POEME DE FONTENOY - Partie 2

Publié le par loveVoltaire

POEME DE FONTENOY

 

Photo de Khalah

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POÈME DE FONTENOY.

 

 

 

 

―  1745  ―

 

 

 

 

 

Quoi ! du siècle passé le fameux satirique

Aura fait retentir la trompette héroïque,

Aura chanté du Rhin les bords ensanglantés,

Ses défenseurs mourants, ses flots épouvantés,

Son dieu même en fureur, effrayé du passage,

Cédant à nos aïeux son onde et son rivage :

Et vous, quand votre roi dans des plaines de sang

Voit la mort devant lui voler de rang en rang,

Tandis que, de Tournay foudroyant les murailles,

Il suspend les assauts pour courir aux batailles ;

Quand, des bras de l’hymen s’élançant au trépas,

Son fils, son digne fils, suit de si près ses pas ;

Vous, heureux par ses lois, et grands par sa vaillance,

Français, vous garderiez un indigne silence !

Venez le contempler aux champs de Fontenoy.

O vous, Gloire, Vertu, déesses de mon roi,

Redoutable Bellone, et Minerve chérie,

Passion des grands cœurs, amour de la patrie,

Pour couronner Louis prêtez-moi vos lauriers ;

Enflammez mon esprit du feu de nos guerriers :

Peignez de leurs exploits une éternelle image.

Vous m’avez transporté sur ce sanglant rivage :

J’y vois ces combattants que vous conduisez tous ;

C’est là ce fier Saxon (1) qu’on croit né parmi nous,

Maurice qui, touchant à l’infernale rive,

Rappelle pour son roi son âme fugitive,

Et qui demande à Mars, dont il a la valeur,

De vivre encore un jour, et de mourir vainqueur.

Conservez, justes cieux, ses hautes destinées ;

Pour louis et pour nous prolongez ses années.

         Déjà de la tranchée Harcourt (2) est accouru ;

Tout poste est assigné, tout danger est prévu :

Noailles (3), pour son roi plein d’un amour fidèle,

Voit la France en son maître, et ne regarde qu’elle.

Ce sang de tant de rois, ce sang du grand Condé,

D’Eu (4) par qui des Français le tonnerre est guidé,

Penthièvre (5), dont le zèle avait devancé l’âge,

Qui déjà vers le Mein signala son courage,

Bavière avec de Pons, Boufflers et Luxembourg,

Vont chacun dans leur place attendre ce grand jour :

Chacun porte l’espoir aux guerriers qu’il commande.

Le fortuné Danoy (6), Chabanes, Galerande,

Le vaillant Bérenger, ce défenseur du Rhin,

Colbert, et du Chaila, tous nos héros enfin ((7),

Dans l’horreur de la nuit, dans celle du silence,

Demandent seulement que le péril commence.

Le jour frappe déjà de ses rayons naissants

De vingt peuples unis les drapeaux menaçants.

Le Belge, qui jadis fortuné sous nos princes,

Vit l’abondance alors enrichir ses provinces ;

Le Batave prudent, dans l’Inde respecté,

Puisant par son travail et par sa liberté,

Qui, longtemps opprimé par l’Autriche cruelle,

Ayant brisé son joug, s’arme aujourd’hui pour elle ;

L’Hanovrien constant, qui, formé pour servir,

Sait souffrir et combattre, et surtout obéir ;

L’Autrichien, rempli de sa gloire passée,

De ses derniers Césars occupant sa pensée ;

Surtout ce peuple altier qui voit sur tant de mers

Son commerce et sa gloire embrasser l’univers,

Mais qui, jaloux en vain des grandeurs de la France,

Croit porter dans ses mains la foudre et la balance :

Tous marchent contre nous ; la valeur les conduit,

La haine les anime, et l’espoir les séduit.

De l’empire français l’indomptable génie

Brave auprès de son roi leur foule réunie.

Des montagnes, des bois, des fleuves d’alentour,

Tous les dieux alarmés sortent de leur séjour,

Incertains pour quel maître en ces plaines fécondes

Vont croitre leurs moissons, et vont couler leurs ondes.

La Fortune auprès d’eux, d’un vol prompt et léger ;

Les lauriers dans les mains, fend les plaines de l’air,

Elle observe Louis, et voit avec colère

Que sans elle aujourd’hui la valeur va tout faire.

