POÈME SUR LA LOI NATURELLE - Partie 2
Photo de PAPAPOUSS
(ISLANDE)
LA LOI NATURELLE.
TROISIÈME PARTIE.
Que les hommes, ayant pour la plupart défiguré, par les opinions qui les divisent, le principe de la religion naturelle qui les unit, doivent se supporter les uns les autres.
L’univers est un temple où siège l’Eternel.
Là chaque homme (1) à son gré veut bâtir un autel.
Chacun vante sa foi, ses saints et ses miracles,
Le sang de ses martyrs, la voix de ses oracles.
L’un pense, en se lavant cinq ou six fois par jour,
Que le ciel voit ses bains d’un regard plein d’amour,
Et qu’avec un prépuce on ne saurait lui plaire ;
L’autre a du dieu Brama désarmé la colère,
Et, pour s’être abstenu de manger du lapin,
Voit le ciel entr’ouvert, et des plaisirs sans fin.
Tous traitent leurs voisins d’impurs et d’infidèles :
Des chrétiens divisés les infâmes querelles
Ont, au nom du Seigneur, apporté plus de maux,
Répandu plus de sang, creusé plus de tombeaux,
Que le prétexte vain d’une utile balance
N’a désolé jamais l’Allemagne et la France.
Un doux inquisiteur, un crucifix en main,
Au feu, par charité, fait jeter son prochain,
Et pleurant avec lui d’une fin si tragique,
Prend pour s’en consoler, son argent qu’il s’applique ;
Tandis que, de la grâce ardent à se toucher,
Le peuple, en louant Dieu, danse autour du bûcher.
On vit plus d’une fois, dans une sainte ivresse,
Plus d’un bon catholique, au sortir de la messe,
Courant sur son voisin pour l’honneur de la foi,
Lui crier : « Meurs, impie, ou pense comme moi. »
Calvin et ses suppôts, guettés par la justice
Dans Paris, en peinture, allèrent au supplice.
Servet fut en personne immolé par Calvin.
Si Servet dans Genève eût été souverain,
Il eût, pour argument contre ses adversaires,
Fait serrer d’un lacet le cou des trinitaires.
Ainsi d’Arminius les ennemis nouveaux
En Flandre étaient martyrs, en Hollande bourreaux.
D’où vient que, deux cents ans, cette pieuse rage
De nos aïeux grossiers fut l’horrible partage ?
C’est que de la nature on étouffa la voix ;
C’est qu’à sa loi sacrée on ajouta des lois ;
C’est que l’homme amoureux de son sot esclavage,
Fit, dans ses préjugés, Dieu même à son image.
Nous l’avons fait injuste, emporté, vain, jaloux,
Séducteur, inconstant, barbare comme nous.
Enfin, grâce en nos jours à la philosophie,
Qui de l’Europe au moins éclaire une partie,
Les mortels, plus instruits, en sont moins inhumains ;
Le fer est émoussé, les bûchers sont éteints.
Mais si le fanatisme était encor le maître,
Que ses feux étouffés seraient prompts à renaître !
On s’est fait, il est vrai, le généreux effort
D’envoyer moins souvent ses frères à la mort ;
On brûle moins d’Hébreux dans les murs de Lisbonne (2),
Et même le mouphti, qui rarement raisonne,
Ne dit plus aux chrétiens que le sultan soumet :
« Renonce au vin, barbare, et crois à Mahomet. »
Mais du beau nom de chien ce mouphti nous honore (3) ;
Dans le fond des enfers il nous envoie encore,
Nous le lui rendons bien : nous damnons à la fois
Le peuple circoncis, vainqueur de tant de rois,
Londres, Berlin, Stockholm, et Genève ; et vous-même,
Vous êtes, ô grand roi, compris dans l’anathème.
En vain, par des bienfaits signalant vos beaux jours,
A l’humaine raison vous donnez des secours,
Aux beaux-arts des palais, aux pauvres des asiles,
Vous peuplez les déserts, vous les rendez fertiles ;
De forts savants esprits jurent sur leur salut (4)
Que vous êtes sur terre un fils de Belzébuth (5).
