LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 88

Publié le par loveVoltaire

LA BIBLE EXPLIQUÉE - Partie 88

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LA BIBLE EXPLIQUÉE.

 

 

 

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ANCIEN TESTAMENT.

 

 

 

(Partie 88)

 

 

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ROIS.

 

 

 

LIVRE II.

 

 

 

 

 

 

 

      David dit à Gad : Je suis dans un grand embarras ; mais il vaut mieux tomber entre les mains de Dieu par la peste, que dans la main des hommes ; car ses miséricordes sont grandes.

 

      Aussitôt Dieu envoya la peste en Israël. Depuis le matin jusqu'au troisième jour, et depuis Dan jusqu'à Bersabée, il mourut du peuple soixante et dix mille mâles.

 

      Et comme l'ange du Seigneur étendait encore sa main sur Jérusalem pour la perdre, le Seigneur eut pitié de l'afflicton, et il dit à l'ange qui frappait : C'est assez ; à présent arrête la main. Or l'ange du Seigneur était alors tout vis-à-vis d'Areuna le Jébuséen... ; et David, voyant l'ange qui frappait toujours le peuple, dit au Seigneur : C'est moi qui ai péché : j'ai agi injustement ; ces gens, qui sont des brebis, qu'ont-ils fait ? Je te prie que ta main se tourne contre moi et contre la maison de mon père (1).

 

      Alors Gad vint à David, et lui dit : Monte, et dresse un autel dans l'aire d'Areuna le Jébuséen.

 

 

 

 

 

 

 

 

1 - Une peste qui extermine en trois jours soixante et dix mille mâles, viros, doit avoir tué aussi soixante et dix mille femelles. Il paraît affreux aux critiques que Dieu tue cent quarante mille personnes de son peuple chéri, auquel il se communique tous les jours, avec lequel il vit familièrement, et cela parce que David a obéi à l'ordre de Dieu même, et a fait la chose du monde la plus sage.

 

Ils trouvent encore mauvais que l'arche du Seigneur soit dans la grange d'un étranger. David, selon eux, devait au moins la loger dans sa maison.

 

Enfin M. Fréret pense que l'auteur sacré imite visiblement Homère, quand le Seigneur arrête la main de l'ange exterminateur. Selon lui, il est très probable que l'auteur, qu'il croit être Esdras, avait entendu parler d'Homère. En effet Homère, dans son premier chant de l'Iliade, peint Apollon descendant des sommets de l'Olympe, armé de son carquois, et lançant ses flèches sur les Grecs, contre lesquels il était irrité.

 

Nous ne sommes pas de l'avis de M. Fréret. Nous pensons qu'Esdras lui-même ne connût jamais les Grecs, et que jusqu'au temps d'Alexandre il n'y eut jamais le moindre commerce entre la Grèce et la Palestine. Ce n'est pas que quelque Juif ne pût, dès le siècle d'Esdras, aller exercer le courtage dans Corinthe et dans Athènes ; mais les gens de cette espèce ne composaient pas l'histoire des Israélites.

 

Pour les autres objections, il faut avouer que Calmet y répond trop faiblement.

 

Nous ne croyons pas que le choix des trois fléaux soit puéril : au contraire, cette rigueur nous semble terrible. Mais qui peut juger les jugements de Dieu ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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