PETIT CLIN D'OEIL : L'infernal couple
Photo de PAPAPOUSS
L’INFERNAL COUPLE : VOLTAIRE / SAPRITCH
Par VIDEPLEINS, publié le 22.10.2007
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Voltaire, en dramaturge et homme lettré, était allé au théâtre voir Phèdre. Là il avait remarqué une actrice : Alice Sapritch. Il retourna la voir dans Hamlet.
« Non, décidément, ce n’est pas de prime abord son physique mais sa qualité de comédienne qui me touche ; cette femme est pour moi ! » se dit-il en applaudissant au dernier acte.
Il lui fit livrer des fleurs dans sa loge avec un billet la priant d’accepter un « cacao », boisson très branchée, dans son salon.
Depuis, plusieurs années s’étaient écoulées.
Alice entra dans son bureau, enturbannée comme une turque, fume-cigarette à sa main baguée.
« Voltaire, qu’écrivez-vous ? Encore quelques soufflets contre votre meilleur ennemi Rousseau ? Diantre, mais ne pouvez-vous le laisser tranquille, lui qui pense que l’homme est naturellement bon ?
« Que vous êtes Candide, ma chère ! La société n’est pas le pays des merveilles !
« Pourquoi ne reprenez-vous pas votre collaboration avec Rameau ?
« Ah : Je vous reconnais bien là : la folie des grandeurs !
Il ne put finir sa phrase, qu’elle entreprit un strip-tease des plus surprenant !
Puis elle recula sa chaise du bureau, le dévêtit prestement et l’enfourcha sans élégance.
« Sapritchti ! » dit-il d’un air faussement choqué ; décidément cette grande actrice donnait dans le comique ; quel tournant étonnant !
Un dramaturge avec une comédienne, tiens, cela lui faisait penser à son compatriote Jean-Baptiste Poquelin dont le pseudo sur PCC est Molière, avec son Armande Béjart, rien d’original !
« Pourvu, ciel ! pourvu que je n’attrape rien, avec de telles mœurs, vite ma tisane, mes potions ! »
Il se dégagea, remis de l’ordre dans ses dentelles et sa perruque.
« Parbleu, si les jésuites qui m’ont instruits voyaient cela ! »
N’empêche que c’était bon ; rien de tout cela à la Bastille qu’il avait goûté deux fois !
Maintenant il lui fallait être à l’heure pour être à la loge des 9 sœurs où on l’attendait.
La fille d’en face… de lui, en l’occurrence Alice, qui, bien que déçue, n’était pas une Marie Besnard, habituée aux sautes d’humeurs et aux maniaqueries de son amant, se rhabilla posément en chantant :
« Tu me demandes si je suis heureuse…
Si le bonheur c’est une chambre vide
Avec des bouteilles vides
Et des cendriers remplis de cigarettes pas finies,
Alors je te réponds : je suis heureuse ….
…….
« Mais si le bonheur
c’est un sourire
si le bonheur
c’est un regard
si le bonheur
c’est la tendresse
si le bonheur
c’est une caresse
alors ….
Je te réponds franchement :
Je ne suis pas heureuse….Vraiment
Non….Pas véritablement » *
(Chanson réellement chantée par Sapritch en 75)
La porte se referma lourdement sur ces paroles …
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