LA HENRIADE - Chant huitième - Partie 2
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SUITE
Il marche vers d’Ailly, dans sa fureur guerrière ;
Parmi des tourbillons de flamme, et de poussière,
A travers les blessés, les morts et les mourants,
De leurs coursiers fougueux tous deux pressent les flancs ;
Tous deux sur l’herbe unie, et de sang colorée,
S’élancent loin des rangs d’une course assurée ;
Sanglants, couverts de fer, et la lance à la main,
D’un choc épouvantable ils se frappent soudain.
La terre en retentit, leurs lances sont rompues :
Comme en un ciel brûlant deux effroyables nues,
Qui, portant le tonnerre et la mort dans leurs flancs,
Se heurtent dans les airs, et volent sur les vents :
De leur mélange affreux les éclairs rejaillissent ;
La foudre en est formée, et les mortels frémissent.
Mais loin de leurs coursiers, par un subtil effort,
Ces guerriers malheureux cherchent une autre mort ;
Déjà brille en leurs mains le fatal cimeterre.
La Discorde accourut ; le démon de la guerre,
La Mort pâle et sanglante, étaient à ses côtés.
Malheureux, suspendez vos coups précipités !
Mais un destin funeste enflamme leur courage ;
Dans le cœur l’un de l’autre ils cherchent un passage,
Dans ce cœur ennemi qu’ils ne connaissent pas.
Le fer qui les couvrait brille et vole en éclats ;
Sous les coups redoublés leur cuirasse étincelle ;
Leur sang, qui rejaillit, rougit leur main cruelle ;
Leur bouclier, leur casque, arrêtant leur effort,
Pare encor quelques coups, et repousse la mort.
Chacun d’eux, étonné de tant de résistance,
Respectait son rival, admirait sa vaillance.
Enfin le vieux d’Ailly, par un coup malheureux,
Fait tomber à ses pieds ce guerrier généreux.
Ses yeux sont pour jamais fermés à la lumière ;
Son casque auprès de lui roule sur la poussière.
D’Ailly voit son visage : ô désespoir ! ô cris !
Il le voit, il l’embrasse : hélas ! c’était son fils.
Le père infortuné, les yeux baignés de larmes,
Tournait contre son sein ses parricides armes ;
On l’arrête ; on s’oppose à sa juste fureur :
Il s’arrache, en tremblant, de ce lieu plein d’horreur ;
Il déteste à jamais sa coupable victoire ;
Il renonce à la cour, aux humains, à la gloire ;
Et, se fuyant lui-même, au milieu des déserts,
Il va cacher sa peine au bout de l’univers.
Là, soit que le soleil rendît le jour au monde,
Soit qu’il finît sa course au vaste sein de l’onde,
Sa voix faisait redire aux échos attendris
Le nom, le triste nom de son malheureux fils.
Du héros expirant la jeune et tendre amante,
Par la terreur conduite, incertaine, tremblante,
Vient d’un pied chancelant sur ces funestes bords :
Elle cherche, elle voit dans la foule des morts,
Elle voit son époux ; elle tombe éperdue ;
Le voile de la mort se répand sur sa vue :
« Est-ce toi, cher amant ? » Ces mots interrompus,
Ces cris demi formés ne sont point entendus ;
Elle rouvre les yeux ; sa bouche presse encore
Par ses derniers baisers la bouche qu’elle adore :
Elle tient dans ses bras ce corps pâle et sanglant,
Le regarde, soupire, et meurt en l’embrassant.
Père, époux malheureux, famille déplorable,
Des fureurs de ces temps exemple lamentable,
Puisse de ce combat le souvenir affreux
Exciter la pitié de nos derniers neveux,
Arracher à leurs yeux des larmes salutaires ;
Et qu’ils n’imitent point les crimes de leurs pères ! (1)
Mais qui fait fuir ainsi ces ligueurs dispersés ?
Quel héros, ou quel dieu, les a tous renversés ?
C’est le jeune Biron ; c’est lui dont le courage
Parmi leurs bataillons s’était fait un passage.
