CORRESPONDANCE avec d'ALEMBERT - Partie 31

Publié le par loveVoltaire

CORRESPONDANCE avec d'ALEMBERT - Partie 31

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DE D’ALEMBERT.

 

A Paris, ce 6 d’avril 1764.

 

 

          Je vous dois une réponse depuis longtemps, mon cher et illustre maître, et il y a plus de quinze jours que vous l’auriez, si je n’en avais été empêché par un débordement de bile, non pas au moral et au figuré (quoiqu’en vérité ce monde si parfait en vaille bien la peine), mais au propre et au physique, et presque aussi abondamment que Palissot vient d’en verser dans sa Dunciade. Avez-vous lu ce joli ouvrage, ou plutôt avez-vous pu le lire ? Il faut avouer que de pareils écrivains font bien de l’honneur à leurs Mécènes. Ce qu’il y a de plaisant, c’est que l’auteur, pour avoir représenté, dans sa pièce des Philosophes, de très honnêtes gens comme des cartouchiens, a été loué à la cour, protégé, récompensé. Il s’avise dans sa Dunciade de dire que Crévier est un âne ; Crévier, vieux janséniste, se plaint au parlement ; le parlement veut mettre Palissot au pilori ; et les protecteurs de Palissot le font exiler pour le soustraire au parlement ; on le traite avec la même faveur que l’archevêque de Paris. Dites après cela que les lettres ne sont pas favorisées. Quant à moi, j’en suis fort content ; et si je fais jamais une Dunciade, je me flatte d’en être quitte aussi pour quelques mois d’absence ; mais je ne ferai point de Dunciade, ou, si j’avais le malheur d’en faire une, ce ne serait ni M. Blin, ni M. Durosoi, ni M. Sabatier, ni M. Rochon, ni même M. Fréron que j’y mettrais : ce serait des noms plus illustres.

 

          Laissons toutes ces infâmies, et parlons d’Olympie. Je vous félicite de son grand succès. Vous y avez fait des changements heureux. Le rôle de Statira et celui de l’hiérophante sont beaux ; celui de Cassandre a des moments de chaleur qui intéressent ; celui d’Antigone et d’Olympie m’ont paru faibles, mais mademoiselle Clairon y est admirable au dernier acte. Quand elle serait un mandement d’évêque (1), ou l’Encyclopédie, elle ne se jetterait pas au feu de meilleure grâce. Voiture lui dirait qu’on ne lui reprochera pas de n’être bonne ni à rôtir ni à bouillir. Le spectacle est d’ailleurs grand et auguste, et cela s’appelle une tragédie bien étoffée : la représentation m’a fait très grand plaisir, et la lecture que j’en ai refaite depuis a ajouté au plaisir de la représentation.

 

          J’ai lu aussi depuis peu, par une espèce de fraude, un certain conte intitulé l’Education d’un prince (2) ; cela me paraît bien fort pour feu Vadé ; croyez-vous qu’il ait fait cela ?Pour moi, sans faire tort à la manière de Vadé, j’aime encore mieux ce conte-là que tous ceux qu’il nous a donnés, et que j’aime pourtant beaucoup. Mais, à propos de ces contes, permettez-moi, mon cher maître, de vous dire que vous êtes un drôle de corps. Je vous écris qu’une personne qui se dit de vos amies dénigre Macare ; le fruit de cet avertissement (après m’avoir marqué le peu de cas que vous faites de cette personne et de ses jugements) est une longue lettre que vous lui écrivez, et à laquelle vous joignez le conte des Trois manières, en la priant de vouloir bien lui être favorable ; cela s’appelle offrir une chandelle au diable. Encore passe si vous n’en offriez qu’à des diables de cette espèce, qui, après tout, ne sont que des diablotins ; mais vous avez des torts bien plus grands, et vous sacrifiez sur les hauts lieux, ce qui, comme vous le savez, est une abomination devant le Seigneur, du moins si je me souviens encore du livre des Rois et des Paralipomènes, dont vous vous souvenez mieux que moi.

