DICTIONNAIRE PHILOSOPHIQUE : A comme APOCRYPHES - Partie 3
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A comme APOCRYPHES.
DU MOT GREC QUI SIGNIFIE CACHÉ.
Partie 3
XX.
Les Constitutions apostoliques. On met aujourd’hui dans le rang des apocryphes les Constitutions des saints apôtres, qui passaient autrefois pour être rédigées par saint Clément le Romain. La seule lecture de quelques chapitres suffit pour faire voir que les apôtres n’ont eu aucune part à son ouvrage.
Dans le chapitre IX, on ordonne aux femmes de ne se laver qu’à la neuvième heure.
Au premier chapitre du second livre, on veut que les évêques soient savants ; mais du temps des apôtres il n’y avait point de hiérarchie, point d’évêques attachés à une seule église. Ils allaient instruire de ville en ville, de bourgade en bourgade ; ils s’appelaient apôtres, et non pas évêques, et surtout ils ne se piquaient pas d’être savants.
Au chapitre II de ce second livre, il est dit qu’un évêque ne doit avoir « qu’une femme qui ait grand soin de sa maison ; » ce qui ne sert qu’à prouver qu’à la fin du premier et au commencement du second siècle, lorsque la hiérarchie commença à s’établir, les prêtres étaient mariés.
Dans presque tout le livre les apôtres sont regardés comme les juges des fidèles, et l’on sait assez que les apôtres n’avaient aucune juridiction.
Il est dit au chapitre XXI qu’il faut écouter les deux parties ; ce qui suppose une juridiction établie.
Il est dit au chapitre XXVI : « L’évêque est votre prince, votre roi, votre empereur, votre Dieu en terre. » Ces expressions sont bien fortes pour l’humilité des apôtres.
Au chapitre XXVIII. Il faut dans les festins des agapes donner au diacre le double de ce qu’on donne à une vieille ; au prêtre le double de ce qu’on donne au diacre, parce qu’ils sont les conseillers de l’évêque et la couronne de l’Eglise. Le lecteur aura une portion en l’honneur des prophètes, aussi bien que le chantre et le portier. Les laïques qui voudront avoir quelque chose doivent s’adresser à l’évêque par le diacre.
Jamais les apôtres ne se sont servis d’aucun terme qui répondît à laïque et qui marquât la différence entre les profanes et les prêtres.
Au chapitre XXXIV. « Il faut révérer l’évêque comme un roi, l’honorer comme le maître, lui donner vos fruits, les ouvrages de vos mains, vos prémices, vos décimes, vos épargnes, les présents qu’on vous a faits, votre froment, votre vin, votre huile, votre laine, et tout ce que vous avez. » Cet article est fort.
Au chapitre LVII. « Que l’église soit longue, qu’elle regarde l’orient, qu’elle ressemble à un vaisseau, que le trône de l’évêque soit au milieu ; que le lecteur lise les livres de Moïse, de Josué, des Juges, des Rois, des Paralipomènes, de Job, etc.
Au chapitre XVII du livre III. « Le baptême est donné pour la mort de Jésus, l’huile pour le Saint-Esprit. Quand on nous plonge dans la cuve, nous mourons ; quand nous en sortons, nous ressuscitons. Le père est le Dieu de tout ; Christ est fils unique de Dieu, fils aimé, et seigneur de gloire. Le saint Souffle est Paraclet envoyé de Christ, docteur enseignant, et prédicateur de Christ. »
Cette doctrine serait aujourd’hui exprimée en termes plus canoniques.
Au chapitre VII du livre V, on cite des vers des sibylles sur l’avènement de Jésus et sur sa résurrection. C’est la première fois que les chrétiens supposèrent des vers des sibylles, ce qui continua pendant plus de trois cents années.
Au chapitre XXVIII du livre VI, la pédérastie et l’accouplement avec les bêtes sont défendus aux fidèles.
