CORRESPONDANCE - Année 1741 - Partie 1
Photo de PAPAPOUSS
à M. le comte d’Argental
A Bruxelles, ce 6 de Janvier 1741.
Je suis arrivé à Bruxelles bien tard, mais le plus tôt que j’ai pu, mon cher ange gardien ; la Meuse, le Rhin et la mer m’ont tenu un mois en route. Ne pensez pas, je vous en prie, que le voyage de Silésie (1) ait avancé mon retour ; quand on m’aurait offert la Silésie, je serais ici. Il me semble qu’il y a une grande folie à préférer quelque chose au bonheur de l’amitié. Que peut avoir de plus celui à qui la Silésie demeurera ?
Je suis obligé de m’excuser de mon voyage à Berlin auprès d’un cœur comme le vôtre ; il était indispensable, mais le retour l’était bien davantage. J’ai refusé au roi de Prusse deux jours de plus qu’il me demandait. Je ne vous dis pas cela par vanité ; il n’y a pas de quoi se vanter ; mais il faut que mon ange gardien sache au moins que j’ai fait mon devoir. Jamais madame du Châtelet n’a été plus au-dessus des rois.
1 – De Frédéric. (G.A.)
à Mademoiselle Quinault
6 Janvier 1741.
[Voltaire lui fait des remerciements de ses prophéties favorables au sujet de Mahomet, qui lui devra sa fortune.]
à M. Helvétius
A PARIS.
A Bruxelles, ce 7 de Janvier 1741.
Mon cher rival, mon poète, mon philosophe, je reviens de Berlin, après avoir essuyé tout ce que les chemins de Vestphalie, les inondations de la Meuse, de l’Elbe et du Rhin, et les vents contraires sur la mer, ont d’insupportable pour un homme qui revole dans le sein de l’amitié. J’ai montré au roi de Prusse votre épître (1) corrigée ; j’ai eu le plaisir de voir qu’il a admiré les mêmes choses que moi, et qu’il a fait les mêmes critiques. Il manque peu de choses à cet ouvrage pour être parfait. Je ne cesserai de vous dire que, si vous continuez à cultiver un art qui semble si aisé, et qui est si difficile, vous vous ferez un honneur bien rare parmi les quarante, je dis les quarante de l’Académie comme ceux des fermes.
Les Institutions de physique et l’Anti-Machiavel sont deux monuments bien singuliers. Se serait-on attendu qu’un roi du Nord et une dame de la cour de France eussent honoré à ce point les belles-lettres ? Prault a dû vous remettre de ma part un Anti-Machiavel (2) ; vous avez eu la Philosophie leibnitzienne de la main de son aimable et illustre auteur. Si Leibnitz vivait encore, il mourrait de joie de se voir ainsi expliqué, ou de honte de se voir surpasser en clarté, en méthode, et en élégance. Je suis en peu de choses de l’avis de Leibnitz ; je l’ai même abandonné sur les forces vives ; mais, après avoir lu presque tout ce qu’on a fait en Allemagne sur la philosophie, je n’ai rien vu qui approche, à beaucoup près, du livre de madame du Châtelet. C’est une chose très honorable pour son sexe et pour la France. Il est peut-être aussi honorable pour l’amitié d’aimer tous les gens qui ne sont pas de notre avis, et même de quitter pour son adversaire un roi qui me comble de bontés, et qui veut me fixer à sa cour par tout ce qui peut flatter le goût, l’intérêt, et l’ambition. Vous savez, mon cher ami, que je n’ai pas eu grand mérite à cela, et qu’un tel sacrifice n’a pas dû me coûter. Vous la connaissez ; vous savez si on a jamais joint à plus de lumières un cœur plus généreux, plus constant, et plus courageux dans l’amitié ; Je crois que vous me mépriseriez bien si j’étais resté à Berlin. M. Gresset, qui probablement a des engagements plus légers, rompra sans doute ses chaînes à Paris (3), pour aller prendre celles d’un roi à qui on ne peut préférer que madame du Châtelet. J’ai bien dit à sa majesté prussienne que Gresset lui plairait plus que moi, mais que je n’étais jaloux ni comme auteur ni comme courtisan. Sa maison doit être comme celle d’Horace.
