CORRESPONDANCE avec D'ALEMBERT - Partie 8

Publié le par loveVoltaire

838079Crocus88.jpg

Photo de PAPAPOUSS

 

 

 

 

 

 

DE VOLTAIRE.

 

 

A Lausanne, de mon lit, d’où je vois dix lieues de lac,

29 de janvier 1758.

 

 

 

          N’appelez point vos lettres du bavardage, mon digne et courageux philosophe ; il faut, s’il vous plaît, s’entendre et parler de ses affaires.

 

          On fait une grande profession de foi à Genève ; vous aurez le plaisir d’avoir réduit les hérétiques à publier un catéchisme. On se plaint de l’article des COMÉDIENS, inséré dans celui de GENÈVE ; mais vous avez joint ce petit mot de la comédie à la requête des citoyens qui vous en ont prié. Ainsi d’un côté vous n’avez fait que céder à l’empressement des bourgeois ; et de l’autre vous n’avez fait que répéter le sentiment des prêtres, sentiment publié dans le catéchisme d’un de leurs théologiens (1), et débité publiquement devant vous dans toutes les conversations.

 

          Quand je vous ai supplié de reprendre l’Encyclopédie, j’ignorais à quel excès de brutalité on avait poussé les libelles, et j’étais bien loin de soupçonner qu’ils fussent autorisés. Je vous ai écrit une grande lettre par madame de Fontaine (2) : elle est votre voisine (3) ; ne pourriez-vous pas passer chez elle ?

 

          Il serait triste qu’on crût que vous quittez l’Encyclopédie à cause de l’article GENÈVE, comme on affecte d’en faire courir le bruit ; mais il serait encore plus triste de continuer en étant exposé à des dégoûts qui doivent vous révolter autant qu’ils déshonorent la nation. Etes-vous bien uni avec M. Diderot et les autres associés ? Funiculus triplex difficillime rumpitur  (4). Quand vous signifierez tous ensemble que vous ne travaillerez qu’avec l’assurance de la liberté honnête qu’il vous faut, et de la protection qu’on vous doit, il faudra bien qu’on en vienne à vous prier de ne pas priver la France d’un monument devenu nécessaire. Les criailleries passeront, et l’ouvrage restera.

 

          Il est beau de quitter tous ensemble et de donner des lois ; il serait désagréable pour vous de quitter seul : il ne faut point que la tête se sépare du corps.

 

          Quand vous donnerez le premier volume, faites rougir dans une préface les lâches qui ont permis qu’on insultât à ceux qui seuls aujourd’hui travaillent pour la gloire de la nation ; et, pour Dieu, ne souffrez plus les insipides déclamations qu’on insère dans votre Encyclopédie. Ne donnez pas à nos ennemis le droit de se plaindre que ceux qui n’ont eu aucun succès de ces arts, et prendre pour règles leurs ridicules imaginations. Bannissez la morale triviale dont on enfle certains articles. Le lecteur veut savoir les différentes acceptions d’un mort, et déteste un fade lieu commun sur ce mot. Qui vous force à déshonorer l’Encyclopédie par cet entassement de fadeurs et de fadaises qui donne un si beau champ aux critiques ? et pourquoi joindre du velours de gueux à vos étoffes d’or ? Rendez-vous les maîtres absolus, ou abandonnez tout. Malheureux enfants de Paris, il fallait faire cet ouvrage dans un pays libre. Vous avez travaillé pour des libraires ; ils ont recueilli le profit, et vous recueillez les persécutions. Tout cela me fait trouver ma retraite charmante. Je vous y regrette de tout mon cœur. Plût à Dieu que vous n’eussiez point vu de prêtres quand vous vîntes chez nous ! Mettez-moi au fait de tout, je vous en prie.

 

 

1 – Instruction chrétienne, ou Catéchisme familier pour les enfants, par Vernet. (G.A.)

 

2 – Nièce de Voltaire. (G.A.)

 

3 – D’Alembert habitait alors rue Michel-le-Comte, chez sa nourrice. (G.A.)

