LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 121

Publié le par loveVoltaire

LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 121

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LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

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ANCIEN TESTAMENT.

 

 

 

(Partie 121)

 

 

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PROPHÈTES.

 

 

 

 

 

DANIEL.

 

 

 

 

 

 

 

 

      (Chapitre VII.) 8°/ Vient ensuite la vision des quatre bêtes, et Daniel avait eu cette vision du temps du prétendu roi Balthazar. C'est cette vision des quatre bêtes qui paraît interpolée aux yeux des critiques hardis. Ils la soutiennent écrite du temps d'Antiochus Epiphanes. En effet, c'est à cet Antiochus que le prophète s'arrête, parce que l'écrivain, disent-ils, ne pouvait prophétiser que ce qu'il voyait. Ils le comparent à ce Flamand nommé Arnould Wion, qui dédia à Philippe II les prétendues prophéties et les logogriphes de l'Irlandais saint Malachie ; logogriphes qu'il disait écrits au douzième siècle, et qui prédisaient les noms de tous les papes jusqu'à la fin du monde. Nous sommes bien loin de penser ainsi de la prophétie de Daniel ; mais on nous a fait une loi de rapporter toutes les critiques.

 

       9°/ Après la vision des quatre bêtes, l'ange Gabriel, que les Juifs ne connurent que pendant leur captivité, vient visiter Daniel, et lui révèle, "Que le temps de soixante et dix semaines est abrégé sur tout le peuple et sur la ville sainte, afin que la prévarication soit consommée, que le péché reçoive sa fin, que l'iniquité s'efface, que la justice éternelle soit amenée, que la vision et la prophétie soient accomplies, et que le sanctuaire soit oint.

 

       Sache donc et pense que de l'ordre donné pour rebâtir Jérusalem jusqu'à l'oint chef du peuple, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines ; et les murailles seront bâties dans des temps fâcheux ; et après soixante-deux semaines le chef oint sera tué."

 

      Voilà cette fameuse prophétie que les uns ont appliquée à Judas Macchabée, regardé comme un messie, un oint, un libérateur, et qui l'était en effet ; les autres, au grand-prêtre Onias ; les autres, enfin, à notre Seigneur Jésus-Christ lui-même ; mais qu'aucun interprète n'a pu faire cadrer avec le temps auquel il en fait l'application. Ce passage, ainsi que tant d'autres, nous laisse dans une obscurité profonde, que les phrases de l'abbé Houteville, secrétaire du cardinal Dubois, n'ont pas éclairée.

 

      10°/ Après cette prophétie de soixante-deux semaines, plus sept semaines, l'ange Gabriel avertit Daniel qu'il a résisté pendant vingt et un jours à l'ange des Perses ; mais que l'ange Michel ou Michael est venu à son secours. Ce passage prouve que les fables grecques de dieux combattant contre des dieux avaient déjà pénétré chez le peuple juif.

 

       (Chapitre XIII.) 11°/ L'histoire de Suzanne et des deux vieillards débauchés et calomniateurs ne tient point au reste de l'histoire de Daniel : saint Jérôme ne la regarde que comme une fable rabbinique.

 

      (Chapitre XIV.) 12°/ L'histoire du dragon qu'on nourrissait dans le temple de Bel a eu autant de contradicteurs que celle de Suzanne ; et saint Jérôme n'est guère plus favorable aux unes qu'aux autres. Il avoue que ni Suzanne, ni le dragon, ni la chanson chantée dans la fournaise, ne sont authentiques : il traite surtout de fable le potage d'Habacuc, et l'ange qui lui commande de porter son potage de Jérusalem à Babylone, dans la fosse aux lions, et enfin cet ange qui prend Habacuc par les cheveux, et qui le transporte dans l'air à Babylone avec son potage.

 

      Ce n'est pas que saint Jérôme nie la possibilité de ces aventures ; car rien n'est impossible à Dieu : mais il montre qu'elles ne s'accordent pas avec la chronologie. Il admet tout le reste de la prophétie de Daniel.Nous avons connu un homme qui niait la vérité de trois chapitres de Rabelais, mais qui admettait tous les autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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