. . . . . . est locus unicuique suus.
Lib. I, sat. IX
Pour moi, il ne manque à présent que mon cher Helvétius ; ne reviendra-t-il point sur les frontières ? n’aurai-je point encore le bonheur de le voir et de l’embrasser ?
1 – L’Epître sur l’orgueil et la paresse de l’esprit. (G.A.)
2 – Edition fabriquée sans doute par Prault. (G.A.)
3 – Il refusa d’aller en Prusse. (G.A.)
à M. l’abbé Moussinot
Bruxelles, le 8 Janvier 1741.
J’arrive à Bruxelles, mon cher abbé ; je vous souhaite la bonne année, et vous prie d’accepter un petit contrat de cent livres de rente foncière, que vous ferez remplir, ou de votre nom, ou de celui de la nièce que vous aimerez le mieux. Ce sera une petite rente dont vous la gratifierez, et qui lui sera affectée après ma mort. A M. votre frère, en attendant mieux, une gratification de cinquante pistoles.
Ces articles passés, je vous prie de semondre un peu mes illustres débiteurs, tant Richelieu que Villars, d’Estaing, Guébriant, et autres seigneurs non payants. Je vais encore tirer sur vous, vous épuiser, et vous remercier du secret inviolable que vous gardez avec tout le monde, sans exception, sur la petite mense du philosophe que vous aimez, et qui vous aime infiniment.
à M. le marquis d’Argenson
A Bruxelles, ce 8 de Janvier.
J’ai été un mois en route, monsieur, de Berlin à Bruxelles. J’ai appris en arrivant votre nouvel établissement (1) et vos peines. Voilà comme tout est dans le monde. Les deux tonneaux de Jupiter ont toujours leur robinet ouvert ; mais enfin, monsieur, ces peines passent, parce quelles sont injustes, et l’établissement reste.
J’en ai quitté un assez brillant et assez avantageux. On m’offrait tout ce qui peut flatter ; on s’est fâché de ce que je ne l’ai point accepté. Mais quels rois, quelles cours et quels bienfaits valent une amitié de plus de dix années ? A peine m’auraient-ils servi de consolation si cette amitié m’avait manqué.
J’ai eu tout lieu, dans cette occasion, de me louer des bontés de M. le cardinal de Fleury ; mais il n’y a rien pour moi dans le monde que le devoir sacré qui m’arrête à Bruxelles. Plus je vis, plus tout ce qui n’est pas liberté et amitié me paraît un supplice. Que peut prétendre de plus le plus grand roi de la terre ? Voilà pourtant ce qui est inconnu des rois et de leurs esclaves dorés.
Vos affaires vous auront-elles permis, monsieur, de lire un peu à tête reposée l’ouvrage du Salomon du Nord, et celui de la reine de Saba (2) ? Je ne doute pas du jugement que vous aurez porté sur les Institutions de physique ; c’est assurément ce qu’on a écrit de meilleur sur la philosophie de Leibnitz, et c’est une chose unique en son genre. Le livre du roi de Prusse est aussi singulier dans le sien ; mais je voudrais que vos occupations et vos bontés pour moi pussent vous permettre de m’en dire votre avis.
J’oserais souhaiter encore que vous me marquassiez si on ne désire pas qu’après avoir écrit comme Antonin, l’auteur vive comme lui. Je voudrais enfin quelque chose que je pusse lui montrer. Il m’a parlé souvent de ceux qui font le plus d’honneur à la France ; il a voulu connaître leur caractère et leur façon de penser ; je vous ai mis à la tête de ceux dont on doit rechercher le suffrage. Il est passionné pour la gloire. Je l’ai quitté, il est vrai ; je l’ai sacrifié, mais je l’aime ; et, pour l’honneur de l’humanité, je voudrais qu’il fût à peu près parfait, comme un roi peut l’être.
