Voltaire, on l'aime... ou pas
Aimé, abandonné,
honoré, emprisonné,
Publié et condamné ...
Aujourd’hui encore, Voltaire continue de susciter des réactions véritablement passionnelles. Amis, ennemis, en tout cas, il ne laisse personne indifférent.
VOICI CE QU'ILS ONT DIT DE LUI :
Joseph de Maistre (1753-1821) était tellement hostile aux idées de Voltaire qu’il a fait ce jugement sans appel :
« Admirer Voltaire est le signe infaillible d’une âme corrompue.»
Alfred de Musset (1810-1857 ) lance, en 1833, son fameux :
« Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire
« Voltige t-il encor sur tes os décharnés ? »
Paul Valéry (1871-1945)
« Ce sourire hideux éclaira, esquissa la ruine de maintes choses hideuses. »
Victor Hugo (1802-1885) qui célébrait si bien le sourire de Voltaire, a dit :
« Ni un grand poète, ni un grand philosophe. Un grand représentant de tout. »
« Voltaire, c’est 1789 »
« Voltaire alors régnait, ce singe de génie chez l’homme en mission par le diable envoyé » - Regard jeté dans une mansarde.
« Voltaire parle à un parti, Molière parle à la société, Shakespeare parle à l’homme . »
René Pomeau (1917-2000) dit, à propos de "Candide" :
« D’habitude, Voltaire ne réussit pas une œuvre, mais un chapitre, une page, un paragraphe …l’originalité de Candide est dans la continuité de la perfection. »
P.G. Castex (Editeur) : Sur "Candide", il affirme :
« Candide » offre l’exemple unique d’une perfection continue. C’est le type même du texte qu’on peut relire trente fois dans sa vie sans être jamais lassé ou déçu, en souriant et en apprenant toujours.
Voltaire n’invente rien et s’il fait accepter certaines invraisemblances énormes de ce roman, c’est certainement par le réalisme. Il n’invente pas non plus les détails. Il se documente énormément. »
Jean Guéhenno (1830-1978) – Article sur Voltaire :
« Charles-Augustin Sainte Beuve est le premier qui n’ait pas craint de parler du « pathétique » de Voltaire : Sa grâce, son brillant, sa pétulance, le sérieux et parfois le pathétique. »
Frédéric II, Le Grand - Roi de Prusse (1712-1786) Lettre à Voltaire, le 12 Mars 1759 :
« Ceux qui pensent être les plus sages sont les plus fous de l’espèce à deux jambes et sans plumes dont nous avons l’honneur d’être. »
« L’on peut dire, s’il m’est permis de m’exprimer ainsi, que M. de Voltaire valait seul toute une Académie. » - Eloge de Voltaire
« On presse l’orange et on jette l’écorce. »
Lamartine (1790-1869) :
« Voltaire ! Quel que soit le nom dont on le nomme, c’est un cycle vivant ; c’est un siècle fait homme (…) »
Marquise du Deffant (1697-1780) – Lettre à Voltaire :
« Savez-vous, Monsieur (…) ce qui fait que je vous trouve un grand philosophe. C’est que vous êtes devenu riche. Tous ceux qui disent qu’on peut être heureux et libre dans la pauvreté sont des menteurs, des fous et des sots. »
Emile Faguet (1847-1916) – Etudes littéraires sur le XVIIIe siècle :
« Ce grand esprit (Voltaire), c’est un chaos d’idées claires. »
« Un roman de Voltaire, c’est une idée de Voltaire se promenant à travers des aventures divertissantes destinées à lui servir d’illustration et de preuve […] »
Joseph Joubert (1754-1824) :
« Il est impossible que Voltaire contente, et impossible qu’il ne plaise pas. »