VOLTAIRE a dit sur la HENRIADE - Partie 1
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à Monsieur le duc d’Orléans, Régent 1718
[…] Il prend la liberté de vous demander trois grâces : la première, de souffrir qu’il ait l’honneur de vous dédier la tragédie, qu’il vient de composer ; la seconde, de vouloir bien entendre quelque jour des morceaux d’un poème épique (1) sur celui de vos aïeux auquel vous ressemblez le plus ; et la troisième, de considérer que j’ai l’honneur de vous écrire une lettre où le mot de souscription ne se trouve point.
1 – La Henriade, qu’il avait commencée à la Bastille. (G.A.)
à Madame la marquise de Mimeure 1719
[…] Notre poème (1) n’avance guère. Il faut s’en prendre un peu au biribi, où je perds mon bonnet.
1 – La Henriade. (G.A.)
à M. Thieriot 1720.
[…] Je vous confie, mon cher ami, ce que j’ai de plus cher au monde. Vous trouverez les six premiers chants copiés (1), et les trois derniers de ma main. Je vous supplie de faire copier le tout exactement pour M. le Régent, et les trois derniers chants pour moi. Vous recevrez incessamment vos instructions, de Richelieu ; je vous donnerai des lettres pour M. de Fargès . Adieu, mon cher ami, je vous embrasse mille fois. Je n’oublierai de ma vie l’obligation que je vous ai de vouloir bien vous charger de tout cela. Adieu
1 – De la Henriade. (G.A.)
à M. Jean-Baptiste Rousseau 23 Janvier 1722.
M. le baron de Breteuil m’a appris, monsieur, que vous vous intéressez encore un peu à moi, et que le poème de Henri IV ne vous est pas indifférent ; j’ai reçu ces marques de votre souvenir avec la joie d’un disciple tendrement attaché à son maître. Mon estime pour vous, et le besoin que j’ai des besoins d’un homme seul capable d’en donner de bons en poésie, m’ont déterminé à vous envoyer un plan que je viens de faire à la hâte de mon ouvrage : vous y trouverez, je crois, les règles du poème épique observées.
Le poème commence au siège de Paris, et finit à sa prise ; les prédictions faites à Henri IV, dans le premier chant, s’accomplissent dans tous les autres ; l’histoire n’est point altérée dans les principaux faits, les fictions y sont toutes allégoriques ; nos passions, nos vertus, et nos vices, y sont personnifiés ; le héros n’a de faiblesses que pour faire valoir davantage ses vertus. Si tout cela est soutenu de cette force et de cette beauté continue de la diction, dont l’usage était perdu en France sans vous, je me flatte que vous ne me désavouerez point pour votre disciple. Je ne vous ai fait qu’un plan fort abrégé de mon poème, mais vous devez m’entendre à demi mot ; votre imagination suppléera aux choses que j’ai omises.
Les lettres que vous écrivez à M. le baron de Breteuil me font espérer que vous ne me refuserez pas les conseils que j’ose dire que vous me devez. Je ne me suis point caché de l’envie que j’ai d’aller moi-même consulter mon oracle. On allait autrefois de plus loin au temple d’Apollon, et sûrement on n’en revenait point si content que je le serai de votre commerce. Je vous donne ma parole que, si vous allez jamais aux Pays-Bas, j’y viendrai passer quelque temps avec vous. Si même l’état de ma fortune présente me permettait de faire un aussi long voyage que celui de Vienne, je vous assure que je partirais de bon cœur, pour voir deux hommes aussi extraordinaires dans leurs genres que M. le prince Eugène et vous. Je me ferais un véritable plaisir de quitter Paris, pour vous réciter mon poème devant lui à ses heures de loisir. Tout ce que j’entends dire ici de ce prince à tous ceux qui ont eu l’honneur de le voir me le fait comparer aux grands hommes de l’antiquité. Je lui ai rendu, dans mon sixième chant (1), un hommage qui, je crois, doit d’autant moins lui déplaire, qu’il est moins suspect de flatterie, et que c’est à la seule vertu que je le rends. Vous verrez par l’argument de chaque livre de mon ouvrage, que le sixième est une imitation du sixième de Virgile. Saint Louis y fait voir à Henri IV les héros français qui doivent naître après lui ; je n’ai point oublié parmi eux M. le maréchal de Villars ; voici ce qu’en dit saint Louis :
Regardez dans Denain l’audacieux Villars
Disputant le tonnerre à l’aigle des Césars,
Arbitre de la paix que la victoire amène,
Digne appui de son roi, digne rival d’Eugène.
