SATIRES - ANECDOTES SUR FRÉRON

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SATIRES - ANECDOTES SUR FRÉRON

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MÉMOIRE SUR LA SATIRE,

 

 

ANECDOTES SUR FRÉRON,

 

 

ÉCRITES PAR UN HOMME DE LETTRES

A UN MAGISTRAT QUI VOULAIT ÊTRE

INSTRUIT DES MŒURS DE CET HOMME.

 

 

 

 

(1761)

 

________

 

 

 

[Il s'agit ici du continuateur de Desfontaines. A l'exemple de M. Beuchot, nous réimprimons cette pièce, qui n'a certes pas le cachet de Voltaire, mais qui n'en est pas moins sortie de la manufacture littéraire de Ferney. A bout de patience, le patriarche ne pratiquait plus à l'égard de ses ennemis ce respect des personnes que le poète avait prêché jadis, de tout cœur, dans son Mémoire sur la Satire. Il avait pris le ton de ses agresseurs. Aussi, en 1760, au moment où Palissot faisait marcher à quatre pattes les philosophes sur le théâtre, où Fréron les mordait aux jambes hebdomadairement, et où Voltaire lui-même s'apprêtait à jeter par réplique ledit Fréron sur la scène, Thieriot ayant envoyé à Ferney un paquet de notes qui semblaient avoir été tirées de la fange, Voltaire n'hésita pas à les rhabiller un peu, et à publier tout cela en 1761, puis en 1770 avec des additions. On les attribua à La Harpe ; mais La Harpe un jour protesta, et Voltaire lui-même témoigna de l'innocence de son jeune ami. Il faut donc laisser la chose au compte du patriarche. La voici.] (G.A.)

 

 

_________

 

 

 

      Élie-Catherin Fréron est né à Quimper-Corentin (1) ; son père était orfèvre. Voici un fait qu'on m'a assuré, mais dont je n'ai pas la certitude : on prétend que le père de Fréron a été obligé, plusieurs années avant sa mort, de quitter sa profession, pour avoir mis de l'alliage plus que de raison dans l'or et l'argent.

 

      Fréron commença ses études à Quimper, et fit sa rhétorique à Paris sous le P. Porée. Un oncle qu'il avait aux environs de la rue Saint-Jacques lui donna un asile dans sa maison, et s'en défit en faveur des jésuites, qui le mirent dans leur noviciat, rue Port-de-Fer. Ils le nommèrent ensuite régent en sixième au collège de Louis-le-Grand. Il y resta deux ans et demi, et sa conduite ayant trop éclaté, ils l'envoyèrent à Alençon, d'où il quitta tout à fait la société.

 

      Je me souviens d'avoir entendu dire à Fréron, au café de Viseux, rue Mazarine, en présence de quatre ou cinq personnes, après un dîner où il avait beaucoup bu, qu'étant jésuite il avait été l'agent et le patient. Comme je ne veux dire que ce que je sais bien certainement, je ne rapporterai pas tout ce qu'on m'a raconté de ses friponneries, vols et sacrilèges, lorsqu'il portait l'habit de jésuite.

 

      Chassé de la société, Fréron se lia avec l'abbé Desfontaines, chassé des jésuites comme lui, qui l'employa à son journal (2), moyennant vingt-quatre livres la feuille d'impression : c'était toute sa ressource pour vivre. Il portait alors le petit collet, et un jour qu'il était au parterre de la Comédie-Française, il se prit de paroles avec un avocat ; au sortir du parterre on en vint aux coups ; et les deux champions se vautrèrent dans la boue en présence de six cents personnes.

 

      M. d'Estouteville retira Fréron chez lui, pour l'aider à traduire le chant des Plaisirs du chevalier Marin. Ils le traduisirent ensemble ; et après la mort de M. d'Estouteville, Fréron s'attribua l'ouvrage à lui seul. Notez que Fréron ne sait pas l'italien.

 

      A peine l'abbé Desfontaines tomba malade de la maladie dont il est mort, que Fréron le quitta pour faire des feuilles en son nom. Il les intitula : Lettres d'une comtesse.

 

      Dès le troisième ou quatrième cahier de ce nouveau journal, Fréron eut l'impudence d'attaquer M. l'abbé de Bernis, sur une pension de mille écus que lui faisait avoir madame de Pompadour. Le fruit de cette insolente plaisanterie fut le séjour de quelques mois à Vincennes, d'autres disent à Bicêtre, et un exil de huit mois à Bar-sur-Seine.

 

      Il revint à Paris, et je sais que pour vivre il s'était associé avec des fripons au jeu ; qu'ils avaient des dés pipés, et qu'une nuit ils gagnèrent quarante louis au procureur Laujon, dans la rue des Cordeliers. Ce fait, ainsi qu'un autre de cette nature, est rapporté en termes couverts dans l'Observateur littéraire de l'abbé Laporte, année 1758, tome II, page 319.