Les vertus des païens étaient, dit-on, des crimes.
Rigueur impitoyable : odieuses maximes !
Gazetier clandestin (6) dont la plate âcreté
Damne le genre humain de pleine autorité,
Tu vois d’un œil ravi les mortels, tes semblables,
Pétris des mains de Dieu pour le plaisir des diables.
N’es-tu pas satisfait de condamner au feu
Nos meilleurs citoyens, Montaigne et Montesquieu ?
Penses-tu que Socrate et le juste Aristide,
Solon, qui fut des Grecs et l’exemple et le guide ;
Penses-tu que Trajan, Marc-Aurèle, titus,
Noms chéris, noms sacrés, que tu n’as jamais lus,
Aux fureurs des démons sont livrés en partage
Par le Dieu bienfaisant dont ils étaient l’image,
Et que tu seras, toi, de rayons couronné,
D’un chœur de chérubins au ciel environné,
Pour avoir quelque temps, chargé d’une besace,
Dormi dans l’ignorance et croupi dans la crasse ?
Sois sauvé, j’y consens : mais l’immortel Newton,
Mais le savant Leibnitz, et le sage Addison,
Et ce Locke, en un mot, dont la main courageuse (7)
A de l’esprit humain posé la borne heureuse ;
Ces esprits qui semblaient de Dieu même éclairés,
Dans des feux éternels seront-ils dévorés ?
Porte un arrêt plus doux, prends un ton plus modeste,
Ami ; ne préviens point le jugement céleste ;
Respecte ces mortels, pardonne à leur vertu :
Ils ne t’ont point damné, pourquoi les damnes-tu ?
A la religion discrètement fidèle (8),
Sois doux, compatissant, sage, indulgent comme elle,
Et sans noyer autrui songe à gagner le port ;
La clémence a raison, et la colère a tort.
Dans nos jours passagers de peines, de misères,
Enfants du même Dieu, vivons au moins en frères ;
Aidons-nous l’un et l’autre à porter nos fardeaux ;
Nous marchons tous courbés sous le poids de nos maux ;
Mille ennemis cruels assiègent notre vie,
Toujours par nous maudite, et toujours si chérie ;
Notre cœur égaré, sans guide et sans appui,
Est brûlé de désirs, ou glacé par l’ennui ;
Nul de nous n’a vécu sans connaître les larmes.
De la société les secourables charmes
Consolent nos douleurs, au moins quelques instants :
Remède encor trop faible à des maux si constants.
Ah ! n’empoisonnons pas la douceur qui nous reste.
Je crois voir des forçats dans un cachot funeste,
Se pouvant secourir, l’un sur l’autre acharnés,
Combattre avec les fers dont ils sont enchaînés.
___________
QUATRIÈME PARTIE.
C’est au gouvernement à calmer les malheureuses disputes de l’école qui troublent la société.
Oui, je l’entends souvent de votre bouche auguste,
Le premier des devoirs, sans doute, est d’être juste ;
Et le premier des biens est la paix de nos cœurs.
Comment avez-vous pu, parmi tant de docteurs,
Parmi ces différends que la dispute enfante,
Maintenir dans l’Etat une paix si constante ?
D’où vient que les enfants de Calvin, de Luther,
Qu’on croit, delà les monts, bâtards de Lucifer,
Le grec et le romain, l’empesé quiétiste,
Le quakre au grand chapeau, le simple anabaptiste,
Qui jamais dans leur loi n’ont pu se réunir,
Sont tous, sans disputer, d’accord pour vous bénir ?
C’est que vous êtes sage, et que vous êtes maître.
Si le dernier Valois, hélas ! avait su l’être.
Jamais un jacobin, guidé par son prieur,
De Judith et d’Aod fervent imitateur,
N’eût tenté dans Saint-Cloud sa funeste entreprise :
Mais Valois aiguisa le poignard de l’Eglise (9),
Ce poignard qui bientôt égorgea dans Paris,
Aux yeux de ses sujets, le plus grand des Henris.
Voilà le fruit affreux des pieuses querelles.
