LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 107

Publié le par loveVoltaire

LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 107

Photo de PAPAPOUSS

 

 

 

 

 

LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

________

 

 

 

ANCIEN TESTAMENT.

 

 

 

(Partie 107)

 

 

______

 

 

 

 

 

ROIS.

 

 

 

LIVRE IV.

 

 

 

 

 

      Athalie, mère d'Ochozias (Chapitre XI, v. 1.), voyant son fils mort, et les quarante-deux frères d'Ochozias morts, fit tuer tous les princes du sang royal ; mais Josaba, sœur d'Ochozais, cacha le petit Joas, fils d'Ochozias... et sept ans après, Joïada, grand-prêtre, fit tuer par le glaive Athalie (1).

 

      La vingt-troisième année de Joas (Chapitre XIII, v. 1.), fils d'Ochozias, roi de Juda, la fureur du Seigneur s'alluma contre Israël, et il les livra entre les mains d'Hazael, roi de Syrie...

 

      Et Elisée étant tombé malade, un autre Joas, roi d'Israël, vint le voir ; Elisée dit au roi Joas : Apporte-moi des flèches. Puis il dit : Ouvre la fenêtre à l'orient ; jette une flèche par la fenêtre..., frappe la terre avec tes flèches... Le roi Joas ne frappa la terre que trois fois. L'homme de Dieu se mit en colère contre le roi Joas, et lui dit : Si tu avais frappé la terre cinq fois, six fois, ou sept fois, tu aurais exterminé la Syrie ; mais puisque tu n'as frappé la terre que trois fois, tu ne battras les Syriens que trois fois... Puis Elisée mourut, et il fut enterré (2).

 

      Or il arriva que des gens qui portaient un corps mort en terre aperçurent des voleurs, et, s'enfuyant, ils jetèrent le corps mort dans le sépulcre d'Elisée... Dès que le corps mort toucha le corps d'Elisée, il ressuscita sur-le-champ et se dressa sur ses pieds (3).

 

      Pendant le règne de Phacée, roi d'Israël (Chapitre XV, v. 39.) Téglathphalasar, roi des Assyriens, vint en Israël ; il prit toute la Galilée et le pays de Nephtali, et en transporta tous les habitants en Assyrie (4)...

 

 

 

 

 

 

 

 

1 - Les critiques disent qu'il ne profita point aux Hébreux d'être le peuple de Dieu, et que, s'ils avaient été expressément le peuple du diable, ils n'auraient jamais pu être plus méchants ni plus malheureux. Il est vrai que ce peuple est d'autant plus coupable, que Dieu ne cesse jamais d'être avec lui, soit pour le favoriser, soit pour le punir. Les autres nations, et jusqu'aux Romains mêmes, se vantèrent aussi d'avoir leurs dieux présents parmi elles, mais de loin à loin, et rarement en personne ; mais depuis le temps d'Abraham le Seigneur Adonaï habita presque toujours avec les Hébreux, leur parlant de sa bouche, les conduisant par sa main ; de sorte que le plus grand des prodiges opérés sur cette petite nation, c'est qu'elle ait persévéré, presque sans relâche, dans l'apostasie et dans le crime.

 

2 - Les critiques cherchent en vain à comprendre pourquoi le melch de Samarie Joas aurait exterminé les Syriens s'il avait jeté sept flèches par la fenêtre. Elisée savait donc, non-seulement ce qui devait arriver, mais encore ce qui ne devait pas arriver, et le futur absolu et le futur contingent. Songeons que la prophétie est une chose si surnaturelle, que nous ne devons jamais l'examiner selon les règles de la sagesse humaine.

 

3 - Les critiques ne se lassent point de faire des objections. Ils demandent pourquoi le Seigneur ne ressuscita par Elisée lui-même, au lieu de ressusciter un inconnu que des porteurs avaient jeté dans sa fosse. Ils demandent ce que devint cet homme qui se dressa sur ses pieds. Ils demandent si c'était une vertu secrète, attachée aux os d'Elisée, de ressusciter tous les morts qui les toucheraient. A tout cela que pouvons-nous répondre ? que nous n'en savons rien.

 

4 - Enfin voici le dénouement de la plus grande partie de l'histoire hébraïque. C'est ici que commence la destruction des dix tribus entières, et bientôt la captivité des deux autres : c'est à quoi se terminent tant de miracles faits en leur faveur. Les sages chrétiens voient, avec douleur, le désastre de leurs pères qui leur ont frayé le chemin du salut. Les critiques voient, avec une secrète joie, l'anéantissement de presque tout un peuple qu'ils regardent comme un vil ramas de superstitieux enclins à l'idolâtrie, débauchés, brigands, sanguinaires, imbéciles, et impitoyables. On dirait, à entendre ces critiques, qu'ils sont au nombre des vainqueurs de Samarie et de Jérusalem.

 

Cette révolution nous offre un tableau nouveau, et de nouveaux personnages. Quels étaient ces peuples et ces rois d'Assyurie qui vinrent de si loin fondre sur le petit peuple qui avait habité près de la Célésyrie, de Dan jusqu'à Bersabée, dans un terrain d'environ cinquante lieues de long, sur quinze de large, et qui espéra dominer sur l'Euphrate, sur la Méditerranée, et sur la mer Rouge ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commenter cet article