CORRESPONDANCE avec le roi de Prusse - Année 1747 - Partie 55

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224 – DE VOLTAIRE

 

A Paris, ce 9 Février 1747 .

 

 

          Sire, eh bien ! vous aurez Sémiramis : elle n’est pas à l’eau rose ; c’est ce qui fait que je ne la donne pas à notre peuple de sybarites, mais à un roi qui pense comme on pensait en France, du temps du grand Corneille et du grand Condé, et qui veut qu’une tragédie soit tragique, et une comédie, comique.

 

          Dieu me préserve, sire, de faire imprimer l’Histoire de la guerre de 1741 ! Ce sont de ces fruits que le temps seul peut mûrir ; je n’ai fait assurément ni un panégyrique, ni une satire ; mais plus j’aime la vérité, et moins je dois la prodiguer. J’ai travaillé sur les mémoires et sur les lettres des généraux et des ministres. Ce sont des matériaux pour la postérité ; car sur quels fondements bâtirait-on l’histoire si les contemporains ne laissaient pas de quoi élever l’édifice ? César écrivit ses Commentaires, et vous écrivez les vôtres ; mais où sont les acteurs qui puissent ainsi rendre compte du grand rôle qu’ils ont joué ? Le maréchal de Broglie était-il homme à faire des Commentaires ? Au reste, sire, je suis très loin d’entrer dans cet horrible et ennuyeux détail de journaux de sièges, de marches, de contre-marches, de tranchées relevées, et de tout ce qui fait l’entretien d’un vieux major et d’un lieutenant-colonel retiré dans sa province. Il faut que la guerre soit par elle-même quelque chose de bien vilain, puisque les détails en sont si ennuyeux. J’ai tâché de considérer cette folie humain un peu en philosophe. J’ai représenté l’Espagne et l’Angleterre dépensant cent millions à se faire la guerre pour quatre-vingt-quinze mille livres portées en compte ; les nations détruisant réciproquement le commerce pour lequel elles combattent ; la guerre au sujet de la Pragmatique, devenue comme une maladie qui change trois ou quatre fois de caractère, et qui de fièvre devient paralysie, et de paralysie convulsion ; Rome, qui donne la bénédiction et qui ouvre ses portes aux têtes de deux armées ennemies en un même jour ; un chaos d’intérêts divers qui se croisent à tout moment ; ce qui était vrai au printemps, devenu faux en automne ; tout le monde criant : La paix ! la paix ! et faisant la guerre à outrance ; enfin tous les fléaux qui fondent sur cette pauvre race humaine ; au milieu de tout cela, un prince philosophe qui prend toujours bien son temps pour donner des batailles et des opéras ; qui sait faire la guerre, la paix, et des vers, et de la musique ; qui réforme les abus de la justice, et qui est le plus bel esprit de l’Europe. Voilà à quoi je m’amuse, sire, quand je ne meurs point ; mais je me meurs fort souvent, et je souffre beaucoup plus que ceux qui dans cette funeste guerre ont attrapé de grands coups de fusil.

 

          J’ai revu M. le duc de Richelieu, qui est au désespoir de n’avoir pu faire sa cour au grand homme de nos jours. Il ne s’en console point, et moi je ne demande à la nature un mois ou deux de santé, que pour voir encore une fois ce grand hommes, avant d’aller dans le pays où Achille et Thersite, Corneille et Dancet (1) sont égaux. Je serai attaché à votre majesté jusqu’à ce beau moment où l’on va savoir à point nommé ce que c’est que l’âme, l’infini, la matière et l’essence des choses ; et tant que je vivrai, j’admirerai et j’aimerai en vous l’honneur et l’exemple de cette pauvre espèce humaine. V.