D’Aumale les voit fuir, et, bouillant de courroux :
« Arrêter, revenez… lâches, où courez-vous ?
Vous, fuir ! Vous, compagnons de Mayenne et de Guise !
Vous qui devez venger Paris, Rome, et l’Eglise !
Suivez-moi, rappelez votre antique vertu ;
Combattez sous d’Aumale, et vous avez vaincu. »
Aussitôt, secouru de Beauveau, de Fosseuse,
Du farouche Saint-Paul, et même de Joyeuse,
Il rassemble avec eux ces bataillons épars,
Qu’il anime en marchant du feu de ses regards.
La fortune avec lui revient d’un pas rapide :
Biron soutient en vain, d’un courage intrépide,
Le cours précipité de ce fougueux torrent ;
Il voit à ses côtés Parabère expirant ;
Dans la foule des morts il voit tomber Feuquière ;
Nesle, Clermont, d’Angenne, ont mordu la poussière ;
Percé de coups lui-même, il est près de périr …
C’était ainsi, Biron, que tu devais mourir (2) !
Un trépas si fameux, une chute si belle,
Rendait de ta vertu la mémoire immortelle.
Le généreux Bourbon sut bientôt le danger
Où Biron, trop ardent, venait de s’engager :
Il l’aimait, non en roi, non en maître sévère
Qui souffre qu’on aspire à l’honneur de lui plaire,
Et de qui le cœur dur et l’inflexible orgueil
Croit le sang d’un sujet trop payé d’un coup d’œil.
Henri de l’amitié sentit les nobles flammes :
Amitié, don du ciel, plaisir des grandes âmes ;
Amitié, que les rois, ces illustres ingrats,
Sont assez malheureux pour ne connaître pas (3) !
Il court de secourir ; ce beau feu qui le guide
Rend son bras plus puissant, et son vol plus rapide.
Biron (4), qu’environnaient les ombres de la mort,
A l’aspect de son roi fait un dernier effort ;
Il rappelle, à sa voix, les restes de sa vie ;
Sous les coups de Bourbon, tout s’écarte, tout plie :
Ton roi, jeune Biron, t’arrache à ces soldats
Dont les coups redoublés achevaient ton trépas ;
Tu vis : songe du moins à lui rester fidèle.
Un bruit affreux s’entend. La Discorde cruelle,
Aux vertus du héros opposant ses fureurs,
D’une rage nouvelle embrase les ligueurs.
Elle vole à leur tête, et sa bouche fatale
Fait retentir au loin sa trompette infernale.
Par ses sons trop connus d’Aumale est excité :
Aussi prompt que le trait dans les airs emporté,
Il cherchait le héros ; sur lui seul il s’élance ;
Des ligueurs en tumulte une foule s’avance :
Tels, au fond des forêts précipitant leurs pas,
Ces animaux hardis, nourris pour les combats,
Fiers esclaves de l’homme, et nés pour le carnage,
Pressent un sanglier, en raniment la rage ;
Ignorant le danger, aveugles, furieux,
Le cor excite au loin leur instinct belliqueux ;
Les antres, les rochers, les monts en retentissent :
Ainsi contre Bourbon mille ennemis s’unissent ;
Il est seul contre tous, abandonné du sort,
Accablé par le nombre, entouré de la mort.
Louis, du haut des cieux, dans ce danger terrible,
Donne au héros qu’il aime une force invincible ;
Il est comme un rocher qui, menaçant les airs,
Rompt la course des vents et repousse les mers.
Qui pourrait exprimer le sang et le carnage
Dont l’Eure, en ce moment, vit couvrir son rivage !
O vous, mânes sanglants du plus vaillant des rois,
Eclairez mon esprit, et parlez par ma voix !
Il voit voler vers lui sa noblesse fidèle ;
Elle meurt pour son roi, son roi combat pour elle.
L’effroi le devançait, la mort suivait ses coups,
Quand le fougueux Egmont s’offrit à son courroux.
