LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 149
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LA BIBLE EXPLIQUÉE.
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NOUVEAU TESTAMENT.
D'HÉRODE.
(Partie 149)
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SOMMAIRE HISTORIQUE
DES QUATRE ÉVANGILES
XV - Αλήθεια, αλήθεια, σας λέω, αν δεν πεθάνει ο κόκκος του σιταριού που ρίχνεται στη γη, παραμένει άχρηστος. αλλά αν πεθάνει, φέρει πολύ καρπό.
"En vérité, en vérité, je vous le dis : si le grain de froment jeté dans la terre ne meurt, il reste inutile ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits." (Jean, chapitre XII, v. 24.)
Les critiques prétendent que Jésus et tous ses disciples ont toujours ignoré la manière dont toutes les semences germent dans la terre. Ils ne peuvent souffrir que celui qui est venu enseigner les autres ne sache pas ce que les enfants savent aujourd'hui. Ils méprisent sa doctrine, parce qu'il se conformait à l'erreur alors universelle, que les graines doivent pourrir en terre pour lever, et ils soutiennent que Dieu ne peut pas être venu parmi nous pour débiter des absurdités reconnues. Mais on a déjà remarqué que Jésus n'a pas prétendu nous enseigner la physique. Tout l'ancien Testament se conforme à l'ignorance et à la grossièreté du peuple pour lequel il fut fait. Les serpents y sont les plus subtils des animaux ; on les enfante par la musique ; on explique les songes ; on chasse les diables avec de la fumée ; les ombres apparaissent ; l'amosphère a des cataractes, etc... L'auteur sacré suit en tout les préjugés vulgaires ; il ne prétend point enseigner la philosophie. Il en est de même de Jésus.
Mais, disent les critiques, si Jésus ne voulait pas apprendre aux hommes les vérités physiques, il ne devait pas au moins confirmer les hommes dans leurs erreurs ; il n'avait qu'à n'en point parler : un homme divin ne doit tromper personne, même dans les choses les plus inutiles. La question alors se réduit à savoir ce que Jésus devait dire et taire. Ce n'est par certainement à nous d'en décider ; et nous taire est notre devoir.
XVI. - Αιώνια ζωή είναι να γνωρίζεις τον μοναδικό αληθινό Θεό και τον απόστολό του Ιησού Χριστό.
"La vie éternelle est de connaître le seul vrai Dieu et son apôtre Jésus-Christ."(Jean., chapitre XVII, v. 3.)
Selon la loi que nous nous sommes faite de ne parler que de l'historique, nous dirons que c'est là un des principaux passages qui produisirent les fameuses disputes entre les Arius, les Eusèbe, et les Athanase ; disputes qui divisent encore sourdement la savante Angleterre et plusieurs autres pays. On prétendit que ce passage annonce manifestement l'unité de Dieu, et qu'il dit clairement que Jésus est un simple homme envoyé de Dieu. On fortifia encore ce verset par celui de saint Jean, chapitre XX, v. 17 : "Je monte vers mon père et votre père, vers mon Dieu et votre Dieu." Et encore plus par celui-ci : Pater autem major me est ; mon père est plus grand que moi (saint Jean, chapitre XIV, v. 28). Et cet autre encore : "Nul ne le sait que le père..." Enfin on éluda les autres passages qui présentaient un sens différent.
Les eusébiens ou ariens écrivirent beaucoup pour persuader, au bout de trois cents ans, qu'il n'était pas possible de croire Jésus consubstanciel à Dieu, après ces aveux formels de Jésus lui-même ; et l'on sait quelles guerres furent allumées par ces querelles.
Il parut que d'abord les chrétiens ne reconnurent pas Jésus pour Dieu dans le premier siècle de l'Église, et que le voile qui couvrait sa divinité ne fut levé que par degrés aux faibles yeux des hommes, qui auraient pu être éblouis d'un subit éclat de lumière.
Les adorateurs de Jésus, qui niaient sa divinité, s'appuyèrent sur les Épîtres de saint Paul. Ils avaient toujours à la bouche et dans leurs écrits ces épîtres aux Juifs romains dans lesquelles il les exhorte à être bons Juifs, et leur dit expressément : Le don de Dieu s'est répandu sur nous par la grâce donnée à un seul homme, qui est Jésus ; la mort a régné par le péché d'un seul homme ; les justes règneront dans leur vie par un seul homme.
Ils citaient continuellement tous ces témoignages de saint Paul : A Dieu, qui est le seul sage, honneur et gloire par Jésus. - Vous êtes à Jésus ; et Jésus est à Dieu (Corinthiens, I, chapitre III.). - Tout est assujetti à Jésus, en exceptant sans doute Dieu, qui a assujetti toutes choses (chapitre XV.).
C'est ainsi que les chrétiens combattirent par des paroles, avant de combattre avec le fer et la flamme. Leurs successeurs les ont trop souvent imités. Puissent enfin une religion de douceur être mieux connue et mieux pratiquée !