 

      En 1719 (3), Fréron entreprit un nouveau journal satirique, sous le titre de Lettres sur quelques écrits de ce temps (4). Il s'associa, pour cet ouvrage, un nommé Dutertre, auteur de l'Histoire des conjurations, d'un Abrégé de l'histoire d'Angleterre, etc. Ce Dutertre est mort. Il eut part avec Fréron aux dix premiers volumes des Lettres sur quelques écrits de ce temps.

 

      Ces Lettres ont été interrompues et reprises plusieurs fois. La première cause qui les fit interdire est un article concernant la Vie de Ninon de Lenclos (5) ; et cet article de Ninon de Lenclos fait le commencement du tome VI des Lettres sur quelques écrits de ce temps. Je ne parle point ici des querelles de Fréron et de son lâche procédé avec M. Marmontel : cette histoire est trop connue, et se trouve imprimée dans la Bigarrure en Hollande.

 

      Six mois se passèrent sans que Fréron pût obtenir la permission de reprendre ses feuilles. Mais ayant fait beaucoup de bassesses auprès de Solignac, secrétaire du roi de Pologne et ex-jésuite comme lui, ce Solignac persuada à sa majesté que Fréron était persécuté ; qu'il mourait de faim ; qu'il avait une femme et des enfants ; et qu'enfin sa majesté bienfaisante ne pouvait pas mieux user de ses bontés qu'envers Fréron. Il l'engagea à se montrer son protecteur, et Fréron eut le droit de recommencer ses satires.

 

      Dans ce temps-là l'abbé Laporte avait quitté ses feuilles, parce que ce métier lui paraissait infâme et indigne d'un littérateur. Fréron vint le trouver, lui proposa de s'associer avec lui ; l'abbé Laporte y consentit à la fin, à condition qu'il ne mettrait point son nom, et qu'il ne paraîtrait pas y avoir part. Je veux bien, dit Fréron, me charger de tout l'odieux de la besogne, mais je veux que ce sacrifice de mon honneur me tienne lieu de travail : ainsi, en faisant le quart de la feuille, je veux qu'elle me soit payée comme si j'en avais fait la moitié. L'abbé Laporte accepta la proposition, et les voilà associés. Il était dit, dans le traité, que le libraire payerait à l'abbé Laporte le quart de la feuille, lorsqu'il en aurait fait la moitié, et qu'il payerait la moitié du prix toute la feuille faite. Comme c'était le libraire qui payait, l'abbé Laporte n'a point eu à se plaindre du paiement.

 

      Ils travaillèrent ainsi pendant quelques mois. Laporte fit l'extrait des Lettres sur l'histoire par milord Bolingbroke ; Fréron ajouta à cet extrait des personnalités offensantes contre ce milord. Ceux qui s'intéressent encore à sa mémoire se plaignirent : voilà encore les feuilles de Fréron suspendues.

 

      Fréron va crier famine chez le magistrat de la librairie, représente ses enfants et sa femme nus et mourants de faim ; il écrit à son protecteur Solignac, et on lui rend ses feuilles. Il les continue jusqu'en 1754, sous le titre de Lettres sur quelques écrits de ce temps. Il avait fait un traité avec le libraire Duchesne. Il traita sous main avec le libraire Lambert ; et, sans se mettre en peine de son marché avec Duchesne, il ôta ces feuilles à ce dernier. Il y a un mémoire imprimé, où Duchesne se plaint de cette friponnerie de Fréron (6).

 

      Laporte, qui n'avait fait aucun traité avec Duchesne (7), n'en fit aucun avec Lambert, et n'était pour rien dans tout le tripotage ; il ne connaissait pas même Lambert, lorsque Fréron fit son traité avec ce libraire. Mais comme l'abbé Laporte devait avoir le quart du produit des feuilles, il était en droit de demander à voir le nouveau traité, afin d'exiger ce quart du produit. Fréron, qui voulait le friponner, fit deux traités avec son nouveau libraire, l'un secret, et l'autre ostensible. Le premier portait qu'il recevrait cinq cents livres par cahier ; l'autre ne portait que quatre cents livres. On montra ce dernier traité à l'abbé Laporte, et par là on ne lui donnait dans sa poche vingt-cinq livres qui étaient destinées à son associé. Il y a eu quarante cahiers par an ; c'est donc de cent pistoles dont Laporte était lésé. Il n'a su cela qu'à la fin de l'année ; et ce fut la femme du libraire qui, quelque temps avant de mourir, lui révéla cette friponnerie, pressée par un remords de conscience, disait-elle, qui l'empêchait de mourir tranquillement.

