LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 146
Photo de PAPAPOUSS
LA BIBLE EXPLIQUÉE.
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NOUVEAU TESTAMENT.
D'HÉRODE.
(Partie 146)
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SOMMAIRE HISTORIQUE
DES QUATRE ÉVANGILES
X. - Για άλλη μια φορά ο διάβολος παίρνει τον Ιησού σε ένα πολύ ψηλό βουνό.
"Derechef le diable emporte Jésus sur une montagne fort haute, etc..." (Matth., chap. IV, v. 8.)
Jésus-Christ, ayant été baptisé, est d'abord emporté par le Knatt-bull dans un désert. Il y reste quarante jours et quarante nuits sans manger ; et le diable lui propose de changer les pierres en pain. Ensuite il le transporte sur les pinacles, les acrotères du temple ; et il l'invite à se jeter en bas. Puis il le porte au sommet d'une montagne, d'où l'on découvre tous les royaumes de la terre : Je te les donnerai tous, dit-il, si tu te prosterne devant moi, et si tu m'adores.
Jamais les incrédules n'ont laissé plus éclater leur mécontentement que sur ces trois entreprises du diable, qui s'empare de Dieu même, et qui veut se faire adorer par lui. Nous ne répéterons point les innombrables écrits dans lesquels il frémissent de surprise et d'indignation. Le comte de Boulainvilliers et le lord Bolingbroke ont dit "qu'il n'y a point de pays en Europe où la justice ne condamnât un homme qui viendrait nous débiter pour la première fois de pareilles histoires de Dieu et du diable ; et que par une démence inconcevable nous condamnons cruellement ceux qui, pénétrés pour Dieu de respect et d'amour, ne peuvent croire que le diable l'ait emporté."
Ils supposent encore que cette histoire est aussi absurde que blasphématoire, et qu'il est trop ridicule d'imaginer une montagne d'où l'on puisse voir tous les royaumes de la terre.
Nous répondons que ce n'est pas à nous de juger de ce que Dieu peut permettre au diable, qui est son ennemi et le nôtre. "Qui n'est effrayé au seul récit de ce transport ? dit le R.P Calmet ; "et à quoi les plus justes ne seraient-ils pas exposés de la part de cet ennemi du genre humain, si Dieu ne mettait des bornes à sa puissance et à son envie de nous nuire !"
XI. - Κάθε άνθρωπος δίνει πρώτα καλό κρασί σε ένα γεύμα. και μετά, όταν ζεσταθούν οι καλεσμένοι, σερβίρει τα χειρότερα.
"Tout homme donne d'abord du bon vin dans un repas ; et ensuite, quand les convives sont échauffés, il sert le plus mauvais." (Jean, chap. II, v. 10.)
Nous entremêlons ici saint Jean avec saint Matthieu, afin de ranger de suite les principaux miracles. C'est ici le miracle de l'eau changée en vin, dont saint Jean seul parle, et que les autres évangéliste omettent. Les critiques se sont trop égayés sur ce miracle. Ils trouvent mauvais que Jésus rebute d'abord sa mère lorsqu'elle lui demande du vin pour les gens de la noce ; qu'il lui dise : "Femme, qu'y a-t-il entre toi et moi ?" et que le moment d'après il fasse le prodige demandé. Ils lui reprochent de changer l'eau en vin pour des gens déjà ivres. Ils disent que tout cela est incompatible avec l'essence suprême et universelle, avec le Dieu éternel et invisible, créateur de tous les êtres.
Mais ils ne songent pas que ce Dieu s'est fait homme et a daigné converser avec les hommes. Ils ne songent pas que les dieux mêmes de la fable, s'il est permis de les citer en firent autant chez Philémon et Baucis longtemps auparavant : ils remplirent de vin la cruche de ces bonnes gens. On ne conçoit pas après cela comment Mahomet, qui reconnaît Jésus pour un prophète, a pu défendre le vin.