Au chapitre XXIX, il est dit « qu’un mari et une femme sont purs en sortant du lit, quoiqu’ils ne se lavent point. »
Au chapitre VI. « Recommandez-vous au seul Dieu par Jésus-Christ, » ce qui n’exprime pas assez la divinité de notre Seigneur.
Au chapitre XV. Le diacre doit prononcer tout haut : « Inclinez-vous devant Dieu par le Christ. » Ces expressions ne sont pas aujourd’hui assez correctes.
XXI.
Les Canons apostoliques. Le sixième canon ordonne qu’aucun évêque ni prêtre ne se sépare de sa femme sous prétexte de religion ; que s’il s’en sépare, il soit excommunié ; que s’il persévère, il soit chassé.
Le VIIe, qu’aucun prêtre ne se mêle jamais d’affaires séculières.
Le XIXe, que celui qui a épousé les deux sœurs ne soit point admis dans le clergé.
Les XXIe et XXIIe, que les eunuques soient admis à la prêtrise, excepté ceux qui se sont coupé à eux-mêmes les génitoires. Cependant Origène fut prêtre malgré cette loi.
Le Ve, si un évêque, ou un prêtre, ou un diacre, ou un clerc, mange de la chair où il y ait encore du sang, qu’il soit déposé.
Il est assez évident que ces canons ne peuvent avoir été promulgués par les apôtres.
XXII.
Les Reconnaissances de saint Clément à Jacques, frère du Seigneur, en dix livres, traduites du grec en latin par Rufin.
Ce livre commence par un doute sur l’immortalité de l’âme : Utrùmne sit mihi aliqua vita post mortem, an nihil omnino posteà sim futurus (1) ? Saint Clément, agité par ce doute, et voulant savoir si le monde était éternel, ou s’il avait été créé, s’il y avait un Tartare et un Phlégéton, un Ixion et un Tantale, etc., etc., voulut aller en Egypte apprendre la nécromancie ; mais ayant entendu parler de saint Barnabé qui prêchait le christianisme, il alla le trouver dans l’Orient, dans le temps que Barnabé célébrait une fête juive. Ensuite il rencontra saint Pierre à Césarée avec Simon le magicien et Zachée. Ils disputèrent ensemble, et saint Pierre leur raconta tout ce qui s’était passé depuis la mort de Jésus. Clément se fit chrétien ; mais Simon demeura magicien.
Simon devint amoureux d’une femme qu’on appelait la Lune, et en attendant qu’il l’épousât, il proposa à saint Pierre, à Zachée, à Lazare, à Nicodème, à Dosithée et à plusieurs autres, de se mettre au rang de ses disciples. Dosithée lui répondit d’abord par un grand coup de bâton ; mais le bâton ayant passé au travers du corps de Simon comme au travers de la fumée. Dosithée l’adora et devint son lieutenant ; après quoi Simon épousa sa maîtresse, et assura qu’elle était la lune elle-même descendue du ciel pour se marier avec lui.
Ce n’est pas la peine de pousser plus loin les Reconnaissances de saint Clément. Il faut seulement remarquer qu’au livre IX il est parlé des Chinois, sous le nom de Seres, comme des plus justes et des plus sages de tous les hommes ; après eux viennent les brachmanes, auxquels l’auteur rend la justice que toute l’antiquité leur a rendue. L’auteur les cite comme des modèles de sobriété, de douceur et de justice.
XXIII.
La Lettre de saint Pierre à saint Jacques, et la Lettre de saint Clément au même saint Jacques, frère du Seigneur, gouvernant la sainte Eglise des Hébreux à Jérusalem et toutes les Eglises.
La lettre de saint Pierre ne contient rien de curieux, mais celle de saint Clément est très remarquable ; il prétend que saint Pierre le déclara évêque de Rome avant sa mort, et son coadjuteur, qu’il lui imposa les mains, et qu’il le fit asseoir dans sa chaire épiscopale, en présence de tous les fidèles. « Ne manquez pas, lui dit-il, d’écrire à mon frère Jacques dès que je serai mort. »
Cette lettre semble prouver qu’on ne croyait pas alors que saint Pierre eût été supplicié, puisque cette lettre attribuée à saint Clément aurait probablement fait mention du supplice de saint Pierre. Elle prouve encore qu’on ne comptait pas Clet et Anaclet parmi les évêques de Rome.
