EPITRE : A M. Helvétius

Publié le par loveVoltaire

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A M. HELVÉTIUS.

 

 

 

 

  1738 

 

 

 

 

 

Apprenti fermier général (1)

Très savant maître en l’art de plaire,

Chez Plutus, ce gros dieu brutal,

Vous portâtes mine étrangère ;

Mais chez les Amours et leur mère,

Chez Minerve, chez Apollon,

Lorsque vous vîntes à paraître,

On vous prit d’abord pour le maître

Ou pour l’enfant de la maison.

Vainement sur votre menton

La main de l’aimable Jeunesse

N’a mis encor que son coton,

Toute la raisonneuse espèce

Croit voir en vous un vrai barbon ;

Et cependant votre maîtresse

Jamais ne s’y méprit, dit-on :

Car au langage de Platon,

Au savoir qui dans vous réside,

A ce minois de Céladon,

Vous joignez la force d’Alcide 2).

 

 

 

 A la soeur de Frédéric-le-Grand

 

 

 

1 – Helvétius, âgé de vingt-trois ans, venait d’obtenir le titre et une demi-place de fermier-général. (G.A.)

 

2 – Cela est fort exact. (G.A.)

 

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