DICTIONNAIRE PHILOSOPHIQUE : S comme SUPPLICES

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S comme SUPPLICES.

 

 

 

 

 

SECTION PREMIÈRE.

 

 

 

 

          Oui, répétons, un pendu n’est bon à rien. Probablement quelque bourreau, aussi charlatan que cruel, aura fait accroire aux imbéciles de son quartier que la graisse de pendu guérissait de l’épilepsie.

 

          Le cardinal de Richelieu, en allant à Lyon se donner le plaisir de faire exécuter Cinq-Mars et de Thou, apprit que le bourreau s’était cassé la jambe : « Quel malheur ! dit-il au chancelier Seguier, nous n’avons point de bourreau. » J’avoue que cela était bien triste ; c’était un fleuron qui manquait à sa couronne. Mais enfin on trouva un vieux bon homme qui abattit la tête de l’innocent et sage de Thou en douze coups de sabre. De quelle nécessité était cette mort ? quel bien pouvait faire l’assassinat juridique du maréchal de Marillac ?

 

          Je dirai plus : si le duc Maximilien de Sully n’avait pas forcé le bon Henri IV à faire exécuter le maréchal de Brion, couvert de blessures reçues à son service, peut-être Henri n’aurait-il pas été assassiné lui-même, peut-être cet acte de clémence, si bien placé après la condamnation, aurait adouci l’esprit de la Ligue, qui était encore très violent ; peut-être n’aurait-on pas crié sans cesse aux oreilles du peuple : Le roi protège toujours les hérétiques, le roi maltraite les bons catholiques, le roi est un avare, le roi est un vieux débauché qui, à l’âge de cinquante-sept ans, est amoureux de la jeune princesse de Condé, ce qui réduit son mari à s’enfuir du royaume avec sa femme. Toutes ces flammes du mécontentement universel n’auraient pas mis le feu à la cervelle du fanatique feuillant Ravaillac.

 

          Quant à ce qu’on appelle communément la justice, c’est-à-dire l’usage de tuer un homme parce qu’il aura volé un écu à son maître, ou de le brûler comme Simon Morin, pour avoir dit qu’il a eu des conversations avec le Saint-Esprit, et comme on a brûlé un vieux fou de jésuite nommé Malagrida, pour avoir imprimé les entretiens que la sainte Vierge Marie avait avec sa mère sainte Anne, quand elle était dans son ventre, etc. ; cet usage, il faut en convenir, n’est ni humain ni raisonnable, et ne peut jamais être de la moindre utilité.

 

          Nous avons déjà demandé quel avantage pouvait résulter pour l’Etat de la mort d’un pauvre homme connu sous le nom du fou de Verberie (1), qui, dans un souper chez des moines, avait proféré des paroles insensées, et qui fut pendu au lieu d’être purgé et saigné.

 

          Nous avons demandé encore s’il était bien nécessaire qu’un autre fou qui était dans les gardes du corps, et qui se fit quelques taillades légères avec un couteau,  l’exemple des charlatans, pour obtenir quelque récompense, fût pendu aussi par arrêt du parlement ? était-ce là un grand crime ? y avait-il un grand danger pour la société de laisser vivre cet homme ?

 

          En quoi était-il nécessaire qu’on coupât la main et la langue au chevalier de La Barre ? qu’on l’appliquât à la torture ordinaire et extraordinaire, et qu’on le brûlât tout vif ? telle fut sa sentence prononcée par les Solons et les Lycurgues d’Abbeville. De quoi s’agissait-il ? avait-il assassiné son père et sa mère ? craignait-on qu’il ne mît le feu à la ville ? On l’accusait de quelques irrévérences, si secrètes que la sentence même ne les articula pas. Il avait, dit-on, chanté une vieille chanson que personne ne connaît ; il avait vu passer de loin une procession de capucins sans la saluer.

 

          Il faut que chez certains peuples le plaisir de tuer son prochain en cérémonie, comme dit Boileau, et de lui faire souffrir des tourments épouvantables, soit un amusement bien agréable. Ces peuples habitent le quarante-neuvième degré de latitude ; c’est précisément la position des Iroquois. Il faut espérer qu’on les civilisera un jour.