 

      Dans les temps des brouilleries de Lambert avec Fréron, Lambert, qui avait intérêt de faire connaître les friponneries de Fréron, fit un mémoire présenté à M. de Malesherbes, dans lequel ce traité était rapporté tout au long.

 

       Les feuilles de Fréron, en passant de la boutique de Duchesne dans celle de Lambert, prirent le titre d'Année littéraire ; et, comme le nombre des cahiers avait augmenté, Fréron s'associa d'autres gens de lettres pour travailler avec lui, parce qu'il n'était pas en état de faire la moitié de l'ouvrage qui lui était réservé ; car Laporte avait déclaré qu'il s'en tiendrait à la moitié de la besogne. Ce fut alors que le nombre des croupiers de Fréron devint très considérable.

 

       A l'exception de quelques injures grossières dont Fréron lardait les extraits qu'on lui apportait, tout était de main étrangère ; et voici les noms de ces nouveaux croupiers, avec les extraits qu'ils fournissaient au journaliste en chef. Je ne parlerai pas des extraits de l'abbé Laporte ; il suffit de dire qu'il a fait exactement pendant sept ans la moitié de l'ouvrage. Quant à l'autre moitié, outre M. Dutertre dont j'ai parlé, MM. de Caux, de Resseguier, Palissot, Bret, Berland, de Bruix, Dorat, Louis, Bergier, d'Arnaud, Coste, Blondel, Patle, Poinsinet, Vandermonde, de Rivery, Leroi, Sedaine, Castillon, Colardeau, Déon de Beaumont, Gossard, etc., sont ceux qui y ont le plus contribué (8).

 

       C'est M. de Caux qui a fait les extraits de toutes les tragédies (9) dont l'Année littéraire a fait mention, jusqu'à Iphigénie en Tauride exclusivement, temps auquel il s'est brouillé avec Fréron, parce que Fréron ne le payait pas. Il a fait aussi l'extrait des Œuvres de M. de La Motte, et de tous les poètes latins et français dont il est parlé dans le même ouvrage, jusqu'au temps que je viens de dire. Le chevalier de Resseguier a pris sa place pour les poètes français. Il a fait, entre autres extraits, celui des Poésies de l'abbé de Lattaignant, en forme de lettre attribuée à un Breton. J'ignore si le chevalier de Resseguier reçoit de l'argent. MM. Blondel et Patte faisaient les extraits des ouvrages d'architecture. Blondel a dirigé l'appartement de Fréron, qui lui doit encore et ses extraits et son travail comme architecte. Patte se contentait de quelques louanges fades pour tout paiement. On peut voir dans les feuilles de cette année comment Patte et Fréron se sont déshonorés mutuellement au sujet des planches de l'Encyclopédie. Louis a donné quelques extraits de livres de chirurgie, non à cause de Fréron, qui lui a volé un couteau, mais pour faire plaisir à l'abbé Laporte, son ami, lorsqu'il travaillait avec Fréron. D'Arnaud a rendu compte du Discours sur le maréchal de Saxe (10), qui a remporté le prix à l'Académie française, en 1759 ; il a aussi fait quelques extraits de nos poètes. Palissot a loué l'Anacréon de son beau-frère Poinsinet, et critiqué le Jaloux, comédie du sieur Bret ; et celui-ci faisait de son côté l'éloge des Tuteurs, comédie de Palissot.

 

      C'est ainsi que Fréron, qui mettait son nom à tous les extraits, faisait travailler ses croupiers les uns sur les autres. Il a un peu travaillé à la critique odieuse du livre De l'Esprit, d'Helvétius. Bergier a fait celle de l'Ami des hommes et des Annales de l'abbé de Saint-Pierre. Poinsinet a loué sa Briséis. Colardeau a déchiré Marmontel, et toujours sous le nom de Fréron. Berland a fait l'analyse de sa traduction du Prœdium rusticum, du P. Vannière ; Bruix, celle de ses Pensées et réflexions. Coste a parlé lui-même de son Voyage d'Espagne, et cet extrait a fait mettre Fréron à la Bastille. Ce Coste (11) est un mauvais sujet de Bayonne qui a fait cent lettres de change à Paris, où il n'ose plus paraître. Il couchait avec la femme de Fréron sur des corsaires : c'est le seul ami qu'ait eu Fréron. En voilà assez ; les autres actions de ce polisson sont assez publiques.

 

 

 

 

1 – Né en 1719, Fréron mourut en 1776, laissant un fils, Stanislas Fréron, qui fut membre de la Convention, disciple des philosophes, et qui alla mourir à Saint-Domingue, à la suite, pour ainsi dire, de Pauline Bonaparte qu'il avait espéré un moment d'épouser. (G.A.)

