POESIE : Impromptu

Publié le par loveVoltaire

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IMPROMPTU.

 

ECRIT DE GENEVE A MESSIEURS MES ENNEMIS, AU SUJET DE MON PORTRAIT EN APOLLON

 

(1)

 

  1774 

 

 

 

 

 

Oui, messieurs, c’est ma fantaisie

De me voir peint en Apollon ;

Je conçois votre jalousie,

Mais vous vous plaignez sans raison :

Si mon peintre, par aventure,

Tenté d’égayer son pinceau,

En Silène eût mis ma figure,

Vous auriez tous place au tableau :

Messieurs, vous seriez ma monture.

 

 

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1 – C’est Madame Denis qui avait fait peindre Voltaire présentant la Henriade à Apollon, et reçu par celui-ci au temple de la Gloire, pendant que des Furies flagellaient Sabatier, Caveyrac, Nonotte et Fréron. Cette apothéose, œuvre d’un peintre ambulant, était placée dans le salon de Ferney. (G.A.)

 

 

 

 


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