 

          Nous touchons au moment de n’avoir plus de jésuites ; et ce qui m’étonne, c’est que les herbes poussent comme à l’ordinaire, et que le soleil ne s’obscurcit pas. La dernière éclipse même n’a pas été aussi forte que nous nous y attendions. L’univers ne sent pas la perte qu’il va faire (voilà un beau vers de tragédie).

 

          J’ai reçu une lettre charmante de votre ancien disciple (3) ; il me mande que depuis qu’il a fait la paix, il n’est en guerre ni avec les cagots ni avec les jésuites, et qu’ils laisse à une nation belliqueuse comme la française le soin de ferrailler envers et contre tous.

 

          Que je confonde, dites-vous, ce maraud de Crévier ? je m’en garderai bien ; je n’ai pas d’envie d’être au pilori ou exilé. Ah ! monsieur Crévier, que je trouve que vous avez raison dans tout ce que vous dites !

 

          Cette Tolérance n’est point encore tolérée, et je ne sais quand elle pourra parvenir à l’être. Il me semble qu’on n’en distribue point encore. Nous attendons le Corneille ; il est entre les mains d’un cuistre nommé Marin (4), qui doit décider si le public pourra le lire. Il faut rire de cela, ainsi que de tout le reste. Adieu, mon cher confrère.

 

 

1 – Allusion au brûlement de l’Instruction pastorale de l’archevêque de Paris en faveur des jésuites. (G.A.)

2 – Voyez les CONTES EN VERS. (G.A.)

3 – On n’a pas cette lettre. (G.A.)

4 – Immortalisé plus tard par Beaumarchais dans ses Mémoires. (G.A.)

 

 

 

 

 

DE VOLTAIRE.

 

14 d’Avril 1764.

 

 

          Mon cher philosophe, auriez-vous jamais lu un chant de la Pucelle (1), dans lequel tout le monde est devenu fou, et où chacun donne et reçoit sur les oreilles à tort et à travers ? Voilà précisément le cas de vos chers compatriotes les Français. Parlements, évêques, gens de lettres, financiers, anti-financiers, tous donnent et reçoivent des soufflets à tour de bras ; et vous avez bien raison de rire ; mais vous ne rirez pas longtemps, et vous verrez les fanatiques, maîtres du champ de bataille. L’aventure de ce cuistre de Crévier fait déjà voir qu’il n’est pas permis de dire d’un janséniste qu’il est un plat auteur. Vous serez les esclaves de l’université avant qu’il soit deux ans. Les jésuites étaient nécessaires, ils faisaient diversion ; on se moquait d’eux, et on va être écrasé par des pédants qui n’inspireront que l’indignation. Ce que vous écrit un certain goguenard couronné doit bien faire rougir votre nation belliqueuse.

 

          Répandez ce bon mot tant que vous pourrez ; car il faut que vos gens sachent le cas qu’on fait d’eux en Europe. Pour moi, je gémis sérieusement sur la persécution que les philosophes et la philosophie vont infailliblement essuyer. N’avez-vous pas un souverain mépris pour votre France, quand vous lisez l’histoire grecque et romaine ? trouvez-vous un seul homme persécuté à Rome, depuis Romulus jusqu’à Constantin, pour sa manière de penser ? le sénat aurait-il jamais arrêté l’Encyclopédie ? Y a-t-il jamais eu un fanatisme aussi stupide et aussi désespérant que celui de vos pédants ?

 

          Vraiment oui, j’ai donné une chandelle au diable ; mais vous auriez pu vous apercevoir que cette chandelle devait lui brûler les griffes, et que je lui faisais sentir tout doucement qu’il ne fallait pas manquer à ses anciens amis.

 

          A l’égard des hauts lieux dont vous me parlez, sachez que ceux qui habitent ces hauts lieux sont philosophes, sont tolérants, et détestent les intolérants, avec lesquels ils sont obligés de vivre.

