POESIE : A M. Clément de Dreux
Photo de Khalah
A M. CLÉMENT DE DREUX (1)
− 1746 −
On voit sans peine à vos rimes gentilles
Dont vous ornez ce salutaire don,
Que dans vos champs les lauriers d’Apollon
Sont cultivés ainsi que vos lentilles.
Si, dans son temps, ce gourmand d’Esaü
Pour un tel mets vendit son droit d’aînesse,
C’est payer cher, il faut qu’on le confesse ;
Mais de surcroît si ce Juif eût reçu
D’aussi bons vers,il n’aurait jamais eu
De quoi payer les fruits de cette espèce.
1 – Il avait, au nom de madame de Goulet, envoyé des lentilles à Voltaire, et quelques vers accompagnaient l’offrande. (G.A.)