Le sentiment des hommes de mérite peut lui faire beaucoup d’impression. Je lui enverrais une page de votre lettre, si vous le permettiez. Son expédition de la Silésie redouble l’attention du public sur lui. Il peut faire de grandes choses et de grandes fautes. S’il se conduit mal, je briserai la trompette que j’ai entonnée.
M. de Valori n’a pas à se plaindre de la façon dont le roi de Prusse pense sur lui : il le regarde comme un homme sage et plein de droiture ; c’est sur quoi M. de Valori peut compter. Puisse-t-il rester longtemps dans cette cour ! et puissent les couteaux qu’on aiguise de tous côtés se remettre dans le fourreau !
Mais qu’il y ait guerre ou paix, je ne songe qu’à l’amitié et à l’étude. Rien ne m’ôtera ces deux biens ; celui de vous être attaché sera pour moi le plus précieux. Il y a à Bruxelles deux cœurs qui sont à vous pour jamais. Mon respectueux dévouement ne finira qu’avec ma vie.
1 – Il remplaçait son frère comme chancelier du duc d’Orléans. (G.A.)
2 – Le roi de Prusse et madame du Châtelet. (G.A.)
à M. l’abbé Moussinot
Bruxelles, le 17 Janvier 1741.
Faites, je vous en supplie, mon cher abbé, l’acquisition d’un petit lustre de cristaux de Bohême. Je ne veux point de ces anciens petits cristaux, mais de ces gros cristaux nouveaux, semblables à ceux que vous m’envoyâtes à Cirey. N’oubliez ni le cordon de soie, ni la houppe, ni le crampon. Envoyez le tout, avec un mot d’avis, à M. Denis, commissaire des guerres à Lille (1). Payez le port, et que la galanterie soit complète.
M. Berger ne me dit rien de l’opéra que vous lui avez remis. Orphée refuserait-il d’animer ma Pandore ? Craint-il que de sa boîte il sorte des sifflets ? Cela se pourrait bien ; mais je suis bien sûr que, s’il veut en prendre la peine, le bruit de ces sifflets sera étouffé sous les beaux accords de la musique. Rassurez donc M. Berger et M. Rameau.
1 – Voltaire, de retour de Berlin, était venu pour quelques jours à Lille chez le mari de sa nièce. (G.A.)
à M. de Maupertuis
A Bruxelles, ce 19 de Janvier.
M. Algarotti est comte (1) ; mais vous, vous êtes marquis du cercle polaire, et vous avez à vous en propre un degré du méridien en France, et un en Laponie. Pour votre nom, il a une bonne partie du globe. Je vous trouve réellement un très grand seigneur. Souvenez-vous de moi dans votre gloire.
Vous avez perdu, pour un temps, le plus aimable roi de ce monde ; mais vous êtes entouré de reines, de margraves, de princesses, et de princes, qui composent une cour capable de faire oublier tout le reste. Je n’oublierai jamais cette cour, et je vous avoue que je ne m’attendais pas qu’il fallût aller à quatre cents lieues de Paris pour trouver la véritable politesse.
Ne voyez-vous pas souvent M. de Kaiserling et M. de Poellnitz (2) ? Je vous prie de leur parler quelquefois de moi. Nous avons reçu des lettres de M. de Kaiserling qui nous apprennent le retour de sa santé. Peut-être est-il continuellement en Silésie ; n’irez-vous point là aussi ? Vous y seriez déjà, si la Silésie était un peu plus au Nord.
Adieu, monsieur ; quand vous retournerez au Midi, souvenez-vous qu’il y a dans Bruxelles deux personnes qui vous admireront et vous aimeront toujours.