 

          Je ne sais si le Corneille entrera en France, et si on permettra au roi d’avoir ses exemplaires. Ce dont je suis bien sûr, c’est que tous ceux qui s’ennuient à Sertorius et à Sophonisbe, etc., trouveront fort mauvais que je m’y ennuie aussi ; mais je suis en possession depuis longtemps de dire hardiment ce que je pense, et je mépriserai toujours les fanatiques, en quelque genre que ce puisse être. Ce qui me déplaît dans presque tous les livres de votre nation, c’est que personne n’ose mettre son âme sur le papier ; c’est que les auteurs feignent de respecter ce qu’ils méprisent ; vos historiens surtout sont de plates gens ; il n’y en a pas un qui ait osé dire la vérité. Adieu, mon cher philosophe ; si vous pouvez écraser l’inf…, écrasez-la, et aimez-moi ; car je vous aime de tout mon cœur.

 

 

1 – Chant XVII. (G.A.)

 

 

 

 

 

DE VOLTAIRE.

 

Aux Délices, 8 de mai 1764.

 

 

          Les uns me disent, mon cher philosophe, qu’il y aura un lit de justice, les autres qu’il n’y en aura point, et cela m’est fort égal. Quelques-uns ajoutent qu’on fera passer en loi fondamentale du royaume l’expulsion des jésuites, et cela est fort plaisant. On parle d’emprunts publics et je ne prêterai pas un sou ; mais je vous parlerai de vous et de Corneille. On me trouve un peu insolent, et je pense que vous me trouvez bien discret ; car, entre nous, je n’ai pas relevé la cinquième partie des fautes : il ne faut pas découvrir la turpitude de son père. Je crois en avoir dit assez pour être utile ; si j’en avais dit davantage, j’aurais passé pour un méchant homme. Quoi qu’il en soit, j’ai marié deux filles (1) pour avoir critiqué des vers ; Scaliger et Saumaise n’en ont pas tant fait.

 

          Avez-vous regretté madame de Pompadour (2) ? oui, sans doute, car dans le fond de son cœur elle était des nôtres ; elle protégeait les lettres autant qu’elle le pouvait : voilà un beau rêve de fini. On dit qu’elle est morte avec une fermeté digne de vos éloges. Toutes les paysannes meurent ainsi ; mais à la cour la chose est plus rare, on y regrette plus la vie, et je ne sais pas trop bien pourquoi.

 

          On me mande qu’on établit une inquisition sur la littérature ; on s’est aperçu que les ailes commençaient à venir aux Français, et on les leur coupe. Il n’est pas bon qu’une nation s’avise de penser ; c’est un vice dangereux qu’il faut abandonner aux Anglais. J’ai peur que certains hommes d’Etat ne fassent comme madame de Bouillon, qui disait : « Comment  édifierons-nous le public le vendredi saint ? faisons jeûner nos gens. » Il diront : « Quel bien ferons-nous à l’Etat ? persécutons les philosophes. » Comptez que madame de Pompadour n’aurait jamais persécuté personne. Je suis très affligé de sa mort.

 

          S’il y a quelque chose de nouveau, je vous demande en grâce de m’en informer. Vos lettres m’instruisent, me consolent et m’amusent, vous le savez bien ; je ne peux vous le rendre, car que peut-on dire du pied des Alpes et du mont Jura ?

 

          Rencontrez-vous quelquefois frère Thieriot ? Je voudrais bien savoir pourquoi je ne peux pas tirer un mot de ce paresseux-là.

 

          On m’a dit que vous travaillez à un grand ouvrage (3) ; si vous y mettez votre nom, vous n’oserez pas dire la vérité : je voudrais que vous fussiez un peu fripon. Tâchez, si vous pouvez, d’affaiblir votre style nerveux et concis, écrivez platement, personne assurément ne vous devinera ; on peut dire pesamment de très bonnes choses ; vous aurez le plaisir d’éclairer le monde sans vous compromettre ; ce serait là une belle action, ce serait se faire tout à tous pour la bonne cause, et vous seriez apôtre sans être martyr. Ah ! mon Dieu ! si trois ou quatre personnes comme vous avaient voulu se donner le mot, le monde serait sage, et je mourrai peut-être avec la douleur de le laisser aussi imbécile que je l’ai trouvé.

