POESIE : A M D'Arnaud
Photo de PAPAPOUSS
A M. D’ARNAUD
Qui lui avait adressé des vers très flatteurs..
(1)
Mon cher enfant, tous les rois sont loués
Lorsque l’on parle à leur personne ;
Mais ces éloges qu’on leur donne
Sont trop souvent désavoués.
J’aime peu la louange, et je vous la pardonne ;
Je la chéris en vous, puisqu’elle vient du cœur.
Vos vers ne sont pas d’un flatteur ;
Vous peignez mes devoirs, et me faites connaître,
Non pas ce que je suis, mais ce que je dois être.
Poursuivez, et croissez en grâces, en vertus :
Si vous me louez moins, je vous louerai bien plus.
1 – D’Arnaud Baculard. Il avait alors trente-deux ans. (G.A.)