ENTRETIENS PHILOSOPHIQUES - Le dîner du comte de Boulainvilliers - Partie 4
Photo de PAPAPOUSS
LE DÎNER DU COMTE DE BOULAINVILLIERS.
(Partie 4)
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TROISIÈME ENTRETIEN.
APRÈS DÎNER.
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L’ABBÉ.
Voilà d’excellent café, madame ; c’est du Moka tout pur.
LA COMTESSE.
Oui, il vient du pays des musulmans ; n’est-ce pas grand dommage ?
L’ABBÉ.
Raillerie à part, madame, il faut une religion aux hommes.
LE COMTE.
Oui, sans doute ; et Dieu leur en a donné une divine, éternelle, gravée dans tous les cœurs ; c’est celle que, selon vous, pratiquaient Enoch, les noachides et Abraham ; c’est celle que les lettrés chinois ont conservée depuis plus de quatre mille ans, l’adoration d’un Dieu, l’amour de la justice, et l’horreur du crime (1).
LA COMTESSE.
Est-il possible qu’on ait abandonné une religion si pure et si sainte pour les sectes abominables qui ont inondé la terre ?
M. FRÉRET.
En fait de religion, madame, on a eu une conduite directement contraire à celle qu’on a eue en fait de vêtement, de logement, et de nourriture. Nous avons commencé par des cavernes, des huttes, des habits de peaux de bêtes, et du gland ; nous avons eu ensuite du pain, des mets salutaires, des habits de laine et de soie filées, des maisons propres et commodes ; mais, dans ce qui concerne la religion, nous sommes revenus au gland, aux peaux de bêtes, et aux cavernes.
L’ABBÉ.
Il serait bien difficile de vous en tirer. Vous voyez que la religion chrétienne, par exemple, est partout incorporée à l’Etat, et que, depuis le pape jusqu’au dernier capucin, chacun fonde son trône ou sa cuisine sur elle. Je vous ai déjà dit que les hommes ne sont pas assez raisonnables pour se contenter d’une religion pure et digne de Dieu.
LA COMTESSE.
Vous n’y pensez pas ; vous avouez vous-même qu’ils s’en sont tenus à cette religion du temps de votre Enoch, de votre Noé, et de votre Abraham. Pourquoi ne serait-on pas aussi raisonnable aujourd’hui qu’on l’était alors.
L’ABBÉ.
Il faut bien que je le dise : c’est qu’alors il n’y avait ni chanoine à grosse prébende, ni abbé de Corbie (2) avec un million, ni pape avec seize ou dix-huit millions. Il faudrait peut-être pour rendre à la société humaine tous ces biens, des guerres aussi sanglantes qu’il en a fallu pour les lui arracher.
LE COMTE.
Quoique j’aie été militaire, je ne veux point faire la guerre aux prêtres et aux moines ; je ne veux point établir la vérité par le meurtre, comme ils ont établi l’erreur ; mais je voudrais au moins que cette vérité éclairât un peu les hommes, qu’ils fussent plus doux et plus heureux, que les peuples cessassent d’être superstitieux, et que les chefs de l’Eglise tremblassent d’être persécuteurs.
L’ABBÉ.
Il est bien malaisé (puisqu’il faut enfin m’expliquer) d’ôter à des insensés des chaînes qu’ils révèrent. Vous vous feriez peut-être lapider par le peuple de Paris, si, dans un temps de pluie, vous empêchiez qu’on ne promenât la prétendue carcasse de sainte Geneviève par les rues pour avoir du beau temps (3).