C’était là effectivement la louange la plus grande qu’on pouvait donner à M. le maréchal de Villars, et il a été lui-même flatté de la comparaison.
1 – Aujourd’hui le septième. (G.A.)
à M. Thieriot 11 Septembre.
[…] Je vous envoie les idées des dessins d’estampes, que j’ai rédigées.
COYPEL (1)
A la tête du poème, Henri IV, au naturel, sur un trône de nuages, tenant Louis XV entre ses bras, et lui montrant une Renommée qui tient une trompette où sont attachées les armes de France :
Disce, puer, virtutem ex me verumque laborem.
(Æn.. XIII.)
GALLOCHE (2)
Ier chant. Une armée en bataille ; Henri III et Henri IV s’entretenant à cheval à la tête des troupes ; Paris dans l’éloignement ; des soldats sur les remparts ; un moine sur une tour, avec une trompette dans une main et un poignard dans l’autre.
GALLOCHE
IIe chant. Une foule d’assassins et de mourants ; un moine en capuchon, un prêtre en surplis portant des croix et des épées ; l’amiral de Coligny qu’on jette par la fenêtre ; le Louvre, le roi, la reine-mère, et toute la famille royale, sur un balcon ; une foule de morts à leurs pieds.
DETROY (3)
IIIe chant. Le duc de Guise au milieu de plusieurs assassins qui le poignardent.
GALLOCHE
IVe chant. Le château de la Bastille, dont la porte est ouverte ; on y fait entrer les membres du parlement deux à deux. Trois furies, avec des habits semés de croix de Lorraine, sont portées dans les airs sur un char traîné par des dragons.
DETROY
Ve chant. Jacques Clément, à genoux devant Henri III, lui perce le ventre d’un poignard ; dans le lointain, Henri IV, sur un trône, reçoit le serment de l’armée.
COYPEL
VIe chant (4). Henri IV armé, endormi au milieu du camp ; saint Louis, sur un nuage, mettant la couronne sur la tête de Henri IV, et lui montrant un palais ouvert ; le Temps, la faux à la main, est à la porte du palais, et une foule de héros dans le vestibule ouvert.
DETROY
VIIe chant. Une mêlée, au milieu de laquelle un guerrier embrasse en pleurant le corps d’un ennemi qu’il vient de tuer ; plus loin, Henri IV entouré de guerriers désarmés, qui lui demandent grâce à genoux.
COYPEL
VIIIe chant. L’Amour sur un trône, couché entre des fleurs ; des nymphes et des furies autour de lui ; la Discorde tenant deux flambeaux, la tête couverte de serpents, parlant à l’Amour, qui l’écoute en souriant ; plus loin, un jardin où on voit deux amants couchés sous un berceau ; derrière eux, un guerrier qui paraît plein d’indignation.
GALLOCHE
IXe chant. Les remparts de Paris couverts d’une multitude de malheureux que la faim a desséchés, et qui ressemblent à des ombres ; une divinité brillante qui conduit Henri IV par la main ; les portes de Paris par terre ; le peuple à genoux dans les rues.
Ayez la charité de charger Coypel de trois dessins, et Detroy, de quatre. Je chargerai du reste Picard (5), que je crois à La Haye. Ayez la bonté de me mander les estampes que Detroy et Coypel auront choisies. Dites-leur à tous deux que j’aurai incessamment l’honneur de leur écrire.
1 – Premier peintre du roi. (G.A.)
2 – Autre peintre, mort en 1761. (G.A.)