Toutes les factions à la fin sont cruelles ;
Pour peu qu’on les soutienne, on les voit tout oser ;
Pour les anéantir, il les faut mépriser.
Qui conduit des soldats, peut gouverner des prêtres.
Un roi (10) dont la grandeur éclipsa ses ancêtres
Crut pourtant, sur la foi d’un confesseur normand,
Jansénius à craindre, et Quesnel important ;
Du sceau de sa grandeur il chargea leurs sottises.
De la dispute alors cent cabales éprises,
Cent bavards en fourrure, avocats, bacheliers,
Colporteurs, capucins, jésuites, cordeliers,
Troublèrent tout l’Etat par leurs doctes scrupules :
Le Régent, plus sensé, les rendit ridicules (11) ;
Dans la poussière alors on les vit tous rentrer.
L’œil du maître suffit, il peut tout opérer.
L’heureux cultivateur des présents de Pomone,
Des filles du printemps, des trésors de l’automne,
Maître de son terrain, ménage aux arbrisseaux
Les secours du soleil, de la terre, et des eaux ;
Par de légers appuis soutient leurs bras débiles,
Arrache impunément les plantes inutiles,
Et des arbres touffus dans son clos renfermés
Emonde les rameaux de la sève affamés ;
Son docile terrain répond à sa culture :
Ministre industrieux des lois de la nature,
Il n’est pas traversé dans ses heureux desseins ;
Un arbre qu’avec peine il planta de ses mains
Ne prétend pas le droit de se rendre stériles ;
Et du sol épuisé tirant un suc utile,
Ne va pas refuser à son maître affligé
Une part de ses fruits dont il est trop chargé.
Un jardinier voisin n’eut jamais la puissance
De diriger des dieux la maligne influence,
De maudire ses fruits pendants aux espaliers,
Et de sécher d’un mot sa vigne et ses figuiers.
Malheur aux nations dont les lois opposées
Embrouillent de l’Etat les rênes divisées !
Le sénat des Romains, ce conseil de vainqueurs,
Présidait aux autels, et gouvernait les mœurs,
Restreignait sagement le nombre des vestales,
D’un peuple extravagant réglait les bacchanales.
Marc-Aurèle et Trajan mêlaient, au Champ-de-Mars,
Le bonnet de pontife au bandeau des Césars ;
L’univers, reposant sous leur heureux génie,
Des guerres de l’école ignora la manie :
Ces grands législateurs, d’un saint zèle enivrés,
Ne combattirent point pour leurs poulets sacrés.
Rome, encore aujourd’hui conservant ces maximes,
Joint le trône à l’autel par des nœuds légitimes ;
Ses citoyens en paix (12), sagement gouvernés,
Ne sont plus conquérants, et sont plus fortunés.
Je ne demande pas que dans sa capitale
Un roi, portant en main la crosse épiscopale,
Au sortir du conseil allant en mission,
Donne au peuple contrit sa bénédiction ;
Toute Eglise a ses lois, tout peuple a son usage :
Mais je prétends qu’un roi, que son devoir engage
A maintenir la paix, l’ordre, et la sûreté,
Ait sur tous ses sujets égale autorité (1).
Ils sont tous ses enfants ; cette famille immense
Dans ses soins paternels a mis sa confiance.
Le marchand, l’ouvrier, le prêtre, le soldat,
Sont tous également les membres de l’Etat.
De la religion l’appareil nécessaire
Confond aux yeux de Dieu le grand et le vulgaire ;
Et les civiles lois, par un autre lien,
Ont confondu le prêtre avec le citoyen.
La loi dans tout Etat doit être universelle :
Les mortels, quels qu’ils soient, sont égaux devant elle.
Je n’en dirai pas plus sur ces points délicats.
Le ciel ne m’a point fait pour régir les Etats,
Pour conseiller les rois, pour enseigner les sages :
Mais, du port où je suis contemplant les orages,
Dans cette heureuse paix où je finis mes jours,
Eclairé par vous-même, et plein de vos discours,
De vos nobles leçons salutaire interprète,
Mon esprit suit le vôtre, et ma voix vous répète.