M. FRÉRET.
Je ne crois point ce que vous dites ; la raison a déjà fait tant de progrès, que depuis plus de dix ans on n’a fait promener cette prétendue carcasse et celle de Marcel dans Paris. Je pense qu’il est très aisé de déraciner par degrés toutes les superstitions qui nous ont abrutis. On ne croit plus aux sorciers, on n’exorcise plus les diables ; et quoiqu’il soit dit que votre Jésus ait envoyé ses apôtres précisément pour chasser les diables, aucun prêtre parmi nous n’est ni assez fou ni assez sot pour se vanter de les chasser ; les reliques de saint François sont devenues ridicules, et celles de saint Ignace, peut-être, seront un jour traînées dans la boue avec les jésuites eux-mêmes (4). On laisse, à la vérité, au pape le duché de Ferrare qu’il a usurpé, les domaines que César Borgia ravit par le fer et par le poison et qui sont retournés à l’Eglise de Rome, pour laquelle il ne travaillait pas ; on laisse Rome même aux papes, parce qu’on ne veut pas que l’empereur s’en empare ; on lui veut bien payer encore des annates, quoique ce soit un ridicule honteux et une simonie évidente ; on ne veut pas faire d’éclat pour un subside si modique. Les hommes, subjugués par la coutume, ne rompent pas tout d’un coup un mauvais marché fait depuis près de trois siècles. Mais que les papes aient l’insolence d’envoyer, comme autrefois, des légats à latere pour imposer des décimes sur les peuples, pour excommunier les rois, pour mettre leurs Etats en interdit, pour donner leurs couronnes à d’autres, vous verrez comme on recevra un légat à latere : je ne désespérerais pas que le parlement d’Aix ou de Paris ne le fît pendre.
LE COMTE.
Vous voyez combien de préjugés honteux nous avons secoués. Jetez les yeux sur la partie la plus opulente de la Suisse, sur les sept Provinces Unies, aussi puissantes que l’Espagne, sur la Grande-Bretagne, dont les forces maritimes tiendraient seules, avec avantage, contre les forces réunies de toutes les autres nations : regardez tout le nord de l’Allemagne, et la Scandinavie, ces pépinières intarissables de guerriers, tous ces peuples nous ont passés de bien loin dans les progrès de la raison. Le sang de chaque tête de l’hydre qu’ils ont abattue a fertilisé leurs campagnes ; l’abolition des moines a peuplé et enrichi leurs Etats : on peut certainement faire en France ce qu’on a fait ailleurs ; la France en sera plus opulente et plus peuplée.
L’ABBÉ.
Eh bien ! quand vous auriez secoué en France la vermine des moines, quand on ne verrait plus de ridicules reliques, quand nous ne paierions plus à l’évêque de Rome un tribut honteux ; quand même on mépriserait assez la consubstantialité et la procession du Saint-Esprit par le Père et le Fils, et la transsubstantiation, pour n’en plus parler ; quand ces mystères resteraient ensevelis dans la Somme de saint Thomas, et quand les contemptibles théologiens seraient réduits à se taire, vous resteriez encore chrétiens ; vous voudriez en vain aller plus loin, c’est ce que vous n’obtiendrez jamais. Une religion de philosophes n’est pas faite pour les hommes.
M. FRÉRET.
Est quodam prodire tenùs, si non datur ultrà.
Liv. I, ép. I, vers 32.
Je vous dirai avec Horace : Votre médecin ne vous donnera jamais la vue du lynx, mais souffrez qu’il vous ôte une taie de vos yeux. Nous gémissons sous le poids de cent livres de chaînes, permettez qu’on nous délivre des trois quarts. Le mot de chrétien a prévalu, il restera ; mais peu à peu on adorera Dieu sans mélange, sans lui donner ni une mère, ni un fils, ni un père putatif, sans lui dire qu’il est mort par un supplice infâme, sans croire qu’on fasse des dieux avec de la farine, enfin sans cet amas de superstitions qui mettent des peuples policés si au-dessous des sauvages. L’adoration pure de l’Etre suprême commence à être aujourd’hui la religion de tous les honnêtes gens ; et bientôt elle descendra dans une partie saine du peuple même (5).
L’ABBÉ.
Ne craignez-vous point que l’incrédulité (dont je vois les immenses progrès) ne soit funeste au peuple en descendant jusqu’à lui, et ne le conduise au crime ? Les hommes sont assujettis à de cruelles passions et à d’horribles malheurs il leur faut un frein qui les retienne, et une erreur qui les console.
M. FRÉRET.
Le culte raisonnable d’un Dieu juste, qui punit et qui récompense, ferait sans doute le bonheur de la société ; mais quand cette connaissance salutaire d’un Dieu juste est défigurée par des mensonges absurdes et par des superstitions dangereuses, alors le remède se tourne en poison, et ce qui devrait effrayer le crime l’encourage. Un méchant qui ne raisonne qu’à demi (et il y en a beaucoup de cette espèce) ose nier souvent le Dieu dont on lui a fait une peinture révoltante.