 

          Il y a toujours dans cette nation de barbares deux ou trois mille personnes très aimables, d’un goût délicat, et de très bonne compagnie, qui à la fin poliront les autres.

 

          Je demanderais volontiers à ceux qui aiment tant à élever des gibets, des échafauds, des bûchers, et à faire tirer des arquebusades dans la cervelle, s’ils sont toujours en temps de famine, et s’ils tuent ainsi leurs semblables de peur d’avoir trop de monde à nourrir.

 

          Je fus effrayé un jour en voyant la liste des déserteurs depuis huit années seulement ; on en comptait soixante mille. C’était soixante mille compatriotes auxquels il fallait casser la tête au son du tambour, et avec lesquels on aurait conquis une province s’ils avaient été bien nourris et bien conduits.

 

          Je demanderais encore à quelques-uns de ces Dracons subalternes, si dans leur pays il n’y a pas de grandes routes et des chemins de traverse à construire, des terrains incultes à défricher, et si les pendus et les arquebusés peuvent leur rendre ce service.

 

          Je ne leur parlerai pas d’humanité, mais d’utilité : malheureusement ils n’entendent quelquefois ni l’un ni l’autre. Et quand M. Beccaria fut applaudi de l’Europe pour avoir démontré que les peines doivent être proportionnées aux délits, il se trouva bien vite chez les Iroquois un avocat (2), gagné par un prêtre, qui soutient que torturer, pendre, rouer, brûler, dans tous les cas, est toujours le meilleur.

 

 

 

 

SECTION II.

 

 

 

          C’est en Angleterre surtout, plus qu’en aucun pays, que s’est signalée la tranquille fureur d’égorger les hommes avec le glaive prétendu de la loi. Sans parler de ce nombre prodigieux de seigneurs du sang royal, de pairs du royaume, d’illustres citoyens péris sur un échafaud en place publique, il suffirait de réfléchir sur le supplice de la reine Anne Boulen, de la reine Catherine Hoxard, de la reine Jeanne Gray, de la reine Marie Stuart, du roi Charles Ier, pour justifier celui qui a dit (3) que c’était au bourreau d’écrire l’histoire d’Angleterre.

 

          Après cette île, on prétend que la France est le pays où les supplices ont été le plus communs. Je ne dirai rien de celui de la reine Brunehaut, car je n’en crois rien. Je passe à travers mille échafauds, et je m’arrête à celui du comte de Montecuculli, qui fut écartelé en présence de François Ier et de toute la cour, parce que le dauphin François était mort d’une pleurésie.

 

          Cet événement est de 1536. Charles-Quint, victorieux de tous les côtés en Europe et en Afrique, ravageait à la fois la Provence et la Picardie. Pendant cette campagne qui commençait pour lui avec avantage, le jeune dauphin, âgé de dix-huit-ans, s’échauffe à jouer à la paume dans la petite ville de Tournon. Tout en sueur, il boit de l’eau glacée ; il meurt de la pleurésie le cinquième jour. Toute la cour, toute la France crie que l’empereur Charles-Quint a fait empoisonner le dauphin de France. Cette accusation, aussi horrible qu’absurde, est répétée jusqu’à nos jours. Malherbe dit dans une de ses odes :

 

 

François, quand la Castille, inégale à ses armes,

Lui vola son dauphin,

Semblait d’un si grand coup devoir jeter des larmes

Qui n’eussent jamais fin.

 

Ode à Duperrier.

 

 

          Il n’est pas question d’examiner si l’empereur était inégal aux armes de François Ier parce qu’il sortit de Provence après l’avoir épuisée, ou si c’est voler un dauphin que de l’empoisonner, ou si on jette des larmes d’un coup, lesquelles n’ont point de fin. Ces mauvais vers font voir seulement que l’empoisonnement de François, dauphin, par Charles-Quint, passa toujours en France pour une vérité incontestable.