 

4 – Ecclésiaste. (G.A.)

 

 

 

 

 

DE VOLTAIRE.

 

5 de février 1758.

 

 

          A la réception de votre lettre du 28, j’ai lu vite les articles dont vous parlez, homme selon mon cœur, mon vrai, mon courageux philosophe. Ces articles augmentent mes regrets. Non, il n’est pas possible que la saine partie du public ne vous redemande à grands cris ; mais il faut absolument que tous ceux qui ont travaillé avec vous quittent avec vous. Seront-ils assez indignes du nom de philosophes, assez lâches pour vous abandonner ? J’écrivis d’abord à M. Diderot, et je lui dis ce que je pense ; je lui ai écrit encore (1). J’ai redemandé mes articles, et je n’ai point eu de réponse : ce procédé est rare.

 

          La profession de foi des sociniens honteux est sous presse et presque finie. Les prêtres qui la font ont voulu parler au nom des magistrats comme au leur, et les magistrats ne l’ont pas souffert. Ils ont consumé un grand mois à ce bel ouvrage. Voilà qui est bien long, disait-on ; il faut un peu de temps, répondit Huber (2), quand il s’agit de donner un état à Jésus-Christ. La seule politesse que je fasse consiste à dire que vous avez fait beaucoup d’honneur à la ville, que votre article est l’éloge de la liberté, et que le gouvernement doit être très flatté ; que d’ailleurs vous n’avez certainement voulu blesser personne.

 

          Qui donc a eu la bassesse d’envoyer un libelle en province ? Est-ce quelque confesseur de quelque dame du palais ?

 

          Madame de Pompadour semblait faite pour protéger l’Encyclopédie. L’abbé de Bernis doit chérir cet ouvrage, s’il a le temps de le lire. Ne se feront-ils pas tous deux honneur d’en être le soutien ? je n’en sais rien, je vois tout de trop loin. Mettez-moi au fait, je vous en prie ; point tant de cachets quand vous m’écrirez ; quatre donnent du soupçon, un n’en donne pas.

 

          Je ne me console point que les fanatiques vous rendent Paris désagréable, et vous empêchent de revoir les Délices. Mais pourquoi n’y pas revenir ? Quand la profession de foi est faite, la paix l’est aussi.

 

          Que Paris est encore bête ! Cicéron et Lucrèce passèrent-ils par les mains des censeurs de livres ? pourquoi cette rage contre la philosophie ? Je ne m’accoutume point à voir les sages écrasés par les sots. J’ai le cœur navré.

 

 

1 – Voyez la CORRESPONDANCE GÉNÉRALE. (G.A.)

 

2 – C’est le dessinateur, l’un des familiers de Voltaire à Ferney. (G.A.)

 

 

 

 

 

DE D’ALEMBERT.

 

A Paris, 8 de Février 1758.

 

 