Le brave Cumberland, fier d’attaquer Louis,

A déjà disposé ses bataillons hardis :

Tels ne parurent point aux rives du Scamandre,

Sous ces murs si vantés que Pyrrhus mit en cendres,

Ces antiques héros qui, montés sur un char,

Combattaient en désordre, et marchaient au hasard :

Mais tel fut Scipion sous les murs de Carthage ;

Tel son rival et lui, prudents avec courage,

Déployant de leur art les terribles secrets,

L’un vers l’autre avancés s’admiraient de plus près.

L’Escaut, les ennemis, les remparts de la ville,

Tout présente la mort, et Louis est tranquille.

Cent tonnerres de Bronze ont donné le signal :

D’un pas ferme et pressé, d’un front toujours égal,

S’avance vers nos rangs la profonde colonne

Que la terreur devance, et la flamme environne

Comme un nuage épais qui sur l’aile des vents

Porte l’éclair, la foudre et la mort dans ses flancs.

Les voilà ces rivaux du grand nom de mon maître,

Plus farouches que nous, aussi vaillants peut-être,

Encor tout orgueilleux de leurs premiers exploits.

Bourbons, voici le temps de venger les Valois.

Dans un ordre effrayant trois attaques formées

Sur trois terrains divers engagent les armées.

Le Français, dont Maurice a gouverné l’ardeur,

A son poste attaché, joint l’art à la valeur.

La mort sur les deux camps étend sa main cruelle :

Tous ses traits sont lancés, le sang coule autour d’elle ;

Chefs, officiers, soldats l’un sur l’autre entassés,

Sous le fer expirants, par le plomb renversés,

Poussent les derniers cris en demandant vengeance.

Grammont, que signalait sa noble impatience,

Grammont dans l’Elysée emporte la douleur

D’ignorer en mourant si son maître est vainqueur.

De quoi lui serviront ces grands titres de gloire (8),

Ce sceptre des guerriers, honneurs de sa mémoire,

Ce rang, ces dignités, vanités des héros,

Que la mort avec eux précipite aux tombeaux ?

Tu meurs, jeune Craon (9) : que le ciel moins sévère

Veille sur les destins de ton généreux frère !

Hélas ! cher Longaunay (10), quelle main, quel secours

Peut arrêter ton sang et ranimer tes jours !

Ces ministres de Mars (11), qui d’un vol si rapide

S’élançaient à la voix de leur chef intrépide,

Sont du plomb qui les suit dans leur course arrêtés ;

Tels que des champs de l’air tombent précipités

Des oiseaux tout sanglants, palpitants sur la terre.

Le fer atteint d’Havré (12) ; le jeune d’Aubeterre

Voit de sa légion tous les chefs indomptés

Sous le glaive et le feu mourants à ses côtés.

Guerriers que Chabrillant avec Brancas rallie,

Que d’Anglais immolés vont payer votre vie !

Je te rends grâce, ô Mars, dieu du sang, dieu cruel,

La race de Colbert (13) ce ministre immortel,

Echappe en ce carnage à ta main sanguinaire.

Guerchi n’est point frappé (14) : la vertu peut te plaire.

Mais vous, brave d’Aché (15), quel sera votre sort ?

Le ciel sauve à son gré, donne et suspend la mort.

Infortuné Lutteaux, tout chargé de blessures,

L’art qui veille à ta vie ajoute à tes tortures ;

Tu meurs dans les tourments : nos cris mal entendus

Te demandent au ciel, et déjà tu n’es plus.

O combien de vertus que la tombe dévore !

Combien de jours brillants éclipsés à l’aurore !

Que nos lauriers sanglants doivent coûter de pleurs !

Ils tombent ces héros, ils tombent ces vengeurs ;

Ils meurent, et nos jours sont heureux et tranquilles ;

La molle volupté, le luxe de nos villes,

Filent ces jours sereins, ces jours que nous devons

Au sang de nos guerriers, aux périls des Bourbons !

Couvrons du moins de fleurs ces tombes glorieuses :

Arrachons à l’oubli ces ombres vertueuses.

Vous (16) qui lanciez la foudre et qu’ont frappé ses coups,

Revivez dans nos chants quand vous mourez pour nous.

Eh ! quel serait, grand Dieu ! le citoyen barbare,

Prodigue de censure, et de louange avare,

Qui, peu touché des morts, et jaloux des vivants,

Leur pourrait envier mes pleurs et mon encens ?