 

 

 

1 – Mauvais auteur dramatique. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

225 – DU ROI

Du 22 Février 1747

 

 

          Vous n’avez donc point fait votre Sémiramis pour Paris ; on ne se donne pas non plus la peine de travailler avec soin une tragédie pour la laisser vieillir dans un portefeuille. Je vous devine ; avouez donc que cette pièce a été composée pour notre théâtre de Berlin : à coup sûr, c’est une galanterie que vous me faites, et que votre discrétion ou votre modestie vous empêche d’avouer. Je vous en fais mes remerciements à la lettre, et j’attends la pièce pour l’applaudir ; car on peut applaudir d’avance quand il s’agit de vos ouvrages. Il n’y a qu’une injustice extrême de la part du public, ou plutôt les intrigues et les cabales qui puissent vous enlever les louanges que vous méritez.

 

          Voilà donc votre goût décidé pour l’histoire : suivez, puisqu’il le faut, cette impulsion étrangère ; je ne m’y oppose pas. L’ouvrage qui m’occupe (1) n’est point dans le genre de mémoires ni de commentaires ; mon personnel n’y entre pour rien. C’est une fatuité en tout homme de se croire un être remarquable pour que tout l’univers soit informé du détail de ce qui concerne son individu. Je peins en grand le bouleversement de l’Europe ; je me suis appliqué à crayonner les ridicules et les contradictions que l’on peut remarquer dans la conduite de ceux qui la gouvernent. J’ai rendu le précis des négociations les plus importantes, des faits de guerre les plus remarquables ; et j’ai assaisonné ces récits de réflexions sur les causes des événements et sur les différents effets qu’une même chose produit quand elle arrive dans d’autres temps, ou chez différentes nations. Les détails de guerre que vous dédaignez sont sans doute ces longs journaux qui contiennent l’ennuyeuse énumération de cent minuties, et vous avez raison sur ce sujet ; cependant il faut distinguer la matière de l’inhabileté de ceux qui la traitent pour la plupart du temps. Si on lisait une description de Paris, où l’auteur s’amusât à donner l’exacte dimension de toutes les maisons de cette ville immense, et où il n’omît pas jusqu’au plan du plus vil brelan, on condamnerait ce livre et l’auteur au ridicule ; mais on ne dirait pas pour cela que Paris est une ville ennuyeuse. Je suis du sentiment que de grands faits de guerre écrits avec concision et vérité, qui développent les raisons qu’un chef d’armée a eues en se décidant, et qui exposent pour ainsi dire l’âme de ses opérations, je crois, je le répète, que de pareils  mémoires doivent servir d’instruction à tous ceux qui font profession des armes. Ce sont des leçons qu’un anatomiste fait à des sculpteurs, qui leur apprennent par quelles contractions les muscles du corps humain se remuent. Tous les arts ont des exemples et des préceptes. Pourquoi la guerre, qui défend la patrie et sauve les peuples d’une ruine prochaine, n’en aurait-elle pas ?

 

          Si vous continuez à écrire sur ces dernières guerres, ce sera à moi à vous céder ce champ de bataille : aussi bien mon ouvrage n’est-il pas fait pour le public. J’ai pensé très sérieusement trépasser, ayant eu une attaque d’apoplexie imparfaite ; mon tempérament et mon âge m’ont rappelé à la vie. Si j’étais descendu là-bas, j’aurais guetté Lucrèce et Virgile, jusqu’au moment que je vous aurais vu arriver ; car vous ne pourrez avoir d’autre place dans l’Elysée qu’entre ces deux messieurs-là. J’aime cependant mieux vous appointer dans ce monde-ci ; ma curiosité sur l’infini et sur les principes des choses n’est pas assez grande pour me faire hâter le grand voyage. Vous me faites espérer de vous revoir, je ne m’en réjouirai que quand je vous verrai, car je n’ajoute pas grand-foi à ce voyage : cependant vous pouvez vous attendre à être bien reçu :

 

 

Car je t’aime toujours, tout ingrat et vaurien,

Et ma facilité fait grâce à ta faiblesse ;

Je te pardonne tout avec un cœur chrétien (1).

