POESIE : Au roi de Prusse
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AU ROI DE PRUSSE
O fils aîné de Prométhée,
Vous eûtes, par son testament,
L’héritage du feu brillant
Dont la terre est si mal dotée.
On voit encor, mais rarement,
Des restes de ce feu charmant
Dans quelques françaises cervelles.
Chez nous, ce sont des étincelles ;
Chez vous, c’est un embrasement.
Pour ce Boyer (1), ce lourd pédant,
Diseur de sottise et de messe,
Il connaît peu cet élément ;
Et, dans sa fanatique ivresse,
Il voudrait brûler saintement
Dans des flammes d’une autre espèce.
1 – Boyer, évêque de Mirepoix. Ce nom nous semble prouver que ces vers ne sont pas ici à leur place et qu’il faut les rejeter à l’année 1744, comme réponse à la lettre de Frédéric du 12 Mars. (G.A.)