Ah ! s’il est parmi nous des cœurs dont l’indolence,

Insensible aux grandeurs, aux pertes de la France,

Dédaigne de m’entendre et de m’encourager,

Réveillez-vous ingrats, Louis est en danger.

Le feu qui se déploie, et qui, dans son passage,

S’anime en dévorant l’aliment de sa rage,

Les torrents débordés dans l’horreur des hivers,

Le flux impétueux des menaçantes mers,

Ont un cours moins rapide, ont moins de violence

Que l’épais bataillon qui contre nous s’avance,

Qui triomphe en marchant, qui, le fer à la main,

A travers les mourants s’ouvre un large chemin.

Rien n’a pu l’arrêter : Mars pour lui se déclare.

Le roi voit le malheur, le brave et le répare.

Son fils, son seul espoir… Ah ! cher prince, arrêtez ;

Où portez-vous ainsi vos pas précipités ?

Conservez cette vie au monde nécessaire,

Louis craint pour son fils (17), le fils craint pour son père.

Nos guerriers tout sanglants frémissent pour tous deux,

Seul mouvement d’effroi dans ces cœurs généreux.

Vous (18) qui gardez mon roi, vous qui vengez la France,

Vous, peuple de héros, dont la foule s’avance,

Accourez, c’est à vous de fixer les destins ;

Louis, son fils, l’Etat, l’Europe est en vos mains.

Maison du roi, marchez, assurez la victoire ;

Soubise (19) et Pecquigny vous mènent à la gloire.

Paraissez, vieux soldats (20), dont les bras éprouvés

Lancent de loin la mort, que de près vous bravez.

Venez, vaillante élite, honneur de nos armées ;

Partez, flèches de feu, grenades ((21) enflammées ;

Phalanges de Louis, écrasez sous vos coups

Ces combattants si fiers, et si dignes de vous.

Richelieu, qu’en tous lieux emporte son courage,

Ardent, mais éclairé, vif à la fois et sage,

Favori de l’Amour, de Minerve et de Mars,

Richelieu (22) vous appelle, il n’est plus de hasards ;

Il vous appelle ; il voit d’un œil prudent et ferme

Des succès ennemis et la cause et le terme ;

Il vole, et sa vertu, secondant vos grands cœurs,

Il vous marque la place où vous serez vainqueurs.

D’un rempart de gazon, faible et prompte barrière

Que l’art oppose à peine à la fureur guerrière,

La Marck (23), La Vauguyon (24), Choiseul, d’un même effort

Arrêtent une armée, et repoussent la mort.

D’Argenson, qu’enflammaient les regards de son père,

La gloire de l’Etat, à tous les siens si chère,

Le danger de son roi, le sang de ses aïeux,

Assaillit par trois fois ce corps audacieux.

Cette masse de feu qui semble impénétrable,

On l’arrête ; il revient ardent, infatigable :

Ainsi qu’aux premiers temps par leurs coups redoublés

Les béliers enfonçaient les remparts ébranlés.

         Ce brillant escadron (25), fameux par cent batailles,

Lui par qui Catinat fut vainqueur à Marsailles,

Arrive, voit, combat et soutient son grand nom.

Tu suis du Chastelet, jeune Castelmoron  (26),

Toi qui touches encore à l’âge de l’enfance,

Toi qui d’un faible bras qu’affermit ta vaillance,

Reprends ces étendards déchirés et sanglants,

Que l’orgueilleux Anglais emportait dans ses rangs.

C’est dans ces rangs affreux que Chevrier expire.

Monaco perd son sang, et l’Amour en soupire.

Anglais, sur du Guesclin deux fois tombent vos coups :

Frémissez à ce nom si funeste pour vous.

Mais quel brillant héros, au milieu du carnage,

Renversé, relevé, s’est ouvert un passage ?

Biron (27), tels on voyait dans les plaines d’Ivry

Tes immortels aïeux suivre le grand Henri ;

Tel était ce Crillon, chargé d’honneurs suprêmes,

Nommé brave autrefois par les braves eux-mêmes ;

Tels étaient ces d’Aumonts, ces grands Montmorencys,

Ces Créquis si vantés renaissant dans leurs fils (28)

Tel se forma Turenne au grand art de la guerre,

Près d’un autre Saxon (29), la terreur de la terre,

Quand la Justice et Mars, sous un autre Louis,

Frappaient l’aigle d’Autriche et relevaient les lis.

