JUGEMENT SUR VOLTAIRE de l'abbé GALLARD
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JUGEMENT SUR VOLTAIRE
De
L’abbé GALLARD
La pompe de l’éloquence et les charmes de la poésie, l’étude de la nature et les recherches de l’érudition, les subtilités du raisonnement et les abstractions de la métaphysique, toutes les ressources de l’esprit humain furent épuisées pour détruire la religion de nos pères.
… Ses ennemis s’étaient rangés sous différents chefs, dont le plus fameux, le trop célèbre Voltaire, s’élevait au-dessus de tous les autres par le zèle de l’impiété autant que par l’éminence de ses talents… Ses injures, ses calomnies et ses intrigues les plus odieuses ne donnèrent pas à la religion des atteintes aussi funestes que le ridicule dont il savait couvrir les objets les plus sacrés et les personnages les plus vénérables… Tel fut l’oracle du XVIIIe siècle. C’est ainsi qu’il préludait au renversement de cette monarchie, et qu’il mérita l’hommage solennel que ses disciples lui ont rendu au moment où ils portèrent leurs mains destructrices sur cet antique édifice, sans prévoir qu’ils seraient écrasés sous ses ruines.