1 – Frédéric II l’avait fait comte du royaume de Prusse. (G.A.)
2 – Aventurier allemand, grand-maître des cérémonies à la cour de Prusse. (G.A.)
à M. le comte d’Argental
A Bruxelles, ce 19 de Janvier.
Je reçois votre lettre, mon cher et respectable ami. Je veux absolument que vous soyez content de ma conduite et de Mahomet. Si vous saviez pourquoi j’ai été obligé d’aller à Berlin, vous approuveriez assurément mon voyage. Il s’agissait d’une affaire (1) qui regardait la personne même qui s’est plainte. Elle était à Fontainebleau ; elle devait passer du temps à Paris, et j’avais pris mon temps si juste que, sans les accidents de mon voyage, les débordement des rivières et les vents contraires, je serais retourné à Bruxelles avant elle. Ses plaintes étaient très injustes ; mais leur injustice m’a fait plus de plaisir que les cours de tous les rois ne pourraient m’en faire. Si jamais je voyage, ce ne sera qu’avec elle et pour vous.
J’ai reçu des lettres charmantes de Silésie. C’est assurément une chose unique qu’à la tête de son armée il trouve le temps d’écrire des lettres d’homme de bonne compagnie. Il est fort aimable, voilà ce qui me regarde ; pour tout le reste, cela ne regarde que les rois. Je vous avais écrit un petit billet jadis, dans lequel je vous disais : Il n’y a qu’un défaut (2). Ce défaut pourra empêcher que les douze Césars n’aillent trouver le treizième. Le Knobelsdorf (3), qui les a vus à Paris, a soutenu qu’ils ne sont pas de Bernin ; et j’ai peur qu’on ne soit aisément de l’avis de celui qui ne veut pas qu’on les achète (ceci soit entre nous) ; Algarotti promet plus qu’il n’espère. Cependant, si on pouvait prouver et bien prouver qu’ils sont de Bernin, peut-être réussirait-on à vous en défaire dans cette cour. Mais quand sera-t-il chez lui ? et qui peut prévoir le tour que prendront les affaires de l’Empire ? Je songe, en attendant, à celles de Mahomet ; et voici ma réponse à ce que vous avez la bonté de m’écrire :
1°/ Pour la scène du quatrième acte, il est aisé de supposer que les deux enfants entendent ce que dit Zopire ; cela même est plus théâtral et augmente la terreur. Je pousserais la hardiesse jusqu’à leur faire écouter attentivement Zopire, et, lorsqu’il dit :
Si du fier Mahomet vous respectez le sort,
je voudrais que Séide dît à Palmyre :
Tu l’entends, il blasphème ;
et que Zopire continuât :
Accordez-moi la mort ;
Mais rendez-moi mes fils à mon heure dernière.
Il n’est pas douteux qu’il ne faille, dans le couplet de Zopire, supprimer le nom d’Hercide. Il dira :
Hélas ! si j’en croyais mes secrets sentiments,
Si vous me conserviez mes malheureux enfants, etc.
Il me semble que par là tout est sauvé.
A l’égard du cinquième, aimeriez-vous que Mahomet finît ainsi :
Périsse mon empire, il est trop acheté ;
Périsse Mahomet, son culte, et sa mémoire !
A Omar :
Ah ! donne-moi la mort, mais sauve au moins ma gloire ;
Délivre-moi du jour ; mais cache à tous les yeux
Que Mahomet coupable est faible et malheureux.
La critique du poison me paraît très peu de chose. Il me semble que rien n’est plus aisé que d’empoisonner l’eau d’un prisonnier. Il ne faut pas là de détails. Rien ne révolte plus que des personnages qui parlent à froid de leurs crimes.
