CORRESPONDANCE - Année 1753 - Partie 3

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à M. le marquis d’Argens.

 

 

          Frère Paul, je vous attendais ; je comptais souper avec vous aujourd’hui, et nous nous fîmes hier une fête de vous promettre au révérend père abbé. Frère, savez-vous bien que je viens de me coucher ? mais, puisque mon frère est toujours visité de Dieu, et affligé en son corps terrestre, je vais me lever, et mon âme va tâcher de consoler la sienne. J’offre pour vous mes ferventes prières, et je vous donne le baiser de paix. Dans un quart d’heure je passerai de ma cellule dans votre ermitage. Frère VOLTAIRE.

 

 

 

 

 

 

à M. le comte d’Argental.

A Berlin, le 26 Février 1753.

 

          Mon cher ange, j’ai été très malade, et, en même temps, plus occupé qu’un homme en santé ; étonné de travailler dans l’état où je suis, étonné d’exister encore, et en me soutenant par l’amitié, c’est-à-dire par vous et par madame Denis. Je suis ici le meunier de La Fontaine (1). On m’écrit de tous côtés : Partez !

 

 

.  .  . Fuge crudeles terras, gue littus iniquum.

 

VIRG., Enéid., liv. III.

 

 

          Mais partir quand on est depuis un mois dans son lit, et qu’on n’a point de congé, se faire transporter couché, à travers cent mille baïonnettes, cela n’est pas tout à fait aussi aisé qu’on le pense. Les autres me disent : Allez-vous-en à Potsdam, le roi vous a fait chauffer votre appartement, allez souper avec lui ; cela m’est encore plus difficile. S’il s’agissait d’aller faire une intrigue de cour, de parvenir à des honneurs et de la fortune, de repousser les traits de la calomnie, de faire ce qu’on fait tous les jours auprès des rois, j’irais jouer ce rôle-là tout comme un autre ; mais c’est un rôle que je déteste, et je n’ai rien à demander à aucun roi. Maupertuis, que vous avez si bien défini, est un homme que l’excès d’amour-propre a rendu très fou dans ses écrits, et très méchant dans sa conduite ; mais je ne me soucie point du tout d’aller dénoncer sa méchanceté au roi de Prusse. J’ai plus à reprocher au roi qu’à Maupertuis ; car j’étais venu pour sa majesté et non pour ce président de Bedlam. J’avais tout quitté pour elle, et rien pour Maupertuis ; elle m’avait fait des serments d’une amitié à toute épreuve, et Maupertuis ne m’avait rien promis ; il a fait son métier de perfide en intéressant sourdement l’amour-propre du roi contre moi. Maupertuis savait mieux qu’un autre à quel excès se porte l’orgueil littéraire. Il a su prendre le roi par son faible. La calomnie est entrée très aisément dans un cœur né jaloux et soupçonneux. Il s’en faut beaucoup que le cardinal de Richelieu ait porté autant d’envie à Corneille que le roi de Prusse m’en portait. Tout ce que j’ai fait, pendant deux ans, pour mettre ses ouvrages de prose et de vers en état de paraître, a été un service dangereux qui déplaisait dans le temps même qu’il affectait de m’en remercier avec effusion de cœur. Enfin son orgueil d’auteur piqué l’a porté à écrire une malheureuse brochure contre moi, en faveur de Maupertuis, qu’il n’aime point du tout. Il a senti, avec le temps, que cette brochure le couvrait de honte et de ridicule dans toutes les cours de l’Europe, et cela l’aigrit encore. Pour achever le galimatias qui règne dans toute cette affaire, il veut avoir l’air d’avoir fait un acte de justice, et de le couronner par un acte de clémence. Il n’y a aucun de ses sujets, tout Prussiens qu’ils sont, qui ne le désapprouve ; mais vous jugez bien que personne ne le lui dit. Il faut qu’il se dise tout à lui-même ; et ce qu’il se dit en secret, c’est que j’ai la volonté et le droit de laisser à la postérité sa condamnation par écrit. Pour le droit, je crois l’avoir, mais je n’ai d’autre volonté que de m’en aller, et d’achever dans la retraite le reste de ma carrière, entre les bras de l’amitié, et loin des griffes des rois qui font des vers et de la prose. Je lui ai mandé tout ce que j’ai sur le cœur ; je l’ai éclairci ; je lui ai dit tout. Je n’ai plus qu’à lui demander une seconde fois mon congé. Nous verrons s’il refusera à un moribond la permission d’aller prendre les eaux.

 

          Tout le monde me dit qu’il me la refusera ; je le voudrais pour la rareté du fait. Il n’aura qu’à ajouter à l’Anti-Machiavel un chapitre sur le droit de retenir les étrangers par force et de le dédier à Busiris.

