LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 72

Publié le par loveVoltaire

LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 72

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LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

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ANCIEN TESTAMENT.

 

 

 

(Partie 72)

 

 

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ROIS.

 

 

 

LIVRE PREMIER.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Quand ceux d'Israël se virent ainsi pressés, ils se cachèrent dans les cavernes, dans les antres, dans les rochers, dans les citernes (1). Les autres passèrent le Jourdain, et vinrent au pays de Gad et de Galaad... Et comme Saül était encore à Galgal, tout le peuple qui le suivait fut effrayé.

 

      Saül attendit sept jours, selon l'ordre de Samuel ; mais Samuel ne vint point à Galgal, et tout le peuple l'abandonnait.

 

      Saül dit donc alors :Qu'on m'apporte l'holocauste pacifique. Et il offrit l'holoscaute ; et à peine eut-il fini d'offrir l'holocauste, voici que Samuel arriva ; et Saül alla au-devant de lui pour le saluer. Samuel lui dit : Qu'as-tu fait ? Saül lui répondit : Voyant que tu ne venais point au jour que tu m'avais dit, et les Philistins étant en armes à Machmas, contraint par la nécessité, j'ai offert l'holocauste. Samuel dit à Saül : Tu as fait follement ; tu n'as pas gardé les commandements du Seigneur : si tu n'avais pas fait cela, le Seigneur aurait affermi pour jamais ton règne sur Israël ; mais ton règne ne subsistera point : le Seigneur a cherché un homme selon son cœur ; et il l'a destiné à régner sur nos peuple, parce que tu n'as pas observé les commandements du Seigneur (2).

 

      Samuel s'en alla ; et Saül ayant fait la revue de ceux qui étaient avec lui, il s'en trouva environ six cents (3).

 

      Même il ne se trouvait point de forgerons dans toutes les terres d'Israël. Car les Philistins le leur avaient défendu, de peur que les Hébreux ne forgeassent une épée ou une lance ; et tous les Israélites étaient obligés d'aller chez les Philistins pour aiguiser le soc de leurs charrues, leurs cognées, leurs hoyaux et leurs serpettes (4).

 

      Et lorsque le jour du combat fut venu, il ne se trouva pas un Hébreu qui eût une épée ou une lance, hors Saül et Jonathas son fils.

 

 

 

 

 

 

1 - Les critiques disent que si Saül avait trois cent trente mille soldats et un prophète, et étant prophète lui-même, il n'avait rien à craindre ; qu'il ne fallait pas s'enfuir dans les cavernes, quoique le pays en soit rempli. Il est à croire qu'on n'avait point alors des armées soudoyées qui restassent continuellement sous le drapeau.

 

2 - M. Huet de Londres déclare que Samuel ne découvre ici que sa mauvaise volonté. Il prétend, avec Estius et Calmet, que Samuel n'était point grand-prêtre, qu'il n'était que prêtre et prophète ; que Saül l'était comme lui, qu'il avait prophétisé dès qu'il avait été oint, et qu'il était en droit d'offrir l'holocauste. Samuel, dit-il, semble avoir manqué exprès de parole pour avoir occasion de blâmer Saül et de le rendre odieux au peuple. Nous ne voyons pas que Samuel mérite cette accusation. Huet peut lui reprocher un peu de dureté, mais non pas de la fourberie. Cela serait bon s'il avait été prêtre partout ailleurs que chez les Juifs.

 

3 - Le lecteur est bien surpris de ne plus trouver Saül accompagné que de six cents hommes, lorsque le moment d'auparavant il en avait trois cent trente mille. Nous en avons dit la raison ; les armées n'étaient point soudoyées ; elles se débandaient au bout de quelques jours, comme du temps de notre anarchie féodale.

 

4 - Nous avons parlé de cette puissante objection ; mais elle n'est pas contre les trois cent trente mille hommes, qui peut-être n'avaient point d'armes ; elle n'est que contre les six cents hommes qui restaient à Saül, et qui devaient être aussi désarmés. Le texte dit positivement que la victoire de Jonathas fut un miracle ; et cela répond à toutes les critiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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