Affaire CALAS - Critiques

Publié le par loveVoltaire

Résumé

 

 



1761
TOULOUSE. Le calviniste Jean Calas est injustement accusé d’avoir étranglé son fils pour l’empêcher de se convertir au catholicisme. Après un simulacre de procès, il est condamné à mort, puis exécuté.

 

Voltaire n’aura de cesse de rameuter l’Europe des Lumières pour la réhabilitation de Calas.

 
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 Critiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France 2

(22.10.06)

Le tournage du téléfilm Voltaire et l’affaire Calas pour France 2 et Arte va débuter lundi et se poursuivre jusqu’au 23 novembre à Genève.

« L’affaire Calas n’est pas seulement une erreur judiciaire, mais à travers elle, la chronique de la métamorphose d’un intellectuel brillant, cabotin, capricieux, génial, égoïste en un émouvant et pathétique défenseur des opprimés » a estimé la chaîne.

 

Le Nouvel Obs

(22.10.06)

L’affaire est de celles qui grandissent l’homme. Alors qu’il s’était parfois compromis de façon tout à fait contestable, Voltaire, vieillissant, s’embarqua dans une des causes les plus irréprochables qu’il ait jamais défendues : la réhabilitation de Jean Calas, roué vif pour le meurtre de son fils, meurtre qu’il n’avait de toute évidence pas commis. Mais voilà, l’homme était protestant, et le meurtre avait eu lieu dans la très catholique Toulouse…

Francis Reusser, cinéaste rare et ambitieux, recrée l’histoire avec un classicisme parfois un peu pesant. Il a pourtant eu plusieurs bonnes idées : faire raconter l’histoire par Marie Corneille, pupille de Voltaire, qui le poussa à embrasser la cause de Calas ; tourner à Ferney, dans la dernière demeure du philosophe ; enfin confier le rôle principal à Claude Rich. L’acteur, qui affiche quelques années de plus que son personnage, se régale visiblement du rôle.

L’affaire Calas, dit-on, fut de celles qui forgèrent l’idée d’opinion publique.

 

Télé doc

(25.01.09)

Entre polar du XVIIIe siècle, comédie de mœurs et chronique d’un engagement intellectuel, le téléfilm de Francis Reusser et Alain Moreau mêle les genres pour donner la vedette à Claude Rich, surprenant Voltaire qui, à la fois cabotin et révolté, matois et tyrannique, invente l’opinion publique pour dénoncer dans l’Europe entière une erreur judiciaire et fustiger l’obscurantisme.

 


C. Gourdin

(23.01.09)

Claude Rich et Barbara Schulz dans la peau de Voltaire et de sa pupille Marie Corneille. Elle le convainc de défendre des protestants victimes de l’obscurantisme religieux. Ce délicieux duo sauve "Voltaire et l’affaire Calas" de l’ennui.

Qui mieux que Claude Rich pour prêter sa faconde à l’un des esprits les plus affûtés et les plus libres du Siècle des Lumières ?

Le comédien est parfait dans la peau de Monsieur de Voltaire, philosophe vieillissant et plaintif, dont les répliques cinglantes résonnent comme des portes qui claquent. "Un conseil, écrivez moins, lisez plus !", jette-t-il, ironique, à la face d’un poète en herbe venu lui dire ses vers.

Hormis les résonances contemporaines du propos et la qualité du casting, Voltaire et l’affaire Calas ne parvient pas totalement à convaincre. La réalisation, académique et pesante, de Francis Reusser, y est pour quelque chose. On regrettera aussi que le scénariste Alain Moreau ait fait passer le combat de Voltaire, dont l’image est écornée avec gourmandise, au second plan (il s’intensifie dans la deuxième partie). L’essentiel de l’histoire est concentré sur l’enquête à charge de David de Baudrigue.

On ne retiendra que les délicieux face-à-face entre Voltaire et sa pupille, au détour de promenades dans les allées du château de Ferney.

 

Pierre de Boishue

(23/01/2009)

 

«Voltaire et l'affaire Calas» - La chaîne retrace cette première affaire Dreyfus, avec le célèbre acteur.

 

«Je n'ai pas grand-chose à voir physiquement avec Voltaire, mais j'ai observé de nombreuses gravures et bronzes .» Après le général Leclerc et Talleyrand, Claude Rich se glisse, pour Arte, dans la peau d'un autre grand personnage historique

 

Dans le costume du Voltaire défenseur de Jean Calas, injustement condamné à mort pour des motifs religieux, il fait preuve une nouvelle fois d'un réel engagement. Avec une joie évidente, Claude Rich dévoile parallèlement le côté cabotin, drôle et cynique du philosophe-écrivain. «C'est une personnalité qui a aussi des défauts», indique le scénariste, Alain Moreau.

 

Au départ, ce dernier avait pensé à d'autres interprètes, comme Jacques Dutronc ou Jean Rochefort. Il sera vite conquis par Claude Rich. « Six mois avant le tournage, nous l'avons rencontré dans une auberge d'Orgeval, raconte le cinéaste. En s'avançant vers nous, il prit soudain des postures saisissantes. Je me suis dit que nous avions trouvé le vrai visage de Voltaire,après celui de Pierre Asso dans les années 1960. » Claude Rich, qui a étudié le personnage en se plongeant dans des biographies, résume modestement sa démarche. «Notre but était surtout de rester dans l'esprit. Il aimait se maquiller, s'habiller de façon extravagante…»

 

 

Un tournage épique

 

Réalisé en janvier 2007 dans le refuge de Voltaire, au château de Ferney, le tournage a réservé son lot de surprises au grand comédien. Un froid sibérien enveloppait la région. Une mauvaise chute l'avait affaibli. Les esprits étaient d'autant plus soumis à rude épreuve que le vacarme incessant des avions dans le ciel de Genève perturbait l'ordonnancement des prises. Et pourtant… Tous les acteurs (dont Barbara Schulz dans le premier rôle féminin) s'étaient montrés admiratifs devant sa disponibilité. Entre les scènes, Claude Rich trouvait volontiers la parade contre les délicates conditions climatiques. «Je comprends pourquoi Voltaire aimait ce lieu. J'ai aimé les perspectives offertes par Ferney, sa vue apaisante sur les montagnes.» Le téléfilm tient ses promesses, en dépit d'une réalisation qui manque un peu de folie et de mouvement. Qu'importe ! Le public redécouvrira un épisode important de l'histoire de France, parfois méconnu du grand public, et toujours d'actualité. Avec Voltaire et Claude Rich en tête d'affiche, faut-il le rappeler.

Pierre de Boishue

 

Ce soir, Le Figaro vous recommande ce téléfilm très réussi dans lequel Claude Rich incarne avec talent le célèbre Voltaire.

 

Le général Leclerc, Léon Blum, Mazarin et aujourd'hui Voltaire… Les grands personnages historiques ont toujours inspiré Claude Rich. C'est manifestement avec une grande jubilation que le comédien s'est glissé dans ce nouveau costume. Il excelle dans l'interprétation du défenseur de Jean Calas, un homme condamné à mort pour des motifs religieux. Dans le même temps, il joue un Voltaire volontiers cabotin et cynique, entouré des siens, dans son château de Ferney. «C'était une personnalité riche car d'une grande ambigüité», souligne Claude Rich. «J'aime aussi m'attaquer aux défauts des grands hommes», insiste le scénariste, Alain Moreau, qui avait d'abord songé à Jacques Dutronc comme acteur principal. Il ne regrettera pas le choix des producteurs. Au final, ce téléfilm est une indéniable réussite en dépit d'une réalisation un peu conventionnelle.

Pierre de Boishue

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