 

          Daniel ne disculpe point l’empereur. Hénault dit dans son Abrégé : « François, dauphin, mort de poison. »

 

          Ainsi tous les écrivains se copient les uns les autres. Enfin l’auteur de l’Histoire de François Ier (4) ose comme moi discuter le fait.

 

Il est vrai que le comte Montecuculli, qui était au service du dauphin, fut condamné par des commissaires à être écartelé comme coupable d’avoir empoisonné ce prince.

 

          Les historiens disent que ce Montecuculli était son échanson. Les dauphins n’en ont point. Mais je veux qu’ils en eussent alors ; comment ce gentilhomme eût-il mêlé sur-le-champ du poison dans un verre d’eau fraîche ? avait-il toujours du poison tout prêt dans sa poche pour le moment où son maître demanderait à boire ? Il n’était pas seul avec le dauphin qu’on essuyait au sortir du jeu de paume. Les chirurgiens qui ouvrirent son corps dirent (à ce que l’on prétend) que le prince avait pris de l’arsenic. Le prince en l’avalant aurait senti dans le gosier des douleurs insupportables ; l’eau aurait été colorée ; on ne l’aurait pas traité d’une pleurésie. Les chirurgiens étaient des ignorants qui disaient ce qu’on voulait qu’ils dissent : cela n’est que trop commun.

 

          Quel intérêt aurait eu cet officier à faire mourir son maître ? De qui pouvait-il espérer plus de fortune ?

 

          Mais, dit-on, il avait aussi l’intention d’empoisonner le roi. Nouvelle difficulté et nouvelle improbabilité.

 

          Qui devait lui payer ce double crime ? On répond que c’était Charles-Quint. Autre improbabilité non moins forte. Pourquoi commencer par un enfant de dix-huit ans et demi, qui d’ailleurs avait deux frères ? Comment arriver au roi, que Montecuculli ne servait point à table ?

 

          Il n’y avait rien à gagner pour Charles-Quint en donnant la mort à ce jeune dauphin qui n’avait jamais tiré l’épée et qui aurait eu des vengeurs. C’eût été un crime honteux et inutile. Il ne craignait pas le père qui était le plus brave chevalier de sa cour, et il aurait craint le fils qui sortait de l’enfance !

 

          Mais on nous dit que ce Montecuculli, dans un voyage à Ferrare, sa patrie, fut présenté à l’empereur ; que ce monarque lui demanda des nouvelles de la magnificence avec laquelle le roi était servi à table et de l’ordre qu’il tenait dans sa maison. Voilà, certes, une belle preuve que cet Italien fut suborné par Charles-Quint pour empoisonner la famille royale ?

 

          Oh ! ce ne fut pas l’empereur qui l’engagea lui-même dans ce crime ; ce furent ses généraux, Antoine de Lève et le marquis de Gonzague. Qui ? Antoine  de Lève, âgé de quatre-vingts ans et l’un des plus vertueux chevaliers de l’Europe : et ce vieillard eut l’indiscrétion de lui proposer ces empoisonnements conjointement avec un prince de Gonzague ! D’autres nomment le marquis del Vasto, que vous appelez du Guast. Accordez-vous donc, pauvres imposteurs.  ‒ Vous dites que Montecuculli l’avoua à ses juges. Avez-vous vu les pièces originales du procès ?

 

          Vous avancez que cet infortuné était chimiste. Voilà vos seules preuves ; voilà les seules raisons pour lesquelles il subit le plus effroyable des supplices. Il était Italien, il était chimiste, on haïssait Charles-Quint ; on se vengeait bien honteusement de sa gloire. Quoi ! votre cour fait écarteler un homme de qualité sur de simples soupçons dans la vaine espérance de déshonorer un empereur trop puissant !

 

          Quelque temps après, vos soupçons toujours légers accusent de cet empoisonnement Catherine de Médicis, épouse de Henri II, dauphin, depuis roi de France. Vous dites que pour régner elle fit empoisonner ce premier dauphin, qui était entre le trône et son mari. Imposteurs ! encore une fois, accordez-vous donc. Songez-vous que Catherine de Médicis n’était alors âgée que de dix-sept ans ?

