POESIE : A M. Bernard

Publié le par loveVoltaire

moyenne3356064356_8fa7b51906.jpg

A M. BERNARD, AUTEUR DE L’ART D’AIMER.

 

LES TROIS BERNARDS.

 

 

  1736 

 

 

 

 

En ce pays trois Bernards sont connus :

L’un est ce saint, ambitieux reclus,

Prêcheur adroit, fabricateur d’oracles ;

L’autre Bernard est celui de Plutus,

Bien plus grand saint, faisant plus de miracles ;

Et le troisième est l’enfant de Phébus,

Gentil Bernard, dont la muse féconde

Doit faire encor les délices du monde,

Quand des deux saints l’on ne parlera plus.

 

 

grande356064356_20f755bd04_o.jpg

 

 

SIXAIN.

 

 

  1736 

 

 

De ces trois Bernards que l’on vante,

Le premier n’a rien qui me tente :

Il dînait mal, et souvent tard ;

Mais mon plaisir serait extrême

De dîner chez l’autre Bernard,

Si j’y rencontrais le troisième.

 

 

grande356064356_20f755bd04_o.jpg 

 

 

 

 

INVITATION AU MÊME.

 

 

 

  1736 

 

 

Au nom du Pinde et de Cythère,

Gentil Bernard, sois averti

Que l’art d’aimer doit samedi

Venir souper chez l’art de plaire. (1)

 

 

 

 

1 – Madame la Marquise du Châtelet. On sait que Bernard a fait un poème de l’Art d’aimer. (K.)








grande356064356_20f755bd04_o.jpg

Publié dans Poésies

Commenter cet article