Longtemps cet étranger, trompé par son courage,
Avait cherché le roi dans l’horreur du carnage :
Dût sa témérité le conduire au cercueil,
L’honneur de le combattre irritait son orgueil.
« Viens, Bourbon, criait-il, viens augmenter ta gloire,
Combattons ; c’est à nous de fixer la victoire. »
Comme il disait ces mots, un lumineux éclair,
Messager des destins, fend les plaines de l’air :
L’arbitre des combats fait gronder son tonnerre ;
Le soldat sous ses pieds sentit trembler la terre.
D’Egmont croit que les cieux lui doivent leur appui,
Qu’ils défendent sa cause, et combattent pour lui ;
Que la nature entière, attentive à sa gloire,
Par la voix du tonnerre annonçait sa victoire.
D’Egmont joint le héros, il l’atteint vers le flanc ;
Il triomphait déjà d’avoir versé son sang.
Le roi, qu’il a blessé, voit son péril sans trouble (5) ;
Ainsi que le danger son audace redouble ;
Son grand cœur s’applaudit d’avoir, au champ d’honneur,
Trouvé des ennemis dignes de sa valeur.
Loin de le retarder, sa blessure l’irrite ;
Sur ce fier ennemi Bourbon se précipite :
D’Egmont d’un coup plus sûr est renversé soudain ;
Le fer étincelant se plongea dans son sein.
Sous leurs pieds teints de sang les chevaux le foulèrent ;
Des ombres du trépas ses yeux s’enveloppèrent,
Et son âme en courroux s’envola chez les morts (6),
Où l’aspect de son père excita ses remords.
Espagnols tant vantés, troupe jadis si fière,
Sa mort anéantit votre vertu guerrière ;
Pour la première fois vous connûtes la peur.
L’étonnement, l’esprit de trouble et de terreur,
S’empare en ce moment de leur troupe alarmée ;
Il passe en tous les rangs, il s’étend sur l’armée ;
Les chefs sont effrayés, les soldats éperdus ;
L’un ne peut commander, l’autre n’obéit plus.
Ils jettent leurs drapeaux, ils courent, se renversent,
Poussent des cris affreux, se heurtent, se dispersent :
Les uns, sans résistance, à leur vainqueur offerts,
Fléchissent les genoux et demandent des fers ;
D’autres, d’un pas rapide évitant sa poursuite,
Jusqu’aux rives de l’Eure emportés dans leur fuite,
Dans ses profondes eaux vont se précipiter,
Et courent au trépas qu’ils veulent éviter.
Les flots couverts de morts interrompent leur course,
Et le fleuve sanglant remonte vers sa source.
Mayenne, en ce tumulte, incapable d’effroi,
Affligé mais tranquille, et maître encor de soi,
Voit d’un œil assuré sa fortune cruelle,
Et, tombant sous ses coups, songe à triompher d’elle.
D’Aumale auprès de lui, la fureur dans les yeux,
Accusait les Flamands, la fortune et les cieux.
« Tout est perdu, dit-il ; mourons, brave Mayenne ! »
« Quittez, lui dit son chef, une fureur si vaine ;
Vivez pour un parti dont vous êtes l’honneur ;
Vivez pour réparer sa perte et son malheur :
Que vous et Bois-Dauphin, dans ce moment funeste,
De nos soldats épars assemblent ce qui reste.
Suivez-moi l’un et l’autre aux remparts de Paris :
De la Ligue en marchant ramassez les débris :
De Coligny vaincu surpassons le courage. »
D’Aumale, en l’écoutant, pleure et frémit de rage.
Cet ordre qu’il déteste, il va l’exécuter ;
Semblable au fier lion qu’un Maure a su dompter,
Qui, docile à son maître, à tout autre terrible,
A la main qu’il connaît soumet sa tête horrible,
Le suit d’un air affreux, le flatte en rugissant,
Et paraît menacer, même en obéissant.
Mayenne cependant, par une fuite prompte,
Dans les murs de Paris courait cacher sa honte.