 

 

         Le duc de Richelieu a vu des dauphines, des fêtes, des cérémonies, et des fats : c’est le lot d’un ambassadeur. Pour moi j’ai vu le petit Paulmi aussi doux qu’aimable et spirituel. Nos beaux esprits l’ont dévalisé en passant, et il a été obligé de nous laisser une comédie charmante qui a eu assez de succès à la représentation ; il doit être à présent à Paris. Je vous prie de lui faire mes compliments, et de lui dire que sa mémoire subsistera toujours ici avec celle des gens les plus aimables.

 

         Vous avez prêté votre Pucelle à la duchesse de Virtemberg ; apprenez qu’elle l’a fait copier pendant la nuit. Voilà les gens à qui vous vous confier pendant la nuit. Voilà les gens à qui vous vous confiez ; et les seuls qui méritent votre confiance, ou plutôt à qui vous devriez vous abandonner tout entier, sont ceux avec lesquels vous êtes en défiance. Adieu ; puisse la nature vous donner assez de force pour venir dans ce pays-ci, et vous conserver encore de longues années pour l’ornement des lettres et pour l’honneur de l’esprit humain ! FÉDÉRIC.

 

 

 

1 – Mémoires pour servir à l’Histoire de mon temps. (G.A.)

2 – Voyez l’Epître de Génonville. (G.A.)

 

 

 

 

 

226 – DE VOLTAIRE

 

A Versailles, ce 9 Mars 1747.

 

 

 

Les fileuses des destinées,

Les Parques, ayant mille fois

Entendu les âmes damnées

Parler là-bas de vos exploits,

De vos rimes si bien tournées,

De vos victoires, de vos lois,

Et de tant de belles journées,

Vous crurent le plus vieux des rois.

Alors des rives du Cocyte

A Berlin vous rendant visite,

La Mort s’en vint avec le Temps,

Croyant trouver des cheveux blancs,

Front ridé, face décrépite,

Et discours de quatre-vingts ans.

Que l’inhumaine fut trompée :

Elle aperçut de blonds cheveux,

Un teint fleuri, de grands yeux bleus,

Et votre flûte et votre épée ;

Elle songea, pour mon bonheur,

Qu’Orphée autrefois par sa lyre,

Et qu’Alcide par sa valeur,

La bravèrent dans son empire.

Dans vous, dans mon prince elle vit

Le seul homme qui réunît

Les dons d’Orphée et ceux d’Alcide ;

Doublement elle vous craignit,

Et, laissant son dard homicide,

S’enfuit au plus vite et partit

Pour aller saisir la personne

De quelque pesant cardinal,

Ou pour achever dans Lisbonne

Le prêtre-roi de Portugal (1)

 

 

         Vraiment, sire, je ne vous dirais pas de ces bagatelles rimées, et je serais bien loin de plaisanter, si votre lettre, en me rassurant, ne m’avait inspiré de la gaieté. La Renommée, qui a toujours ses cent bouches ouvertes pour parler des rois, et qui en ouvre mille pour vous, avait dit ici que votre majesté était à l’extrémité, et qu’il y avait très peu d’espérance. Cette mauvaise nouvelle, sire, vous aurait fait grand plaisir, si vous aviez vu comme elle fut reçue. Comptez qu’on fut consterné, et qu’on ne vous aurait pas plus regretté dans vos Etats. Vous auriez joui de toute votre renommée, vous auriez vu l’effet que produit un mérite unique sur un peuple sensible ; vous auriez senti toute la douceur d’être chéri d’une nation qui, avec tous ses défauts, est peut-être dans l’univers la seule dispensatrice de la gloire. Les Anglais ne louent que des Anglais, les Italiens ne sont rien ; les Espagnols n’ont plus guère de héros, et n’ont pas un écrivain ; les monades de Leibnitz en Allemagne, et l’harmonie préétablie n’immortaliseront aucun grand homme. Vous savez, sire, que je n’ai pas de prévention pour ma patrie ; mais j’ose assurer qu’elle est la seule qui élève des monuments à la gloire des grands hommes qui ne sont pas nés dans son sein.

