POESIE : Les deux amours

Publié le par loveVoltaire

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LES DEUX AMOURS.

 

 

A MADAME LA MARQUISE DE RUPELMONDE.

 

 

 

 

 

 

 

 

Certain enfant qu’avec crainte on caresse,

Et qu’on connaît à son malin souris,

Court en tous lieux, précédé par les Ris,

Mais trop souvent suivi de la Tristesse ;

Dans les cœurs des humains il entre avec souplesse,

Habite avec fierté, s’envole avec mépris.

Il est un autre Amour, fils craintif de l’Estime,

Soumis dans ses chagrins, constant dans ses désirs,

Que la vertu soutient, que la candeur anime,

Qui résiste aux rigueurs, et croît par les plaisirs.

De cet amour le flambeau peut paraître

Moins éclatant, mais ses feux sont plus doux :

Voilà le dieu que mon cœur veut pour maître,

Et je ne veux le servir que pour vous.

 

 

 

 

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Publié dans Poésies

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