sublimi feriam sidera vertice. Surtout, mon révérend Père, je vous supplie instamment de vouloir bien m’instruire si j’ai parlé de la religion comme je le dois ; car, s’il y a sur cet article quelques expressions qui vous déplaisent, ne doutez pas que je ne les corrige à la première édition que l’on pourra faire encore de mon poème. J’ambitionne votre estime, non seulement comme auteur, mais comme chrétien.