Comment ces courtisans doux, enjoués, aimables,

Sont-ils dans les combats des lions indomptables ?

Quel assemblage heureux de grâce, de valeur !

Boufflers, Meuse, d’Ayen, Duras, bouillants d’ardeur,

A la  voix de Louis courez, troupe intrépide.

Que les Français sont grands quand leur maître les guide !

Ils l’aiment, ils vaincront ; leur père est avec eux :

Son courage n’est point cet instinct furieux,

Ce courroux emporté, cette valeur commune ;

Maître de son esprit, il l’est de la fortune ;

Rien ne trouble ses sens, rien n’éblouit ses yeux :

Il marche, il est semblable à ce maître des dieux

Qui, frappant les Titans et tonnant sur leurs têtes,

D’un front majestueux dirigeait les tempêtes ;

Il marche, et sous ses coups la terre au loin mugit,

L’Escaut fuit, la mer gronde, et le ciel s’obscurcit.

Sur un nuage épais que, des antres de l’Ourse,

Les vents affreux du Nord apportent dans leur course,

Les vainqueurs des Valois descendent en courroux :

« Cumberland, disent-ils, nous n’espérons qu’en vous ;

Courage ! rassemblez vos légions altières ;

Bataves, revenez, défendez vos barrières ;

Anglais, vous que la paix semble seule alarmer,

Vengez-vous d’un héros qui daigne encor l’aimer :

Ainsi que ses bienfaits, craindrez-vous sa vaillance ? »

Mais ils parlent en vain ; lorsque Louis s’avance

Leur génie est dompté, l’Anglais est abattu,

Et la férocité (30) le cède à la vertu.

Clare avec l’Irlandais, qu’animent nos exemples,

Venge ses rois trahis, sa patrie, et ses temples.

Peuple sage et fidèle, heureux Helvétiens (31),

Nos antiques amis et nos concitoyens,

Votre marche assurée, égale, inébranlable,

Des ardents Neustriens (32) suit la fougue indomptable.

Ce Danois (32), ce héros qui, des frimas du Nord,

Par le dieu des combats fut conduit sur ce bord,

Admire les Français qu’il est venu défendre ;

Mille cris redoublés près de lui font entendre :

« Rendez-vous, ou mourez, tombez sous notre effort ! »

C’en est fait, et l’Anglais craint Louis et la mort.

Allez, brave d’Estrée (33), achevez cet ouvrage ;

Enchaînez ces vaincus échappés au carnage ;

Que du roi qu’ils bravaient ils implorent l’appui,

Ils seront fiers encore, ils n’ont cédé qu’à lui (35).

Bientôt vole après eux ce corps fier et rapide (36)

Qui, semblable au dragon qu’il eut jadis pour guide,

Toujours prêt, toujours prompt, de pied ferme, en courant,

Donne de deux combats le spectacle effrayant.

C’est ainsi que l’on voit, dans les champs des Numides,

Différemment armés, des chasseurs intrépides ;

Les coursiers écumants franchissent les guérets ;

On gravit sur les monts, on borde les forêts ;

Les pièges sont dressés : on attend, on s’élance ;

Le javelot fend l’air, et le plomb le devance.

Les léopards sanglants, percés de coups divers,

D’affreux rugissements font retentir les airs,

Dans le fond des forêts ils vont cacher leur rage.

Ah ! c’est assez de sang, de meurtre, de ravage ;

Sur des morts entassés c’est marcher trop longtemps :

Noailles (37), ramenez vos soldats triomphants ;

Mars voit avec plaisir leurs mains victorieuses

Traîner dans notre camp ces machines affreuses,

Ces foudres ennemis contre nous dirigés :

Venez lancer ces traits que leurs mains ont forgés ;

Qu’ils renversent par vous les murs de cette ville,

Du Batave indécis la barrière et l’asile,

Ces premiers fondements (38) de l’empire des lis,

Par les mains de mon roi pour jamais affermis.