3 – Autre peintre, mort en 1752. (G.A.)
4 – Devenu le VIIe, et ainsi jusqu’au Ixe, devenu le Xe. (G.A.)
5 – Dessinateur et graveur. (G.A.)
à M. Thieriot Au Bruel.
[…] Je vous prie de faire imprimer et distribuer le projet en question, et de délivrer des souscriptions aux libraires. Je n’en donnerai à mes amis qu’à mon retour. Ayez la bonté de conserver votre goût pour la peinture et pour la gravure (1), et de hâter le pinceau de Coypel, par les éloges peu mérités que vous lui donnez quand vous le voyez.
1 – C’est-à-dire qu’il surveille avec soin les gravures destinées à la Henriade. (G.A.)
à M. Thieriot
[…] Je m’occupe à présent à adoucir dans mon poème les endroits dont les vérités trop dures révolteraient les examinateurs. Je ferai ce que je pourrai pour avoir le privilège en France ; ainsi vous pouvez répandre qu’il sera imprimé en ce pays-ci, et que les souscripteurs n’ont rien à craindre.
Je vous ai mille obligations des soins que vous prenez pour mes dessins. Si Coypel tarde trop, je crois qu’il serait bon de l’engager à n’entreprendre que deux dessins. Tout est absolument à votre disposition. Je viens de corriger, dans le premier chant, un endroit qui me paraît essentiel. Vous savez que, lorsque Henri IV avait déclaré à Henri III qu’il ne voulait pas aller en Angleterre, Henri III lui répliquait, pour l’y engager. Tout ce dialogue faisait languir la narration. J’ai substitué une image à cette fin de dialogue ; j’ai fait apparaître à mon héros son démon tutélaire, que les chrétiens appellent ange gardien. J’en ai fait le portrait le plus brillant et le plus majestueux que j’ai pu ; j’ai expliqué en peu de vers serrés et concis la doctrine des anges que Dieu nous donne pour veiller sur nous ; cela est, à mon gré, bien plus épique (1). Voilà un beau sujet pour la première vignette ; mais je crains bien que ces vignettes ne nous emportent bien du temps. J’ai corrigé encore beaucoup de morceaux dans les autres chants, surtout dans le quatrième. Je m’occupe un peu, dans la solitude, à régler l’auteur et l’ouvrage ; mais je vous assure qu’il n’y aura jamais rien à corriger aux sentiments que j’ai pour vous.
1 – Tout cela a encore été changé. (G.A.)
à M. Thieriot 5 Décembre 1722.
[…] En arrivant à Ussé, j’avais la plume à la main pour vous écrire, lorsque dans le moment j’ai reçu votre lettre datée du 3. La conversation de G… vous a inspiré un esprit de critique que je m’en vais adoucir. Vous saurez que, dans le marché que j’ai fait avec Levier, à La Haye, j’ai stipulé expressément que je me réservais le droit de faire imprimer mon poème partout où je voudrais. Je suis convenu avec lui que, supposé que l’ouvrage pût se débiter en France, je ferais mettre à la tête le nom du libraire de Paris qui le vendrait, avec le nom du libraire de La Haye. Mon dessein donc est que le public soit informé que ce livre se débitera à Paris comme en Hollande, afin de ne point effaroucher les souscripteurs, selon les idées que j’ai toujours eues sur cela, et qui ont été invariables.
Quel démenti aurais-je donc ? Et que pourra me reprocher la canaille d’auteurs, quand mon ouvrage paraîtra imprimé en Hollande, et sera débité en France ? Quel ridicule sera-ce à moi de voir mon poème être reçu dans ma patrie avec l’approbation des supérieurs ? Je n’ai que faire d’écrire au cardinal. Je viens de recevoir un billet du garde des sceaux, qui me croyait à Paris, et qui m’ordonnait de venir lui parler, apparemment au sujet de mon livre. C’est à lui que je vais écrire pour lui expliquer mes intentions.