 

          On a dit que ce fut Charles-Quint lui-même qui imputa cette mort à Catherine ; et on cite l’historien Vera ; On se trompe ; voici ses paroles (5) :

 

 

« En este anoa via muerto en Paris el delfin de Francia con segniales evidentes de veneno. Atribuyeronlo los suyos a diligencia del marques del Basto, y Antonio de Leiva, y costo la vida al conde de Montecuculo, Frances, con quien se correspondian : indigna sospecha de tan generosos hombres, y inutil ; puesto, que con matar al deslfin, se grangeava poco ; porque no era nada valeroso, ni sin hermanos que le sucediesen.

 

Brevemente se paso de esta presuncion a otra mas fundada, que avia sido la muerte per orden de su hermano el duque de Orliens, a persuasion de Catalina de Medicis su muger, ambiciosa de Ilegar a ser reyna, como lo fue. Y nota bien un autor que la muerte desgraciada que tuvo despues este Enrico, la permitio Dios en castigo de la alevosa que dio (si la dio) al inocente hermano : costumbre mas que madianamente introducida en principes, deshacerse a poca costa de los que por algun camino los embarazan ; pero siempre son visiblemente castigados de Dios ».

 

 

 

Traduction :

 

En cette année mourut à Paris le dauphin de France avec des signes évidents de poison. Les siens l’attribuèrent aux ordres du marquis del Vasto et d’Antoine de Lève, ce qui coûta la vie au comte de Montecuculo, Français, qui était en correspondance avec eux : indigne et inutile soupçon contre des hommes si généreux, puisqu’en tuant le dauphin on gagnait peu. Il  n’était encore connu par sa valeur, ni lui, ni ses frères qui devaient lui succéder.

 

De cette présomption on passa à une autre ; on prétendit que ce meurtre avait été commis par l’ordre du duc d’Orléans son frère, à la persuasion de Catherine de Médicis, sa femme, qui avait l’ambition d’être reine, comme elle le fut en effet. Et un auteur remarque très bien que la mort funeste de ce duc d’Orléans, depuis Henri II, fut une punition divine du poison qu’il avait donné à son frère (si pourtant il lui en fit donner) : coutume trop ordinaire aux princes, de se défaire à peu de frais de ceux qui les embarrassent dans leur chemin, mais souvent et visiblement punie de Dieu. »

 

 

          Le segnor de Vera n’est pas, comme on voit, un Tacite. D’ailleurs, il prend Montecuculli ou montecuculo pour un Français. Il dit que le dauphin mourut à Paris, et ce fut à Tournon. Il parle de marques de poison sur le bruit public ; mais il est évident qu’il n’attribue qu’aux Français l’accusation contre Catherine de Médicis.

 

          Cette accusation est aussi injuste et aussi extravagante que celle qui chargea Montecuculli.

 

          Il résulte que cette légèreté particulière aux Français a dans tous les temps produit des catastrophes bien funestes. A remonter du supplice injuste de Montecuculli jusqu’à celui des templiers, c’est une suite de supplices atroces, fondés sur les présomptions les plus frivoles. Des ruisseaux de sang ont coulé en France, parce que la nation est souvent peu réfléchissante et très prompte dans ses jugements. Ainsi tout sert à perpétuer les malheurs de la terre.

 

          Disons un mot de ce malheureux plaisir que les hommes, et surtout les esprits faibles, ressentent en secret à parler de supplices, comme ils en ont à parler de miracles et de sortilèges. Vous trouverez dans le Dictionnaire de la Bible de Calmet plusieurs belles estampes des supplices usités chez les Hébreux. Ces figures font frémir tout honnête homme. Prenons cette occasion de dire que jamais ni les Juifs, ni aucun autre peuple, ne s’avisèrent de crucifier avec des clous, et qu’il n’y en a aucun exemple. C’est une fantaisie de peintre qui s’est établie sur une opinion assez erronée (6).

 

 

 

 

 

SECTION III.

 

 

 

          Hommes sages répandus sur la terre (car il y en a), criez de toutes vos forces, avec le sage Beccaria, qu’il faut proportionner les peines aux délits.