Déjà Tournay se rend, déjà Gand s’épouvante :

Charles Quint s’en émeut ; son ombre gémissante

Pousse un cri dans les airs, et fuit de ce séjour

Où pour vaincre autrefois le ciel le mit au jour :

Il fuit ; mais quel objet pour cette ombre alarmée :

Il voit ces vastes champs couverts de notre armée ;

L’Anglais deux fois vaincu, cédant de toutes parts,

Dans les mains de Louis laissant ses étendards ;

Le Belge en vain caché dans ses villes tremblantes ;

Les murs de Gand (39) tombés sous ses mains foudroyantes ;

Et son char de victoire, en ces vastes remparts,

Ecrasant le berceau du plus grand (40) des Césars ;

Ostende, qui jadis a, durant trois années (41),

Bravé de cent assauts les fureurs obstinées,

En dix jours à Louis cédant ses murs ouverts,

Et l’Anglais frémissant sur le trône des mers.

Français, heureux guerriers, vainqueurs doux et terribles,

Revenez, suspendez dans nos temples paisibles

Ces armes, ces drapeaux, ces étendards sanglants ;

Que vos chants de victoire animent tous nos chants !

Les palmes dans les mains nos peuples vous attendent ;

Nos cœurs volent vers vous, nos regards vous demandent ;

Vos mères, vos enfants près de vous empressés,

Encor tout éperdus de vos périls passés,

Vont baigner, dans l’excès d’une ardente allégresse,

Vos fronts victorieux de larmes de tendresse.

Accourez, recevez, à votre heureux retour,

Le prix de la vertu par les mains de l’amour.

 

POEME DE FONTENOY 

 

 

1 – Le comte maréchal de Saxe, dangereusement malade, était porté dans une gondole d’osier, quand ses douleurs et sa faiblesse l’empêchaient de se tenir à cheval. Il dit au roi, qui l’embrassa après le gain de la bataille, les mêmes choses qu’on lui fait penser ici. (Voltaire.)

 

2 – M. le duc d’Harcourt avait investi Tournay. (Voltaire.)

 

3 – Maréchal de France. (Voltaire.)

 

4 – Grand-maître d’artillerie. (Voltaire.)

 

5 – Il s’était signalé à la bataille de Dettingen. (Voltaire.)

 

6 – M. de Danoy fut retiré par sa nourrice d’une foule de morts et de mourants sur le champ de Malplaquet, deux jours après la bataille. C’est un fait certain : cette femme vint avec un passeport, accompagnée d’un sergent du régiment du roi, dans lequel était alors cet officier.

(Voltaire.)

 

7 – Les lieutenants-généraux, chacun à leur division. (Voltaire.)

 

8 – Il allait être maréchal de France. (Voltaire.)

 

9 – Dix-neuf officiers du régiment de Hainaut ont été tués ou blessés. Son frère, le prince de Beauvau, servait en Italie. (Voltaire.)

 

10 – M. de Longaunay, colonel des nouveaux grenadiers, mort depuis de ses blessures. (Voltaire.)

 

11 – Officiers de l’état-major, MM. de Puységur, de Mézières, de Saint-Sauveur, de Saint-George. (Voltaire.)

 

12 – Le duc d’Havré, colonel du régiment de la Couronne. (Voltaire.)

 

13 – M. de Croissy, avec ses deux enfants, et son neveu M. Duplessis-Châtillon, blessés légèrement. (Voltaire.)

 

14 – Tous les officiers de son régiment (Royal-des Vaisseaux) hors de combat ; lui seul ne fut point blessé. (Voltaire.)

 

15 – M. d’Aché (on l’écrit d’Apcher), lieutenant-général. M. de Lutteaux, lieutenant-général, mort dans les opérations du traitement de ses blessures. (Voltaire.)

 

16 – M. du Brocard, maréchal-de-camp, commandant l’artillerie. (Voltaire.)

 

17 – Un boulet de canon couvrit de terre un homme entre le roi et monseigneur le dauphin ; et un domestique de M. le comte d’Argenson fut atteint d’une balle de fusil derrière eux. (Voltaire.)

 

18 – Les gardes, les gendarmes, les chevau-légers, les mousquetaires, sous M. de Montesson, lieutenant-général ; deux bataillons des gardes françaises et suisses, etc. (Voltaire.)

 

19 – M. le prince de Soubise prit sur lui de seconder M. le comte de La Marck dans la défense obstinée du poste d’Antoin ; il alla ensuite se mettre à la tête des gendarmes, comme M. de Pecquigny à la tête des chevau-légers : ce qui contribua beaucoup au gain de la bataille. (Voltaire.)

 

20 – Carabiniers, corps institué par Louis XIV. Ils tirent avec des carabines rayées. On sait avec quel éloge le roi les a nommés dans sa lettre. (Voltaire.)

