POEME : A M. l'abbé de La Porte

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Photo de PAPAPOUSS

 

 

 

 

 

A M. L’ABBÉ DE LA PORTE.

 

 

 

 – 1759 –

 

 

 

 

 

 

Tu pousses trop loin l’amitié,

Abbé, quand tu prends ma défense (1) ;

Le vil objet de ta vengeance

Sous ta verge me fait pitié.

Il ne faut point tant de courage

Pour se battre contre un poltron,

Ni pour écraser un Fréron,

Dont le nom seul est un outrage.

Un passant donne au polisson

Un coup de fouet sur le visage :

Ce n’est que de cette façon

Qu’on corrige un tel personnage,

S’il pouvait être corrigé.

Mais on le hue, on le bafoue,

On l’a mille fois fustigé :

Il se carre encor dans la boue ;

Dans le mépris il est plongé ;

Sur chaque théâtre on le joue :

Ne suis-je pas assez vengé ?

 

 

 

à M. l'abbé de La Porte

 

 

1 – L’abbé La Porte avait pris la défense du philosophe dans son Observateur littéraire. (G.A.)

 

 

 

Publié dans Poésies

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