XXIV.
Homélie de saint Clément, au nombre de dix-neuf. Il raconte, dans sa première Homélie, ce qu’il avait déjà dit dans les Reconnaissances, qu’il était allé chercher saint Pierre avec saint Barnabé à Césarée, pour savoir si l’âme est immortelle et si le monde est éternel.
On lit dans la seconde homélie, n° 38, un passage bien plus extraordinaire ; c’est saint Pierre lui-même qui parle de l’Ancien Testament, et voici comme il s’exprime :
« La loi écrite contient certaines choses fausses contre la loi de Dieu, créateur du ciel et de la terre ; c’est ce que le diable a fait pour une juste raison ; et cela est arrivé aussi par le jugement de Dieu, afin de découvrir ceux qui écouteraient avec plaisir ce qui est écrit contre lui, etc., etc. »
Dans la sixième Homélie, saint Clément rencontre Apion, le même qui avait écrit contre les Juifs du temps de Tibère ; il dit à Apion qu’il est amoureux d’une Egyptienne, et le prie d’écrire une lettre en son nom à sa prétendue maîtresse, pour lui persuader, par l’exemple de tous les dieux, qu’il faut faire l’amour. Apion écrit la lettre, et saint Clément fait la réponse au nom de l’Egyptienne ; après quoi il dispute sur la nature des dieux.
XXV.
Deux Epîtres de saint Clément aux Corinthiens. Il ne paraît pas juste d’avoir rangé ces épîtres parmi les apocryphes. Ce qui a pu engager quelques savants à ne les pas reconnaître, c’est qu’il y est parlé du « phénix d’Arabie qui vit cinq cents ans, et qui se brûle en Egypte dans la ville d’Héliopolis. » Mais il se peut très bien faire que saint Clément ait cru cette fable que d’autres croyaient, et qu’il ait écrit des lettres aux Corinthiens.
On convient qu’il y avait alors une grande dispute entre l’Eglise de Corinthe et celle de Rome. L’Eglise de Corinthe, qui se disait fondée la première, se gouvernait en commun ; il n’y avait presque point de distinction entre les prêtres et les séculiers, encore moins entre les prêtres et l’évêque ; tous avaient également voix délibérative ; du moins plusieurs savants le prétendent. Saint Clément dit aux Corinthiens, dans sa première épître : « Vous qui avez jeté les premiers fondements de la sédition, soyez soumis aux prêtres, corrigez-vous par la pénitence, et fléchissez les genoux de votre cœur ; apprenez à obéir. » Il n’est point du tout étonnant qu’un évêque de Rome ait employé ces expressions.
C’est dans la seconde épître qu’on trouve encore cette réponse de Jésus-Christ que nous avons déjà rapportée, sur ce qu’on lui demandait quand viendrait son royaume des cieux. « Ce sera, dit-il, quand deux feront un, que ce qui est dehors sera dedans, quand le mâle sera femelle, et quand il n’y aura ni mâle ni femelle. »
XXVI.
Lettre de saint Ignace le martyr à la Vierge Marie,
Et la Réponse de la Vierge à saint Ignace.
A MARIE QUI A PORTÉ CHRIST, SON DÉVOT IGNACE.
« Vous deviez me consoler, moi néophyte et disciple de votre Jean. J’ai entendu plusieurs choses admirables de votre Jésus, et j’en ai été stupéfait. Je désire de tout mon cœur d’en être instruit par vous qui avez toujours vécu en lui en familiarité, et qui avez su tous ses secrets. Portez-vous bien, et confortez les néophytes qui sont avec moi, de vous et par vous, Amen. »
RÉPONSE DE LA SAINTE VIERGE A IGNACE, SON DISCIPLE CHÉRI.