Un autre méchant, qui a de grandes passions dans une âme faible, est souvent invité à l’iniquité par la sûreté du pardon que les prêtres lui offrent. « De quelque multitude énorme de crimes que vous soyez souillé, confessez-vous à moi, et tout vous sera pardonné par les mérites d’un homme qui fut pendu en Judée il y a plusieurs siècles. Plongez-vous, après cela, dans de nouveaux crimes sept fois soixante et sept fois, et tout vous sera pardonné encore. » N’est-ce pas là véritablement induire en tentation ? n’est-ce pas aplanir toutes les voies de l’iniquité ? La Brinvilliers ne se confessait-elle pas à chaque empoisonnement qu’elle commettait ? Louis XI autrefois n’en usait-il pas de même ?
Les anciens avaient, comme nous, leur confession et leurs expiations ; mais on n’était pas expié pour un second crime. On ne pardonnait point deux parricides. Nous avons tout pris des Grecs et des Romains, et nous avons tout gâté.
Leur enfer était impertinent, je l’avoue ; mais nos diables sont plus sots que leurs furies. Ces furies n’étaient pas elles-mêmes damnées ; on les regardait comme les exécutrices, et non comme les victimes des vengeances divines. Etre à la fois bourreaux et patients, brûlants et brûlés, comme le sont nos diables, c’est une contradiction absurde, digne de nous, et d’autant plus absurde que la chute des anges, ce fondement du christianisme, ne se trouve ni dans la Genèse, ni dans l’Evangile. C’est une ancienne fable des brachmanes.
Enfin, monsieur, tout le monde rit aujourd’hui de votre enfer, parce qu’il est ridicule ; mais personne ne rirait d’un Dieu rémunérateur et vengeur, dont on espérerait le prix de la vertu, dont on craindrait le châtiment du crime, en ignorant l’espèce des châtiments et des récompenses, mais en étant persuadé qu’il y en aura, parce que Dieu est juste.
LE COMTE.
Il me semble que M. Fréret a fait assez entendre comment la religion peut être un frein salutaire. Je veux essayer de vous prouver qu’une religion pure est infiniment plus consolante que la vôtre.
Il y a des douceurs, dites-vous, dans les illusions des âmes dévotes, je le crois ; il y en a aussi aux Petites-Maisons. Mais quels tourments quand ces âmes viennent à s’éclairer ! dans quel doute et dans quel désespoir certaines religieuses passent leurs tristes jours ; vous en avez été témoin, vous me l’avez dit vous-même : les cloîtres sont le séjour du repentir ; mais, chez les hommes surtout, un cloître est le repaire de la discorde et de l’envie. Les moines sont des forçats volontaires qui se battent en ramant ensemble ; j’en excepte un très petit nombre qui sont ou véritablement pénitents ou utiles ; mais, en vérité, Dieu a-t-il mis l’homme et la femme sur la terre pour qu’ils traînassent leur vie dans des cachots, séparés les uns des autres à jamais ? Est-ce là le but de la nature ? Tout le monde crie contre les moines ; et moi je les plains. La plupart, au sortir de l’enfance, ont fait pour jamais le sacrifice de leur liberté ; et sur cent il y en a quatre-vingts au moins qui sèchent dans l’amertume. Où sont donc ces grandes consolations que votre religion donne aux hommes ? Un riche bénéficier est consolé, sans doute, mais c’est par son argent, et non par sa foi. S’il jouit de quelque bonheur, il ne le goûte qu’en violant les règles de son état. Il n’est heureux que comme homme du monde, et non pas comme homme d’église. Un père de famille, sage, résigné à Dieu, attaché à sa patrie, environné d’enfants et d’amis, reçoit de Dieu des bénédictions mille fois plus sensibles.
De plus, tout ce que vous pourriez dire en faveur des mérites de vos moines, je le dirais à bien plus forte raison des derviches, des marabouts, des fakirs, des bonzes. Ils font des pénitences cent fois plus rigoureuses ; ils se sont voués à des austérités plus effrayantes ; et ces chaînes de fer sous lesquelles ils sont courbés, ces bras toujours étendus dans la même situation, ces macérations épouvantables, ne sont rien encore en comparaison des jeunes femmes de l’Inde qui se brûlent sur le bûcher de leurs maris, dans le fol espoir de renaître ensemble (6).