 

2 – Observations sur les écrits modernes. (G.A.)

 

3 – Il y a erreur dans la date. - Il faut lire 1749. (G.A.)

 

4 – Journal qui parut de 1749 à 1753. Il eut une suite qui alla jusqu'en 1754. (G.A.)

 

5 – Par Bret. (G.A.)

 

6 – Avis du libraire sur la dernière feuille des Lettres sur quelques écrits de ce temps, etc. (G.A.)

 

7 – On peut interroger l'abbé Laporte et Duchesne.

 

8 – Plusieurs auteurs furent scandalisés de se trouver dans cette liste. Dorat, entre autres, fit à ce propos une épigramme contre Voltaire, fameuse par le trait final :

 

S'il n'avait pas écrit, il eût assassiné. (G.A.)

 

9 – Il faut interroger M. de Caux et autres.

 

10 – Par Thomas. (G.A.)

 

11 – Il faut savoir si ce La Coste est celui qui a été depuis condamné aux galères. (Ce n'est pas le même.) - Toutes ces notes sont de 1769 et de 1770. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

SUPPLÉMENT.

 

(1)

 

 

 

       Les feuilles de Fréron furent encore suspendues, pour avoir injurié grossièrement quelques personnes.

 

      Autre suspension, pour avoir fait paraître sa feuille sans qu'elle ait été vue par le censeur, lorsqu'il rendit compte du discours académique de M. d'Alembert. Il avait éludé le censeur, pour pouvoir plus librement exhaler sa rage contre cet académicien.

 

       Autre suspension, à l'occasion des Lettres de son ami Coste dont j'ai parlé plus haut. Dans l'extrait que Fréron fit de ces Lettres, il parla, avec une indécence digne de Bicêtre, de la nation espagnole ; il n'alla qu'à la Bastille.

 

      Vous demandez ce que c'est que son mariage avec sa nièce, et son procès avec sa sœur. Sa nièce est de Quimper-Corentin comme lui ; c'est la fille d'un huissier. Elle vint à Paris, il y a treize ou quatorze ans, et fut mise, en qualité de servante, chez la sœur de Fréron. Je l'ai vue balayer la rue devant la boutique de sa tante. Le mauvais traitement qu'elle recevait chez cette même tante engagea Fréron, qui demeurait avec sa sœur, à en sortir, et à prendre avec lui, dans une chambre garnie, rue de Bussi, la petite fille avec laquelle il était en commerce ; quelque temps après Fréron prit des meubles. Sa nièce devint sa gouvernante. Il lui fit deux enfants ; pendant la grossesse du second, il se maria par dispense.

 

      L'histoire du procès de Fréron avec sa sœur est très longue et très compliquée. Le libraire Lambert m'a fait lire un mémoire manuscrit, très curieux et très bien fait, où le procès est plaisamment raconté. Je sais que Lambert conserve très soigneusement ce manuscrit ; et l'abbé Laporte en a parlé dans l'Observateur littéraire, 1760, tome I, page 177 ; il rapporte le sujet de ce procès (2). La sœur de Fréron est fripière ; son enseigne est, Au riche Laboureur ; pour faire niche à son frère qu'elle déteste bien cordialement, elle m'a dit qu'elle allait mettre une enseigne d'habits et de meubles sur sa boutique, avec ces mots : A L'ANNÉE FRIPIÈRE FRÉRON.

 

      Fréron a fait faire, il y a douze à quatorze ans, deux cents paires de souliers pour envoyer aux îles ; l'envoi a été fait effectivement ; il en a reçu l'argent, et il le doit encore au cordonnier.

 

       J'ai ouï dire à un procureur du Châtelet, qu'il n'y avait pas de semaine qu'on n'appelât à l'audience quelque procès de ce Fréron, etc.

 

 

NOTE. - Celui qui a daigné faire imprimer cet écrit tombé entre ses mains, a voulu seulement faire rougir ceux qui ont protégé un coquin, et ceux qui ont fait quelque attention à ses feuilles. Si on parle dans l'histoire naturelle des aigles et des rossignols, on y parle aussi des crapauds.

 

Il est nécessaire que ces infamies soient constatées par le témoignage de tous ceux qui sont cités dans cet écrit ; ils ne doivent pas le refuser à la vengeance publique (3).

 

 

 

1 – Ce supplément est de 1770. (G.A.)

 

2 – Cet abbé ne valait pas mieux que Fréron, selon Grimm. C'est lui qui avait fabriqué ces anecdotes qu'il avait remises à Thiériot, lequel les avait adressées à Voltaire. (G.A.)

 

3 – Cet alinéa est de 1770, ainsi que la lettre qui suit et dont on a déjà vu un fragment dans le Dictionnaire philosophique, article ANA. (G.A.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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