 

         Pour moi, sire, votre péril me fit frémir, et me coûta bien des larmes. Ce fut M. de Paulmi qui m’apprit que votre majesté se portait bien, et qui me rendit ma joie.

 

         Je serai tenté de croire que les pilules de Stahl doivent faire du bien au roi de Prusse ; elles ont été inventées à Berlin, et elles m’ont presque guéri en dernier lieu. Si elles ont un peu raccommodé mon corps cacochyme, que ne feront-elles point au tempérament d’un héros ?

 

         Si quelque jour elles me rendent un peu de forces, je vous demanderai assurément la permission de venir encore vous admirer ; peut-être votre majesté ne serait-elle pas fâchée de me donner ses lumières sur ce qu’elle a fait et sur ce qu’elle pense de grand. Je lui jure qu’elle ne se plaindrait pas que j’eusse donné à madame la duchesse de Virtemberg ce que je devais donner au grand Frédéric (2). Elle a peut-être copié une page ou deux de ce que vous avez ; mais il est impossible qu’elle ait ce que vous n’avez pas ; je vous jure encore que le reste est à Cirey, et n’est point fait du tout pour être à présent à Paris.

 

         La dame de Cirey, qui a été aussi alarmée que moi, vous demande la permission de vous témoigner sa joie et son attachement respectueux.

 

         Vivez, sire, vivez, grand homme ! et puissé-je vivre pour venir encore une fois baiser cette main victorieuse qui a fait et écrit de quoi aller à la postérité la plus reculée ! Vivez, vous qui êtes le plus grand homme de l’Europe, et que j’oserai aimer tendrement jusqu’à mon dernier soupir, malgré le profond respect qui empêche, dit-on, d’aimer.

 

 

 

 

1 – Jean V. Ce débauché mystique avait de fréquentes attaques d’apoplexie. Il ne mourut qu’en 1750. Cette pièce se termine autrement dans l’édition de Kehl :

 

 

Elle trembla quand elle vit

Ce grand homme qui réunit

Les dons d’Orphée et ceux d’Alcide,

Doublement elle vous craignit ;

Et, jetant son ciseau perfide,

Chez ses sœurs elle s’en alla,

Et pour vous le trio fila

Une trame toute nouvelle,

Brillante, dorée, immortelle,

Et la même que pour Louis,

Car vous êtes tous deux amis :

Tous deux vous forcez des murailles,

Tous deux vous gagnez des batailles

Contre les mêmes ennemis ;

Vous régnez sur des cœurs soumis,

L’un à Berlin, l’autre à Versailles.

Tous deux un jour… mais je finis ;

Il est trop aisé de déplaire

Quand on parle aux rois trop longtemps ;

Comparer deux héros vivants

N’est pas une petite affaire. (G.A.)

 

 

2 – La Pucelle. Voyez la lettre du roi, du 22 Février. (G.A.)

 

 

 

 

227 – DU ROI

 

24 Avril 1747.

 

 

Vous rendez la Mort si galante,

Et le Tartare si charmant,

Que cette image décevante

Séduit mon esprit et le tente

D’en tâter pour quelque moment ;

Mais de cette demeure sombre

Où Proserpine avec Pluton

Gouverne le funeste nombre

D’habitants du noir Phlégéthon,

Je n’ai point vu revenir d’ombre.

J’ignore si dans ce canton

Les beaux esprits ont le bon ton ;

Et le voyage est de nature

Qu’en s’embarquant avec Caron

La retraite n’est pas trop sûre.

Laissons donc à la Fiction

La tranquille possession

Du royaume de l’autre monde ;

Source où l’Imagination,

En nouveautés toujours féconde,

Puise le système où se fonde

La populaire opinion.

Qu’un fanatique ridicule

y place son plus doux espoir .