Henri victorieux voyait de tous côtés
Les ligueurs sans défense implorant ses bontés.
Des cieux en ce moment les voûtes s’entr’ouvrirent :
Les mânes des Bourbons dans les airs descendirent.
Louis au milieu d’eux, du haut du firmament,
Vint contempler Henri dans ce fameux moment ;
Vint voir comme il saurait user de la victoire,
Et s’il achèverait de mériter sa gloire.
Ses soldats près de lui, d’un œil plein de courroux,
Regardaient ces vaincus échappés à leurs coups.
Les captifs en tremblant, conduits en sa présence,
Attendaient leur arrêt dans un profond silence.
Le mortel désespoir, la honte, la terreur,
Dans leurs yeux égarés avaient peint leur malheur.
Bourbon tourna sur eux des regards pleins de grâce,
Où régnaient à la fois la douceur et l’audace.
« Soyez libres, dit-il ; vous pouvez désormais
Rester mes ennemis, ou vivre mes sujets.
Entre Mayenne et moi reconnaissez un maître ;
Voyez qui de nous deux a mérité de l’être :
Esclaves de la Ligue, ou compagnons d’un roi,
Allez gémir sous elle, ou triomphez sous moi :
Choisissez. » A ces mots d’un roi couvert de gloire,
Sur un champ de bataille, au sein de la victoire,
On voit en un moment ces captifs éperdus,
Contents de leur défaite, heureux d’être vaincus :
Leurs yeux sont éclairés, leurs cœurs n’ont plus de haine,
Sa valeur les vainquit, sa vertu les enchaîne ;
Et, s’honorant déjà du nom de ses soldats,
Pour expier leur crime, ils marchent sur ses pas.
Le généreux vainqueur a cessé le carnage ;
Maître de ses guerriers, il fléchit leur courage.
Ce n’est plus ce lion qui, tout couvert de sang,
Portait avec l’effroi la mort de rang en rang ;
C’est un dieu bienfaisant, qui, laissant son tonnerre,
Enchaîne la tempête, et console la terre.
Sur ce front menaçant, terrible, ensanglanté,
La paix a mis les traits de la sérénité.
Ceux à qui la lumière était presque ravie
Par ses ordres humains sont rendus à la vie ;
Et sur tous leurs dangers, et sur tous leurs besoins,
Tel qu’un père attentif il étendait ses soins.
Du vrai comme du faux la prompte messagère,
Qui s’accroît dans sa course, et d’une aile légère,
Plus prompte que le temps, vole au-delà des mers,
Passe d’un pôle à l’autre, et remplit l’univers ;
Ce monstre composé d’yeux, de bouches, d’oreilles,
Qui célèbre des rois la honte ou les merveilles,
Qui rassemble sous lui la Curiosité,
L’Espoir, l’Effroi, le Doute, et la Crédulité,
De sa brillante voix, trompette de la gloire,
Du héros de la France annonçait la victoire.
Du Tage à l’Eridan le bruit en fut porté,
Le Vatican superbe en fut épouvanté.
Le Nord à cette voix tressaillit d’allégresse ;
Madrid frémit d’effroi, de honte, et de tristesse.
O malheureux Paris ! Infidèles ligueurs !
O citoyens trompés, et vous, prêtres trompeurs !
De quels cris douloureux vos temples retentirent !
De cendre en ce moment vos têtes se couvrirent.
Hélas ! Mayenne encor vient flatter vos esprits.
Vaincu, mais plein d’espoir, et maître de Paris,
Sa politique habile, au fond de sa retraite,
Aux ligueurs incertains déguisait sa défaite.
Contre un coup si funeste il veut les rassurer ;
En cachant sa disgrâce, il croit la réparer.
Par cent bruits mensongers il ranimait leur zèle :
Mais, malgré tant de soins, la vérité cruelle,
Démentait à ses yeux ses discours imposteurs,
Volait de bouche en bouche, et glaçait tous les cœurs.