 

          Quoi qu’on me dise, je ne le crois pas capable d’une si atroce injustice. Nous verrons. J’exige de vous et de madame Denis que vous brûliez tous deux les lettres que je vous écris par cet ordinaire ou plutôt par cet extraordinaire. Adieu, mes chers anges.

 

 

1 – Livre III, fable I. (G.A.)

 

 

 

 

 

à M. Roques.

A Berlin, 4 Mars 1753.

 

          Le sieur La Beaumelle n’est pas digne d’être votre ami, et il faut que vous ayez bien de l’indulgence pour lui pardonner ses écarts. Une âme aussi honnête que la vôtre est incapable même de comprendre les noirceurs de cet homme. Comment a-t-il donc osé vous dire que j’ai été l’agresseur ? Malgré les explications qu’il a répandues du passage choquant de son Qu’en dira-t-on ? a-t-il jamais pu se justifier ? Il est faux que MM. de Maupertuis et Algarotti aient été contents du tour qu’il a donné à cette insolence. N’a-t-il pas semé dans tout Berlin les anecdotes les plus calomnieuses contre moi ? A-t-il cru qu’elles me resteraient cachées ou qu’elles m’intimideraient ? Il ne vous a pas dit, sans doute, qu’il a fait colporter une douzaine de libelles manuscrits contre moi, et que des âmes de boue comme la sienne ont eu soin de la répandre partout. On m’écrit de Paris qu’on y a vu des copies de ces belles productions. Ah ! monsieur, que la littérature est avilie par les La Beaumelle, et quelle humiliation que d’être obligé de répondre aux attaques d’un pareil adversaire ! Votre philosophie gémit avec moi de ces misères, et voudrait la paix ; mais je vous demande, monsieur, si la conciliation est possible. Puisse votre repos n’être jamais troublé par ces vils insectes, qui ne laissent pas que de faire du mal ! J’ai l’honneur d’être avec une considération distinguée.

 

 

 

 

 

à M. Formey.

4 Mars, au matin .(1)

 

          Je prie M. Formey de vouloir bien m’envoyer les pièces du procès de Newton et Leibnitz sur des choses qui en valaient la peine. Cela n’est-il pas intitulé Commercium epistolicum ? Je ne crois pas qu’il y ait eu de sentence criminelle.

 

 

Du 4 Mars, au soir.

 

          L’Académie des sciences de Paris a jugé d’une voix unanime contre Maupertuis, sur le rapport de M. Darcy, qui a démontré que sa prétendue découverte n’est qu’une pétition de principe.

 

          M. Wolff avait déjà jugé la même chose, la Société royale de Londres pense de même, et à l’égard des procédés toute l’Europe est d’accord.

 

 

1 – Editeurs, de Cayrol et A. François. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

à M. Kœnig.

12 Mars 1753.

 

          Vous avez donc reçu, monsieur, mon paquet du mois de janvier, le 2 mars, et moi j’ai reçu, le 11 mars, votre lettre du 2.

 

          Je vous écris naturellement par la poste, n’écrivant rien que je ne pense, et ne pensant rien que je n’avoue à la face du public.

 

          On se presse trop en Allemagne et en Angleterre de donner des recueils de vos campagnes contre Maupertuis. Votre victoire n’a pas besoin de tant de Te Deums ; et, puisque vous voulez bien que je vous dise mon avis, je trouve fort mauvais que les goujats de votre armée s’avisent de joindre aux pièces du procès, dans le recueil de Londres (1) les Eloges de La Mettrie et de Jordan. Les Anglais se soucient fort peu de ces deux hommes, qui n’ont rien de commun avec votre affaire. De plus, pourquoi se plaindre qu’on ait suivi, en faveur de ces académiciens, la coutume de faire une petite oraison funèbre ? Quel mal y a-t-il à cela ? J’avoue que La Mettrie avait fait des imprudences et de méchants livres ; mais, dans ces fumées, il y avait des traits de flamme. D’ailleurs c’était un très bon médecin en dépit de ses méchancetés. On n’a point loué ses défauts dans son Eloge. On a justifié sa liberté de penser, et en cela même on a rendu service à la philosophie ; mais, encore une fois, tout cela est étranger à la querelle présente, et la matière n’est point une pièce du procès. Je vous conjure de vous tenir dans les bornes de vos Etats, où vous serez toujours victorieux. Toute l’Europe littéraire, qui s’est déclarée pour vous, approuve que vous donniez une histoire de l’injustice qu’on vous a faite, que vous rapportiez tous les témoignages des académies et des universités en votre faveur. Vos propres raisons ne sont pas les témoignages les moins convaincants. Vous sentez que cette histoire, qui doit passer à la postérité, et servir d’époque et de leçon à tous les gens de lettres, doit être écrite très sérieusement, et avec autant de circonspection que de force. Il ne s’agit pas ici de plaisanterie ; il s’agit d’instruire ; il s’agit de confondre par la raison l’erreur et la violence. Il me semble que chaque genre doit être traité dans le goût qui lui est propre. Les plaisanteries conviennent quand on répond à un ouvrage ridicule qui ne mérite pas d’être sérieusement réfuté.