A l’égard de M. Detroy, c’est de tout mon cœur et avec autant de plaisir que de reconnaissance que je verrai le dessin du frontispice exécuté de sa main. Je vous prie de l’en remercier de ma part, et de lui dire que je ne lui écris point parce que je suis malade. Vous pouvez fort bien dire à M. Coypel que les retardements qu’il apporte seront préjudiciables à l’édition de l’ouvrage ; qu’ainsi vous croyez que je serai assez honoré et assez content quand je n’aurai que deux dessins de sa façon. S’il persiste à vouloir pour lui le dessin qui doit être à la tête, vous pourrez lui dire tout simplement qu’il est juste que ce soit un morceau pour le professeur, qui, sans cette préférence, ne voudra pas livrer ses dessins.
Si cette déclaration le fâche, et si, par là, vous le mettez au point de refuser le tour, alors ce sera moi qui aurai à me plaindre de lui, et non lui de moi ; en ce cas, vous exagérerez auprès de lui l’estime que je fais de ses talents, et la douleur où je serai de n’être point embelli par lui. Remerciez bien Detroy et Galloche ; dites-leur que je leur écrirai incessamment ; tâchez de consommer au plus vite cette négociation. J’ai trouvé à Ussé un peintre (1) qui me fera fort bien mes vignettes. Ecrivez-moi un peu des nouvelles des actions.
1 – Durand. (G.A.)
À M. Thieriot A Ussé.
[…] Mon cher ami, comme je crois que je serai obligé de revenir incessamment à Paris, je vous supplie de m’envoyer une lettre de change de 20 pistoles sur la recette générale de Tours. Vous n’avez qu’à prendre 200 livres sur le produit des souscriptions ; je les remplacerai à mon retour ; car c’est un dépôt sacré auquel je ne veux pas toucher.
à M. de Montcrif A Ussé.
[…] Il me semble, mon cher monsieur, que j’ai tardé bien longtemps à vous remercier de la bonté que vous avez eue d’accepter une place de distributeur des souscriptions de Henri IV. On m’a mandé qu’on avait fort frondé à Paris le projet d’impression de mon poème : c’est mon libraire de Hollande qui s’en est uniquement mêlé, et qui en cela a suivi exactement les usages de son pays ; mais les Français ne trouvent pas bon qu’en Hollande on fasse quelque chose à la hollandaise. Il y a longtemps qu’ils sont en possession de l’incorrigible manie de condamner tout ce qui n’est pas dans leurs usages. Pour moi, quelque usage que je suive, je serai toujours dans celui de vous aimer très tendrement. Je vous supplie d’assurer vos amis que mon poème se débitera en France avec privilège.
à M. Thieriot 12 Décembre 1722
[…] Voici, mon ami, cinq fleurons que vous trouverez, je crois, assez bien dessinés ; je vous enverrai les autres incessamment. Cherchez, je vous en prie, quelque graveur qui les exécute. Le même homme qui les a dessinés me fera toutes mes vignettes : c’est Durand que vous avez vu à la Comédie ; il était mauvais acteur, et il est assez bon peintre. Mandez-moi, je vous en prie, comment vous faites pour les estampes.
à M. Thieriot 19 Décembre.
[…] Je vous envoie toujours trois nouveaux fleurons de la façon de Durand de la Comédie, dont je crois vous avoir déjà parlé dans mes dernières lettres. Je vous envoie aussi les noms des graveurs qui sont le plus en réputation. Vous userez de tout cela, quand vos affaires pourront vous le permettre. Ecrivez-moi au plus tôt, je vous en prie ; mandez-moi des nouvelles de votre père et des vôtres. Adieu, mon cher Thieriot ; je travaille ici tout le jour.
à M. Thieriot Fin Décembre 1722.
[…] Vous ne me mandez point comment vous vous êtes retiré d’avec Coypel. Vous ferez ce qu’il vous plaira des culs-de-lampe. J’ai donné au même homme les idées de plusieurs vignettes ; je vous en enverrai incessamment les dessins, qu’il a promis de bien travailler. Nous avons carte blanche sur tout. Mandez-moi, mon cher ami, comment nos peintres ont traité les sujets des estampes, afin que je voie les idées qui nous resteront pour les vignettes.
