SIECLE DE LOUIS XIV - CATALOGUE - Écrivains - Partie 11 - D

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SIECLE DE LOUIS XIV - CATALOGUE - Écrivains - Partie 11 - D

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CATALOGUE

 

DE LA PLUPART DES ÉCRIVAINS FRANÇAIS

 

QUI ONT PARU DANS LE SIÈCLE DE LOUIS XIV,

 

Pour servir à l’histoire littéraire de ce temps.

 

 

 

 

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DU CHATELET (Madame)

 

 

 

Voyez BRETEUIL.

 

 

 

 

DUCHÉ DE VANCI (Joseph-François)

 

? - 1704

 

 

Valet de chambre de Louis XIV, fit pour la cour quelques tragédies tirées de l’Ecriture, à l’exemple de Racine, non avec le même succès. L’opéra d’Iphigénie en Tauride est son meilleur ouvrage. Il est dans le grand goût ; et, quoique ce ne soit qu’un opéra, il retrace une grande idée de ce que les tragédies grecques avaient de meilleur. Ce goût n’a pas subsisté longtemps  même bientôt après on s’est réduit aux simples ballets, composés d’actes détachés, faits uniquement pour amener des danses ; ainsi l’opéra même a dégénéré dans le temps que presque tout le reste tombait dans la décadence.

 

 Madame de Maintenon fit la fortune de cet auteur : elle le recommanda si fortement à M. de Pontchartrain, secrétaire d’Etat, que ce ministre, prenant Duché pour un homme considérable, alla lui rendre visite. Duché, homme alors très obscur, voyant entrer chez lui un secrétaire d’Etat, crut qu’on allait le conduire à la  Bastille. Mort en 1704.

 

 

 

 

 

DUCHESNE (André)

 

1584 - 1640

 

 

Né en Touraine, en 1584 ; historiographe du roi, auteur de beaucoup d’histoires et de recherches généalogiques. On l’appelait le Père de l’Histoire de France. Mort en 1640.

 

 

 

 

 

DUFRESNOI (Charles-Alfonse)

 

1611 - 1665

 

 

Né à Paris, en 1611, peintre et poète. Son poème de la Peinture a réussi auprès de ceux qui peuvent lire d’autres vers latins que ceux du siècle d’Auguste. Mort en 1665.

 

 

 

 

 

DUFRESNY (Charles Rivière)

 

1648 – 1724

 

 

Né à Paris en 1648. Il passait pour petit-fils de Henri IV., et lui ressemblait. Son père avait été valet de garde-robe de Louis XIII, et le fils l’était de Louis XIV, qui lui fit toujours du bien, malgré son dérangement, mais qui ne put l’empêcher de mourir pauvre. Avec beaucoup d’esprit et plus d’un talent, il ne put jamais rien faire de régulier. On a de lui beaucoup de comédies, et il n’y en a guère où l’on ne trouve des scènes jolies et singulières. Mort en 1724.

 

 

 

 

 

DU GUAY-TROUIN (René)

 

1673 - 1736

 

 

Né à Saint-Malo en 1673, d’armateur devenu lieutenant-général des armées navales ; l’un des plus grands hommes en son genre, a donné des Mémoires écrits du style d’un soldat, et propres à exciter l’émulation chez ses compatriotes. Mort en 1736.

 

 

 

 

 

DUGUET (Jacques-Joseph)

 

1649 - 1733

 

 

Né en Forez en 1649 ; l’une des meilleures plumes du parti janséniste. Son livre de l’Education d’un roi n’a point été fait pour le roi de Sardaigne, comme on l’a dit, et il a été achevé par une autre main. Le style de Duguet est formé sur celui des bons écrivains de Port-Royal. Il aurait pu comme eux rendre de grands services aux lettres ; trois volumes sur vingt-cinq chapitre d’Isaïe prouvent qu’il n’était avare ni de son temps ni de sa plume. Mort en 1733.

 

 

 

 

 

DUHALDE (Jean-Baptiste)

 

? - 1743

 

 

Jésuite, quoiqu’il ne soit point sorti de Paris, et qu’il n’ait point su le chinois, a donné sur les Mémoires de ses confrères la plus ample et la meilleure description de l’empire de la Chine qu’on ait dans le monde. Mort en 1743.

