LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 136

Publié le par loveVoltaire

LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 136

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LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

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NOUVEAU TESTAMENT.

 

 

 

 

 

D'HÉRODE.

 

 

 

 

 

 

(Partie 136)

 

 

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ESSÉNIENS.

 

 

 

 

 

 

      Les esséniens étaient précisément ce que sont aujourd'hui les dunkars en Pensylvanie, des espèces de religieux, dont quelques-uns étaient mariés, volontairement assertis à des règles rigoureuses, vivant tous en commun entre eux, soit dans des villes, soit dans des déserts, partageant leur temps entre la prière et le travail, ayant banni l'esprit de propriété, ne communiquant qu'avec leurs frères, et fuyant le reste des hommes. C'est d'eux que Pline le Naturaliste a dit : Nation éternelle dans laquelle il ne naît personne. Il croyait qu'ils ne se mariaient jamais, et en cela seul il se trompait.

 

      Il est beau qu'il se soit formé une société si pure et si sainte dans une nation telle que la juive, presque toujours en guerre avec ses voisins ou avec elle-même, opprimante ou opprimée, toujours ambitieuse et souvent esclave, passant rapidement du culte d'un dieu à un autre, et souillée de tous les crimes dont leur propre histoire fait un aveu si formel.

 

      La religion des esséniens, quoique juive, tenait quelque chose des Perses. Ils révéraient le soleil, soit comme Dieu, soit comme le plus bel ouvrage de Dieu, et ils craignaient de souiller ses rayons en satisfaisant aux besoins de la nature (1).

 

       Leur croyance sur les âmes leur était particulière. Les âmes, selon eux, étaient des êtres aériens, qu'un attrait invincible attirait dans les corps organisés. Elles allaient, au sortir de leur prison, dans un climat tempéré et agréable au delà de l'Océan, si elles avaient bien vécu : les âmes des méchants allaient dans un pays froid et orageux. On a cru cette société une branche de celle des thérapeutes égyptiens, dont nous parlerons.

 

 

 

 

 

 

 

 

1 - Voltaire aurait mieux fait de dire qu'ils observaient strictement, pour leurs besoins naturels, les prescriptions du Deutéronome, et qu'ils ne cherchaient à vaincre ces besoins que le jour du sabbat. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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