Que conclure à la fin de tous mes longs propos ?
C’est que les préjugés sont la raison des sots.
Il ne faut pas pour eux se déclarer la guerre :
Le vrai nous vient du ciel, l’erreur vient de la terre ;
Et parmi les chardons qu’on ne peut arracher,
Dans les sentiers secrets le sage doit marcher.
La paix enfin, la paix, que l’on trouble et qu’on aime,
Est d’un prix aussi grand que la vérité même.
PRIÈRE.
O Dieu qu’on méconnaît, ô Dieu que tout annonce,
Entends les derniers mots que ma bouche prononce ;
Si je me suis trompé, c’est en cherchant ta loi.
Mon cœur peut s’égarer, mais il est plein de toi.
Je vois, sans m’alarmer, l’éternité paraître ;
Et je ne puis penser qu’un Dieu qui m’a fait naître,
Qu’un Dieu qui sur mes jours versa tant de bienfaits,
Quand mes jours sont éteints, me tourmente à jamais.
1 – Chaque homme signifie clairement chaque particulier qui veut s’ériger en législateur ; et il n’est ici question que des cultes étrangers, comme on l’a déclaré au commencement de la première partie. (1756.)
2 – On ne pouvait prévoir alors que les flammes détruiraient une partie de cette ville malheureuse, dans laquelle on alluma trop souvent des bûchers. (1756.)
3 – Les Turcs appellent indifféremment les chrétiens infidèles et chiens. (1756.)
4 – On respecte cette maxime : « Hors de l’Eglise point de salut ; » mais tous les hommes sensés trouvent ridicule et abominable que des particuliers osent employer cette sentence générale et comminatoire contre des hommes qui sont leurs supérieurs et leurs maîtres en tout genre ; les hommes raisonnables n’en usent point ainsi. L’archevêque Tillotson aurait-il jamais écrit à l’archevêque Fénelon : « Vous êtes damné ? » et un roi de Portugal écrirait-il à un roi d’Angleterre qui lui envoie des secours : « Mon frère, vous irez à tous les diables ? » La dénonciation des peines éternelles à ceux qui ne pensent pas comme nous est une arme ancienne qu’on laisse sagement reposer dans l’arsenal, et dont il n’est permis à aucun particulier de se servir. (1756.)
5 – Variante :
Boyer et Tamponet jurent sur leur salut
Que vous êtes sur terre un fils de Belzébuth :
Ils ont des partisans ; et l’on honore en France
De ces ânes fourrés l’imbécile insolence, etc. (G.A.)
6 – L’auteur des Nouvelles ecclésiastiques, journal janséniste. (G.A.)
7 – Le modeste et sage Locke est connu pour avoir développé toute la marche de l’entendement humain, et pour avoir montré les limites de son pouvoir. Convaincu de la faiblesse humaine, et pénétré de la puissance infinie du Créateur, il dit que nous ne connaissons la nature de notre âme que par la foi ; il dit que l’homme n’a point par lui-même assez de lumières pour assurer que Dieu ne peut pas communiquer la pensée à tout être auquel il daignera faire ce présent, à la matière elle-même.
Ceux qui étaient encore dans l’ignorance s’élevèrent contre lui. Entêtés d’un cartésianisme aussi faux en tout que le péripatétisme, ils croyaient que la matière n’est autre chose que l’étendue en longueur, largeur et profondeur : ils ne savaient pas qu’elle a la gravitation vers un centre, la force d’inertie, et d’autres propriétés ; que ses éléments sont indivisibles, tandis que ses composés se divisent sans cesse. Ils bornaient la puissance de l’Etre tout puissant ; ils ne faisaient pas réflexion qu’après toutes les découvertes sur la matière, nous ne connaissons point le fond de cet être. Ils devaient songer que l’on a longtemps agité si l’entendement humain est une faculté ou une substance ; ils devaient s’interroger eux-mêmes, et sentir que nos connaissances sont trop bornées pour sonder cet abîme.