          Vous m’écrivez, mon cher et grand philosophe, de votre lit, où vous voyez dix lieues de lac, et moi je vous réponds de mon trou, où je vois le ciel long de trois aunes (1). Ce trou suffirait pourtant à mon bonheur, si la persécution ne venait pas m’y chercher ; mais la violence à laquelle elle est montée, et l’autorité de ceux qui l’exercent, me font envier le sort de ceux qui peuvent avoir un trou ailleurs. J’ai découvert encore de nouvelles atrocités depuis ma dernière lettre. Il est très certain que l’on a forcé M. de Malesherbes à laisser imprimer les Cacouacs ; il est très certain que la satire plus que violente insérée contre nous dans les Affiches de province vient des bureaux d’un ministre (2), aussi cacouac pour le moins que nous, mais qui a cru pouvoir faire sa cour au redoutable protecteur des cacouacs par un sacrifice in anima vili. Jugez à présent, mon cher et illustre maître, s’il est possible d’achever dans cette terre de perdition le monument que nous avions commencé d’élever à la gloire des lettres. Diderot se borne à dire qu’il ne peut pas continuer sans moi. J’ignore quel parti il prendra en dernière instance ; mais je sais que, s’il continue, il se prépare des chagrins de toute espèce : Dieu veuille l’en préserver ! mais c’est son affaire. Il me paraît d’ailleurs impossible, d’un côté, que cet ouvrage se continue sur le même pied qu’auparavant ; de l’autre, qu’il puisse se continuer sur un autre pied, et il vaut mieux le laisser imparfait que d’en faire une espèce de satire à tête d’hommes et à pieds de bête. Je suis plus fâché que vous des déclamations et des trivialités qu’on a insérées dans l’Encyclopédie, mais croyez que je n’en pas été le maître : comme je n’ai proprement de juridiction que sur la partie mathématique, la voie de représentation est la seule dont je puisse user sur le reste ; d’ailleurs M. Diderot a été souvent dans l’impossibilité de faire autrement. Tel auteur qui nous est utile par un grand nombre de bons articles existe souvent, pour prix de ce qu’il nous donne de bon, qu’on admette aussi ce qu’il fournit de mauvais ; nous nous serions trouvé tout seuls, si nous avions voulu tyranniser nos collègues. C’est un petit ou un grand mal, si vous voulez, que l’on a été forcé d’endurer pour un plus grand bien. Vous ne me parlez plus de votre disciple (3) ; en avez-vous des nouvelles ? le voilà plus couvert de gloire que jamais. J’oubliais de vous dire que les Cacouacs sont de l’auteur (4) d’une mauvaise brochure intitulée l’Observateur hollandais, qui, n’osant plus tourner le roi de Prusse en ridicule depuis ses victoires, s’est jeté sur l’Encyclopédie. Envoyez-moi, je vous prie, par M. de Malesherbes, ou autrement, la Profession de foi de vos ministres. J’ai proposé M. de Cubières (5) de leur en faire signer une fort courte : « Je reconnais que Jésus-Christ est Dieu, égal et consubstantiel à son père. » Ils ne signeront pas cela, me dit M. de Cubières. Si cela est, lui répondis-je, j’ai eu raison, car vous savez que le consubstantiel est le grand mot, l’homoousios du concile de Nicée, à la place duquel les ariens voulaient l’homolousios. Ils étaient hérétiques pour ne s’écarter de la foi que d’un iota (6). O miseras hominum mentes (7) !

 

Adieu, mon cher et illustre maître, je vous embrasse de tout mon cœur.

         

 

1 -                               Dic quibus in terris ….

                                    Tres cœli spatium pateat non amplius ulnas.

 

VIRG.  Egl. III.

 

2 – Bernis, alors ministre des affaires étrangères. (G.A.)

 

3 – Frédéric II. (G.A.)

 

4 – J.N. Moreau, mort en 1803. Le titre de son livre est : Nouveau mémoire pour servir à l’Histoire des Cacouacs, 1757. (G.A.)

 

5 – Ou de Lubière. Voyez la lettre du 12 Décembre 1757. (G.A.)

 

6 – Voyez, dans le Dictionnaire philosophique, l’article ABUS DES MOTS. (G.A.)

 

7 – Lucrèce, liv. II, vers 14.

 

 

 

 

 

DE VOLTAIRE.

 

Lausanne, 13 de Février 1758.

 

 

          Je vous demande en grâce, mon cher et grand philosophe, de me dire pourquoi Duclos (1) en a mal usé avec vous. Est-ce là le temps où les ennemis de la superstition devraient se brouiller ? ne devraient-ils pas au contraire se réunir tous contre les fanatiques et les fripons ? Quoi ! on ose dans un sermon, devant le roi, traiter de dangereux et d’impie un livre approuvé, muni d’un privilège du roi, un livre utile au monde entier, et qui fait l’honneur de la nation (je ne parle que d’une bonne moitié du livre) ! et tous ceux qui ont mis la main à cet ouvrage ne mettent pas la main à l’épée pour le défendre ! ils ne composent pas un bataillon carré, ils ne demandent pas justice ! M. de Malesherbes n’a-t-il pas été attaqué comme vous et vos confrères dans ce discours d’harengère, appelé sermon prononcé par Garasse-Chapelain (2), qui prêche comme Chapelain faisait des vers ?

