POESIE : A Madame la princesse Ulrique de Prusse

Publié le par loveVoltaire

 

 

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   LOUISE-ULRIQUE

 

SOEUR DE FREDERIC-LE-GRAND DE PRUSSE

 

1720 - 1782

 

 

 

 

 

 

 

A MADAME LA PRINCESSE ULRIQUE DE PRUSSE

 

(1)

 

 

 

 

Souvent un peu de vérité

Se mêle au plus grossier mensonge :

Cette nuit, dans l’erreur d’un songe,

Au rang des rois j’étais monté.

Je vous aimais, princesse, et j’osais vous le dire !

Les dieux à mon réveil ne m’ont pas tout ôté :

Je n’ai perdu que mon empire.

 

 

 

 ULRIQUE DE PRUSSE

 

 

 

 

1 – Ce madrigal est célèbre. On prétend même qu’il fit scandale, et quelques-uns attribuent à Frédéric la réponse suivante :

 

On remarque pour l’ordinaire

Qu’un songe est analogue à notre caractère.

Un héros peut rêver qu’il a passé le Rhin,

Un marchand qu’il a fait fortune,

Un chien qu’il aboie à la lune ;

Mais que Voltaire, en Prusse, à l’aide d’un mensonge,

S’imagine être roi pour faire le faquin,

Ma foi, c’est abuser du songe. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Poésies

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