Il y a une scène qui m’embarrasse infiniment plus. C’est celle de Palmyre et de Mahomet, au troisième acte. Vous sentez bien que Mahomet, après avoir envoyé Séide recevoir les derniers ordres pour un parricide, tout rempli d’un attentat et d’un intérêt si grand, peut avoir bien mauvaise grâce à parler longtemps d’amour avec une jeune innocente. Cette scène doit être très courte. Si Mahomet y joue trop le rôle de Tartufe et d’amant, le ridicule est bien près. Il faut courir vite dans cet endroit-là, c’est de la cendre brûlante. Voyez si vous êtes content de la scène telle que je vous l’envoie.
Je suis fâché de n’avoir pu vous envoyer toute la pièce au net, avec les corrections ; les yeux seraient plus satisfaits, on verrait mieux le fil de l’ouvrage, on jugerait plus aisément. Ayez la bonté d’y suppléer ; l’ouvrage est à vous plus qu’à moi. Voyez, jugez ; trouvez-vous enfin Mahomet jouable ? En ce cas, je crois qu’il faut le donner le lendemain des Cendres ; c’est une vraie pièce de carême ; d’ailleurs, ce qui peut frapper dans cette pièce ira plus à l’esprit qu’au cœur. Il y a peu de larmes à espérer, à moins que Séide et Palmyre ne se surpassent. L’impression que fait la terreur est plus passagère que celle de la pitié, le succès plus douteux ; ainsi j’aimerais bien mieux que Mahomet fût livré aux représentations du carême. On peut, après le petit nombre de représentations que ce temps permet, la retirer avec honneur ; mais, après Pâques, nous manquerons de prétexte.
Il n’y a pas d’apparence que je vienne à Paris ni avant ni après Pâques. Après avoir quitté madame du Châtelet pour un roi, je ne la quitterai pas pour un prophète. Je m’en rapporterai à mon cher ange gardien. Il ne s’agira que de précipiter un peu les scènes de raisonnement, et de donner des larmes, de l’horreur et des attitudes à Grandval et à Gaussin. Mademoiselle Quinault entend le jeu du théâtre comme tout le reste ; et, si vous vouliez honorer de votre présence une des répétitions, je n’aurais aucune inquiétude. Enfin, je remets tout entre vos mains, et je n’ai de volontés que les vôtres. Mes anges gardiens sont mes maîtres absolus.
1 – Le procès de Madame du Châtelet. (G.A.)
2 – L’avarice. (G.A.)
3 – Inspecteur général des édifices royaux en Prusse. (G.A.)
à M. le comte d’Argental
A Bruxelles, 28 Janvier 1741 (1).
Mon cher et respectable ami, si pourtant vous êtes curieux d’une nouvelle copie de Mahomet avec tous les changements que je vous ai envoyés en détail, je ferai partir cela par la poste ou par la première occasion. Etes-vous content à peu près ? Voulez-vous qu’on expose ce Mahomet au public ? En ce cas j’enverrai un petit abrégé de mes réflexions sur la manière de jouer cette pièce, et les acteurs pourraient suppléer par là à ce que je ne peux leur dire de bouche.
Je crois vous avoir mandé que La Noue est encore fort loin de rassembler une troupe pour le roi de Prusse, et que la pièce qu’on joue en Silésie, et qui probablement est le prélude de celle qu’on jouera dans l’Empire, retardera peut-être l’exécution des projets qu’on faisait à Berlin pour les arts et pour les plaisirs.
Mais, mon Dieu ! comment se peut-il faire que M. d’Aguesseau, l’avocat-général, à qui j’envoyai un Anti-Machiavel pour vous, ne vous l’ait pas donné ? Je ne manquai pas d’en envoyer un pour vous et un pour M. votre frère ; celui de M. votre frère était dans le paquet de M. de Maurepas, le vôtre dans celui de M. de Plymouth.
Adieu, j’attends vos ordres. − Madame du Châtelet vous aime plus que jamais. Adieu, mon cher ange gardien.
1 – Editeurs de Cayrol et A. François. (G.A.)