 

          Que si on casse la tête d’un jeune homme de vingt ans, qui aura passé six mois auprès de sa mère ou de sa maîtresse au lieu de rejoindre le régiment, il ne pourra plus servir sa patrie.

 

          Que si vous pendez, dans la place des Terreaux (7), cette jeune servante qui a volé douze serviettes à sa maîtresse, elle aurait pu donner à votre ville une douzaine d’enfants, que vous étouffez ; qu’il n’y a nulle proportion entre douze serviettes et la vie, et qu’enfin vous encouragez le vol domestique, parce que nul maître ne sera assez barbare pour faire pendre son cocher qui lui aura volé de l’avoine, et qu’il le ferait punir pour le corriger, si la peine était proportionnée.

 

          Que les juges et les législateurs sont coupables de la mort de tous les enfants que de pauvres filles séduites abandonnent, ou laissent périr, ou étouffent par la même faiblesse qui les a fait naître.

 

          Et c’est sur quoi je veux vous conter ce qui vient d’arriver dans la capitale d’une sage et puissante république (8) qui, toute sage qu’elle est, a le malheur d’avoir conservé quelques lois barbares de ces temps antiques et sauvages qu’on appelle le temps des bonnes mœurs. On trouve auprès de cette capitale un enfant nouveau-né et mort ; on soupçonne une fille d’en être la mère ; on la met au cachot ; on l’interroge ; elle répond qu’elle ne peut avoir fait cet enfant puisqu’elle est grosse. On la fait visiter par ce qu’on appelle si mal à propos des sages-femmes, des matrones. Ces imbéciles attestent qu’elle n’est point enceinte, que ses vidanges retenues ont enflé son ventre. La malheureuse est menacée de la question ; la peur trouble son esprit ; elle avoue qu’elle a tué son enfant prétendu ; on la condamne à la mort ; elle accouche pendant qu’on lui lit sa sentence. Ses juges apprennent qu’il ne faut pas prononcer des arrêts de mort légèrement.

 

          A l’égard de ce nombre innombrable de supplices, dans lesquels des fanatiques imbéciles, je n’en parlerai plus, quoiqu’on ne puisse trop en parler.

 

          Il ne se commet guère de vols sur les grands chemins en Italie sans assassinats, parce que la peine de mort est la même pour l’un et l’autre crime.

 

Sans doute que monsieur de Beccaria en parle dans son Traité des délits et des peines.

 

S comme SUPPLICES

 

 

1 – Jacques Rinquet, prêtre du diocèse de Cambrai, condamné à mort et exécuté en décembre 1762, pour des propos tenus chez les mathurins de Verberie. ‒ il était âgé de plus de cinquante ans.

 

2 – M. Beuchot dit que Voltaire veut désigner ici Pierre Lyonet, docteur en droit et naturaliste distingué, né à Maëstricht, lequel est auteur d’un Discours académique sur le légitime usage de la question et de la torture. Nous croyons plutôt que Voltaire avait en vue Muyart de Vouglans, auteur des Lois criminelles, Personnage qu’il a déjà traité de Welche et dont nous avons signalé opinions barbares en fait de justice dans la Vie de Voltaire. (G.A.)

 

3 – Voltaire lui-même. (G.A.)

 

4 – Gaillard. (G.A.)

 

5 – Page 166, édition de Bruxelles, 1656.

 

6 – Voltaire se trompe ici. M. Renan dit qu’on attachait le patient sur la croix en lui enfonçant des clous dans les mains ; les pieds étaient souvent cloués, quelquefois seulement liés avec des cordes. La seule fantaisie de peintre que l’on remarque dans les tableaux représentant le supplice de Jésus, c’est le voile appliqué sur les parties sexuelles, voile que les habitants d’Aix-la-Chapelle ont prétendu ou cru posséder. Voir l’Histoire de Jésus, de M. Peyrat, qui remarque encore, contrairement à l’avis de M. Renan, qu’on clouait le supplicié avant de dresser la croix. (G.A.)

 

7 – Le cas est arrivé à Lyon en 1772. La servante s’appelait Antoinette Toutant.

 

8 – Genève. (G.A.)

 

 

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