Qu’on prépare pour ce manoir

Un quidam que la fièvre brûle,

S’il faut lui dorer la pilule

Pour l’envoyer tout consolé,

Bien lesté, saintement huilé,

Passer en pompe triomphale

Au bord de la rive infernale ;

Moi, qui ne suis point affublé

De vision théologale,

Je préfère à cette morale

La solide réalité

Des voluptés de cette vie.

Je laisse la félicité

Dont on prétend qu’elle est suivie

A quelque docteur entêté,

Dont l’âme au plaisir engourdie

Ne vit que dans l’éternité ;

A cette engeance triste et folle

Des Malebranches de l’école,

Grands alambiqueurs d’arguments,

Dont la raison et le bon sens

Subtilement des bancs s’envole,

Attendant un Roland nouveau

Qui, par pitié pour leur cerveau,

Aille recouvrer leur fiole.

 

Pour moi, qui me ris de ces fous,

Je m’abandonne sans faiblesse

Aux plaisirs que m’offrent mes goûts ;

Et lorsque mon démon m’oppresse,

Aux riches sources du Permesse

J’ose encor puiser quelquefois.

Mais l’âge fane ma jeunesse ;

Mon front, sillonné par ses doigts,

M’apprend, hélas ! que la vieillesse

Vient pour me ranger sous ses lois.

Adieu, beaux jours, plaisirs, folie,

Brillante imagination,

Enfants de mon naissant génie ;

Adieu, pétillante saillie,

Vos charmes sont hors de saison,

Et la sagesse, me dit-on,

Doit, sur la physionomie

D’un républicain de Platon,

Imprimer l’air froid de Caton.

 

Adieu, beaux vers, douce harmonie,

Frénétique métromanie,

Immortelle cour d’Apollon,

Qui jurez dans la compagnie

De la pourpre et de la raison ;

Ma muse, du Pinde proscrite

M’avertit que son dieu la quitte.

Ainsi donc, j’abandonnerai

Cette séduisante carrière ;

Mais tant que je vous y verrai,

Assis auprès de la barrière,

Battant des mains, j’applaudirai.

 

 

         Je vous rends un peu de laiton pour de l’or pur que vous m’envoyez. Il n’est en vérité rien au-dessus de vos vers. J’en ai vu que vous adressiez à Algarotti (1), qui sont charmants mais ceux qui sont pour moi sont encore au-dessus des autres.

 

         La Sémiramis m’est parvenue en même temps remplie de grandes beautés de détail et de ces superbes tirades qui confirment le goût décidé que j’ai pour vos ouvrages. Je ne sais cependant si les spectres et les ombres que vous mettez dans cette pièce lui donneront tout le pathétique que vous vous en promettez. L’esprit du dix-huitième siècle se prête à ce merveilleux lorsqu’il est en récit, et c’est un peu hasarder que de le mettre en action. Je doute que l’ombre du grand Ninus fasse des prosélytes. Ceux qui croient à peine en Dieu doivent rire, quand ils voient des démons jouer un rôle sur le théâtre (2).

 

         Je hasarde peut-être trop de vous exposer mes doutes sur une chose dont je ne suis pas juge compétent. Si c’était quelque manifeste, quelque alliance, ou quelque traité de paix, peut-être pourrais-je en raisonner plus à mon aise, et bavarder politique ; ce qui est le plus souvent travestir en héroïsme la fourberie des hommes.

 

         Je me suis à présent enfoncé dans l’histoire ; je l’étudie, je l’écris, plus curieux de connaître celle des autres que de savoir la fin de la mienne. Je me porte mieux à présent, je vous conserve toujours mon estime, et je suis toujours dans les dispositions de vous recevoir ici avec empressement. Adieu. FÉDÉRIC.

 

         Faites, je vous prie, mes compliments à madame du Châtelet, et remerciez-là de la part qu’elle prend à ce qui me regarde.

 

 

 

1 – Voyez l’Epître du 21 Février 1747. (G.A.)

2 – Frédéric, comme on voit, est encore un opposant aux réformes théâtrales tentées par Voltaire. (G.A.)

 

 

FREDERIC 55

Publié dans Frédéric de Prusse

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