 

L’insatiable curiosité que nous avons de connaître à fond la religion, les lois, les mœurs des Chinois, n’est point encore satisfaite : un bourgmestre de Middelbourg, nommé Hudde, homme très riche, guidé par cette seule curiosité, alla à la Chine vers l’an 1700. Il employa une grande partie de son bien à s’instruire de tout. Il apprit si parfaitement la langue, qu’on le prenait pour un Chinois. Heureusement pour lui la forme de son visage ne le trahissait pas. Enfin il sut parvenir au grade de mandarin ; il parcourut toutes les provinces en cette qualité, et revint ensuite en Europe avec un recueil de trente années d’observations ; elles ont été perdues dans un naufrage : c’est peut-être la plus grande perte qu’ait faite la république des lettres (*).

 

 

* Sous le nom de Hudde, Voltaire avait composé une lettre, dont M. Beuchot a publié, pour la première fois, un fragment dans son édition. (G.A.)

 

 

 

 

 

DUHAMEL (Jean-Baptiste)

 

1624 - 1706

 

 

De Normandie, né en 1624, secrétaire de l’Académie des sciences. Quoique philosophe, il était théologien. La philosophie, qui s’est perfectionnée depuis lui, a nui à ses ouvrages, mais son nom a subsisté. Mort en 1706.

 

 

 

 

 

DUMARSAIS (César Chesneau)

 

1676 - 1756

 

 

Né à Marseille en 1676. Personne n’a connu mieux que lui la métaphysique de la grammaire, personne n’a plus approfondi les principes des langues. Son livre des Tropes est devenu insensiblement nécessaire, et tout ce qu’il a écrit sur la grammaire mérite d’être étudié. Il y a dans le grand Dictionnaire encyclopédique beaucoup d’articles de lui, qui sont d’une grande utilité. Il était du nombre de ces philosophes obscurs dont Paris est plein qui jugent sainement de tout, qui vivent entre eux dans la paix et dans la communication de la raison, ignorés des grands, et très redoutés de ces charlatans en tout genre, qui veulent dominer sur les esprits (*). La foule de ces hommes sages est une suite de l’esprit du siècle. Mort en 1756.

 

 

* Voltaire désigne ici les prêtres. (G.A.)

 

 

 

 

DUPIN (Louis Ellies)

 

1657 - 1719

 

 

Né en 1657, docteur de Sorbonne. Sa Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques lui a fait beaucoup de réputation et quelques ennemis. Mort en 1719.

 

 

 

 

 

DUPLEIX (Scipion)

 

1569 - 1661

 

 

De Condom, quoique né en 1569, peut être compté dans le siècle de Louis XIV, ayant encore vécu sous son règne. Il est le premier historien qui ait cité en marge ses autorités, précaution absolument nécessaire quand on n’écrit pas l’histoire de son temps, à moins qu’on ne s’en tienne aux faits connus. On ne lit plus son Histoire de France, parce que depuis lui on a mieux fait et mieux écrit. Mort en 1661.

 

 

 

 

 

DUPUY (Pierre)

 

1583 - 1651

 

 

Fils de Claude Dupuy, conseiller au parlement, très savant homme, naquit en 1583. La science de Pierre Dupuy fut utile à l’Etat. Il travailla plus que personne à l’inventaire des chartes, et aux recherches des droits du roi sur plusieurs Etats. Il débrouilla, autant qu’on le peut, la loi Salique, et défendit les libertés de l’Eglise gallicane, en prouvant qu’elles ne sont qu’une partie des anciens droits des anciennes Eglises. Il résulte de son Histoire des Templiers qu’il y avait quelques coupables dans cet ordre, mais que la condamnation de l’ordre entier et le supplice de tant de chevaliers furent une des plus horribles injustices qu’on ait jamais commises. Mort en 1651.

 

 

 

 

 

DURYER (André)

 

? - ?

 

 

Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, longtemps employé à Constantinople et en Egypte. Nous avons de lui la traduction de l’Alcoran et de l’Histoire de Perse (*).

 

 

* Au lieu de l’Histoire de Perse, lisez : Gulistan ou l’Empire des roses, composé par Saadi. (G.A.)

 

 

 

 

DURYER (Pierre)

 

1605 - 1658

 

 

Né à Paris en 1605, secrétaire du roi, historiographe de France, pauvre malgré ses charges. Il fit dix-neuf pièces de théâtre, et treize traductions, qui furent toutes bien reçues de son temps. Mort en 1658.

 

 

 

 

 

 

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