LETTRES DE MEMMIUS A CICÉRON - Partie 1

Publié le par loveVoltaire

LETTRES DE MEMMIUS A CICÉRON - Partie 1

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LETTRES DE MEMMIUS A CICÉRON.

 

 

 

 

 

- 1771 -

 

 

 

 

(Partie 1)

 

 

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[Ces lettres furent écrites un an après l'apparition du Système de la nature. C'est d'Holbach, Diderot et leurs disciples qui se trouvent désignés sous les noms de Lucrèce, Straton, Architas. Voltaire oppose ses principes aux leurs, mais il ne laisse pas toutefois d'en produire qui leur sont communs à tous. Malgré ces rencontres ou plutôt à cause même de ces rencontres, les encyclopédistes ne se montrèrent pas satisfaits de la logique du patriarche, et d'Alembert lui-même se tut sur le mérite de cet écrit. Les Lettres de Memmius firent d'abord partie du seizième volume de l'édition in-4° des Œuvres de Voltaire (1771) ; elles furent réimprimées en 1772 dans les Questions sur l'Encyclopédie, avec cet Avertissement : "Nous croyons ne pouvoir mieux terminer ce neuvième volume que par une nouvelle édition des Lettres de Memmius à Cicéron, que tous les savants ont reconnues humainement pour être de Memmius."] (G.A.)

 

 

 

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PRÉFACE.

 

 

 

 

 

      Nul homme de lettres n'ignore que Titus Lucretius Carus, nommé parmi nous Lucrèce, fit son beau poème pour former, comme on dit : l'esprit et le cœur de Caïus Memmius Gemellus, jeune homme d'une grande espérance, et d'une des plus anciennes maisons de Rome.

 

      Ce Memmius devint meilleur philosophe que son maître, comme on le verra par ses lettres à Cicéron.

 

      L'amiral russe Sheremetof (1), les ayant lues en manuscrit à Rome, dans la bibliothèque du Vatican, s'amusa à les traduire dans sa langue pour former l'esprit et le cœur de ses neveux. Nous les avons traduites du russe en français, n'ayant pas eu, comme monsieur l'amiral, la faculté de consulter la bibliothèque du Vatican ; mais nous pouvons assurer que les deux traductions sont de la plus grande fidélité. On y verra l'esprit de Rome tel qu'il était alors (car il a bien changé depuis). La philosophie de Memmius est quelquefois un peu hardie : on peut faire le même reproche à celle de Cicéron et de tous les grands hommes de l'antiquité. Ils avaient tous le malheur de n'avoir pu lire la Somme de saint Thomas d'Alquin. Cependant on trouve dans eux certains traits de lumière naturelle qui ne laissent pas de faire grand plaisir.

 

 

 

 

 

1 - Personnage imaginaire. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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