Ne vantez donc plus ni les peines ni les consolations que la religion chrétienne fait éprouver. Convenez hautement qu’elle n’approche en rien du culte raisonnable qu’une famille honnête rend à l’Etre suprême sans superstition. Laissez là les cachots des couvents ; laissez là vos mystères contradictoires et inutiles, l’objet de la risée universelle ; prêchez Dieu et la morale, et je vous réponds qu’il y aura plus de vertu et plus de félicité sur la terre.
LA COMTESSE.
Je suis fort de cette opinion.
M. FRÉRET.
Et moi aussi, sans doute.
L’ABBÉ.
Eh bien ! puisqu’il faut vous dire mon secret, j’en suis aussi.
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Alors le président de Maisons (7), l’abbé de Saint-Pierre (8), M. Dufay (9), M. Dumarsais (10), arrivèrent ; et M. l’abbé de Saint-Pierre lut, selon sa coutume, ses Pensées du matin sur chacune desquelles on pourrait faire un bon ouvrage.
PENSÉES DÉTACHÉES DE M. L’ABBÉ DE SAINT-PIERRE.
La plupart des princes, des ministres, des hommes constitués en dignité, n’ont pas le temps de lire ; ils méprisent les livres, et ils sont gouvernés par un gros livre (11) qui est le tombeau du sens commun.
S’ils avaient su lire, ils auraient épargné au monde tous les maux que la superstition et l’ignorance ont causés. Si Louis XIV avait su lire, il n’aurait pas révoqué l’édit de Nantes.
Les papes et leurs suppôts ont tellement cru que leur pouvoir n’est fondé que sur l’ignorance, qu’ils ont toujours défendu la lecture du seul livre qui annonce leur religion ; ils ont dit : Voilà votre loi, et nous vous défendons de la lire ; vous n’en saurez que ce que nous daignerons vous apprendre. Cette extravagante tyrannie n’est pas compréhensible ; elle existe pourtant, et toute Bible en langue qu’on parle est défendue à Rome ; elle n’est permise que dans une langue qu’on ne parle plus.
Toutes les usurpations papales ont pour prétexte un misérable jeu de mots, une équivoque des rues, une pointe qu’on fait dire à Dieu, et pour laquelle on donnerait le fouet à un écolier : « tu es Pierre, et sur cette pierre je fonderai mon assemblée (12). »
Si on savait lire, on verrait en évidence que la religion n’a fait que du mal au gouvernement ; elle en a fait encore beaucoup en France, par les persécutions contre les protestants ; par les divisions sur je ne sais quelle bulle (13), plus méprisable qu’une chanson du pont Neuf ; par le célibat ridicule des prêtres ; par la fainéantise des moines ; par les mauvais marchés faits avec l’évêque de Rome, etc.
L’Espagne et le Portugal, beaucoup pus abrutis que la France, éprouvent presque tous ces maux, et ont l’inquisition par-dessus, laquelle, supposé un enfer, serait ce que l’enfer aurait produit de plus exécrable.
En Allemagne, il y a des querelles interminables entre les trois sectes (14) admises par le traité de Vestphalie : les habitants des pays immédiatement soumis aux prêtres allemands sont des brutes qui ont à peine à manger.
En Italie, cette religion qui a détruit l’empire romain n’a laissé que de la misère et de la musique, des eunuques des arlequins, et des prêtres. On accable de trésors une petite statue noire appelée la Madone de Lorette ; et les terres ne sont pas cultivées.
La théologie est dans la religion ce que les poisons sont parmi les aliments.
Ayez des temples où Dieu soit adoré, ses bienfaits chantés, sa justice annoncée ; la vertu recommandée (15) : tout le reste n’est qu’esprit de parti, faction, imposture, orgueil, avarice, et doit être proscrit à jamais.
Rien n’est plus utile au public qu’un curé qui tient registre des naissances (16), qui procure des assistances au pauvres, console les malades, ensevelit les morts, met la paix dans les familles, et qui n’est qu’un maître de morale. Pour le mettre en état d’être utile, il faut qu’il soit au-dessus du besoin, et qu’il ne soit pas possible de déshonorer son ministère en plaidant contre son seigneur et contre ses paroissiens, comme font tant de curés de campagne ; qu’ils soient gagés par la province, selon l’étendue de leur paroisse, et qu’ils n’aient d’autres soins que celui de remplir leurs devoirs.