 

          Avez-vous toujours le projet d’aller en Italie ? Plût à Dieu ! je me flatte qu’alors je vous verrais en chemin et je bénirais le Seigneur. Je vous embrasse de trop loin, et j’en suis bien fâché.

 

 

1 – Mademoiselle Corneille, et la sœur de son mari, mademoiselle Dupuits. (G.A.)

2 – Morte le 15 avril 1764. (G.A.)

3 – Sur la destruction des jésuites. (G.A.)

 

 

 

 

 

DE D’ALEMBERT.

 

30 de Juin 1764.

 

 

          Cette lettre, mon cher et illustre confrère, vous sera remise par M. Desmarets (1) , homme de mérite et bon philosophe, qui désire de vous rendre hommage en allant en Italie, où il se propos des observations d’histoire naturelle qui pourraient bien donner le démenti à Moïse. Il n’en dira mot au maître du sacré palais ; mais si par hasard il s’aperçoit que le monde est plus ancien que ne le prétendent même les Septante, il ne vous en fera pas un secret. Je vous prie de le recevoir et de l’accueillir comme un savant plein de lumières, et qui est aussi digne qu’empressé de vous voir. Adieu, mon cher et illustre confrère ; je vous embrasse de tout mon coeur, et je voudrais bien partager avec M. Desmarets le plaisir qu’il aura de se trouver avec vous.

 

 

1 – Nicolas Desmarets, géologue distingué, 1725-1815. (G.A.)

 

 

 

 

 

DE D’ALEMBERT.

 

A Paris, ce 9 de juillet 1764.

 

 

          Si vous aviez l’honneur, mon cher et illustre maître, d’être Simon Le Franc, je vous dirais comme défunt le Christ à défunt Simon-Pierre : Simon, dormis ? Il y a un siècle que je n’ai entendu parler de vous. Je sais que vous êtes très occupé, et même à une besogne très édifiante (1) ; mais laissez là le Talmud un moment pour me dire que vous m’aimez toujours, et après cela je vous laisserai en liberté reprendre Moïse et Esdras au cul et aux chausses. Votre long silence m’a fait craindre un moment que vous ne fussiez mécontent de la liberté avec laquelle je vous ai dit mon avis sur le Corneille, comme vous me l’aviez demandé ; cependant, réflexions faites, cet avis ne peut vous blesser, puisqu’il se réduit à dire que vous n’avez pas fait assez de révérences en donnant des croquignoles, et que vous auriez dû multiplier les croquignoles et les révérences. A propos de croquignoles, vous venez d’en donner une assez bien conditionnée à maître Aliboron et à l’honnête homme qui, comme vous le dites très plaisamment, lui fait sa litière (2). Il est vrai que vous l’aviez belle, et qu’on ne peut pas présenter son nez de meilleure grâce. Cette croquignole était d’autant plus nécessaire, que maître Aliboron, à ce qu’on m’a assuré, répandit sourdement que vous lui aviez fait faire des propositions de paix. J’ai prétendu que si vous lui en aviez fait, c’était apparemment comme ganarelle en fait à sa femme après l’avoir bien battue (3). En attendant, maître Aliboron est allé faire les délices de la cour de Deux-Ponts, et il a laissé ses feuilles à fabriquer, pendant son absence, à quelques sous-marauds qui sont à sa solde ; on prétend même qu’il va les quitter tout à fait pour être bailli ou maître d’école dans quelque village d’Allemagne. On assure aussi que le duc de Deux-Ponts, son digne ami et protecteur, qui a joué un rôle si brillant dans la dernière guerre à la tête des troupes de l’Empire, doit l’emmener à la cour de Manhein, qui se prépare à le fêter beaucoup, et qui apparemment a oublié l’honneur que vous avez fait, il y a quelques années, au maître de la maison.

 

          Ce sont, je crois, de plates gens que tous ces petits principiaux d’Allemagne ; et je me souviens que quand le roi de Prusse me demanda si, en retournant en France, je m’arrêterais dans toutes ces petites cours borgnes, je lui répondis que non, parce que quand on vient de voir Dieu, on ne se soucie guère de voir saint Crépin.