La Discorde en frémit, et redoublant sa rage :
« Non, je ne verrai point détruire mon ouvrage,
Dit-elle, et n’aurai point, dans ces murs malheureux,
Versé tant de poisons, allumé tant de feux,
De tant de flots de sang cimenté ma puissance,
Pour laisser à Bourbon l’empire de la France.
Tout terrible qu’il est, j’ai l’art de l’affaiblir ;
Si je n’ai pu le vaincre, on le peut amollir.
N’opposons plus d’efforts à sa valeur suprême :
Henri n’aura jamais de vainqueur que lui-même.
C’est son cœur qu’il doit craindre et je veux aujourd’hui
L’attaquer, le combattre, et le vaincre par lui. »
Elle dit ; et soudain, des rives de la Seine,
Sur un char teint de sang, attelé par la Haine,
Dans un nuage épais qui fait pâlir le jour,
Elle part, elle vole, et va trouver l’Amour.
1 – Voltaire avait encore composé pour ce chant un épisode qu’il ne fit pas imprimer. On l’a retrouvé en 1820. C’est l’histoire classique de l’amant qui, la veille de ses noces, meurt à la bataille. Voltaire avait mis en scène la jeune Senneterre et le beau Vivonne,
Le myrte sur la tête, attendant des lauriers.
Tout cela ne mérite pas la réimpression. L’épisode de d’Ailly figure dans tous les cours de littérature. (G.A.)
2 – Voyez plus haut la note sur Charles de Gontaud de Brion. (G.A.)
3– La légende veut que dans ces vers Voltaire ait fait allusion à ses déboires tant à la cour de France qu’à celle de Prusse (1749 et 1753.) ; mais ces vers ont été composés en 1737, et Frédéric les cite lui-même dans sa Préface de 1739. C’est dommage pour la légende. (G.A.)
4– Le duc de Biron fut blessé à Ivry ; mais ce fut au combat de Fontaine-Française que Henri-le-Grand lui sauva la vie. On a transporté à la bataille d’Ivry cet événement, qui, n’étant point un fait principal, peut être aisément déplacé. (1730.) (Voltaire.)
5- Ce ne fut point à Ivry, ce fut au combat d’Aumale que Henri IV fut blessé : il eut la bonté depuis de mettre dans ses gardes le soldat qui l’avait blessé.
Le lecteur s’aperçoit bien sans doute que l’on n’a pu parler de tous les combats de Henri-le-Grand dans un poème où il faut observer l’unité d’action. Ce prince fut blessé à Aumale ; il sauva la vie au maréchal de Biron à Fontaine-Française. Ce sont là des événements qui méritent d’être mis en œuvre par le poète ; mais il ne peut les placer dans les temps où ils sont arrivés ; il faut qu’il rassemble autant qu’il peut ces actions séparées ; qu’il les rapporte à la même époque ; en un mot ; qu’il compose un tout de diverses parties : sans cela il est absolument impossible de faire un poème épique fondé sur une histoire.
Henri IV ne fut donc point blessé à Ivry, mais il courut un grand risque de la vie ; il fut même enveloppé de trois cornettes wallonnes, et y aurait péri s’il n’eût été engagé par le maréchal d’Aumont et par le duc de La Trimouille. Les siens le crurent mort quelques temps, et jetèrent de grands cris de joie quand ils le virent revenir, l’épée à la main, tout couvert du sang des ennemis.
Je remarquerai qu’après la blessure du roi à Aumale, Duplessis-Mornay lui écrivit : « Sire, vous avez assez fait à l’Alexandre, il est temps que vous fassiez le César : c’est à nous à mourir pour Votre Majesté, et ce vous est gloire à vous, Sire, de vivre pour nous ; et j’ose vous dire que ce vous est devoir. » (1723.) (Voltaire.)
6 – Dans l’édition de 1733, Voltaire tuait vite Edmont, et c’était Mayenne qu’il mettait longtemps aux prises avec Henri ; à la fin, Mayenne s’enfuyait. (G.A.)