La faculté que les animaux ont de se mouvoir n’est point une substance, un être à part ; il paraît que c’est un don du Créateur. Locke dit que ce même Créateur peut faire ainsi un don de la pensée à tel être qu’il daignera choisir. Dans cette hypothèse, qui nous soumet plus que toute autre à l’Etre suprême, la pensée accordée à un élément de matière n’en est pas moins pure, moins immortelle que dans toute autre hypothèse. Cet élément indivisible est impérissable : la pensée peut assurément subsister à jamais avec lui, quand le corps est dissous. Voilà ce que Locke propose sans rien affirmer. Il dit ce que Dieu eût pu faire, et non ce que Dieu a fait. Il ne connaît point ce que c’est que la matière ; il avoue qu’entre elle et Dieu il peut y avoir une infinité de substances créées absolument différentes les unes des autres. La lumière, le feu élémentaire, paraît en effet, comme on l’a dit dans les Eléments de Newton, une substance mitoyenne entre cet être inconnu, nommé matière, et d’autres êtres encore plus inconnus. La lumière ne tend point vers un centre comme la matière, elle ne paraît pas impénétrable ; aussi Newton dit souvent dans son Optique : « Je n’examine pas si les rayons de la lumière sont des corps ou non. »
Locke dit donc qu’il peut y avoir un nombre innombrable de substances, et que Dieu est le maître d’accorder des idées à ces substances. Nous ne pouvons deviner par quel art divin un être, quelqu’il soit, a des idées, nous en sommes bien loin : nous ne saurons jamais comment un ver de terre a le pouvoir de se remuer. Il faut dans toutes ces recherches s’en remettre à Dieu, et sentir son néant. Telle est la philosophie de cet homme, d’autant plus grand qu’il est plus simple : et c’est cette soumission à Dieu qu’on a osé appeler impiété ; et ce sont ses sectateurs, convaincus de l’immortalité de l’âme, qu’on a nommés matérialistes ; et c’est un homme tel que Locke a qui un compilateur de quelque physique (*) a donné le nom d’ennuyeux.
(*) Pluche, auteur du Spectacle de la Nature.
Quand même Locke se serait trompé sur ce point (si l’on peut pourtant se tromper en n’affirmant rien), cela n’empêche pas qu’il ne mérite la louange qu’on lui donne ici : il est le premier, ce me semble, qui ait montré qu’on ne connaît aucun axiome avant d’avoir connu les vérités particulières ; il est le premier qui ait fait voir ce que c’est que l’identité, et ce que c’est que d’être la même personne, le même soi ; il est le premier qui ait prouvé la fausseté du système des idées innées. Sur quoi, je remarquerai qu’il y a des écoles qui anathématisèrent ces idées innées, quand Descartes les établit, et qui anathématisèrent ensuite les adversaires des idées innées, quand Locke les eut détruites. C’est ainsi que jugent les hommes qui ne sont pas philosophes. (1756.)
8 – Toute cette fin est reproduite par Voltaire dans son Avis au public sur les Calas et les Sirven. (G.A.)
9 – Il ne faut pas entendre par ce mot l’Eglise catholique, mais le poignard d’un ecclésiastique, le fanatisme abominable de quelques gens d’église de ces temps-là, détesté par l’Eglise de tous les temps. (1756.)
10 – Louis XIV.
11 – Ce ridicule, si universellement senti par toutes les nations, tombe sur les grandes intrigues pour de petites choses, sur la haine acharnée de deux partis qui n’ont jamais pu s’entendre sur plus de quatre mille volumes imprimés. (Voltaire. - 1756.)
12 – Dans une note de l’article THEOCRATIE(Dictionnaire philosophique), Voltaire dit à propos de ces vers que cette paix des Romains est celle de l’apoplexie. Au moment de la composition de ce poème, le pape régnant était Benoit XIV, à qui Voltaire avait dédié Mahomet. (G.A.)
13 – Ce n’est pas à dire que chaque ordre de l’Etat n’ait ses distinctions, ses privilèges indispensablement attachés à ses fonctions. Ils jouissent de ces privilèges dans tout pays ; mais la loi générale lie également tout le monde. (Voltaire. – 1756.)