 

21 – Grenadiers à cheval, commandés par M. le chevalier de Grille ; ils marchent à la tête de la maison du roi. (Voltaire.)

 

22- Le marquis d’Argenson, qui n’a point quitté le roi pendant la bataille, a écrit à Voltaire ces propres mots : « C’est M. de Richelieu qui a donné ce conseil, et qui l’a exécuté. » (Voltaire.)

 

23 – M. le comte de La Marck, au poste d’Antoin. (Voltaire.)

 

24 – MM. de La Vauguyon, Choiseul-Meuse, etc. aux retranchements faits à la hâte dans le village de Fontenoy. M. de Créqui n’était point à ce poste, comme on l’avait dit d’abord, mais à la tête des carabiniers. (Voltaire.)

25 – Quatre escadrons de la gendarmerie arrivèrent après sept heures de marche et attaquèrent. (Voltaire.)

 

26 – Un cheval fougueux avait emporté le porte-étendard dans la colonne anglaise. M. de Castermoron, âgé de quinze ans, alla le reprendre au milieu du camp des ennemis. M. de Bellet commandait ces escadrons de gendarmerie ; il eut un cheval tué sous lui, aussi bien que M. de Chimènes, en reformant une brigade. ― On prononce Chimènes, on écrit Ximenès. C’est ce marquis homme de lettres, dont nous avons parlé souvent. Voyez l’Avertissement sur le Précis su Siècle de Louis XV, et l’Avertissement sur les Scythes. Il remercia Voltaire de l’avoir nommé dans cette note. (G.A.).

 

27 – M. le duc de Biron eut le commandement de l’infanterie, quand M. de Lutteaux fut hors de combat ; il chargea successivement à la tête de presque toutes les brigades. (Voltaire.)

 

28 – M. de Luxembourg, M. de Logni, et M. de Tingry. (Voltaire.)

 

29 – Le duc de Saxe-Weimar, sous qui le vicomte de Turenne fit ses premières campagnes. M. de Turenne est arrière-neveu de ce grand homme. (Voltaire.)

 

30 – Ce reproche de férocité ne tombe que sur le soldat, et non sur les officiers, qui sont aussi généreux que les nôtres. On m’a écrit que, lorsque la colonne anglaise déborda Fontenoy, plusieurs soldats de ce corps criaient : « No quarter, no quarter ! Point de quartier ! » (Voltaire.)

 

31 – Les régiments de Diesbach, de Betens et de Courten, etc., avec des bataillons des gardes suisses. (Voltaire.)

 

32 – Le régiment de Normandie, qui revenait à la charge sur la colonne anglaise, tandis que la maison du roi, la gendarmerie, les carabiniers, etc. , fondaient sur elle. (Voltaire.)

 

33 – M. de Lowendahl. (Voltaire.)

 

34 – M. le comte d’Estrées à la tête de sa division, et M. de Brionne à la tête de son régiment, avaient enfoncé les grenadiers anglais, le sabre à la main. (Voltaire.)

 

35 – Depuis saint Louis, aucun roi de France n’avait battu les Anglais en personne, en bataille rangée. (Voltaire.)

 

36 – On envoya quelques dragons à la poursuite : ce corps était commandé par M. le duc de Chevreuse, qui s’était distingué au combat de Sahy, où il avait reçu trois blessures. L’opinion la plus vraisemblable sur l’origine du mot dragon est, qu’ils portèrent un dragon dans leurs étendards, sous le maréchal de Brissac, qui institua ce corps dans les guerres du Piémont. (Voltaire.)

 

37 – Le comte de Noailles attaqua de son côté la colonne d’infanterie anglaise avec une brigade de cavalerie, qui prit ensuite des ânons. (Voltaire.)

 

38 – Tournay, principale ville des Français, sous la première race, dans laquelle on a trouvé le tombeau de Childéric. (Voltaire.)

 

39 – La ville de Gand soumise à sa majesté le 11 Juillet, après la défaite d’un corps d’Anglais par M. du Chaila, à la tête des brigades de Crillon et de Normandie, le régiment de Crassin, etc. (Voltaire.)

 

40 – Des Césars modernes. (Voltaire.)

 

41 – Elle fut prise en 1604 par Ambroise Spinola, après trois ans et trois mois de siège. (Voltaire.)

 

 

 

 

Commenter cet article