STANCE : A M. le chevalier de Boufflers

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Photo de PAPAPOUSS

 

 

 

 

A M. LE CHEVALIER DE BOUFFLERS,

 

QUI LUI AVAIT ENVOYÉ UNE PIÈCE DE VERS

INTITULÉE LE COEUR

 

 

________

 

 

 

Certaine dame honnête, et savante (1), et profonde,

Ayant lu le traité du cœur,

Disait en se pâmant : « Que j’aime cet auteur !

Ah ! je vois bien qu’il a le plus grand cœur du monde !

 

De mon heureux printemps j’ai vu passer la fleur ;

Le cœur pourtant me parle encore :

Du nom de Petit-cœur quand mon amant m’honore,

Je sens qu’il me fait trop d’honneur. »

 

Hélas ! faibles humains, quels destins sont les nôtres !

Qu’on a mal placé les grandeurs !

Qu’on serait heureux si les cœurs

Etaient faits les uns pour les autres !

 

Illustre chevalier, vous chantez vos combats,

Vos victoires, et votre empire ;

Et dans vos vers heureux, comme vous pleins d’appas,

C’est votre cœur qui vous inspire.

 

Quand Lisette vous dit : « Rodrigue, as-tu du cœur ? »

Sur l’heure elle l’éprouve, et dit avec franchise :

« Il eut encor plus de valeur

Quand il était homme d’église. »

 

 

STANCES - A M. DE BOUFFLERS

 

1 – Madame Cramer-Dellon.

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