L’humble servante de Jésus-Christ.
« Toutes les choses que vous avez apprises de Jean sont vraies ; croyez-les, persistez-y, gardez votre vœu de christianisme, conformez-lui vos mœurs et votre vie ; je viendrai vous voir avec Jean, vous et ceux qui sont avec vous. Soyez ferme dans la foi, agissez en homme ; que la sévérité de la persécution ne vous trouble pas ; mais que votre esprit se fortifie, et exulte en Dieu votre sauveur, Amen. »
On prétend que ces lettres sont de l’an 116 de notre ère vulgaire mais elles n’en sont pas moins fausses et moins absurdes : ce serait même une insulte à notre sainte religion, si elles n’avaient pas été écrites dans un esprit de simplicité qui peut faire tout pardonner.
XXVII.
Fragments des apôtres. On y trouve ce passage : « Paul, homme de petite taille, au nez aquilin, au visage angélique, instruit dans le ciel, a dit à Plantilla la Romaine avant de mourir : Adieu, Plantilla, petite plante de salut éternel, connais ta noblesse, tu es plus blanche que la neige, tu es enregistrée parmi les soldats du Christ, tu es héritière du royaume céleste. » Cela ne méritait pas d’être réfuté.
XXVIII.
Onze Apocalypses, qui sont attribuées aux patriarches et prophètes, à saint Pierre, à Cérinthe, à saint Thomas, à saint Etienne protomartyr, deux à saint Jean, différentes de la canonique, et trois à saint Paul. Toutes ces Apocalypses ont été éclipsées par celle de saint Jean.
XXIX.
Les Visions, les Préceptes et les Similitudes d’Hermas.
Hermas paraît être de la fin du premier siècle. Ceux qui traitent son livre d’apocryphe sont obligés de rendre justice à sa morale. Il commence par dire que son père nourricier avait vendu une fille à Rome. Hermas reconnut cette fille après plusieurs années, et l’aima, dit-il, comme sa sœur : il la vit un jour se baigner dans le Tibre, il lui tendit la main, et la tira du fleuve, et il disait dans son cœur : « Que je serais heureux si j’avais une femme semblable à elle pour la beauté et pour les mœurs ! »
Aussitôt le ciel s’ouvrit, et il vit tout d’un coup cette même femme, qui lui fit une révérence du haut du ciel, et lui dit : Bonjour, Hermas. Cette femme était l’Eglise Chrétienne. Elle lui donna beaucoup de bons conseils.
Un an après, l’esprit le transporta au même endroit où il avait vu cette belle femme, qui pourtant était une vieille ; mais sa vieillesse était fraîche, et elle n’était vieille que parce qu’elle avait été créée dès le commencement du monde, et que le monde avait été fait pour elle.
Le livre des Préceptes contient moins d’allégories ; mais celui des Similitudes en contient beaucoup.
Un jour que je jeûnais, dit Hermas, et que j’étais assis sur une colline, rendant grâces à Dieu de tout ce qu’il avait fait pour moi, un berger vint s’asseoir à mes côtés, et me dit : Pourquoi êtes-vous venu ici de si bon matin ? C’est que je suis en station, lui répondis-je. Qu’est-ce qu’une station ? me dit le berger. C’est un jeûne. Et qu’est-ce que ce jeûne ? C’est ma coutume.
« Allez, me répliqua le berger vous ne savez ce que c’est que de jeûner ; cela ne fait aucun profit à Dieu je vous apprendrai ce que c’est que le vrai jeûne agréable à la Divinité. Votre jeûne n’a rien de commun avec la justice et la vertu. Servez Dieu d’un cœur pur, gardez ses commandements ; n’admettez dans votre cœur aucun désir coupable. Si vous avez toujours la crainte de Dieu devant les yeux, si vous vous abstenez de tout mal, ce sera là le vrai jeûne, le grand jeûne dont Dieu vous saura gré. »
Cette piété philosophique et sublime est un des plus singuliers monuments du premier siècle. Mais ce qui est assez étrange, c’est qu’à la fin des Similitudes le berger lui donne des filles très affables, valdè affabiles, chastes et industrieuses, pour avoir soin de sa maison, et lui déclare qu’il ne peut accomplir les commandements de Dieu sans ces filles, qui figurent visiblement les vertus.