 

          Enfin, monsieur, voici mon avis, que je soumets à vos lumières. Premièrement, la partie historique traitée avec sagesse et avec une éloquence touchante, sans compromettre personne et sans rien mêler d’étranger à l’affaire ; secondement, vos démonstrations mathématiques et les témoignages des académies ; et enfin, puisqu’on ne peut s’en empêcher, les pièces agréables et réjouissantes qui ont paru à cette occasion.

 

          Surtout, monsieur, comme ce recueil subsistera tant qu’il y aura au monde des académies, je vous demande en grâce qu’il n’y ait rien de personnel dans les plaisanteries. Le libraire Luzac avait promis plusieurs fois de retrancher de la Diatribe une raillerie concernant une maladie qu’on a eue à Montpellier. Il faut absolument qu’il tienne sa parole dans l’édition du recueil. Un impertinent ouvrage est livré au ridicule ; mais les personnes doivent être ménagées.

 

          Après ces précautions, vous aurez pour vous les contemporains et la postérité. Personne n’aura droit de se plaindre. C’est ce que je peux vous prédire sans exalter mon âme, qui est toute à vous. A l’égard de mon corps, il est moribond, et je vais chercher à Plombières la fin de mes maux, d’une manière ou d’une autre.

 

          Je viens de lire le dernier mémoire d’Euler ; il me paraît confus et absolument destitué de méthode. Je demeure jusqu’à présent dans l’idée que je vous ai exposée dans ma Lettre du 17 Novembre dernier, que, lorsque la métaphysique entre dans la géométrie, c’est Arimane qui entre dans le royaume d’Orosmade, et qui y apporte les ténèbres. On a trouvé le secret, depuis vingt ans, de rendre les mathématiques incertaines. Rien n’annonce plus la décadence de ce siècle, où tout s’est affaibli, parce qu’on a voulu tout outrer.

 

 

1 – C’est, suivant M. Beuchot, le Maupertuisiana qui, outre des pièces relatives à Maupertuis et Kœnig, renferme les Eloges de La Mettrie et Jordan par Frédéric. (G.A.)

 

 

 

 

à Madame Denis.

A Berlin, le 15 Mars 1753.

 

          Je commence à me rétablir, ma chère enfant. J’espère que votre ancienne prédiction (1) ne sera pas tout à fait accomplie. Le roi de Prusse m’a envoyé du quinquina pendant ma maladie ; ce n’est pas cela qu’il me faut, c’est mon congé. Il voulait que je retournasse à Potsdam. Je lui ai demandé la permission d’aller à Plombières ; je vous donne en cent à deviner la réponse. Il m’a fait écrire par son factotum qu’il y avait des eaux excellentes à Glatz, vers la Moravie.

 

          Voilà qui est horriblement vandale, et bien peu Salomon ; c’est comme si on envoyait prendre les eaux en Sibérie. Que voulez-vous que je fasse ? il faut bien aller à Potsdam ; alors il ne pourra me refuser mon congé. Il ne soutiendra pas le tête-à-tête d’un homme qui l’a enseigné deux ans, et dont la vue lui donnera des remords. Voilà ma dernière résolution.

 

          Au bout du compte, quoique tout ceci ne soit pas de notre siècle, les taureaux de Phalaris et les lits de fer de Busiris ne sont plus en usage ; et Salomon minor ne voudra être ni Busiris ni Phalaris. J’ai ce pays-ci en horreur ; mon paquet est tout fait. J’ai envoyé tous mes effets hors du Brandebourg ; il ne reste guère que ma personne.

 

          Tout ceci est unique assurément. Voici les deux Lettres au Public. Le roi a écrit et imprimé ces brochures, et tout Berlin dit que c’est pour faire voir qu’il peut très bien écrire sans mon petit secours. Il le peut, sans doute ; il a beaucoup d’esprit. Je l’ai mis en état de se passer de moi, et le marquis d’Argens lui suffit. Mais un roi devrait chercher d’autres sujets pour exercer son génie.

 

          Personne ne lui a dit à quel point cela le dégrade. O vérité, vous n’avez point de charge dans la maison des rois auteurs ! Mais qu’il fasse des brochures tant qu’il voudra, et qu’il ne persécute point un homme qui lui a fait tant de sacrifices.

 

          J’ai le cœur serré de tout ce que je vois et de tout ce que j’entends. Adieu ; j’ai tant de choses à vous dire que je ne vous dis rien.

 

 

1 – Elle avait prédit à son oncle que Frédéric le ferait mourir de chagrin. (G.A.)

 

 

 

 

à M. le maréchal duc de Richelieu.

