A propos de "Candide"
Voltaire se défend d’être l’auteur de CANDIDE; Il signe l’ouvrage :
Candide ou L’Optimisme
Traduit de l’Allemand de Monsieur le Docteur Ralph
Il dit :
« C’est une plaisanterie d’écolier …»
Il se surpasse en écrivant à Formey et Thieriot, en mars 1759 :
« […] Qui sont les oisifs qui m’imputent cette plaisanterie d’écolier qu’on m’envoie de Paris ? J’ai vraiment bien autre chose à faire… Dieu me garde d’avoir la moindre part à cet ouvrage. »
Il brouille même totalement les cartes dans une lettre semi-publique où il trouve le moyen tout à la fois, de désavouer CANDIDE et de soutenir que : « C’est un roman parfaitement orthodoxe. »
Il écrit :
« J’ai lu enfin « Candide » ; il faut avoir perdu le sens, pour m’attribuer cette « coïonnerie » ; j’ai dieu merci, de meilleures occupations.
Si je pouvais excuser jamais l’Inquisition, je pardonnerais aux inquisiteurs du Portugal d’avoir perdu le raisonneur Pangloss pour avoir soutenu l’optimisme.
En effet, cet optimisme détruit visiblement les fondements de notre sainte religion, il mène à la fatalité… il fait aller jusqu’au bout de la vérité. »
Après l’actualité de CANDIDE, Voltaire dit :
« On ne doit jamais rien donner sous son nom qui puisse autoriser une répression judiciaire. »