 

          Je vous ai déjà mandé que j’avais écrit à Diderot il y a plus de six semaines ; premièrement, pour le prier de vous encourager sur l’article GENÈVE en cas que l’on eût voulu vous intimider ; secondement, pour lui dire qu’il faut qu’il se joigne à vous, qu’il quitte avec vous, qu’il ne reprenne l’ouvrage qu’avec vous. Je vous le répète, c’est une chose infâme de n’être pas tous unis comme des frères dans une occasion pareille. J’ai encore écrit pour que Diderot me renvoie mes lettres, mon article HISTOIRE, les articles HAUTEUR, HAUTAIN, HÉMISTICHE, HEUREUX, HABILE, IMAGINATION ; IDOLÂTRIE, etc. Je ne veux pas dorénavant fournir une ligne à l’Encyclopédie. Ceux qui n’agiront pas comme moi sont des lâches, indignes du nom d’hommes de lettres ; et je vous prie de leur signifier cela de ma part : mais je veux absolument que Diderot remette mes lettres et mes articles chez M. d’Argental en un paquet bien cacheté.

 

          Je ne sais pas ce qui peut autoriser son impertinence de ne me point répondre ; mais rien ne peut justifier le refus de me restituer mes papiers. Il faut avoir un style net et un procédé net.

 

          Les Russes sont à Kœnigsberg. L’année 1758 vaudra bien la dernière : d’ailleurs, on ne fait que mentir. La fessade et le carcan de l’abbé de Prades sont des contes (3) ; mais il est triste qu’on les fasse. Quiconque est là s’expose au moins à faire dire qu’il est fessé : Feliciter vivit, qui liberè vivit.

 

          Que fait Jean-Jacques chez les Bataves (4) ? que va-t-il imprimer ? sa rentrée dans le giron de l’Eglise de Genève ?

 

          Ce n’est point Huber qui a dit que les prédicants étaient occupés à donner un état à Jésus-Christ, c’est madame Cramer (5) ; elle en dit quelquefois de bonnes. La lenteur et l’embarras de ces gens-là vous justifient à jamais.

 

 

1 – Philosophe et historien, né en 1704. Il était alors historiographe de France. (G.A.)

 

2 – Jésuite, dont le vrai nom est Le Chapelain. Il avait prêché contre l’Encyclopédie devant le roi. (G.A.)

 

3 – Voyez la lettre du 3 Janvier. (G.A.)

 

4 – J.J. Rousseau n’était pas alors en Hollande, mais à Montmorency. Voyez la lettre de d’Alembert, du 26 Février. (G.A.)

 

5 – Femme de l’éditeur génevois de Voltaire. (G.A.)

 

 

 

 

 

DE D’ALEMBERT.

 

A Paris, 15 de Février 1758.

 

 

          Diderot ne vous traite pas mieux, mon cher maître, que ses meilleurs et ses plus anciens amis. Pendant tout le temps que j’ai été à Lyon et à Genève, je n’en ai pas eu signe de vie. Il faut lui pardonner, comme à Crispin (1), à cause de l’habitude. Je ne sais quel parti il prendra ; mais je sais bien celui qu’il aurait dû prendre. Jusqu’à présent il se borne à dire qu’il ne peut continuer sans moi : il me semble qu’il devrait dire plus ; mais ce sont ses affaires. Il ne sait pas tous les dégoûts et toutes les tracasseries qui l’attendent. Au reste nous n’en sommes pas moins bons amis, et nous sommes assez pour que je lui fasse les reproches qu’il mérite de son silence à votre égard. Vos papiers sont entre mes mains, et n’en sont pas sortis ; je vous les renverrai, si vous le jugez à propos ; mais vous pouvez être sûr que je ne les laisserai sortir de mes mains que par votre ordre exprès.