Ne poussons pas plus loin cette liste ; elle serait immense si on voulait entrer dans tous les détails. Finissons par les Sibylles.
XXX.
Les Sybilles. Ce qu’il y a de plus apocryphe dans la primitive Eglise, c’est la prodigieuse quantité de vers attribués aux anciennes sibylles en faveur des mystères de la religion chrétienne. Diodore de Sicile n’en connaissait qu’une, qui fut prise dans Thèbes par les Epigones, et qui fut placée à Delphes avant la guerre de Troie. De cette sybille, c’est-à-dire de cette prophétesse, on en fit bientôt dix. Celle de Cumes avait le plus grand crédit chez les Romains, et la sibylle Erythrée chez les Grecs.
Comme tous les oracles se rendaient en vers, toutes les sibylles ne manquèrent pas d’en faire ; et pour donner plus d’autorité à ces vers, on les fit quelquefois en acrostiches. Plusieurs chrétiens qui n’avaient pas un zèle selon la science, non-seulement détournèrent le sens des anciens vers qu’on supposait écrits écrits par les sibylles, mais ils en firent eux-mêmes, et, qui pis est, en acrostiches. Ils ne songèrent pas que cet artifice pénible de l’acrostiche ne ressemble point du tout à l’inspiration et à l’enthousiasme d’une prophétesse. Ils voulurent soutenir la meilleure des causes par la fraude la plus maladroite. Ils dirent donc de mauvais vers grecs, dont les lettres initiales signifiaient en grec, Jésus, Christ, Fils, Sauveur ; et ces vers disaient « qu’avec cinq pains et deux poissons il nourrirait cinq mille hommes au désert, et qu’en ramassant les morceaux qui resteront il remplirait douze paniers. »
Le règne de mille ans, et la nouvelle Jérusalem céleste, que Justin avait vue dans les airs pendant quarante nuits, ne manquèrent pas d’être prédits par les sibylles.
Lactance, au quatrième siècle, recueillit presque tous les vers attribués aux sibylles, et les regarda comme des preuves convaincantes. Cette opinion fut tellement autorisée, et se maintint si longtemps, que nous chantons encore des hymnes dans lesquelles le témoignage des sibylles est joint aux prédictions de David :
Solvet sæclum in favilla,
Teste David cum sibylla.
Ne poussons pas plus loin la liste de ces erreurs ou de ces fraudes : on pourrait en rapporter plus de cent, tant le monde fut toujours composé de trompeurs et de gens qui aimèrent à se tromper. Mais ne recherchons point une érudition si dangereuse. Une grande vérité approfondie vaut mieux que la découverte de mille mensonges.
Toutes ces erreurs, toute la foule des livres apocryphes n’ont pu nuire à la religion chrétienne, parce qu’elle est fondée, comme on sait, sur des vérités inébranlables. Ces vérités sont appuyées par une Eglise militante et triomphante, à laquelle Dieu a donné le pouvoir d’enseigner et de réprimer. Elle unit dans plusieurs pays l’autorité spirituelle et temporelle. La prudence, la force, la richesse, sont ses attributs ; et quoiqu’elle soit divisée, quoique ses divisions l’aient ensanglantée, on la peut comparer à la république romaine, toujours agitée de discordes civiles, mais toujours victorieuse.
1 – Voir pour les livres apocryphes de l’Ancien Testament S. Munk, Palestine, pages 440 et suivantes sections Histoire et Poésie ; et pour les livres apocryphes du Nouveau Testament, Peyrat, Histoire élémentaire de Jésus. C’est la confirmation de la critique voltairienne. (G.A.)