 

          Savez-vous que je viens de recevoir de l’impératrice de Russie une lettre (4) qui devrait être imprimée et affichée dans la salle du conseil de tous les princes ? Elle me dit ces propres paroles : « On devrait faire dans tout gouvernement éclairé une loi qui défende aux citoyens de s’entre-persécuter, de quelque façon que ce soit… Les guerres de plume, qui, en décourageant les talents, détruisent le repos des citoyens sous le misérable prétexte de quelques différences d’opinion, sont aussi détestables que minutieuses… Vous me dites, ajoute-t-elle, que le Nord donne des leçons au Midi : mais d’où vient donc que vous autres peuples du midi passez pour si éclairés, si les règles les plus naturelles et les plus simples n’ont pas encore pris racine chez vous ? ou est-ce qu’à force de raffinement elles vous ont échappé ? » Comme elle vient de réunir au domaine de la couronne tous les biens du clergé, elle ajoute très plaisamment : « Chez nous on respecte trop le spirituel pour le mêler au temporel, et celui-ci se prête à soulager l’autre des vanités qui lui sont étrangères ». Avouez, mon cher philosophe, que tous les princes et princesses, sans en excepter le duc de Deux-Ponts, ne sont pas aussi avancés ; mais, comme dit très bien la sainte Ecriture, l’esprit souffle où il veut. Je ne sais de quel côté le vent va souffler pour la philosophie. Voilà déjà des parlements qui concluent à garder les jésuites : j’ai bien peur que ce ne soit enterrer le feu sous la cendre. Je ne sais si je me trompe, mais il me semble, à en juger par bien de petites circonstances, que depuis la mort d’une certaine dame (5) (qui n’aimait pourtant pas les philosophes), le parti jésuitique commence à revirer tant soit peu de bord, à la vérité insensiblement, et, comme le père Canaye, par un mouvement de fesse imperceptible. Si ce mouvement de fesse allait en s’accélérant comme la chute des graves, la pauvre philosophie se trouverait une seconde fois dans le margouillis dont Dieu et vous la vouliez préserver. En attendant, il faut qu’elle se tienne à la fenêtre, pour voir la fin de tout ceci, sans pourtant se refuser le plaisir de jeter de temps en temps quelques pétards aux passants qui lui déplairont, lorsqu’elle n’aura point à craindre que cette mièvreté la fasse mettre à l’amende. A propos, on m’a prêté cet ouvrage attribué à Saint-Evremond, et qu’on dit de Dumarsais, dont vous m’avez parlé il y a longtemps : cela est bon ; mais le Testament de Meslier par extrait vaut encore mieux. On m’a parlé aussi d’un Dictionnaire (6) où beaucoup d’honnêtes fripons ont rudement sur les oreilles ; je voudrais bien qu’il me fût possible d’en avoir un exemplaire. Si vous connaissiez l’auteur vous devriez bien lui dire de m’en faire tenir un par quelque voie sûre ; il peut être persuadé que j’en ferai bon usage. Eh bien ! voilà pourtant les Calas qui vraisemblablement gagneront tout à fait leur procès ; et tout cela grâce à vous. Messieurs les pénitents blancs devraient bien rougir d’être si noirs.

 

          Adieu, mon cher philosophe ; vous ne me parlez jamais de madame Denis ; est-ce qu’elle m’a entièrement oublié ? Je voudrais bien vous aller embrasser, mais j’ai un estomac qui me joue d’aussi mauvais tours que si je l’obligeais à digérer tout ce qui se fait et tout ce qui se dit en France.

 

 

1 – La Philosophie de l’histoire. (G.A.)

2 – Voyez la lettre à Panckoucke, du 24 mai 1764. (G.A.)

3 – Molière, Médecin malgré lui. (G.A.)

4 – On n’a pas cette lettre. (G.A.)

5 – Madame de Pompadour. (G.A.)

6 – Le Dictionnaire philosophique portatif. (G.A.)

 

 

 

 

 

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