Potsdam, (1), le 20 Mars 1753.

 

          Je m’imagine que je vous ferai un grand plaisir de vous faire lire les deux plus jolies plaisanteries qu’on ait faites depuis longtemps. Vous avez été ambassadeur, monseigneur le maréchal, et vous serez plus à portée que personne de goûter le sel de ces ouvrages ; cela est d’ailleurs absolument dans votre goût. Il me semble que j’entends feu M. le maréchal de La Feuillade, ou l’abbé de Chaulieu, ou Périgni, ou vous ; il me semble que je lis le docteur Swift ou milord Chesterfield quand je lis ces deux Lettres (2) Comment  voulez-vous qu’on résiste aux charmes d’un homme qui fait, en se jouant, de si jolies bagatelles, et dont la conversation est entièrement dans le même goût ? Je ne doute pas que vous et vos amis ne sentiez tout le prix de ce que je vous envoie. Enfin, songez que ces chefs-d’œuvre de grâce sont d’un homme sont d’un homme qui serait dispensé, par sa place, de ces agréables amusements, et qui cependant daigne y descendre. J’étais encore à Berlin quand il faisait à Potsdam ce que je vous envoie, je demandais obstinément mon congé ; je remettais à ses pieds tout ce qu’il m’a donné ; mais les grâces de ma maîtresse ont enfin rappelé son amant. Je lui ai tout pardonné ; je lui ai promis de l’aimer toujours, et, si je n’étais pas très malade, je ne la quitterais pas un seul jour ; mais l’état cruel de ma santé ne me permet pas de différer mon départ. Il faut que j’aille aux eaux de Plombières, qui m’ont déjà tant fait de bien quand j’ai eu le bonheur de les prendre avec vous. J’ai promis à ma maîtresse de revenir auprès d’elle dès que je serais guéri ; je lui ai dit : Ma belle dame, vous m’avez fait une terrible infidélité ; vous m’avez donné de plus un gros soufflet ; mais je reviendrai baiser votre main charmante. J’ai repris son portrait que je lui avais rendu, et je pars dans quelques jours. Vous sentez que je suis pénétré de douleur de quitter une personne qui m’enchante de toutes façons. Je me flatte que vous aurez la bonté de me mander à Plombières l’effet que ces deux charmantes brochures auront fait sur vous. J’ai promis à ma maîtresse de ne point aller à Paris. Qu’y ferais-je ? il n’y a que la vie douce et retirée de Potsdam qui me convienne. Y a-t-il d’ailleurs du goût à Paris ? En vérité l’esprit et les agréments ne sont qu’à Potsdam et dans votre appartement de Versailles. Cependant, si je retrouve à Plombières un peu de santé, je pourrai bien faire à mon tour une infidélité de quelques semaines pour venir vous faire ma cour. Pourvu que je sois à Potsdam au mois d’octobre, j’aurai rempli ma promesse. Ainsi, en cas que je sois en vie, j’aurai tout le temps de faire le voyage. Je vous supplie de me mettre aux pieds de madame de Pompadour. Montrez-lui les deux Lettres au Public. Je connais son goût, elle en sera enchantée comme vous. Il n’y a qu’une voix sur ces ouvrages. Il en paraît aujourd’hui une troisième, je vous l’enverrai par la première poste.

 

          Adieu, monseigneur ; vous connaissez mes tendres et respectueux sentiments. Adieu, généreux Alcibiade. Vous lisez dans mon cœur ; il est à vous (3).

 

 

1 – Où il arriva le 18 Mars et d’où il repartit le 26 pour ne plus revenir. (G.A.)

 

2 – Les Lettres au public où Frédéric insultait les partisans de Kœnig. Voltaire persifle ici. (G.A.)

 

3 – Cette lettre a été envoyée par la poste, et le roi de Prusse, tout philosophe qu’il était, avait la politesse de conserver dans ses Etats l’usage infâme d’ouvrir les lettres. (K.)

 

 

 

 

 

à M. le marquis d’Argens.

 

 

          Frère, je prends congé de vous (1) ; je m’en sépare avec regret. Votre frère vous conjure en partant de repousser les assauts du démon, qui voudrait faire pendant mon absence ce qu’il n’a pu faire quand nous avons vécu ensemble ; il n’a pu semer la zizanie. J’espère qu’avec la grâce du Seigneur frère Gaillard (2) ne la laissera pas approcher de son champ. Je me recommande à vos prières et aux siennes. Elevez vos cœurs à Dieu, mes chers frères, et fermez vos oreilles aux discours des hommes ; vivez recueillis, et aimez toujours votre frère.

 

 

1 – Le 26 Mars, Voltaire prit congé de Frédéric. (G.A.)

 

2 – L’abbé de Prades. (G.A.)

 

 

1753 - Partie 3

 

 

 

 

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