à Madame la présidente de Bernières A la Source.
[…] Nous voilà arrivés dans notre ermitage. On n’a peut-être jamais été à la campagne plus mal à propos ; c’est s’enfuir la veille d’une bataille ; mais je vous promets de revenir, dès le moment que vous jugerez ma présence nécessaire. Ecrivez-moi, je vous prie, un peu souvent de vos nouvelles et des miennes ; mandez-moi comment mon fils (1) réussit dans le monde, s’il a beaucoup d’ennemis, et si on me croit toujours son véritable père. Que Thieriot, son père nourricier, songe aussi à m’écrire tous les jours, si sa paresse peut le lui permettre ; il n’y a qu’à envoyer les lettres chez madame de Villette, qui envoie tous les jours un courrier ici.
1 – La Henriade. (G.A.)
à M. Thieriot A Blois, 2 Janvier 1723.
[…] Après le portrait que je vous fais de milord Bolingbroke, il me siéra peut-être mal de vous dire que madame de Villars et lui ont été infiniment satisfaits de mon poème. Dans l’enthousiasme de l’approbation, ils le mettaient au-dessus de tous les ouvrages de poésie qui ont paru en France ; mais je sais ce que je dois rabattre de ces louanges outrées. Je vais passer trois mois à en mériter une partie. Il me paraît qu’à force de corriger, l’ouvrage prend enfin une forme raisonnable. Je vous le montrerai à mon retour, et nous l’examinerons à loisir.
à M. Thieriot Rouen.
[…] Venez voir les nouveaux vers que j’ai faits à Henri IV. On commencera, lundi prochain, ce que vous savez. Je suis actuellement à Rouen, où je ménage sourdement cette petite intrigue, et où d’ailleurs je passe fort bien mon temps.
à M. Thieriot Juin.
[…] Il y a quelques estampes (1) qui m’ont beaucoup plu, et d’autres dont je n’ai pas été si content ; mais les graveurs disent que celles-là sont les plus belles, et ils m’ont assuré que les défauts que je trouvais étaient autant de beautés.
Je vous prie d’avancer toujours notre ouvrage, et d’effacer dans le neuvième chant ces deux vers :
Siége affreux, composé de ministres cruels,
Et toujours arrosé par le sang des mortels.
Il faudra les passer comme bien d’autres ; cela n’en sera que mieux. J’ai la fièvre au moment que je vous écris.
1 – Pour la Henriade. (G.A.)
à M. Thieriot Ce samedi.
[…] Je vous suis extrêmement obligé de l’argent que vous avez donné à Viret (1) ; s’il faut le rendre avant mon retour, vous n’avez qu’à me dire sur qui il faudra tirer une lettre de change à Paris.
1 – Qui imprimait secrètement la Henriade à Rouen. (G.A.)
à M. Thieriot Paris, Juin.
[…] Si vous avez soin de mes affaires à la campagne (1), je ne néglige point les vôtres à Paris.
Adieu, monsieur l’éditeur ; ayez bien soin de mon enfant que je vous ai remis entre les mains, et prenez garde qu’il soit proprement habillé (2). Je n’aspire qu’à venir vous retrouver ; ce sera bientôt assurément.
1 – Il surveillait à Rouen l’édition clandestine de la Henriade. (G.A.)
2 – C’est-à-dire que la Henriade soit bien brochée. (G.A.)
à Madame la présidente de Bernières Ce 20 Octobre.
[…] Viret doit avoir obtenu ce qu’il désirait ; madame la maréchale de Villars l’a bien servi (1). Il avait besoin d’une protection aussi forte ; car on était depuis longtemps indisposé contre lui. M. Thieriot devrait bien continuer à faire travailler chez Matel, à ce qu’il avait dit ; et si la maison Martel n’était pas sûre, ne pourrait-on pas en trouver une autre, en payant ?
1 – On devait fermer les yeux sur l’édition de la Henriade, imprimée à Rouen. (G.A.)