 

          Vous me demandez si monsieur et madame une telle (2) ne nous protègent pas. Pauvre républicain que vous êtes ! si vous saviez de quel bureau partent quelques-unes des satires dont nous nous plaignons ! si vous saviez que l’auteur des Cacouacs est le même que celui de l’Observateur hollandais, cette insipide satire de nos ennemis et du roi de Prusse en particulier ; si vous saviez enfin que l’auteur des Affiches de province, où nous sommes à peu près traités de cartouchiens, est le même que celui de la Gazette de France, et reçoit l’ordre des mêmes ministres, vous sentiriez combien vous avez raison quand vous dites que vous voyez tout de trop loin. Qu’ils s’adressent aux faiseurs de Cacouacs, d’Observateur très hollandais, de libelles et de gazettes, pour faire l’Encyclopédie, s’ils veulent que cet ouvrage se continue.

 

          Il faut que je vous divertisse un moment au sujet de l’article FORNICATION. Quatre évêques se trouvèrent, il y a peu de jours, chez un prince de l’Eglise romaine (3), mon double confrère ; l’article fut mis sur le bureau, lu et pesé avec attention ; on n’y trouva à redire que ces paroles, En faisant abstraction de la religion, de la probité même, etc., qui furent vivement défendues par un des assistants comme irrépréhensibles ; mais ce même assistant, homme de tête comme vous allez voir, trouva un venin bien caché dans la fin de cet article, sur ce que j’y dis du peu de pouvoir de la religion pour servir de frein aux crimes. D’autre part, un vieux cacouac de mes amis m’a dit qu’il avait lu cet article sur le bruit qu’on en faisait, et qu’il le trouvait très édifiant et très favorable à la religion. Cela est un peu fort ; mais à la bonne heure, tout cela prouve que nos fanatiques sentent les coups sans savoir de quel côté ils viennent.

 

          J’attends avec la plus grande impatience la Profession de foi : le mot de votre ami Huber est excellent. Je crois bien que nos sociniens honteux y auront été fort embarrassés ; et j’imagine que cette Profession de foi me donnera bien gain de cause ; car on dit qu’il n’y a là-dedans non plus de consubstantiel ni d’homoousios que dans mon œil, et vous saviez que le consubstantiel est en cette matière res prorsus substantialis, comme disait Newton de quelque chose de mieux. Enfin nous la verrons. Cubières (4) m’a promis de me l’apporter dès qu’il la recevrait. Il ne m’a pas trop caché que cet article de la Divinité de qui vous savez embarrasse un peu les ministres, et qu’ils étaient au fond pour le père. Ce qu’il y a de certain, lui dis-je, c’est qu’Arius et Eusèbe de Nicomédie auraient signé le Catéchisme de Vernet sur cet article, où plutôt l’auraient condamné ; car leur hérésie consistait uniquement à dire que le fils était semblable au père, mais non le même ; et voilà pourquoi les pères de Nicée les ont anathématisés. Il est vrai qu’ils ont eu leur revanche à Sirmich et à Rimini ; je crois que ces deux conciles auraient retranché Vernet de leur communion. Cubières finit par me dire qu’assurément on était fort trompé à Genève sur mon compte, qu’on m’y croyait fort en peine, et qu’on ne savait pas combien je me réjouissais à leurs dépens.

 

          Adieu, mon très cher et très illustre philosophe. On dit que vous jouez la comédie à Lausanne tant que vous pouvez : celle que nous jouons ici n’est pas si bonne que la vôtre. L’année 1758 sera remarquable par deux époques un peu différente, la déroute de l’Encyclopédie et de la Sorbonne. Cette dernière est aux abois ; elle refuse de garder le silence sur la Constitution (5), et ne veut plus se taire sur ce qu’on a eu tant de peine à lui faire dire. Il y a déjà des exilés ; la théologie est f…ue.

 

 

1 – Dans Crispin, rival de son maître, comédie de Lesage. (G.A.)

 

2 – De Bernis et madame de Pompadour. (G.A.)

 

3 – Le cardinal de Luynes.

 

4 – Ou plutôt, Lubière. (G.A.)

 

5 – La bulle Unigenitus. (G.A.)

 

 

 

 

838079Crocus88

Commenter cet article