Rien n’est plus inutile qu’un cardinal. Qu’est-ce qu’une dignité étrangère, conférée par un prêtre étranger ? dignité sans fonction, et qui presque toujours vaut cent mille écus de rente, tandis qu’un curé de campagne n’a ni de quoi assister les pauvres, ni de quoi se secourir lui-même.
Le meilleur gouvernement est, sans contredit, celui qui n’admet que le nombre de prêtres nécessaire ; car le superflu n’est qu’un fardeau dangereux. Le meilleur gouvernement est celui où les prêtres sont mariés ; car ils en sont meilleurs citoyens ; ils donnent des enfants à l’Etat, et les élèvent avec honnêteté : c’est celui où les prêtres n’osent prêcher que la morale ; car s’ils prêchent la controverse, c’est sonner le tocsin de la discorde.
Les honnêtes gens lisent l’histoire des guerres de religion avec horreur ; ils rient des disputes théologiques comme de la farce italienne. Ayons donc une religion qui ne fasse ni frémir ni rire.
Y a-t-il eu des théologiens de bonne foi ? Oui, comme il y a eu des gens qui se sont crus sorciers.
M. Deslandes, de l’Académie des sciences de Berlin, qui vient de nous donner l’Histoire de la philosophie (17), dit, au tome III, page 299 : « La faculté de théologie me paraît le corps le plus méprisable du royaume ; » il deviendrait un des plus respectables s’il se bornait à enseigner Dieu et la morale. Ce serait le seul moyen d’expier ses décisions criminelles contre Henri III et le grand Henri IV.
Les miracles que des gueux font au faubourg Saint-Médard peuvent aller loin, si M. le cardinal de Fleury n’y met ordre (18). Il faut exhorter à la paix, et défendre sévèrement les miracles.
La bulle monstrueuse Unigentus peut encore troubler le royaume. Toute bulle est un attentat à la dignité de la couronne et à la liberté de la nation.
La canaille créa la superstition ; les honnêtes gens la détruisent.
On cherche à perfectionner les lois et les arts ; peut-on oublier la religion ?
Qui commencera à l’apurer ? Ce sont les hommes qui pensent. Les autres suivront.
N’est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle, et que les sages n’en aient pas ? Il faut être prudent, mais non pas timide (19).
1 – Aujourd’hui, c’est aux croyances religieuses des Aryâs qu’on remonte. (G.A.)
2 – Ville de Picardie. (G.A.)
3 – En 1793, le peuple de Paris envoya à la Monnaie la fameuse châsse de cette sainte, et ferma les églises. (G.A.)
4 – Ce jour peut-être n’est pas loin, grâce à la révolution qui vient d’éclater en Espagne. (G.A.)
5 – Voltaire veut parler ici de la bourgeoisie, pour laquelle il écrit. (G.A.)
6 – Cela n’a plus lieu. (G.A.)
7 – Père de cet ami de Voltaire, qui mourut à trente-deux ans de la petite-vérole. (G.A.)
8 – Célèbre par ses projets politiques. (G.A.)
9 – Membre de l’Académie des sciences, et intendant du jardin du roi. (G.A.)
10 – Vers le temps où la scène se passe, ce grammairien philosophe était précepteur chez le président de Maisons. (G.A.)
11- La Bible. (G.A.)
12 – Assemblée est la traduction du mot église. (G.A.)
13 – Bulle Unigenitus. Voyez le Siècle de Louis XIV, chap. XXXVII. (G.A.)
14 – Catholique, luthérienne et calviniste. (G.A.)
15 – C’est ce que tentèrent, à la fin du dix-huitième siècle, les théophilanthropes. (G.A.)
16 – Voltaire n’a pas dit toujours cela. Il fait ici de la tactique. Voyez le dixième Dialogue. (G.A.)
17 – Encore un anachronisme. L’Histoire critique de la philosophie de Boureau Deslandes est de 1737. (G.A.)
18 – En 1727, Fleury gouvernait. (G.A.)
19 – C’est ce que Voltaire ne cessait d’écrire à ses frères en philosophie. Voyez la Correspondance avec d’Alembert. (G.A.)