POESIE : A M. Clément de Montpellier
Photo de Maréva
A M. CLÉMENT DE MONTPELLIER,
QUI AVAIT ADRESSÉ DES VERS À L’AUTEUR, EN L’EXHORTANT
À NE PAS ABANDONNER LA POÉSIE POUR LA PHYSIQUE.
Un certain chantre abandonnait sa lyre ;
Nouveau Kepler, un télescope en main,
Lorgnant le ciel, il prétendait y lire,
Et décider sur le vide et le plein.
Un rossignol, du fond d’un bois voisin,
Interrompit son morne et froid délire ;
Ses doux accents l’éveillèrent soudain
(A la nature il faut qu’on se soumette) ;
Et l’astronome, entonnant un refrain,
Reprit sa lyre, et brisa sa lunette.